Mario Monti vole au secours de la Baci A Tutti Accademia et note Espagne-Italie (1-1)

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Super Mario à la rescousse

Parfois il faut savoir dire stop, ça suffit, on ne peut plus se permettre de bronzer son chibre au soleil de la dolce vita. Et pour cela il faut du courage, un garde du corps qui vous fait dire gare au gorille, et des couilles, c’est-à-dire du courage. Alors, pendant que P. et M. dorment avec les poissons, c’est moi, bout-en-train, charmeur de saucisses et gai luron, qui prend les choses en main. On me fait dire que je n’aime pas le football et, en vérité, c’est faux. En fait, le football c’est un peu ma maîtresse : quand je m’ennuie dans les bras de la zone euro, je tire un coup de ballon rond. Non, en fait ça me fait chier et je trouve que c’est un sport de primates. Vous avez voulu l’austérité, vous êtes cons comme des Européens. Alors voilà, je prends les rênes de la Squadra pendant que le barbu scandinave prend ses rennes par le cul. C’est une opposition de style. Je le dis tout de suite : il ne faut pas s’attendre à des miracles. On va pas se mentir. Vues les circonstances, on sera heureux de sortir de la poule. Entre scandales, blessures et visites à Auschwitz, la Nazionale a le moral dans les chaussettes. D’ailleurs, on va tous mourir. Certes, nous n’avons eu que des frayeurs à propos de Balotelli et Pirlo, mais Barzagli a fait connaissance avec les fesses de la belle infirmière, personne ne pourra le nier, surtout pas moi, quelle paire de fesses. Alors, on a fait appel à Davide Astori, mais il joue à Cagliari, d’ailleurs à sa place, je me suiciderai tout de suite. Et que dire de l’absence de Rossi en attaque, lui qui fut important pendant les qualifications, au point de marquer des buts ? Le petit bonhomme en mousse manquera peut-être. S’il faut faire confiance à Super Mario, il ne faut pas se tromper de Mario : le noir, c’est l’Antéchrist, comme un symbole de Barack Obama. Le vrai, l’unique, c’est moi. Foi de fesses d’escort girl. Et cela ne serait rien sans le Calcioscommesse, la catastrophe qui emporte les hommes avec les singes et les araignées de mer. Nous cherchons des solutions, croyez-moi, j’ai autour de moi quelques jeunes femmes tout à fait dévouées. Criscito manque l’Euro, Bonucci a du souci. Déjà que l’esprit tranquille, ce type est un tocard. Oh et puis merde, il faut suspendre le Calcio, foot de merde, divertissement de merde. A moins d’instaurer la parité sur le terrain, parce qu’elles sont bonnes en mini-short, les belettes. Et surtout ne pas toucher aux paris sportifs, c’est l’œuvre de ma vie. J’ajoute que le pire est à venir, alors profitons du temps qui nous est imparti pour nous serrer la ceinture et refuser des tours de manège à nos enfants. Avec le tremblement de terre et l’insouciance du sélectionneur, on a fait un match pour se préparer et surtout pour constater qu’on n’était pas prêt.

C’est pas le tout de vouloir l’austérité, encore faut-il pouvoir la carrer dans le cul des contribuables. Les Grecs ne paient pas d’impôts et les Espagnols sont en train de couler leurs banques à coups de saucisses tirées de la paella. Cruelle euroéconomie, quand on pense qu’on m’a foutu à la tête du pays pour redresser la barre… Mais heureusement, comme un symbole de Findus, que la Squadra semble hermétique à tout ça, finalement on va peut-être être champion d’Europe et je vais sauver mon cul sur le trône romain. Non je déconne. Je suis un pingre sans rire, ça se voit sur ma gueule. Alors voilà, le premier match c’était contre les espingouins, alors j’ai invité l’ami Mariano à la maison, vous savez celui qui a un poil de cul sur la langue. On a essayé de se marrer en regardant le match sur la sixième chaîne française, parce que les nôtres sont en faillite. Entendre Denis Balbir prononcer les noms italiens a réussi à me décrocher un trémolos de l’anus, et quand il a parlé du « couple espagnol » pour désigner Felipe et sa morue, Mariano a haussé les sourcils. Une pure partie de rigolade comme on les aime, nous les pingres sans rire. On a surkiffé, comme dirait la meilleure amie de ma petite fille. Pas ma petite fille, elle est née près de la centrale de Caorso, mais vous inquiétez pas, pas de séquelles.

