OM-Bordeaux (2-2), la Canebière Académie te souhaite un bon bout d’an
Et si sian pas maï, qu’on ait au moins le match nul.
« Mais qui est cet Alain-Kévin dont tout le monde n’arrête pas de me parler ? », s’étonnait Jean-Claude Dassier lors de son premier réveillon marseillais.
Aioli les sapiens,
Allez, une dernière avant d’accrocher les boules au sapin. On va faire l’intro courte, ya du gigot au Saint-Joseph au menu.
L’équipe
Le schéma commence à se dessiner avec plus de certitude depuis quelques matches, avec ce 433 évoluant en 442 losange lorsque Payet (puis Thauvin) se place en retrait des deux attaquants. Imbula et Lemina trouvent un peu de stabilité tandis que derrière, Morel et Fanni sont blessés. Cela donne :
Mandanda – Abdallah-Nkoulou-Mendes-Mendy – Romao-Imbula-Lemina – Payet-Gignac-Thauvin
Le match
(passer directement aux notes)
Le premier quart d’heure voit l’OM continuer sur la lancée de son match encourageant contre Toulouse. Nous récupérons le ballon haut et parvenons à nous procurer de belles occasions. Bien que formant un bloc déjà compact, Bordeaux n’arrive pas à gérer les déplacements de Payet entre son milieu et sa défense. Reste un problème gênant en ce lendemain de journée mondiale de l’orgasme : les Marseillais pénètrent consciencieusement la défense adverse mais sans jamais parvenir à l’extase, à l’image de ce raté final de Thauvin :
Florian n’a pas son pareil pour faire tomber la culotte de ces dames, mais si c’est pour fourrer la taie d’oreiller ensuite…
Le jeu se complique par la suite : Bordeaux réussit à densifier encore son équipe et parvient à couper nos circulations. Nos tentatives d’adaptation se limitent à des dribbles individuels qui fonctionnent rarement. Sans se montrer très dangereux, les Bordelais profitent de leurs séquences de possession de balle pour pointer leurs narines aux abords de notre surface. Il suffit d’un moment de passivité de notre défense, latéraux en tête, pour que le ballon navigue devant le but et finisse en corner. Lors de la succession de coups de pieds de coin qui s’ensuit, Mandanda puis Romao restent figés (sans doute un restant de béton girondin tombé de leur camion-toupie) et Jussiê ouvre le score (0-1, 34e). Marseille rate encore de belles occasions et doit rentrer aux vestiaires en maudissant son manque de réalisme offensif et défensif.
Les vingt premières minutes de la seconde période voit les Olympiens toujours englués, et jouer avec le feu lors des contre-attaques bordelaises. Déjà auteur d’une belle bourde dès la reprise, Kassim Abdallah reprend le rôle du Père Morël et sort de sa hotte une magnifique non-intervention qui permet à Maurice-Belay de marquer (0-2, 66e). Tout indique à ce moment-là que le réveillon de la Commanderie s’annonce plus « branlette et œuf dur » que « putes et champagne ».
Oui, quand Kassim se tourne vers Mandanda, il se souvient de lui sortant de la douche et ça le bloque.
Thauvin obtient certes un bon coup-franc excentré, identique à celui transformé dimanche dernier contre Lyon : il faudrait cependant être d’une naïveté extrême pour espérer des Bordelais qu’ils soient surpris par une frappe directe. Et finalement, on ne saura trop conseiller à Jean-Louis Triaud d’offrir à son staff un lecteur DVD pour la Noël : Florian tape de nouveau directement, Carrasso repousse de justesse et Romao se montre plus prompt que la défense bordelaise (1-2, 73e).
Dès la remise en jeu, Carrasso crie à ses défenseurs « Allez, maintenant, restez concentrés, les gars ! ». C’est donc plongés dans la plus profonde concentration que ceux-ci laissent Mendy appeler et recevoir une belle passe de Thauvin puis devancer la sortie du gardien pour servir Gignac. La rencontre d’André-Pierre avec Poundjé et Planus fait trembler les sismographes jusqu’à Sisteron, toujours est-il que c’est le Marseillais qui sort vainqueur de la lutte (2-2, 74e).
