Comme un symbole de trêve internationale qui finit mal, le comité a décidé de vous servir en entrée des vieux restes qui traînaient dans le frigidaire. Une façon cordiale toutefois de rappeler où nous en étions avant cette parenthèse bleue. Pour rappel, l’académie précédente est ici.

 

Composition.

Pour ce match, Pascal Praud a titularisé le 5 suivant (oui, c’est un peu comme un Urban en fait ; Pascal est un peu comme un grand enfant, il refait les matches qu’il a vus à la télé, avec tous ses copains, contre un adversaire invisible vu qu’ils veulent tous jouer le gentil FC Barcelone et que personne n’assume de devoir jouer le rôle du méchant qui va perdre).

compo-orlm18mars

En attaque, l’inévitable procureur, Gilles Verdez, qui est à l’émission ce qu’Edinson Cavani est au Napoli.

À gauche, la jeunesse, la relève, l’avenir et la brillante formation plus ou moins locale avec Arnaud Hermant du Parisien.

À droite, la jeunesse, la relève, l’avenir et la brillante formation totalement locale avec Clément Grèzes de RTL.

Dans les buts, la longue expérience et la présence rassurante, Vincent Machenot de france football était une évidence.

Sur le banc, pour encourager ses coéquipiers parce qu’il est le plus gentil d’entre eux : Vincent Penot.

 

Enfin, comme chaque semaine, Pascal nous réserve une titularisation exceptionnelle et surprise avec l’invité du jour qui n’est autre que : Xavier Couture ex-actionnaire du PSG qui est fier d’avoir mis « les mains dans le cambouis » à un moment où le PSG ne perdait plus. Pascal taquine en précisant qu’il n’est resté que quelques jours, et que ceci explique cela. C’est un moyen comme un autre de motiver son facteur x dans l’émission.

 

 

Le match

Toujours aussi offensifs, Pascal et le sien attaque d’abord l’arbitrage en osant la question qui dérange : est-ce que Monsieur Gauthier a plombé le match de la veille (pour rappel PSG-Saint-Etienne) ?

Saisissant la moindre occasion en excellent renard de l’émission, Gilles Verdez confirme qu’il a faussé le score, en donnant un pénatly « inexistant » à Paris en première mi-temps, avant d’accorder injustement un but qui le prive du titre. Donc au final la démonstration est un peu moyenne, parce que d’une certaine façon, ça équilibre le score. La frappe du « procureur » n’est donc pas cadrée.

Mais Gilles est à la relance, le ballon ayant du coup théoriquement rebondi sur le mur. Le problème c’est avant tout que l’arbitrage de Monsieur Gauthier aurait été très « médiocre ». Clément Grèzes se démarque pour lui servir d’appui, mentionnant « l’accumulation des erreurs. » Il sert alors sur un plateau son défenseur-meneur de jeu, Xavier Couture.

Malheureusement plutôt que de reprendre de volée ce bon ballon avec ses gros sabots à crampons, l’invité du jour tente un enchaînement logique pour arriver à ses fins.

« Nous sommes d’accord pour dire que le football est un sport professionnel. » ça, c’est le contrôle.

« Nous sommes d’accord aussi pour dire que c’est un agent économique majeur ». ça, c’est la touche de trop qui fait que le ballon s’éloigne et que l’adversaire est le premier dessus.

Xavier ose donc la question qui fâche : « comment peut-on se encore se poser la question de l’arbitrage-vidéo en 2013 ? ». ça, c’est le pied de Brandao qui vient écraser la cheville du Thiago Silva d’en face.

Ayant tenu compte de toutes ces remarques, l’arbitre siffle cette fois-ci faute et avertit Xavier Couture pour « geste qu’on ne veut plus voir sur un terrain de football ». Il y a coup-franc indirect, la fine équipe se replace.

 

Cela n’intimide pas pour autant l’homonyme de Charlélie, qui tente encore de se montrer tranchant, mais cette fois-ci au bon sens du terme, en interceptant le ballon puis en tentant de le relancer via un gestechnique audacieux : la comparaison foireuse. Ce n’est pas le rugby qui est cette fois-ci choisi, mais le tennis, pour l’exploit individuel sans doute, et le foot américain, pour la contre-attaque probablement.

L’enchaînement est conclu par un subtil « point barre ! ». Point la barre en effet. C’est directement catapulter la balle dans ses propres filets ce que le supporter parisien vient d’accomplir. 1/0 donc pour l’équipe adverse.

