Salut les poulets,

Si je dis poulet, ne croyez pas que je vais vous taper sur l’épaule comme un vieux copain que vous revoyez au café après longtemps, et qui vous lance en préambule d’un pitoyable laïus sexuellement ambigu : « comment vas-tu mon poulet ? ». Non. Si vous êtes des poulets, c’est que vous êtes des victimes. D’ailleurs, comme le disait le vieux Buk’ : « à condition de pouvoir l’attraper, on peut baiser un oiseau ».

 

Et on peut dire qu’il s’y connaissait pour serrer des poules

Le FBBP 01, soit Football Bourg-en-Bresse-Peronnas, autrement appelé « le non-club », le « dernier club sur terre avant la fin du monde », ou encore « Evian-Thonon-Gaillard encule Arles-Avignon » se présente à Picot avec des stats à faire trembler la ménagère et son fils trisomique : meilleure attaque du grand championnat de Ligue d’Eux fier de ses 6 places de qualification directe en ligue des Champions et ses pompom girls mineures déjà trois fois maman, pire défense de ce même championnat condamné à rester l’antichambre d’une soi-disant « élite » pas foutue d’orthographier correctement le nom de ses propres joueurs, et patrons du bling-bling de la ligue, avec leur maillot jaune, leur foie jaune, leur stade jaune.

Selon certaines sources, ces braves gens représentent la Bresse et ses environs, mais ça n’a rien à voir avec les Vosges. Ici, on ne skie pas sur des pentes délicieuses en bousillant les terriers des derniers coqs de bruyère, on ne paye pas un forfait hors de prix pour s’emboîter dans des gros culs de Parisiens venus se masser sur le seul télésiège pour le week-end, on ne se réchauffe pas à la mirabelle le soir venu. Qu’y fait-on alors ? Eh bien selon toute vraisemblance, on y élève, tue, et mange de la poule.

Les U-11 du FBBP à l’entraînement

Qu’on aime la campagne ou pas, on ne peut qu’adorer ce genre d’exception cosmologico-footballistique bizarre, qui comme Angers en ligue Hun, se permet de venir jouer les trouble-fêtes dans le haut du classement en pratiquant un football champêtre, insouciant et complètement demeuré. Les neuneus habituels style Nîmes, Laval ou Sochaux s’y font prendre facilement, comme le citadin un peu nigaud se laisse aller à rouler dans la paille avec une paysanne gironde, puis se demande pourquoi ça le gratte partout dès le lendemain, et surtout autour de la guiche.

Mais à Nancy, après quelques prurits et autres soins contre les morpions, on commence à avoir l’habitude de ce genre de rencontres. Pas qu’on méprise la paysannerie plus que quelqu’un d’autre : après tout, chacun est digne du mépris du meilleur club certifié de Lorraine, à sa manière. Et Pablo, lui, a tellement l’habitude, qu’il pond (haha) un onze totalement psychédélique à l’approche des poulovores enragés.

Sans trembler, il colle George Eddy Assembe dans les buts. En défense, il s’impose de lui-même : Julien Cétout à droite, écrivant actuellement sa légende au rythme d’un but par match, ce qui fait de lui notre meilleur buteur actuel. À gauche, Vincent Muratori campe la sérénité et l’expérience, repenti qu’il est après des années de violence.

Dans l’axe, la paire la plus hermétique et virile de toute la Ligue d’Eux (malgré Sébastien Puygrenier, qui ne compte malgré tout que pour un) : Michael chrétien et Clément Lenglet, ce dernier étant nommé capitaine exceptionnellement ce soir, en l’absence de Youssouf Hadji. Oui, ce jeune homme pour qui le double menton n’est encore qu’un mythe, et qui passe son bac de Français pour la troisième fois, dispose de la confiance de son coach en ce qui concerne le football. J’en pleurerais, si j’en avais quelque chose à carrer.

