Salut les pédés,

Petite précision avant de commencer : si nous n’avons pas noté Bastia-OL c’est tout simplement car horsjeu.net est un site qui parle de football et que par conséquent les numéros de cirque n’ont pas leur place ici. Sinon, on aurait carrément dédié une académie entière à la conférence de presse de Mathieu Valbuena qui, si besoin il y avait, nous a confirmé l’état d’esprit du vestiaire lyonnais qui persiste et signe : « on fait tout bien, il manque un peu de réussite ». Vous en faites pas les gars, on est certes onzième mais à ce rythme-là, l’objectif de la descente sera atteint. Continuez, vous n’êtes pas loin.

Par rapport au match du jour, vous vous souvenez quand Lyon-Bordeaux était un quart de finale de Ligue des Champions ? C’était il y a 6 ans. Depuis, les deux équipes se sont liquéfiées dans une diarrhée footballistique, au point qu’à présent, rien ne garantit que cette affiche soit moins anale que le reste du multiplex du soir. De toute façon, tout le monde sait que ce multiplex, un mercredi, à 19 heures, est destiné à discrètement enterrer les soporifiques affrontements entre candidats à la Ligue 2. Parvenue aux oreilles des Bad Gones, cette information fut la goutte de cérumen qui fit déborder le pavillon pour les êtres sensibles qui composent le kop lyonnais. Ainsi, la sentence fut sans appel, le verdict est tombé : privés de « ahou ! ». Voilà qui devrait résoudre bien des maux, vive la grève.

Passons donc sur cette décision, dont l’impact rivalise avec celui de Jeremy Morel sur son couloir gauche, pour aborder un peu ce Bordeaux version 2016 qui, à l’inverse de certains, a réinvesti une partie de ses ventes dans des joueurs prometteurs et étrangers (tel que Mathieu Debuchy). De là à dire que les Girondins proposent une équipe séduisante, il n’y a qu’un pas. Un pas de Cheick Diabaté que nous, modestes académiciens de taille normale, ne franchirons guère. Passons plutôt à la composition.


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Brandao contre l’OL, allégorie.


On retrouve un 4-3-3 peu surprenant avec toujours Morel et Cornet qu’on titularise comme si il n’y avait pas le choix. Aldo who ? Le milieu Gonalons-Tolisso-Grenier semble plus cohérent que ce qu’on a pu voir récemment. Nos ailes tiennent, elles, plus du poulet de batterie que de l’aigle royal mais la ligain s’en contentera.

Compo: Lopes/Jallet-Umtiti-Mapou-Morel/Gonalons-Tolisso-Grenier/Cornet-Valbuena-Lacazette

-1’: Le match s’apprête à commencer, l’occasion pour nous de constater le boycott général du « ahou » et le début de calvitie précoce du Parc OL. Le syndrome du grand stade vide se Décines.

Les girondins se sentent à la maison.

0’ : Coup d’envoi réalisé par Diabaté. Avec un peu de réussite, il trouve Plasil du plat du pied.

2’ : Chantôme rentre bien dans son match et son rôle footballistiquement novateur de milieu canon. Rôle qui consiste à courir sans retenue dans l’adversaire quand celui-ci à le ballon et lui assener un maximum de dégâts. Tolisso et Grenier tombent en premier.

7’ : Carton jaune pour Bordeaux et Valentin Vada. Les Girondins sont bien rentrés dans leur match mais semblent encore hésitants quant au rôle de cet objet sphérique que les lyonnais font rouler avec leurs pieds.

11’ : Grenier a flairé le bon plan avec Bernardoni dans le but (4-1 contre Troyes) et décide à présent de chercher la faute. Contre toute attente, son coup-franc atteint le rang K et non le troisième étage du stade. Qui avait pourtant été fermé exprès.

15’ : Très en jambes, Lacazette se lance dans un numéro de soliste. Il dribble 2 joueurs et 3 plots avant de déclencher une frappe à 20 mètres. Les Bordelais ont du cul : celui de Maxwel Cornet.

