La Porte de Saint Cloud Académie note PSG vs Marseille (2 – 1)

Ah mes amis. Bientôt les vacances. Encore. Y’a pas à dire, le système scolaire est sacrément bien foutu. Je comprends toujours pas pourquoi les profs n’arrêtent pas de râler contre l’Education Nationale. Deux semaines à glander toutes les six semaines, c’est pas mortel ça ? Et puis autant vous dire que je vais finir la saison en roue libre. Pas d’exam’ de fin d’année, un passage en première ES acquis, une tonne de jours fériés en mai, un court voyage scolaire à Budapest, et hop, vacances d’été ! Je vais enfin pouvoir souffler. Là je viens d’avoir une semaine gée-char, j’vous raconte pas ! Allez si, je vous dis quand même. On parlera du match après, promis.

Pour le changement de bahut, quelques nouvelles pistes ces derniers jours. Et ouais les gens, faut s’y faire, PLF est très demandé. Ça vous épate, pas vrai ? Je vois le proviseur d’un gros lycée dans le 8^ème vendredi prochain, on verra bien. Sinon jeudi j’avais une grosse soirée, un truc de déglingo. Vu que c’est en semaine, interdiction formelle de la daronerie de sortir. Du coup j’ai du faire le mur. Heureusement qu’on a de la moquette et pas du vieux parquet grinçant, c’était plus scrèd’. Y’a plus qu’à espérer que le pater vienne pas lire cette académie et ne voit pas les photos sur mon facebook… Et la veille, j’ai enfin revu la demoiselle qui avait du annuler en last minute y’a quelques semaines. On s’est donné rencard après le lycée, et c’était bien sympathique. Toujours aussi charmante, toujours aussi géniale, mais toujours maquée. Mais bon… En tout cas, je crois qu’elle a apprécié le temps passé ensemble. En gentleman, je l’ai même raccompagnée chez ses parents.

Comme promis, le match. Canal+ dit : « Que le classico soit ! » Et le classico fut. Ainsi il y eut de l’audimat, et il y eut la spider-cam : ce fut le produit marketing phare des 20 dernières années de la chaîne cryptée. Vous vous demandez quand s’arrêtera cette rivalité idiote. Vous vous interrogez sur le bien fondé d’appeler « classico » un tel match. Vous vous dites qu’une fois de plus vous allez avoir droit à un flot d’injures, une bordée d’insultes, à un torrent de haine, au venin habituel de l’auteur de ces lignes. Hé bien aujourd’hui… ne fera pas exception. Ah ah ah, j’vous ai bien eus ! Mais plus que des mots, laissons parler les images. Quand on reçoit l’OM au Parc, ça donne ça :

PLF met l’ambiance

Allez, trêve de plaisanterie, on laisse les invectives au vestiaire, et on file au stade. Ancelotti a annoncé que Nenê et Pastore seraient titulaires. J’imagine pas Ménez sur le banc un soir pareil. Reste à savoir si on jouera donc avec un attaquant ou aucun.

Retour du Parc :

C’était pas le match du siècle, et on s’y attendait un peu. Mais qu’est-ce qu’il fait plaisir ce résultat ! Et on a (enfin) retrouvé un semblant d’ambiance à la Porte de Saint Cloud. Ça avait commencé par ça :

Le Parc était rempli comme un œuf de Pâques, plus de 46 000 personnes, et on a eu droit à des innovations dans les chants. On retiendra quelques slogans inventifs : « Et Brandao est un violeur » ; « Pour Gignac, un Big Mac ! » ; ou encore « Brandao en prison ». On rigole comme on peut.

Pour la compo, Carlo a donc choisi de refaire le même coup que contre Toulouse, à savoir jouer sans avant-centre. Autre demi-surprise, Sakho débute encore sur le banc. Lui, le titi de l’équipe, absent un tel soir, ça doit certainement le faire cogiter un peu. On enregistre également le retour de Maxwell sur le côté gauche. Côté sardine, on se méfiera du trio Rémy-Ayew-Petit Vélo.

Début de match largement à notre avantage, et l’ouverture précoce du score est plutôt logique. Sur une action à peu près construite, Ménez finit le boulot de manière opportuniste. On pourrait même dire à l’improviste vu que le ballon lui revient après une volée foirée de Jallet. Les minutes suivantes sont plutôt hachées, ça coupe et ça découpe dans tous les sens. Les coups pleuvent, les chevilles prennent cher, et Valbuena virevolte dans les airs. L’arbitre essaie de gérer tout ce beau monde et ne s’en sort pas trop mal. On se repose sur notre acquis, Marseille se réveille et pousse jusqu’à la mi-temps. On se fait dominer, et on retient notre respiration à chaque coup de pied arrêté, spécialité maison. On évite l’égalisation tant bien que mal malgré deux bonnes tentatives du crâne de Mbia. A noter que Petit Vélo nous a fait un remake du corner tiré par Fiorèse il y a quelques années : obligation pour 2 CRS de mettre leur bouclier au-dessus de sa tête pour éviter la pluie de projectiles qui s’abat sur lui. Le Parisien est taquin.

On reprend sur le même rythme ; tandis que Cheyrou s’essaie de loin, Nenê manque le cadre sur une volée, idéalement servi par Ménez. Dans la foulée, l’OM égalise, on ne sait pas trop comment. Sur une action qui semblai anodine, Azpi envoie un long centre que Rémy remet (Maxwell un poil court), Ayew est à l’affut et met toute son envie dans un coup de boule qui propulse la balle au fond. Sirigu ne peut rien, on ne peut pas en dire autant des joueurs au marquage. Alex et Bisevac se partagent la responsabilité. C’est juste interdit de se prendre un but comme ça, surtout quand notre charnière a au moins 20 centimètres de plus que le Ghanéen… Pas le temps de cogiter, on reprend le dessus immédiatement. On obtient un corner. Alex de la tête, Mandanda aux pâquerettes. Pastore est remplacé, on va enfin jouer à 11. Deschamps fait aussi rentrer du lourd : le gros et la brandade. Marseille ne lâche pas. Salvatore joue les sauveurs, puis on se demande comment Cheyrou arrive à satelliser une occasion en or. Gros silence dans le stade, puis gros soupir de soulagement. Sissoko est exclu. Un classico sans carton rouge, ce serait pas vraiment un classico. Fin de partie.