Au milieu, le retour de Benoit Pedretti est attendu, après un match où son œil de lynx a manqué. Quoiqu’on en dise, le vieux à tête d’adolescent mal dégrossi a apporté une expérience on ne peut plus bénéfique à l’ASaNaL cette saison, et chacun est bien obligé de le reconnaître, moi le premier. Avec lui, le football lorrain semblerait presque doté d’un fond de jeu, et pour peu que des petits gars pas trop empotés lui tournent autour, les performances suivent.

En compagnie du vétéran, le jeune Youssef Aït Bennasser, pur produit de la Masia locale (le centre de formation Michel Platini cherche un nouveau nom) et Diallo Guidileye, victime hebdomadaire du racisme patent des pisse-copie d’un grand quotidien de référence de mes deux sboubs, qui le met en photo en affirmant que c’est Julien Cétout, tout ça parce qu’ils sont noirs. Tas de merdes.

 

Pour préparer son attaque, Pablo a fumé la moitié des arbres du parc de la Pépinière, et a jeté Alexis Busin, Junior Maurice Dalé, et surtout Loïc Puyo sur la feuille de match. Un puceau, un semi-remorque sans tracteur et un homme au nom de poulet pour marquer des buts aux Bourg-en-Bresse-Peronnassiens, voilà qui est joueur.

Loïc est prêt, mais pas de triomphalisme.

EUL MÔTCH en direct, avec drapeaux et trompettes.

-15 15000 spectateurs ont bravé le froid, la grisaille austeritaire et Laurent Hénart pour venir s’abreuver de circenses ce soir à Picot. Nique toi, l’automne.

-10 Mis-à-part leur amour du gallinacé, on ne sait strictement rien de Bourg-Peronnas, équipe venue au professionnalisme par hasard, passée entre les filets de la ligue pour le moment, mais dont on peut attendre la dissolution pour 2018 au plus tard. Attendons seulement de leur avoir collé une rouste au match retour pour déplorer leur relégation administrative.

-5 On appelle à la minute de silence en l’honneur de gens morts. Fascinant exercice quand on imagine le tumulte qui va suivre. Ah, que c’est bon de ne déjà plus y penser…D’ailleurs, l’arbitre se fait chier (ou il est aussi mécréant que moi) : il abrège à trente secondes.

1 Nancy engage. Première perte de balle de Guidileye, qui la regagne au prix d’une cheville adverse.

2 Cétout centre, et c’est Alexis Bousin qui se charge d’envoyer la première frappe du match en tribune.

4 Coït-Bennasser commence déjà ses petits grigris énervants de danseuse étoile, en tentant une roulette estampillée Liga. Le pire ne serait pas que les Dé-managers commencent à s’intéresser à lui dans cette histoire, mais bien que le France du foot se rende compte de son talent avant même qu’on en profite. Non, s’il vous plaît, laissez nous tranquille, les autres. Branlez vous plutôt sur le PSG, il y a matière. Surtout avec la crise de novembre qui arrive.

5 Guidileye arme en angle fermé et adresse une belle frappe détournée en corner. Puyo ose monter le tirer, et une fois qu’il a constaté que cela ne donnait rien, fonce se replacer prudemment.

6 Corner joué à la rémoise par Nancy. Tas de petites pines d’huîtres mortes. Comment Pablo peut-il laisser passer cette manœuvre de sans-couilles ? Moi j’ai vomi. Ça finit d’ailleurs en touche. Juste derrière, Ait-Bennasser gagne un nouveau corner. Pedretti moleste Puyo du regard : «laisse donc un adulte le tirer ». Le Ped’ trouve Lenglet dans la surface pour une tête repoussée de justesse par le gardien Bourg-en-Bresse-Peronnassiste. Là on peut bosser.

8 Le Guide envoie deux Bourgiers au tapis dans leur surface d’une petite feinte de meurtre, et récupère le ballon face aux cages. Mais inexplicablement, il cesse de jouer, sans doute persuadé qu’il était d’avoir fait faute. 6 mètres.

