L’accademica rossonera note Milan A.C.-Napoli (3-0)

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Tonton Baresi a le triomphe modeste.

Premier virage importantissime dans la course au scudetto, ce Milan-Napoli revêtait une importance cruciale, l’occasion d’asphyxier son adversaire et de le reléguer à 6 points ainsi que de taper un grand coup sur la table. Horaire inhabituel pour ce match, tant pis, Top Chef patientera en espérant voir les napolitains embrochés et rissolés à la rossonera.
Le Milan se présente avec un Jankulovski sorti tout droit du musée du Louvre et la présence du cercle des poètes disparus avec Van Bommel, Gattuso et Flamini.

Du côté de la Camorra, à noter l’absence prépondérante d’Ezequiel Lavezzi, la présence de 8 000 pêcheurs ou mafieux, voire les deux, venus découvrir les joies de la civilisation (non j’ai pas peur moi je connais Tonton Silvio) ainsi qu’une formation des partenopei subtilement habillée de son offensif 3-4-3 qui s’est plutôt transformé en 5-4-1 ce soir.

A la suite d’une première mi temps tendue du string, digne d’un Laval-Châteauroux, il aura fallu attendre la 49 ème minute et l’ouverture du score de Zlatan sur penalty. Je coupe tout de suite court à ceux qui vont crier au scandale, car oui pour moi il y’a bel et bien penalty, depuis quand on saute les bras écartés et le coude en avant ?

La suite sera un déroulement de tapis avec les réalisations de Boateng et de Pato pour infliger un cinglant 3-0 à notre adversaire direct, qui peut sans doute dire adieu à ses espoirs de scudetto, mais qui peut par contre dire bonjour à un deuxième trou du cul.
Napoli OUT [x] (Simili croix de vérification sponsorisée par l’organisation turkmène des smileys).

Abbiati (3/5) : A essayé comme Bécaud de se persuader que la solitude ça n’existait pas. Ca a tout juste marché, il a frisé le suicide en déployant avec désespoir sa serviette sur la transversale en guise de corde pour attirer les napolitains, en vain…

Abate (3/5) : Dans la lignée de ces précédents matches, alliant rigueur défensive et une participation plus restreinte offensivement, il n’a pas eu à user de ses courses et de ses montées habituelles. Cherche encore le Matador, devant qui il a eu beau remuer son joli maillot rouge pendant tout le match, mais sans excès de colère de la part du veau uruguayen, cherchant plus à brouter l’herbe qu’à foncer dans la muleta.

Thiago Silva et Nesta (3/5) : Difficile de les dissocier une nouvelle fois tant ils n’ont pas eu grand chose à faire et ont pu s’adonner à toute sorte loisirs pendant ce match, sauf celui de défenseur. Premier jeu de la soirée intitulé « Touche la crête de Hamsik » qui a accouché d’un match nul, monter jusque dans le camp napolitain aurait pu paraître louche et deuxième jeu « Cry me a river Mascara », remporté haut la main par les deux comparses, qui auront fait coulé beaucoup d’encre.

Jankulovski (4/5) : Le vieux jouet que l’on ressort du placard, tout rouillé, noyé sous la poussière et vieux comme Hérode . Mais un jouet qui remarche tout de suite impeccablement, rappelant des heures glorieuses et toujours fidèle au poste. Etonamment divertissant pendant une courte période, il finira à la remise soufflé par le temps et la technologie moderne. Triste temps qui passe…

Van Bommel (4/5) : N’a même pas eu besoin de jouer des coudes et d’effrayer son adversaire. Car oui, sa technique a rayonné au sein du milieu milanais. En outre son rôle de sentinelle devant la défense, il a sublimé son jeu par un sens de la passe et du sang froid, qui feront taire tous ceux qui ne voient en lui qu’un boucher sanguinaire sans cervelle.

Flamini (2/5) : Assez insignifiant, il ressemblait à un plat fade, sans consistance, manquant de fleur de sel en finition et surtout très mal présenté. Aurais-je zappé sans le vouloir ?

Gattuso (3/5) : Eternelle machine à kilomètres et à gueule ouverte, il aura une fois de plus été déterminant par sa hargne et le bon nombre de ballons qu’il a ratissés. Essentiel à cette équipe, un mental à toute épreuve, il doit être montré en exemple à tous les jeunes milieux défensifs.

Robinho (2/5) : Pas à son avantage, il aura passé plus de temps à vouloir réussir ses passements de jambe qu’à être efficace. Les brésiliens savent-ils que passer le ballon n’est pas forcément vu comme un signe de faiblesse en Europe ?

Ibrahimovic (3/5) : Devrait penser à se faire tatouer un pense-bête, au milieu du dragon, des cartes de jeu et de « Only god can judge me » (Penser aussi à rajouter « But Tonton Baresi also can »), « Reste dans ton match » ! Il se perd quelquefois à tenter des choses irréalisables alors qu’une solution plus aisée semblait la meilleure. Il semble toutefois fatigué et usé par le fait d’être titulaire à chaque fois et mériterait un peu de repos comme tout bon guerrier.

Pato (4/5) : Paperino d’oro ! Bien aidé par une défense napolitaine apathique, il a le sang froid d’attendre l’arrivée de Boateng pour une passe décisive d’une précision diabolique, avant de crucifier De Sanctis, sur un ballon magnifiquement enroulé. Une activité incessante et une détermination à toute épreuve. Ce Pato là, qui ne fait pas de chichis ni de fioritures, a de quoi inquiéter Cassano qui voit ses chances de titularisation s’amenuiser comme le fin espoir de revoir un jour peut être Brandão marquer un but.