17’ : Mésentente entre Diabaté et le football, Cornet récupère le cuir qu’il expédie à Frédéric Piquionne qui manque le ballon.

18’ : Mauvaises langues que nous sommes, Guilbert avait dévié le ballon en corner. Sur le corner, justement, Gonalons smashe sa tête. L’annihilation du but revient à Vada (Kedavra). Vous l’avez ?

20’ : Les Bordelais répondent par l’intermédiaire de Diabaté qui tente un retourné acrobatique. Les Lyonnais s’en sortent, pas le stade.

Petit nivellement de terrain à prévoir pour le jardinier lyonnais.

24’ : Miraculeusement passé entre les gouttes, Chantôme écope enfin de son carton jaune. Nous nous félicitons d’avoir recruté Arnold Mvuemba à la place de ce mauvais hybride entre Pavel Nedved et un manche à balais. Vous n’aurez pas les détails de la fécondation.

25’ : Suite à un débordement réussi de Cornet et une passe précise de Morel, Lacazette pousse le scandale jusque dans ses retranchements en effectuant un sombrero sur son adversaire argentin Valentin Vada et reprend de volée. Ça passe à côté et, dans le souci d’éviter les pléonasmes, nous ne prenons pas la peine de mentionner que Bernardoni était battu.

30’ : Encore plus désinvolte que le garde-côte qui l’a laissé immigrer en France, Mapou Yanga-Mbiwa relâche son marquage sur Rolan dans la surface et celui-ci a tout le temps d’ajuster son tir. En bon professionnel de Ligue 1, il frappe donc en force sur Anthony Lopes.

34’ : Après enfin un (bon) mouvement bordelais, Ounas se retrouve seul en position de frappe. Le ballon fuit le cadre pour quelques centimètres. Nous échappons ainsi de peu à une future anecdote de Stéphane Guy : « Figurez-vous Jean-Luc qu’il y a encore 2 ans, Adam Ounas était vendeur d’unités de stupéfiants au détail en banlieue bordelaise. Quel destin ! ».

Avec ce look de bicraveur de shit, il y a des chances qu’il pomme, Adam.

40’ : La Ligue 1 rude et sans pitié rattrape l’insouciant Adam Ounas par le biais d’Alexandre Lacazette. Un bon coup de semonce et une biscotte pour le lyonnais. Les vrais savent que le jaune pour Alex est en général assez bon signe.

41’ : Diabaté tente de remonter le ballon avec l’agilité d’un nénufar tétraplégique (vos yeux saignent mais c’est correct, vive 2016). Tolisso récupère et lance immédiatement Lacazette qui contourne poliment Bernardoni qui s’était jeté à corps perdu, avant de frapper dans le but vide. 1-0. La légende dit que l’ancien troyen n’a pas encore terminé sa sortie.

45’ : C’est la pause. Paradoxalement, nous avons le ballon mais marquons sur notre unique tir cadré. Le parcage bordelais pénètre, lui, enfin dans l’enceinte du stade après avoir regardé le match sur un stream arabe, comme tout le monde, grâce à la connexion haut-débit optimale du Parc OL. Merci Jean-Mimi.

48’ : Bordeaux est mené et Bordeaux n’est pas mucho contento. Le latéral gauche des Girondins confond sa carrière et la jambe de Maxime Gonalons qu’il essaie de saisir désespérément, en retard. Le capitaine lyonnais reste le nez dans le gazon, ce qui commence à devenir une position beaucoup trop fréquente cette saison.

52’ : Même sans avoir l’hyper vitesse, Diabaté se prend pour une Beyblade et cale un coup de coude à Umtiti. Après avoir eu fort mal, le Lyonnais se relève et cherche la bagarre. Le géant girondin répond à la provocation. Monsieur Fautrel interrompt sans même sortir de carton. Monsieur Chapron est évacué des tribunes en urgence, la bave aux lèvres et les yeux blancs.