11 But de Puyo ! Très bonne combinaison à droite entre Ait et Cétout, qui centre. Dalé s’arrache, une fois n’est pas coutume, pour aller couper la trajectoire au premier poteau, mais les bouffeurs de nuggets repoussent comme ils peuvent. Le ballon s’échappe, et le poulet de combat arrive lancé à fond de balle pour marquer. 1-0.

14 Muratori s’offre un tacle de surhomme dans son couloir, s’assurant du même coup de gagner le dégagement aux 5 mètre cinquante. De beaux restes.

16 Bourre-en-Brosse joue plus haut, se croyant certainement à Nîmes ou à Gaston Gérard. En guise de réponse, Nancy ressort proprement les ballons et joue les yeux levés. C’est presque méprisant.

18 Le Guide s’appuie encore sur Dalé pour procéder à une montée digne d’un possédé atteint de l’amok ; il décoche une frappe en forme d’engin de démolition, mais n’obtient qu’un corner.

19 Les centres se succèdent dans la surface bourgiste, mais pour l’instant les jaunes tiennent. Nos latéraux ont du bouffer du Borussia Dortmund en vidéo pour être aussi forts, parce que les ailes ressemblent à des fions de grands-mères après le passage d’une phalange armée de soudards gérontophiles.

24 Cétout se fait gourmander par l’arbitre suite à un contact un peu rugueux avec un adversaire (un Bourg-Perroniste au tapis, son pronostic vital engagé).

26 Nouvelle frappe de Puyo, qui finit à côté. Même lui n’a peur de rien ce soir.

28 le FBBP, quant à lui, joue de longs ballons moches et nuls vers l’avant. C’est tellement déplaisant qu’on croirait voir jouer l’ASaNaL de la saison dernière.

31 Faute sur Busin. À 35 mètres, Puyo s’élance, et en bon géomètre, frappe 35 mètres au-dessus.

33 78è centre de Cétout, plutôt sollicité ce soir. C’est capté.

34 Ait Bennasser humilie encore deux malheureux adversaires grâce à un geste technique dont lui seul doit connaître le nom. Peut-être même qu’il vient de l’inventer, là, devant nous, hommes de peu de foi que nous sommes.

36 Faute sur un jaune. Ce n’est pas raciste. Mais quand même, chez nous, on a le droit.

38 Lorsque Dalé finit par frapper au terme d’une série de dribbles aussi lente que l’enchaînement des épisodes de DBZ, on hésite entre soulagement et consternation : était-ce si facile de se débarrasser de trois joueurs aussi vifs que des végétaux malades, au point que même Junior a pu trouver un espace de tir (certes capté, mais tout de même assez dangereux) ? Ou a contrario, n’était-ce pas complètement con d’avoir réussi à fixer toute la défense à la surprise générale alors que Busin était tout seul dans la surface à trois mètres de toi ?

Dans la seconde qui suit, un mec d’en face plonge goûter du synthétique, et hurle sa douleur lorsque le goût savoureux de son grain de basse-cour bio lui revient. L’arbitre se méprend et siffle faute. Il colle même un carton totalement injustifié à Cétout pour ça. Gigantesque con.

39 But Pour Pourrinas Sur le coup-franc, frappé dans la surface, un ex-laboureur nommé Ogier se découvre des talents de footballeur, et voit l’opportunité (gentiment offert par Muratori et Dalé, présents au marquage comme Pinochet à son procès) de découvrir à quel point c’est facile de tromper un gardien nul en un contre un. 1-1.