Il faut dire sur ce match une chose : surprise. La Squadra a tenu bon face aux espingouins. Je vais peut-être pas suspendre le Calcio finalement, juste le salaire des joueurs. Comme ça je m’augmente, et je peux me payer des putes de miss34. Non parce que là en ce moment, je suis un peu raide, du coup, je dois aller taper au Bioparco. D’ailleurs, t’as pas 100000 lires ? J’accepte les euros et les dollars. Carte bleue. Chèques vacances. Tout. Je prends même le poste du FMI que le héron cendré va laisser. Sinon pour reparler du match, je tenais à féliciter Cesare pour son génie tactique et sa clairvoyance, on aurait besoin de gens comme lui pour spo- euh redresser le pays. Le 3-5-2 a fait des merveilles pendant longtemps, jusqu’à ce que la fatigue ou le manque de forme – je ne saurais dire – laisse des trous, permettant ainsi aux bouffeurs de paella d’égaliser. Y a pas à tortiller de la fontaine de Trevi pour affirmer qu’on s’est battu comme des chiffonniers sur le terrain pour tenir notre bout de gras. C’est ce que j’aimerais voir pour la suite de cet Euro, et pour la suite dans la zone euro, pour tous les Italiens qui me lisent. Les temps sont durs et ma verge aussi en voyant passer Monica et Gina sous les fenêtres du Palais Chigi. Moi, j’ai un piège à filles, un piège d’amour, un joujou extra qui fait crac boum hue et vous savez ce que c’est ? Mon fisc appeal ! Je peux te montrer de jolis euro bonds si tu veux mignonne. Prochain rendez-vous jeudi prochain contre la Croatie, même pas dans la zone euro, bande de veinards. Une autre aventure que je suivrai avec le volontarisme qui me caractérise, ou peut-être pas, il se pourrait aussi que ce soit Benedito qui vole à mon secours. Affaire à suivre.

 

Titolari :

Buffon (4/5) : Peu à faire en première période, avant de sauver la baraque à plusieurs reprises. Bon, j’exagère toujours, c’est la rançon de l’enthousiasme.

Chiellini (3/5) : Des relances comme en attend le peuple italien, qui peut toujours courir, je ne m’appelle pas Nicolas Sarkozy et je ne suis pas non plus le président du pouvoir d’achat. Taulier au sourire carnassier et dur sur l’homme, il s’est signalé par une grosse paire d’interventions bien senties.

De Rossi (3/5) : Comme un symbole de ministre bon à rien mauvais à tout, un jour en poste à l’agriculture, le lendemain à l’économie. Et comment voulez-vous que cela marche avec une politique de physiocrate. Plus fort que le ministre en vérité, ce doit être un peu comme le président du Conseil, c’est-à-dire moi : à un poste qui n’est pas le sien d’habitude – certes Luis Enrique l’a quelques fois utilisé pour sa charnière de la Roma – Daniele a fait une bonne partie. Notamment en première mi-temps, dans un style peu académique il est vrai. Seulement le défi était grand et DDR a connu une baisse de régime en deuxième période, avant de se ressaisir.