55’ : Suite à un mauvais corner bordelais, Grenier file en contre au but ou plutôt trébuche à répétition en trainant le poids des années, des blessures et de son dernier match boisé pas encore digéré. Contento revient pour la forme mais Clément avait déjà fait n’importe quoi.

56’ : 45 000. Pas l’affluence moyenne à Bordeaux mais le salaire mensuel de Rolan en €uros. Sa feinte de volée avec contrôle sous le pied justifie bien au moins tout ça. Dommage, sa conclusion n’est pas à la hauteur du geste technique.

64’ : Ghezzal remplace Valbuena. Et ça ressemble à une bonne nouvelle. On ne pensait pas écrire ces lignes un jour dans notre vie.

67’ : Des Bordelais sortent, d’autres entrent. Les noms ont peu d’importance au vu du projet de jeu.

74’ : Lopes sauve encore l’OL sur une tête de Rolan. La logique sauve les Bordelais sur une frappe enroulée de Ghezzal. Ferri remplace Grenier qui marque sa frustration. La prochaine fois on essaie de s’énerver sur le terrain Clément ?

76’ : Bonne complicité entre Rolan et Crivelli qui combinent à merveille et obtiennent un jaune chacun.

80’ : Debuchy est remplacé par Touré, immédiatement baptisé par Ferri qui lui imprime solennellement le seau de la semelle sur le tibia.

82’ : Beau geste de Cornet qui prend place sur le banc de touche. Enfin quelque chose de pertinent.

87’ : Bernardoni tente de capter un centre mais heurte Guilbert (Montagné) qui ne l’avait pas vu. Lacazette marque pour la deuxième fois dans le but vide. 2-0

93’ : 3-0. Un contrôle de la main d’escroc, une finition pleine de sang-froid et une célébration douce comme de la soie, Aldo Kalulu est né avec 10 ans d’expérience en Ligue des Champions et 150 sélections en équipe nationale.

Lopes (4/5) : Lopes et Rolan se sont-ils mis d’accord pour que l’Uruguayen vise systématiquement le gardien lyonnais ? Antho nie.

Jallet (5/5) : Il a beau avoir glané le surnom de « divin chauve » chez les supporters, ça ne l’empêche pas de transmettre des offrandes à ses coéquipiers.

Mapou (3/5) : Une performance en dilettante mais la cheville de Chantôme en trophée, ça vaut la moyenne.

Umtiti (4/5) : Maitriser Diabaté : check.

Morel (2/5) : Vous savez peut-être depuis sa dernière interview  que Jérémy « déteste se faire passer ». En revanche, vous ne saviez pas qu’il était maso. Tout s’explique en fait.

Gonalons (3/5) : Une performance suffisante pour la Ligain mais en ce moment, même Debuchy a plus de chances d’aller à l’Euro.

Tolisso (1/5) : Pour éviter une nouvelle Tolisso et car nous sommes des académiciens influents, on lui met 1 pour qu’il reste calme.

Grenier (2/5) : Pas beaucoup d’inspiration et pas beaucoup d’impact, il avait l’air vide Grenier.

Valbuena (1/5) : A force de dézoner, il va finir sur le banc. Au profit de Rachid Ghezzal… Quelle époque !

Cornet (2/5) : Donnez les pieds de Diabaté à un U19 le dimanche matin encore bourré de la veille et vous avez une image assez claire de la conduite de balle de Maxwel Cornet.

Lacazette (4/5) : Quand c’est Cristiano qui marque ces buts-là, c’est Ballon d’Or mais quand c’est Lacazette c’est juste que Bernardoni est une chèvre. French-bashing…

Voilà c’est enfin terminé, une demi-sucrette pour ceux qui ont lu jusqu’au bout. On a bien vu le match contre Angers mais étant donné le timing de cette académie, n’en attendez rien.

Branleusement votre,

Lexie Najas & Paul Igarque

5 thoughts on “OL-GdB (3-0) : La Gones Académie livre ses notes

  1. j’arrive avec du retard mais vous êtes durs dans les commentaires !!! Me suis bien poilé moi
    Un plaisir de vous lire sincèrement

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