Je ne ferai aucun commentaire sur la corrélation supposée entre la décision arbitrale et le résultat du coup-franc : la cause directe de ce but, je ne m’y méprends pas, c’est la concentration de notre défense digne de celle d’un ado sur sa dissertation de français quand Pornhub est allumé en toile de fond sur son écran (sur le tube Japanese shemale dwarves, comme chacun sait). Mais tout le monde ne choisit pas de prendre les choses avec autant de détachement (qui a dit de sagesse?), et c’est ainsi que Pablo grogne quelques mots d’humeurs comme « mère », « catin », « vélib » ou encore « rectum en travaux » alors que l’arbitre passe par là. En conséquence, notre gourou spirituel se voit sèchement indiquer le chemin de la tribune par l’arbitraire l’arbitre. Je crois en Pablo, en ses sautes d’humeur, en sa vision toute latine de la délicatesse.

43 Le jeu a repris, et Busin offre exactement le même coup-franc que sur le but des Peronniens aux jaunes. Il prend aussi son carton, bien conscient que tout le monde devrait faire comme Cétout en ce moment à Nancy (mais il n’a manifestement pas tout compris, le jeune). Cette fois, Ndy est vigilant, et il capte sans problème. BEN TU VOIS C’ÉTAIT PAS BIEN COMPLIQUÉ.

46 Dalé dévie un ballon comme il sait bien faire, sur le petit Busin qui lui tournait autour. D’un joli contrôle rotatif, le blondinet se retrouve en position de frappe, mais le gardien capte bien.

Mi-temps. D’aucuns diraient que tout reste à faire, je dirais que tout reste à enfiler dans le cloaque intestinal de ces volatiles de malheur. Si c’est ça l’épouvantail du moment de la ligue d’Eux, alors le FC Metz est en bonne position pour remporter l’Europa Ligue la saison prochaine. Est-ce à dire que la Ligue d’Eux est un championnat de nazebroques ? Ce que les autres devraient surtout penser, c’est qu’au moins, avant qu’on vous quitte, vous pourrez encore profiter de Nancy pendant quelques matchs pour voir du foot. À défaut, faites soixante kilomètres vers le nord, et vous vous ferez pisser sur les pompes en bonne et due forme. Tas de cons.

47 Busin gagne un bon coup-franc, dans les vingt-cinq mètres adverses. Pedretti a compris que Puyo ne devait plus s’en charger : il tire, ça fait poteau sortant. Putain d’anti-héros.

51 La phase 2 du plan de jeu habituel est enclenchée par Pablo, depuis la tribune : sur un contact en apparence anodin, Aït Bennasser se roule au sol comme pour se tartiner de gazon synthétique, et un gros mongolien nommé Ba (comme Bise Anale, oui) se fait exclure sans ménagement par l’arbitre sur son deuxième jaune.

53 Immédiatement, les fauves sont lâchés, le siège de la surface Bourg-en-bressienne commence.

54 La riposte fait passer un bon coup de fouet de flippe sévère dans le dos de tout Picot, quand un écervelé en jaune se prend soudainement pour David Beckham, et tente de lober Ndy depuis le rond central. Un peu en catastrophe, le Gui claque la balle en corner.

55 Les centres recommencent à pleuvoir sur le but adverse. Là c’est Cétout qui s’y colle mais c’est capté.

56 Là c’est Busin qui en tente un, sans plus de succès.

58 Aït Bennasser lance un contre ventre à terre sur une récupération basse, et se fait sauvagement dégommer façon plaquage de foot américain par un enculé d’en face. Jaune et coup-franc.

59 But de Cétout. Toujours là, l’homme-tout. Pedretti envoie la balle dans la surface sur le coup-franc, Lenglet est à la retombée au contact du gardien adverse. La balle rebondit, heurte le poteau et ressort, mais Cétout est là pour faire filoche n’importe comment de manière fort peu esthétique. Parce qu’il est le héros que Nancy mérite, mais pas celui dont il a besoin maintenant. Un gardien silencieux. Un protecteur attentif. Un chevalier noir, sorti des sombres aspérités de la souffrance pour venir botter ton cul de bouffeur de poulet (ça c’est moi qui rajoute). 2-1.