Bonucci (2/5) : Certainement formé dans les carabinieri : des interventions dignes de l’élite de la police, d’ailleurs, je voulais lui foutre une médaille sur le poitrail. Mais, c’était bien avant ses bourdes à répétitions et ses relances en plein sur la figure des espingouins. C’est quoi ce travail de plombier Polonais ? Fais gaffe Leo, je n’ai qu’un coup de fil à passer, et le procureur pourrait ne plus attendre.

Giaccherini (3/5) : Agréable fut cette surprise délivrée par Cesare, même si elle avait la tête d’un lapin crétin. Il s’est démené dans son couloir pendant pratiquement toute la première mi-temps, avant de faire comme toute surprise, c’est à dire s’essouffler. Ça me rappelle une histoire avec un flamby et un pédalo ça, tu sais la surprise radieuse qui ne dure pas.

Maggio (2/5) : Du mal à se placer dans le système mis en place, même si cela ne s’est pas tellement vu d’un point de vue défensif, pas comme contre la Russie quoi. En attaque, de bonnes actions bien senties en première mi-temps, et un manque de prise de risques dans la deuxième.

Thiago Motta (3/5) : C’est une satisfaction de voir que la pépinière du Paris Saint Germain est capable de produire ce genre de joueur. Bonne discipline tactique, capacité à se projeter rapidement sur les contres. Après, balle au pied, ce n’est pas le plus rapide mais on s’en fout (remplacé par Nocerino).

Pirlo (2/5) : C’est une métaphore politique, un exemple pour nous. Le type est dans le mal, commet des pertes de balle évitables, est beaucoup trop imprécis par rapport à d’habitude, mais tout d’un coup devient génial, l’espace d’une passe, décisive, et le peuple crie au génie. C’est ce que je voudrais faire de mon mandat, en attendant, je continue de m’offrir des putes avec les deniers publics.

Marchisio (2/5) : J’ai pourtant pas la berlue mais j’ai cru voir à quelques moments un fantôme. Des années à parler froidement d’économie dans des salles aussi enthousiastes qu’un concert d’André Rieu au Groenland, ont fait de moi un cartésien rationaliste, je pense donc je suis sûr et absolument sûr que je suis. Mais là j’ai vu un fantôme faire des éclairs par moments.

Cassano (3/5) : Des débuts mitigés, comme un symbole d’état de grâce. Mais c’est un vrai besogneux qui a décroché, raccroché, joué les pompiers dans les couloirs laissés vides par ses fratelli, et qui a bien failli délivrer LA passe décisive si Motta était parvenu à placer sa tête au fond. Du bon boulot, comme ce que m’a dit Vlad au G8.  Na Zdrowie. (remplacé par Giovinco).

Balotelli (0/5) : Très motivé mais aussi très con. Ne s’est pas signalé autrement que par son excès d’engagement et de fautes évitables, avant de manquer l’immanquable, et de sortir. En fait, ce qu’il faut faire, ce n’est pas suspendre le Calcio. Il faut instaurer la ségrégation (remplacé par Di Natale)

Sostituzioni :

Di Natale : C’est Toto qui entre sur le terrain, marque un but et relègue Mario sur le banc – enfin, peut-être que César sera clément avec Balo, et attendra un peu avant de le donner en pâture aux fauves du cirque. Les Napolitains ne lâchent rien, dans tous les stades chantent ce refrain.

Giovinco : Auteur d’une superbe passe sur Toto, son entrée a beaucoup apporté, comme un symbole de fourmi ouvrière encartée au CGIL.

Nocerino : Je connais beaucoup de neo quelque chose. Silvio est neo-fasciste, Vlad est neo-stalinien, François est neo-pompidouiste, Angela est neo-gothique. Antonio lui est neo-gattuso, ça le fait non ?

 

Bonus Mariano Rajoy :

Ze soui tré tristé qué on é fé match nul zé domasse. Oun bissou à tousse.

On a tous quelque chose en nous de Pippo et Mollo. Ne les oubliez pas.

Fede nell’avvenire e nella vostra ragazza,

Double M.

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