Faut reconnaître qu’une fois de plus on n’aura pas été brillant, mais dans ce genre de rencontre c’est bien le cadet de nos soucis. Ceci dit, que de ballons perdus ! Le pire c’est qu’on n’a pas eu besoin des marseillais pour ça. Des relances ratées, des imprécisions, des passes à contretemps, des incompréhensions, de l’obstination à lâcher le ballon, bref, la totale. Mention spéciale à Gravier Pasteur dans cet exercice. On commence malheureusement à en avoir l’habitude.

En tout cas, reste à savoir si cette disposition est finalement la meilleure. On gagne, certes, mais quand on voit l’apport de Pastore, on se demande si finalement Ancelotti ne serait pas mieux inspiré de revenir à son foutu sapin de Noël, en mettant un vrai attaquant devant, et en laissant l’Argentin sur le banc.

Réponse dimanche prochain à Auxerre.

Sirigu (3/5) un peu flippant sur ses premières sorties aériennes, quelques frayeurs sur des frappes ou des têtes marseillaises, un but sur lequel il ne peut pas grand-chose, et puis le retour du grand Salvatore en fin de partie avec un arrêt réflexe sur sa ligne et de l’autorité dans les airs.

Jallet (2/5) il a un peu galéré face à Ayew, mais un bon match dans l’ensemble malgré du déchet technique.

Bisevac (3/5) une partie sobre mais efficace de la part du serbe. Il a récupéré les miettes que lui ont laissées nos milieux et à laisser le gros du travail à Alex. Tort partagé avec ce dernier sur le but encaissé.

Alex (4/5) grosse présence du bestiau. Impressionnant de maîtrise et de puissance. Si le but olympien peut en partie lui être imputé, il se rattrape magnifiquement avec ce coup de boule pour reprendre l’avantage. Un de ses meilleurs matchs depuis son arrivée.

Maxwell (3/5) c’est sûr que face à Amalfitano, il n’a pas eu à forcer son talent. Du coup il en a profité pour visiter la moitié olympienne régulièrement et a été force de proposition pour élargir le jeu et apporter du soutien à nos tricoteurs devant. En revanche, il laisse Rémy faire sa passe décisive…

Sissoko (3/5) ça, fallait s’y attendre. Tu lâches un gros Momo face à des crevettes en face, forcément ça charcle dans tous les sens. En tribune ça fait marrer, mais l’arbitre n’est pas de cet avis. Expulsion quasi-logique pour l’ensemble de son œuvre.

Thiago Motta (4/5) tu sens qu’il a joué en Italie celui-là ! Des petits coups en douce, des crampons qui traînent, une brass’ infern’s à l’arbitre, des coups de pression aux olympiens, et surtout la maîtrise du milieu. La totale.

Matuidi (3/5) il n’a rien lâché ; complètement hargneux le gars, un vrai mort de faim. C’est sûr que quand t’es bien entouré, ça te facilite la tâche. Sacré boulot. Bien ouèj’, mec !

Ménez (4/5) il débloque le compteur dès le début de partie, et a été intenable jusqu’à sa sortie. Toujours dans les bons coups, altruiste, cherchant régulièrement Nenê, moins de tricot que d’habitude, et enfin un vrai boulot défensif. La palette était complète. Il finit sur les rotules.

Nenê (3/5) un match presque quelconque et pourtant il a été à l’origine de nos 2 buts. Lui aussi a beaucoup combiné avec Ménez, et ça fait plaisir de voir les pouces levés en direction de leur compère d’attaque. Peut-être un début de complicité ? Il était temps !

Pastore (1/5) quel désaveu pour ce joueur plein de promesses, mais infoutu de les justifier. On pensait qu’il allait faire un grand match, et très vite on l’a senti dépassé. Peu d’efforts défensifs, encore une fois une tonne de perte de balles, c’en était trop pour le public. Sorti sous une bronca, suivie de quelques applaudissements histoire de pas le dégoûter de Paris, et de ne pas le déprimer.

Les remplaçants :

Bodmer (1/5) comme j’ai pensé à mes lecteurs, j’ai vraiment cherché de quoi lui mettre plus. J’ai pas trouvé. Désolé.

Hoarau (non noté) dès son entrée, il nous donne de l’air en épaulant la défense. Puis un bon point d’appui devant pour les 10 dernières minutes.

Sakho (non noté) il ne pouvait pas rater un tel évènement. En tout cas, Carlo est visionnaire puisqu’il le fait rentrer juste avant l’expulsion de Momo.

Les adversaires : on n’est pas du genre à tirer sur une ambulance, hein ? Surtout quand elle ressemble de plus en plus à un corbillard. On attend que le croque-mort Labrune fasse son office. Un mot sur les sardines tout de même : Mandanda s’est fait chier, Valbuena est insupportable, Rémy s’est montré plutôt discret, Ayew a beaucoup remué, Diarra est pénible, et Azpi’ s’en est pas trop mal tiré.

L’arbitre, M.Gautier : aucune faute sifflée en faveur de Sissoko, mais coup de sifflet systématique (à une exception) quand Petit Vélo s’écroulait par terre. Les cartons sont justifiés.

Petit-Louis Fernandel