Ce duel Gignac-Planus est le seul cas connu où l’expression « se jeter comme des morts de faim » est acceptée.
Après ce retard de deux buts remonté en une minute, ce qui réveille enfin le stade, les considérations techniques s’estompent pour laisser place à un beau combat entre 22 joueurs dont certains commencent sévèrement à puiser dans leurs réserves physiques. Malgré une belle tête de Diawara sauvée par Carrasso et quelques approches bordelaises modérément angoissantes, nous en terminons sur cette égalité.
Anigoscopie
Si l’évolution du score fut similaire au match contre Lyon, le contenu s’est montré plus satisfaisant par certains aspects. La domination du premier quart d’heure et surtout la combativité de l’équipe sont à saluer, mais nous avons cette fois-ci été handicapés par des défaillances individuelles (timidité de Mandanda et duel perdu par Romao, puis erreur d’Abdallah, sans oublier la mauvaise conclusion de nos occasions). Rien d’encore irrécupérable, si ce n’est que les points perdus en route s’amoncellent, particulièrement au Vélodrome.
Le schéma à une sentinelle et deux relayeurs se confirme. Par rapport au match contre Toulouse, le 433 évolue encore plus nettement vers un 442 en losange, où Payet puis Thauvin assument le rôle de meneur de jeu. On peut être satisfait de la cohérence de l’ensemble même si, compte tenu de la densité bordelaise au milieu de terrain, il aurait pu s’avérer utile de redistribuer davantage notre présence offensive sur les ailes (sortie de Payet pour Khalifa à l’heure de jeu, alors que José aurait peut-être pu se permettre d’enlever l’un des deux relayeurs ; mais l’état de forme de Dimitri l’aurait-il permis ?).
S. Mandanda (2/5) : « Le dimanche après-midi, ce n’est jamais un bon moment pour sortir. »
N. Nkoulou (3/5) : Un match propre, dans l’ombre de son partenaire.
S. Diawara (4+/5) : Tu connais le monument de la Renaissance Africaine à Dakar ? Eh bien à côté du match de Souley, la statue c’est Montmartre dans une boule à neige.
Avec Souley à leurs côtés, Nkoulou et Mendy se sentent tout de suite plus rassurés.
B. Mendy (2+/5) : Une participation offensive bien plus discrète qu’à l’accoutumée et surtout quelques vents subis en un contre-un. Son appel de balle à l’origine du 2e but, en revanche, on en redemande.
K. Abdallah (1+/5) : C’est sûr, tu as fait de bonnes choses offensivement et même défensivement, avec notamment un très beau tacle. Mais tu m’excuseras de ne pas vouloir trier dix kilos de merde pour trouver une pépite, je m’appelle pas Indiana Jones non plus.
A. Romao (3/5) : Je pars sur une bonne note pour son début de match, je le sacque pour s’être fait battre par Jussiê au duel aérien, et je finis avec son premier but pour l’OM. Dans ce genre de situation, le guide Rediger une académie horsjeu.net pour les nuls préconise de ne pas se faire chier, donner 3/5 et reprendre une bière. Dont acte.
M. Lemina (4/5) : De plus en plus d’initiatives et un déchet réduit. A ce rythme, on va pouvoir ouvrir les paris (et le feu) sur le premier média qui l’appellera « Super Mario ».
G. Imbula (3-/5) : Avec des attentes un peu plus fortes que Lemina en termes de création, je me montre plus sévère avec Gianelli, qui a raté une grosse occasion et dont les actions sont parfois stéréotypées (dont sa fameuse « charge du gnou en rut »).
D. Payet (2/5) : Dimitri continue à se prendre pour un Iphone 5 : c’est cher, c’est performant, mais ça n’a plus de batterie au bout d’une demi-heure.
