Avant de passer au match qui est un cas d’école de fragilité psychologique, de quoi faire passer Loana et ses 534 tentatives de suicides pour une véritable dure à cuir, nous allons nous pencher quelques instants sur l’affaire qui secoue le monde du sport dijonnais.
Les deux présidents du club de hockey sur glace de la ville ont lancé une pétition pour demander la construction du nouvelle patinoire ce à quoi François Rebsamen dit Reb’s, maire tout puissant de la ville a répondu « Le club de hockey ferait mieux de se concentrer sur ses résultats sportifs comme le fait le DFCO, plutôt que sur la polémique concernant la patinoire ! ». Scandale !!!
Notre maire n’aurait donc aucun respect pour les autres sports ? Oh quel drame !
Putain mais sérieux cassez-vous avec votre sport de bûcherons. Oh c’est Dijon ici, pas Québec City. On bouffe pas du sirop d’érable en s’envoyant des gnons sur une patinoire de NHL. Ici on aime le vin, jouer au foot et les plus coquins conduisent des bus de ramassage scolaire…
En plus vous êtes derniers de votre championnat qui se joue devant cinq péquenauds dont la moitié ne comprend même pas les règles. Alors vous allez commencer par arrêter de nous les briser. Tout le monde s’en fout de votre patinoire. Avant les ados y allaient pour se choper les mercredis aprems, maintenant ils ont Snapchat et il s’envoient des photos d’eux à poil.
Sérieusement, qui va regarder les « Boxers » de Bordeaux contre les « Ducs » de Dijon quand il y a un alléchant Laval – Dijon ? Je vous le demande ! En tout cas moi j’ai vite fait mon choix, place au match !

L’adversaire

Depuis que je suis le foot et autant vous dire que ça fait un moment, je n’avais pas souvenir de Laval autre part qu’en Ligue 2. En faisant quelques recherches, il s’avère que Laval a fait un tour par le National entre 2006 et 2009. Depuis 2001, les entraîneurs de ce club se nomment : Victor Zvunka, Francis Smerecki, Alex Dupont, Denis Troch, Philippe Hinschberger et Denis Zanko. Si ça ne pue pas la Ligue 2…
Finalement Laval c’est rassurant. Que la Corée du Nord fasse exploser la moitié de la planète ou que Donald Trump s’installe à la Maison Blanche, Laval sera en Ligue 2. C’est un point de repère non négligeable pour un fan de foot français. Il n’est pas méchant ce club, il donne souvent des points a ses adversaires, il ne fait pas de vague, ne dérange pas.
Laval c’est un peu comme « Vivement Dimanche » de Michel Drucker. Quand ta gueule de bois est si violente que tu ne supportes pas le Bordeaux-Rennes de 14h, tu es bien content de retrouver le canapé rouge de Michel pour un peu de douceur et de tranquillité. En tant que vieux fan du DFCO, je me réjouissais de cette rencontre à Francis Le Basser…

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Laval – Dijon, photo de l’équipe dijonnaise avant la rencontre.

Reynet – Souquet, Jullien, Varrault (cap), Bernard – Marié, Gastien – Sammaritano, Amalfitano – Tavares, Diony.
Olivier nous pond la même compo pour le 3e fois de suite. Certains diront qu’il a trouvé son équipe type. Je rappelle tout de même que lors de la dernière rencontre on a eu toutes les peines du monde à faire 2-2 chez nous contre Sochaux. L’égalisation est venue du banc. Il y a peut être des joueurs qui méritent leur chance…

