La Reds Academy note Fulham-Liverpool (1-0)

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Si ça se trouve, Jimmy Caravane ressemble juste beaucoup à JustWide.

Avant de raconter comment Liverpool a encore perdu des points contre un club supposé plus faible, je vais d’abord narrer un conte.

Il était une fois une chèvre. Elle s’amusait à gambader sur les prés, broutant chaque touffe d’herbe (quelques doutes sur l’alimentation de ce noble animal) et écœurant ses compères chevrotantes. Elle marchait sur ses rivales. Son berger était fier d’elle, autant qu’il était étonné de sa vigueur. Une chèvre avait rarement montré un tel talent.

Un jour d’hiver, une autre chèvre, connue pour avoir été lionne dans le passé, décida d’enculer son berger, pour inverser les rôles un peu. Elle s’enfuit du troupeau juste avant la fermeture de l’enclos et se retrouva dans un repère de chèvres grassement nourries à ne rien gagner : des vieilles chèvres, au sens propre et au sens figuré.

La première chèvre, qui s’enfilait la nourriture au rythme d’une chèvre marseillaise, fut vendue par son berger à l’autre berger, celui dont les fesses endolories avaient été soulagées par un beau prix pour sa bête. Cette chèvre si impressionnante dans le passé fut payée à prix d’or. Elle était de la région, une belle chèvre nationale, vantée par le berger du pays, bien qu’il fusse d’une autre contrée.

Bref, cette chèvre avait la cote. À son grand malheur, elle découvrit un autre animal parmi son nouveau troupeau : le sanglier. Le sanglier était talentueux, insatiable, parfois un peu con mais adorable. Le sanglier mangeait normalement (quand il ne mangeait pas les oreilles des brebis adverses) tandis que la chèvre continuait à s’empiffrer, gavée par l’herbe bien coupée de sa nouvelle prairie.

Perdue dans cet océan de friandises qui s’offrait à elle, la chèvre décida de faire hommage à sa prédécesseure : oh oui, elle allait leur mettre profonde. Ainsi, elle se reposa, tranquillement repue dans le coin du champ, brillant par intermittence pour éviter l’exil. Après tout, la ferme en avait connu, des chèvres blanches, des chèvres noires, ô Mère Chèvre, tu as toujours eu une certaine influence sur cette ferme. Toujours là à souffler des idées à la con, les plus coûteuses possibles. Il fallait bien caser tes enfants, et Dieu sait que tu as réussi et que tu réussis encore ton coup. Salope.

Malheureusement il y avait de ces soirs où la ferme, à court d’idées et remplie de gentillesse, offrait à la chèvre sa chance. À cette garce obèse, qui glissait sur ses sabots comme Jermaine Pennant sur son incompétence.

La suite reste à écrire.

Liverpool a raté des occasions (tapé deux fois le poteau, ça fait douze fois cette saison, alors que seulement dix sur toute la saison passée), Charlie Adam aurait pu tenir une seconde de plus debout pour obtenir un penalty, Luis Suarez a marqué un but génial refusé pour un hors-jeu impossible à juger, Jay Spearing a été exclu plutôt sévèrement, Pepe Reina a fait une boulette, et c’est quoi cette ligne d’attaque à Fulham ? Les mecs qui la composent devraient jouer le Big Four. Super marrant de laisser frapper les adversaires une douzaine de fois au fait. Forcément, ça devait finir par rentrer…

Le onze de l’Écossais : Reina – Enrique, Agger, Skrtel, Johnson – Adam, Spearing, Henderson – Suarez, Carroll, Bellamy.

Bon sinon, soyons un peu sérieux, Dalglish avait aligné un 4-3-3 pour renforcer l’axe du milieu de terrain en l’absence de Lucas. Plutôt pas mal pour mettre en valeur Henderson et Adam, moins pour sublimer Suarez qui disparut par moments alors qu’il semble présent chaque seconde d’un match où il est avant-centre. Oui parce qu’il était à gauche, Andy Mariole au centre et Craig Bellamy à droite. Cela dit, ça a beaucoup permuté, et en dehors de quelques phases défensives où le réalisateur n’était pas occupé à filmer le crâne chauve de Philippe Senderos, on eut du mal à vérifier le dispositif.

Évidemment, le match a tourné lorsque Jay Spearing, positionné en sentinelle, a été exclu alors que les Reds étaient partis pour scorer dans les vingt dernières minutes grâce à une grosse pression sur les buts d’en face (il se passe ça à chaque match et on ne compte plus les nuls néanmoins…). La première période fut encourageante, la deuxième pleine de promesses jusqu’à ce que l’équipe devienne un multiple de 5. Fulham en a profité pour inverser la tendance et sur une frappe de Danny Murphy qui n’aurait jamais dû partir (bravo Glen), Pepe Reina a activé les mains en mousse qu’il réserve habituellement à l’Espagne. Clint Dempsey traînait dans les parages et exécuta la sentence. 1-0 Fulham score final malgré Downing, meilleur buteur de poteaux, le spécialiste de la fausse joie (l’éjaculation précoce auparavant mais plus personne n’y croit).

Sans plus tarder ni pleurer, les notes.