64 Puyo frappe sur un centre de Cétout. Cela passe seulement 15 mètres au-dessus. On progresse.

66 Walter entre à la place de Guidileye.

70 Ait-Bennasser se dit que faire le break serait une bonne idée. Il dribble tout le monde sur le côté gauche et adresse un centre en retrait assassin parfait pour Dalé qui parvient à croquer l’offrande comme une pitoyable chèvre unijambiste tombée de son arbre qu’il est.

75 Junior tente de se rattraper en adressant une belle frappe croisée sur une passe en profondeur de Walter, mais le ballon est dégagé en corner par le gardien.

76 7è tir cadré à mettre à l’actif de Cétout depuis le début du match. 5 étaient des centres, au départ.

77 Bousin ne se sent plus quand la balle lui arrive dans les pieds suite à un jeu en triangle digne d’une vraie équipe de foot. De joie, il vendange avec enthousiasme l’occasion en dévissant parfaitement son tir.

79 Pour autant, le petit aryen reste actif comme un académicien face à une tireuse à bière, et il obtient un coup-franc.

80 Maintenant, il frappe de peu à côté à la conclusion d’un contre.

82 Et le voilà encore qui tente des trucs de footballeur dans le coin droit, et qui gagne un corner. J’avoue qu’avec un but d’avance, et à onze contre dix pougnoucs, c’est plus facile de se dire qu’on tient là un grand espoir.

Entre-temps, Pablo a commandité l’ovation de tout Picot pour la star en devenir qui ne cesse d’attirer les éloges sur lui : Julien Cétout est sorti au profit de Geoffrey Cuffaut (81è).

87 Les latéraux disposent d’une grinta proche de la science fiction ce soir : sur une nouvelle combinaison entre Muratori et Walter, un coup de pied de coin est gagné.

88 Et c’est le but ! Puyo se charge de tirer le corner, et atteint directement Dalé qui a fort à faire pour se rattraper de son raté moisi de la 70ème. D’accord, se dit-il, je tente la reprise. Et c’est ce qu’il fait, du gauche. 3-1.

89 Iglesias remplace Busin, lui aussi copieusement acclamé par un public de connaisseurs, quoiqu’à la mémoire courte. Des supporters de football, oui.

91 Walter s’offre une dernière frappe des vingts mètres, pour le plaisir. Ça passe à côté mais on s’en branle.

Fin du match.

LES NOTES

Ndy 3/5 Pas franchement irréprochable sur le but des poulophages, il n’en a pas pour autant été aussi effrayant qu’à l’accoutumée par la suite. Plutôt rassurant, même. Ça m’énerverait presque de ne pas avoir de truc méchant à dire sur lui, étant donné qu’il regroupe quasiment toutes les caractéristiques d’un vrai joueur de foot actuellement.

Cétout 5/5 Note totalement dictée par l’émotion : Jujute est sur un nuage actuellement, un nuage d’ypérite qui suffoque les adversaires et crée le vide autour de lui, ce qui lui permet encore et toujours d’alimenter son compteur but. Plus dure sera la chute, mais pour l’instant, on profite.

Chrétien 3/5 Le moine guerrier est toujours là, prêt à malaxer la mouille des intempérants qui s’aventureraient à errer dans sa zone.

Lenglet 3/5 Capitaine flétan a porté fièrement le brassard, chose étrange mais parfaitement géniale orchestrée par Pablo. C’est une des rares fois de la saison où on l’a senti en confiance tout le match.

Muratori 3/5 Easy caramel, le Vince. On sent que le jeu de Puyo lui sied plus que celui de Robic. Il a tenté quelques montées correctes en fin de match, quand les poulets attendaient poliment le coup de grâce. Le reste du temps, il a été chirurgical en défense.

Pedretti 4/5 Adaptation éclaire à la ligue d’eux : le Ped n’a pas pris trop de temps à s’imposer comme le patron du milieu de terrain de toute la Lorraine. À Metz, José Riga se demande encore quels sont les tenants et aboutissants de son recrutement, et songe à vendre tout son petit troupeau de portugays pour s’en payer ne serait-ce qu’une jambe.