Le match

Il ne se passe pas grand chose en ce début de match. Dijon obtient deux coup francs qui ne donneront rien. Mais on est très bien accueilli dans le canapé rouge de Francis Le Basser. Comme chez Michel Drucker nous avons le droit à des cadeaux et à des invités surprises. L’invité surprise n’est autre que l’arbitre, Monsieur Palhies qui apporte comme cadeau un carton rouge au Lavallois Gonçalves dès la 21e pour deux jaunes sévères. Polis que nous sommes, nous le remercions, mais Monsieur Palhies, souriant, nous annonce que ce n’est pas fini et il décide de nous offrir un pénalty à la 25e. Le public apprécie cette belle camaraderie et l’on entend des « arbitre enculé » descendre des tribunes.
Tout ça parce que Diony qui arme sa frappe (servi suite à un débrodement de Souquet) se faisait déséquilibrer par  un défenseur lavallois qui souhaitait se coucher pour contrer la-dite frappe à venir. Pénalty discutable. C’est Fred Sammaritano qui s’occupe des remerciements en prenant le gardien à contre-pied, 0-1 pour Dijon.
A 11 contre 10 Dijon pousse et trois minutes plus tard n’est pas loin d’alourdir le score à la suite d’un beau mouvement collectif Souquet-Diony-Sammaritano. Généralement chez Michel Drucker, l’invité principal à carte blanche, s’il est chanteur il a même souvent le droit de pousser la chansonnette. Dijon ne déroge pas à la règle et va donc interpréter son plus grand titre, le coup de pied arrêté pour la tête de Christopher Jullien à la 30e. Dijon mène 0-2.
On se sent bien à Francis Le Basser, alors Julio Tavares un peu gourmand va demander un pénalty à la 40e mais Monsieur Palhies a décidé que l’on avait reçu suffisamment de cadeaux. Ce dernier siffle d’ailleurs la mi-temps. C’est la fin de « Vivement Dimanche ». On se retrouve après la pub pour « Vivement Dimanche prochain » et là ça se gâte.

Tout redémarre pourtant bien. A la 48e, Diony déborde, son centre-tir est cafouillé dans la surface et l’on est pas loin d’un CSC. On ne le sait pas encore, mais ce qui aurait pu être un but gag est en fait le tournant du match. Car oui, si « Vivement Dimanche » est calme et agréable « Vivement Dimanche prochain » est lourd et gênant, ce qui place souvent l’invité dans une situation de malaise.
Sur un coup franc excentré, Baptiste Reynet relâche le ballon dans les pieds de Couturier qui l’a pousse au fond. Ce but a le goût d’une mauvaise blague d’Oliver de Benoist.
Le malaise commence à se faire sentir, l’invité est crispé. L’émission tourne même au cauchemar quand, telle une bonne blague raciste de Laurent Gerra, Christopher Jullien perd la balle au milieu du terrain. Alioui se présente seul face au gardien et ramène les deux équipes à égalité. 2-2.
Jullien tente de se faire pardonner à la 77e mais sa tête est repoussée sur la ligne. Une minute plus tard Diony pense donner la victoire, mais Cappone, ancien gardien dijonnais, repousse la frappe. Un cafouillage dans les arrêts de jeu ne donnera rien. L’arbitre siffle la fin. Le public applaudit. L’invité tente un sourire niais mais au fond de lui il sait qu’il vient de passer un bon moment de merde.

? Les notes

Il est vrai que quelques joueurs sont sortis du lot, d’ailleurs ce sont souvent les mêmes en ce moment, Souquet, Sammaritano, mais ce match est une faillite collective. Mener 2-0 à 11 contre 10 et se faire rejoindre au score, c’est inadmissible. Certes les deux buts viennent de deux erreurs individuelles, mais l’équipe aurait dû réagir. Tout le monde a sombré en deuxième mi-temps après avoir livré 45 premières minutes impeccables tout en maîtrise. Donc pas de jaloux, tout le monde repart avec un beau 1.5/5 (vous avez fini avec vos décimales aujourd’hui ? ndlr). Que ça vous serve de leçon et je vous conseille de ne pas recommencer !

Ce beau match de merde aurait au moins mis en valeur une chose, la fragilité psychologique de l’équipe. Le nul contre Sochaux était un miracle et aurait dû servir d’avertissement. Si beaucoup de supporters sont encore dithyrambiques au sujet de l’équipe et du classement, je préfère être honnête et vous le dire, nous sommes clairement dans le dur. La saison est longue et nous devons forcément passer par là. Mais c’est maintenant que nous allons savoir si nous avons le mental pour jouer en Ligue 1, parce que lorsque nous allons prendre une pile par le PSG au Parc et que la semaine d’après il faudra aller chercher les 3 points contre Guingamp il faudra un mental d’acier et des couilles de la taille d’une noix de coco les mecs. Alors jouer les Natascha Kampusch à Laval ça va bien deux minutes. Même elle, a fini par sortir de sa cave, donc vous aller me casser les portes de la Ligue 2 en deux et montrer à la France entière que notre place est en Ligue 1, n’en déplaise aux hockeyeurs dijonnais qu’on emmerde bien profond.

Vendredi nous accueillons le Tours FC de Marco Simone. Oui le mec qui avait annoncé que Rennes allait devenir champion en 2011. On peut être un grand joueur et ne rien connaître au foot, alors ne faites pas les cons et donnez lui une leçon.

Alban Bourguignon

2 thoughts on “Laval Dijon (2-2) : La Kir Académie livre ses notes

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