 

The Lads :

Reina 1/5 C’est très bien d’être propre durant 80 minutes, de sauver son équipe en début de match, d’être juste à la relance, mais ça ne sert à rien si on utilise ses gants juste après s’être masturbé avec. Un point en moins parce qu’il en a fait perdre un à son équipe.

Enrique 3/5 Bon dans les passes et dans les interventions défensives mais vraiment, enchaîner les centres quand Andy Carroll vient de sortir, que ce soit par manque de neurones ou par excès de mesquinerie, c’est vraiment trop con.

Agger & Skrtel 2/5 Imaginons que ces deux êtres n’en forment qu’un, ou plutôt une, une belle femme, aguichante, mais qui n’a pas l’intention de laisser tous les prétendants approcher son jardin secret. Cette belle femme a oublié de serrer les cuisses.

Johnson 2/5 Clint, Clint, Clint, ooooh Clint Dempsey. Finalement dépassé par Danny Murphy. Triste.

Spearing 2/5 Il allait le prendre son 4/5, en ayant bien remplacé Lucas l’indispensable. Il aurait fallu durer 90 minutes Jay. Qui va jouer milieu défensif maintenant ?

Adam 4/5 Le meilleur côté Liverpool, incontestablement. À l’origine de plusieurs décalages, une muraille défensivement, il oublia néanmoins Craig Bellamy sur une contre-attaque. Peu à peu, il prend du volume et acquiert de la constance.

Henderson 3/5 Aidé par le milieu à trois concocté par Kenny, il put s’exprimer plus librement, même s’il joua trop souvent exagérément bas, quasiment en doublon de Spearing parfois. Auteur d’une magnifique percée conclue par une frappe sur le poteau. Sur la lignée de sa performance en Carling Cup contre les Blues, il commence à justifier son prix. Prière : à revoir dans l’axe, pas sur les côtés.

Suarez 3/5 Placé sur le côté gauche au départ, il revint souvent dans l’axe pour retrouver de l’influence (et jouer pour deux à cause de la chèvre…). Il ne marque toujours pas, et même s’il est très performant dans le jeu, ça risque de devenir un souci étant donné que ses partenaires ne compensent pas.

Bellamy 2/5 Va falloir arrêter les minutes de silence dédiées à Gary Speed, il ne va jamais avoir l’esprit libre le pauvre Craig.

Carroll Chèvre/5 En retard sur les centres, imprécis sur ses contrôles, ratant ses déviations. Essaye de détourner le ballon au moins, quand tu ne détournes pas le fric de John W. Henry.

 

Substitutes :

Kuyt Jesuisrentré?/5 Pas rentré au meilleur moment c’est vrai. Et puis il a checké Andy, c’est contagieux.

Downing habituel/5 « Salut, je viens mettre mon poteau et je me casse, bye ! ».

 

Le King :

Tout le monde a vu que les Reds avaient concédé trop d’occasions en première période, lui l’a sûrement vu également et pourtant…Les frappes ont continué d’affluer sur la cage de Reina. Des changements trop tardifs. Le 4-3-3 était une bonne idée, ruinée par l’expulsion de Spearing.

En face :

– Dempsey, Dembélé, Ruiz – Zamora : vraiment ? Fulham ? COUCOU les recruteurs.

– Quand Bryan Ruiz jouera plus vite, l’Angleterre criera son nom. Une passe divine pour Moussa Dembélé en début de rencontre.

– Laissez Senderos faire trois mètres avec le ballon, il tombera tout seul. Et puis ça fera marrer les commentateurs de Sky Sports.

– Mark Schwarzer, son maillot vert et ses muscles prêts à le déchirer, pas étonnant qu’il arrête tout. T’as raison Yannick, vraiment dopés ces Espagnols.

 

Jimmy Caravane.

Jimmy a les images pour vous, même si ça ne l’enchante pas.

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9 thoughts on “La Reds Academy note Fulham-Liverpool (1-0)

  1. Mais où est passé Gérard Mouillée?

    Sinon vous inquiétez pas les filles, la mode du pétrodollar est loin d’être terminée, et Liverpool est un club bien plus prestigieux que les deux nouveaux riches qui apprennent à goûter à un podium. J’imagine plus d’un sheikh mouillant dans sa culotte à l’idée d’avoir son propre club en Europe, et tôt ou tard vous serez élus, je pense que ce qui prend du temps, c’est qu’ils ont du mal à choisir entre prendre un club déjà légendaire, ce qui n’aurait aucun mérite, ou prendre un club quelconque pour (essayer de) construire sa légende à coups de centaines de millions.

  2. Ou est passé JustWide aussi ?
    On dirait un mauvais scénario ou c’est carrément Comolli qui recrute des rédacteurs pour l’acad’

  3. Ah oui, Suarez est une belle catin aussi, je le trouve vraiment sale sur le terrain.

  4. Quand t’enchaineras 2 matchs sans te péter une guibolle tu la rameneras Rafael. Caroll escroc! Stevie reviens!

  5. totalement d’accord avec cette analyse, il pu la défaite carrol jsuis dégouté qu’on ai acheté ce joueur 40 million il en vaut pas 10 c’est à vomir comment il joue du moins en ce moment…
    Qui plus est on a vraiement la poisse en finition…

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