Les entrants:

Boateng (non noté) : Muscles saillants, pectoraux et tablettes en évidence, il aura fêté son but de manière virile afin de justifier le fait d’avoir floqué Prince derrière son maillot et qu’il n’ait rien à voir avec la chanteuse du Minnesota. Une entrée en jeu pleine de tonicité, de technique et d’abnégation, il apporte vraiment un plus à ce milieu, vivement son retour à 100%.

Emanuelson (non noté) : Entré à la place d’un Jankulovski au bout du rouleau, il aura pu jouer de sa rapidité et du fait que personne ne l’a vraiment inquiété en face.

Oddo (non noté) : Aura participé à la fête, ils se contentent de peu les vieux maintenant…

L’adversaire (sic) :

Etonnante équipe de Napoli. Habituellement joueuse et offensive, elle a semblé pétrifié par l’enjeu de ce match à grosse pression. Elle n’aura jamais vu le jour telle une prostituée serbe, présentant des signes inquiétants de faiblesse. Sa qualité de passe a été aberrante tout au long du match additionnés à cela un festival de contrôles ratés et une farandole de coups de pieds arrêtés distillés au 3ème poteau si cher à David Ginola.
On a eu l’impression de se retrouver dans un face à face élève de CM1 face à élève de 3ème : « Waw, c’est un grand t’as vu, il va rentrer au lycée ». A force de regarder les milanais avec des yeux de chimène, la réponse fut brutale et sans pitié.
Un grand bravo à De Sanctis, seul napolitain à avoir honoré son maillot.

14 thoughts on “L’accademica rossonera note Milan A.C.-Napoli (3-0)

  1. Faudrait qu’on explique au Dudu pourquoi il y a eu pénalty. Peut être bien que le couillon qui tente un ciseau a bien attrapé le napolitain, ce qui explique la façon dont le napolitain saute.. Bref’, encore plus scandaleux qu’un plongeon de Di Maria..

  2. C’est peut-être l’hôpital qui se fout de la charité, mais ça sent la magouille quand même…Non mais c’est vrai quoi, d’où y a faute? Il faudra qu’on m’explique…

    Cela dit le Napoli mérite de perdre de toute façon, et c’est pas ce but qui fait la différence, le Don le reconnait et reprend son calme, avachi dans son fauteuil cuir.

  3. Allez va! C’est quoi ce couplet méprisant sur les supporters napolitains? Ma parole on croirait un Brestois en chaleur après un coup de coude de mon Spahic et assaut de bar PMU par trois pinpins de la butte! Con je m’en branle d’habitude de ce qui se passe au delà des Alpes, mais par solidarité pour les Sudistes de tous les pays (qui doivent s’unir), je m’insurge! C’est quoi ça? Tu le sors d’un tract de la ligue du nord?

    Dommage, excellent papier sinon, ton style fait bander Loulou à en dépasser le bout du nombril…

  4. En résumer le championnat d’ Italie est très faible cette année la preuve toute les equipe italienne se font taper dans les coupes europenne

  5. M’étonnerait pas que le Conseil italien propose aux députés de voter une rallonge de subventions pour Naples et la Campanie.

    Les amis du Don sont pragmatiques, ça sent la bonne affaire pour eux comme pour Silvio (remember 1988).

    Les tifosi azzuri sont des couillons, je ne les plains pas, je les aime.

  6. Sinon, en 1er mi-temps Gatusso c’est fait embrouillé par un type qui lui a pris le visage des deux mains. Quand l’arbitre a voulu sanctionné ce « grossier merle » (elle est pour toi Moké), Gattuso a défendu cet adversaire valeureux.

    Il a des couilles ce Gattuso!!

  7. Dur pour Flamini..Seul poete a avoir tente de se projeter vers l avant!!!
    Il manquait peut-etre le tacle version Di Meco.

  8. Ce serait bien de faire reposer Ibra un match au moins avant le match retour contre Tottenham, surtout vu la forme de Pato.
    Sinon j’ai bien aimé Gattuso qui se fait embrouiller par Dossena, puis les deux joueurs qui se font un calin juste après devant l’arbitre ^^.

  9. Pato a été très en jambes en seconde mi-temps (j’ai pas vu la première), il m’a impressionné. Bien différent de celui qui a joué contre la France y’a un mois. Et son but est vraiment magnifique. C’est con parce que j’aime pas le Milan, et j’espérais un résultat des Napolitains. Comme tu dis, ils ont certainement eu la pression, même s’ils avaient déjà réussi des gros matchs contre les autres prétendants.

  10. Euh défaite face à l’Inter, face à la Lazio, et deux fois face au Milan, c’est pas ce que j’appelle faire de gros matches contre les autres prétendants :/

  11. Je te trouve injuste avec Flamini Tonton, il a couru comme un Éthiopien, a super bien couvert et combiné avec Jankulovski (qui soit dit en passant à été très bon, apportant plus offensivement en 65minutes qu’Antonini depuis le début de l’année), et aurait même plus claqué un but. Pour moi il était au niveau de ses compères du milieu.

  12. Viva Prince (pas le chanteur effectivement) il dynamite et anime enfin ce milieu de terrain…car c’était fade depuis quelques matchs , ca manquait d’anmation.

    Viva Marek (Jankulovski, mais à la plage aussi…dsl), comme tout bon Milanais digne de ce nom, il jouera jusque 39-41 ans.

    Viva Pato!, m’a donné du rêve sur son but.

    Viva l’Accademia Rossanera, pour son style, et son objectivité berlusconienne!

    Forza milan!!

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