Ait Bennasser 4/5 Rho la petite catin. Toujours inconscient vis-à-vis de la menace bleu marine, il continue à incarner tous les poncifs de l’arabe hyper-technique qui vole sa place à un honnête blanc bec. Tant qu’il fait chier le monde, il a tout mon soutien

Guidileye 3/5 Aussi vénère qu’un comité sous Geoffroy Garetier en début de match, le Guide a baissé de régime ensuite, mais a tout de même contribué à saper le moral des adversaires avec ses charges façon Tonton Macoute.

Busin 4/5 Le petit Alexis a beau être nain, à demi aveugle et certainement le fils de son père et de sa sœur, il cavale sans cesse, ne rechigne pas au contact, et surtout se damne de la première à la dernière minute tel le Hondurien lambda, être certes peu doué pour le football, mais cherchant à compenser toutes ses tares congénitales par une volonté en béton armé. Ça n’est pas toujours efficace, mais c’est plus sympa à regarder que ça.

Dalé 3/5 Fort maladroit la plupart du temps, il a tout de même retrouvé quelques éclairs sur des déviations, et surtout, a fini par marquer contre toute attente un fort joli but. Bien plus vif qu’à Beauvais, grand bien lui a pris d’arrêter de gober des lingots de plomb au petit déjeuner.

Puyo 4/5 Un but de blédard, une passe décisive pour le 3-1 : pas de problème pour le petit Loïc, qu’on craignait soumis à l’appétit des poulovores de Bourenbress. Il a même fait le spectacle, avec ses frappes du plus haut comique sur coup de pied arrêté.

REMPLAÇANTS

Walter 3/5 Du bon et du propre. Toujours pas de quoi s’assurer une place de titulaire, mais à voir la baisse de régime de Guidileye, il peut espérer plus de temps de jeu en cours de saison.

Cuffaut NN entré pour le spectacle à la place de Cétout.

Iglesias NN entré pour le spectacle à la place de Busin.

NOTE ARTISTIQUE DE L’ÉQUIPE 5/5

Ah là c’est indéniable, on a eu du jeu à Picot. Fini, le football Gris de Toul. À tel point que je n’ai pas grand chose de vraiment hargneux à formuler, à part pour enfoncer encore les Bressiens. C’est vrai qu’ils sont venus sans renier leurs principes, et que même à dix, ils ont continué à jouer avec leurs armes (pioches sans manche, pistolets en savon, mauvaise haleine…). Merci à eux d’avoir fait croire un instant que la hiérarchie pouvait être bousculée au classement.

On a vu un poil de nervosité aussi, chez des chardons pressés d’arriver à la mi-temps suite à l’égalisation. Faut dire qu’ils avaient donné pendant tout le début de match, c’en était franchement plaisant : jeu au sol, combinaisons sur les ailes, renversements à l’aide de transversales dans les pieds…c’était du grand Nancy les amis. Du niveau ligain ? Ptain j’en sais rien, laissez moi tranquille.

On est leaders. Et ça, on le doit peut-être à onze gugusses qui ont bien cavalé, mais on le doit surtout à un homme. Un paria, une cible trop facile de la rancœur et du ressentiment. Un bouc émissaire privilégié de l’infortune et de l’injustice. Mais aussi un vaillant meneur, qui a su faire de ses disciples les tueurs qu’on attendait au cœur de la noire adversité. Un homme, un vrai, caché derrière un voile mystérieux de fumée acre émanant des quatre clopes qu’il fumait alors en simultané, qui a su donner des consignes claires, strictes, distinctes, à de jeunes esprits et de jeunes corps préparés par ses soins à cette victoire. Pour la gloire.

Je crois en Pablo Correa.

Marcel Picon.

2 thoughts on “Nancy-Bourg-Peronnas (3-1) : La Chardon à Cran Académie a pris son pied.

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