F. Thauvin (4-/5) : Un bon début, et, malgré la fatigue une fin décisive avec le coup-franc obtenu et tiré pour le 1-2 puis la belle passe à l’origine du 2-2. Entre les deux, j’aurais plutôt été enclin à lui coller deux paires de baffes pour son action gâchée et son déchet technique.
AP Gignac (3/5) : Moins constant que face à Toulouse, il confirme cependant sa bonne période avec un nouveau but. Pourvu que le réveillon ne soit pas fatal à ses performances du moment.
Les remplaçants
S. Khalifa pour D. Payet (58e) : Discret.
Jo le Sconse pour M. Lemina (69e) : Une très belle action conclue par un tir de merde. A part ça, pas grand-chose.
B. Cheyrou pour G. Imbula (84e).
L’invité zoologique d’honneur : L’Ours à Collier
Académicien remplaçant des Girondins et participant assidu au concours zoologique sur Facebook, l’Ours à Collier a mis les moyens pour s’imposer. Voici sa composition :
– Les autres : Un milieu digeste comme une guimauve fourrée façon Lafarge, une qualité technique modeste mais une capacité à exploiter comme des crevards les moindres contre-attaques. Qu’est-ce qu’ils sont chiants, quand même.
– Vu d’en face : Décollage dans la joie et atterrissage douloureux : sale week-end pour les hélicoptères.
– Le classement : Sixièmes à deux points de Bordeaux mais dix du podium. C’est pas le tout de montrer des progrès, il va falloir songer à engranger, maintenant.
– La dernière minute : Christian Gourcuff quittera Lorient à la fin de la saison, ce qui devrait nous lancer vers un beau feuilleton de rumeurs. Mais tant qu’à subir des rumeurs, c’est tout de même moins effryant que Frédéric Antonetti.
– La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique
– Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter.
– Aioli de Noël à nos plus fidèles lecteurs et divers amis : Petit-Pont-Moulon et son AlterOM, Mag et la Yankee West Army, le fan-club de la place Maurice Gunsbourg, Nell l’entremetteuse, Tuz’Ram le commentateur encore plus bavard que moi, SportDub, l’Editeur ce bel homme, Samia, Patrick, Jean-Claude, Renaud et tous ceux qui œuvrent pour le renouveau du comique phocéen, Nelson Mandela et Lux B qui n’arrivent malheureusement plus à se connecter aux commentaires, Aramis le jaguar du Jardin des Plantes, Jérémy Morel ainsi qu’à tous ceux que j’oublie.
Bises massilianales, et a l’an que ven.
Blaah.
Onze points de retard sur le podium, pas dix. ‘culés de Lillois, tiens.
encore le coup de la réaction, encore 2 points de laissés en chemin, encore des occasions vendangées de faire le break d’entrée, encore une but d’APG qui se rapproche un peu plus à chaque match du BO, encore des erreurs défensives de pucelles, encore des ongles rongés, encore…putain d’année 2013 !
vivement 2014 ! bonnes fêtes à toi Blaah et merci pour les analcad de très grande qualité
Ce merdeux de thauvin est quand même bon…. Gignac_Planus le duo de mort de fin , par contre Henrique c’est un cannibale et je pense que Gignac est à son goût..
très très beau onze de l’Ours !
Belle académie, sinon vous avez vraiment pas un jeune apte à suppléer Planus ?
Il va falloir prier le petit Jez et le sapin pour engranger les points et avoir droit au super final du printemps qu’ils savent faire un an sur deux.
Mèch Tuyot : merci et non on ne sait que former des arrière gauche. Le prochain est pas mal. Et puis Planus à l heure du mac do il nous rappel que la bonne bouffe existe alors on le garde…pour les fêtes…
Faudrait remettre Sané dans la charnière avec Henrique lors du retour de Byogo Poko :)
Ca va les amis, vous vous croyez chez vous à parler de Bordeaux ? Un peu de bon goût, bordel.
Soit heureux que l’on parle de Bordeaux. Du on parle de l OM on va te gâcher les fêtes!