Aucun des grands championnats n’a encore choisi son lauréat 2010. Et la Prem’ ne déroge pas à la règle ; les trois prétendants se bousculent et le choc entre Man U et Chelsea n’a pas clarifié les choses. La 33e journée vue d’en haut.

C’était LE match qui pouvait donner à Manchester une avance confortable pour accéder au titre. En accueillant Chelsea à Old Trafford, les Red Devils pouvaient prendre quatre points d’avance sur les Blues et finir pépères la saison. Seulement, Manchester sans Rooney, autant demander à un aveugle s’il peut nous décrire un tableau de Pop’art ; même si Ancelotti, finalement grand comique devant l’éternel, avait mis Drogba sur le banc. L’absence du Roo s’est grandement faite sentir lors d’une première mi-temps durant laquelle les hommes de Sir Alex ont eu beaucoup de mal à trouver leur avants, Berbatov n’étant pas spécialement le genre de mec à créer du liant dans le jeu.

Résultat, ce sont les Londoniens qui ouvrent le score. Sur un ballon récupéré côté gauche, Malouda pénètre gentiment la surface des Rouges ; l’arrière-garde des Rouges dort profondément, et le 85 de Fletcher en puissance physique dans FIFA ne vaut pas le 92 de Floflo, qui centre au premier pour J. Cole qui marque d’une madjer. A noter la grosse présence défensive d’Evra l’Homo Sapiens Sapiens, super bien planqué dans le dos de Cole, qui doit faire 12cm à tout péter. Avance logique donc pour les Blues. Mais Park est toujours intenable, et sur une série de dribbles qui font s’asseoir Alex sur son gros cul, le Coréen est fauché dans la surface par Zhirkov. Mr Dean n’en a rien à foutre, et histoire d’équilibre tout ça, il oublie de voir la charge de bûcheron que Neville effectue avec grâce sur Anelka dans ses 16m50, quelques minutes plus tard. Est-ce que quelqu’un s’est déjà demandé si, outre sa branche ascendante chinoise, Ribéry le-pas-beau avait un lien avec les Neville ? Les chicote pourris et l’implantation capillaire dégueu sont déjà là, faites traverser un pare-brise à Gary pour voir.

En seconde période, les Mancuniens se réveillent un peu, profitant de la baisse de régime de Chelsea au milieu. Giggs apporte sa science du centre, et Berbatov n’en devient que plus dangereux. Mais c’est mal connaître Paulo Ferreira. Oui, oui, OK, c’est un des arrières les plus abjects d’Europe, mais pour le coup, la défense de Man U est bien pire. Parti dans le dos d’Evra (again and again) et couvert par Neville, le Portugais est servi par une merveille d’extérieur du droit de Joe Cole, mais ne réussit pas à frapper au but. Il m’a vraiment fait pitié, sans déconner.

A partir de là, le grand n’importe quoi arbitral commence. Enfin continue, mais en plus prononcé. Drogba, entré en cours de jeu, double la mise pour Chelsea, sur un hors-jeu très clair d’un bon mètre, sans personne entre lui et l’arbitre de touche. Putains de lentilles de contact… Et Man U finira par réduire le score, grâce à un magnifique smash volleyé de Macheda, lui nettement moins visible. Chelsea prend donc la tête et relance encore le championnat.

Une véritable aubaine pour les Gunners, qui en cas de victoire face aux Wolves, pouvaient revenir à seuleument trois points de Chelsea, et une petite unité de Manchester. Le contrat est finalement rempli (1-0), mais que ce fut laborieux… A sa décharge, Arsène a une infirmerie probablement dirigée par Patou Vieira himself. La bataille contre le Barça a laissé des traces : plus de Fabregas, définitivement plus de Gallas, et plus d’Arshavin. Et en plus, il se permet d’aligner Silvestre et Eduardo pour pouvoir faire souffler Clichy. Je persiste à dire que les entraîneurs de PL sont des types bien funkys…

Les Gunners commencent pied au plancher, avec un Walcott des grands soirs. Les deux bouche-trous qui serviront dans l’axe de la défense du Barça ce soir sont prévenus. Le petit prodige déborde, centre, crée les espaces et frappe même au but. Cadré. C’est dire. Pourtant, Wolverhampton tient bon, et malgré les occasions de Sagna, monté aux avant-postes, et d’Eduardo, les hommes d’Arsène Wenger retombent dans leurs vieux travers vendangeurs. La deuxième période continue sur les mêmes délires, mais avec un acteur en moins. Sur un ballon au milieu du terrain totalement inoffensif, Karl Henry vient monte Rosicky en planchette japonaise rétroactive par derrière. Le poète a déclaré il y a quelques jours que les Gunners étaient des plongeurs. Jetez un exil à la vidéo, vous vous ferez une idée… Mais Arsenal se dirige tranquillement vers la fin de ses espoirs de titre, quand, tout à coup, badaboum (putain, je vais penser à postuler pour remplacer Bellemare moi…), le grand Bendtner vient couper la trajectoire d’un centre de Sagna dans les dernières secondes de la partie. Arsenal est toujours vivant.

Ce qui n’est pas le cas des Spurs, pas très loin. Avec la fessée que City a infligée à Burnley, Tottenham se devait de gagner pour conserver sa précieuse 4e place. Loupé. Et puis bien. Les hommes d’Harry Redknapp sont allés se manger à Sunderland, qui avait déjà gagné à domicile contre les rivaux d’Arsenal. C’est vrai qu’aller à Sunderland, t’as l’impression qu’on t’envoie dans le Maine-et-Loire : la campagne profonde. Mais Tottenham a fait une telle prestation défensive qu’ils auraient pu concurrencer Portsmouth pour le coup. Sur un corner excessivement mal dégagé, Bent, l’ancien pensionnaire de la maison trompe un Gomez venu cueillir des amanites-jonquilles. S’enchaînent alors trois penaltys : un handball d’Huddlestone, un fauchage de Modric ou plutôt un plongeon de Campbell (pas le bootylicious, l’autre), et enfin une poussette de Palacios.

Gomez en sauve deux sur les trois. Ca reste un gardien brésilien, on peut pas lui demander la Lune non plus. Et enfin, sacrilège sur l’autel de la Ligue 1, c’est Mister Boudewijn qui vient corser l’addition d’une magnifique demi-volée dans la lucarne du portier des Spurs. Ouais, c’est malsain comme phrase, hein ? Je trouve aussi.

Le Cagoulin de la journée : Eduardo. Un myopathe qui a cru s’en être sorti. Mis en orbite sur un centre en retrait de Rosicky, il manque de se repéter la jambe en glissant comme une merde. Sa frappe passe complètement à côté, et ne dépassera pas la ligne de six mètres.

Le MVP de la journée : Joe Cole, qui signe un retour très remarqué. Comprends toujours pas qu’il soit sur le banc ce type-là…

La sélection de l’Academy : Vieira marque de nouveau !! Whooooo ! Champagne ! Aïe… Oh putain, c’est le muscle du pouce-là… Je crois qu’y a déchirure là… Allez Patou, y’a la World Cup au bout. What a joke !

5 thoughts on “La Premier League academy, 33ème journée

  1. « Joe Cole, qui signe un retour très remarqué. Comprends toujours pas qu’il soit sur le banc ce type-là… »

    Et bien entre aller à l’entrainement et passer sa journée au lit avec Keeley Hazell y’a match non?

  2. Paulo Ferreira a raté l’occasion du but de sa vie et son moment de gloire en ratant l’immanquable.

    Arsenal va souffrir ce soir.

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