Hervé Penot encourage les copains à continuer quand même , parce qu’ils ont bien raison de dire que Monsieur Gauthier n’a pas pris de bonnes décisions. Se sentant du coup soutenu, Xavier Couture persévère et se met à tacler ses propres coéquipiers qui ne partageraient pas son point de vue. Il dit les comprendre quand même parce que les erreurs d’arbitrage font plus facilement du papier à vendre. Le tacle sur Verdez qui n’avait pourtant pas le ballon saute au yeux. L’arbitre n’a pas d’autre choix que d’expulser l’invité pour un deuxième jaune en moins d’une minute tel Paul Pogba.

 

Pascal Praud confesse après l’interruption : « Xavier Couture a mis le feu au blog ». Comprenez dans les tribunes. Les supporters ultra de l’émission se plaignent de cette vision « ultra-libérale sans foi ni loi du foot ». On est au bord de l’émeute comme au Montenegro. Gilles Verdez tente de ramener le calme en défendant l’arbitrage sans vidéo pour la raison la moins bonne de toutes : «  le foot humain à une seule vitesse, sans machine. » ça ne prend pas. Machenot y parvient davantage en rappelant qu’il n’y a eu que deux mauvais arbitrages sur les 10 matches de ligue 1. Le match peut reprendre malgré l’infériorité numérique de la fine équipe d’ORLM. Il peut même vraiment commencer puisque comme Pascal Praud le reconnaît, durant ce 1/5e du temps imparti, ils n’ont rien dit sur le match.

 

Et ça recommence d’autant plus mal que l’équipe choisit d’aborder le thème « Brandao mérite-t-il une sanction ? ». Hermant parle du ‘coup de coude’ que le Brésilien aurait mis à Sirigu mais qu’il est le seul à avoir vu. Il est donc averti pour simulation.

Privé de son meneur de jeu d’un soir, le collectif est victime d’un gros manque d’organisation. Au bout de la 17e minute, la question de l’arbitrage est enfin terminée, mais l’avantage au score a doublé, faute de sérieux défensif.

Les consignes ne sont plus vraiment comprises. Rien que lorsque Praud veut lancer le sujet de la défense parisienne trouvant comme accroche : « Le PSG qui encaisse deux buts à Saint-Etienne, est-ce que c’est sérieux avant Barcelone ? » , Hermant ne voit pas le rapport. Praud le laisse chercher tout seul. Le ballon est de nouveau perdu. « Ils n’y sont plus, les orlmiens. Ils n’y sont plus ! » hurle Jean-Michel Larqué devant son poste de radio.

 

Deuxième mi-temps. Xavier Couture a pu donner son analyse tactique sur le match et ses conseils sur l’application des consignes pascal-praudiennes à ses ex-coéquipiers. Il les invite par exemple à louer la qualité du public stéphanois, qui ne sont pas dans « l’hostilité stupide des barbares ». Arnaud Hermant modère « pas toujours».« y’a juste le leader des magics fans qui a pris un an de prison ferme pour des bagarres à Reims » ajoute-t-il, pensant être en connaissance de cause. Pas un mot de plus sur cette histoire où les versions divergent. Ni même des coéquipiers. Faute technique, perte de balle, contre-attaque, personne ne vient défendre, c’est le 3e but adverse. Le match est en fait déjà fini. L’avance au score semble trop grande, surtout avec l’infériorité numérique, et les joueurs n’y sont plus. Plus aucune tentative ne sera marquante dans cette deuxième mi-temps.

 

Les notes

Machenot 3/5 : abandonné par ses coéquipiers tous coupables d’excès d’individualisme, et de se laisser déborder facilement;  le pauvre Vincent a tenté de sauver les meubles comme il pouvait de l’incendie allumé par l’invité. Il a pu ainsi épargner les fauteuils Louis XVI mais pas Arnaud Hermant qui s’est pris les pieds dans le tapis et a laissé sa main sur la porte au point de se faire pincer très fort.

Couture 0/5 : grossière erreur de casting, son carton rouge suffit à justifier la note selon le barème France football. L’invité du soir pourrait tout de même bénéficier d’une seconde chance en cas de qualification parisienne contre le Barça, qualification qu’il a annoncée et qu’il aurait vu dans le marc d’irish coffee.

Grèzes 2/5 : Formé au club, la nouvelle pépite rtl manque encore d’expérience pour laisser exprimer pleinement son style personnel. Au final, il réalise une prestation plutôt encourageante par rapport à d’autres, mais bien fade si l’on se base sur ce que l’on est en droit d’attendre. Doit donc travailler à apporter davantage son grain de sel. L’absence d’Erik Bildermann, plus combatif, s’est fait ressentir côté droit.

Hermant 1/5 : N’arrive pas à jouer avec les autres. Il a un peu le jeu de Ben Arfa, mais en ayant les qualités techniques de Moussa Sissoko, le physique de Valbuena, la vitesse de Sloan Privat et le mental de Yoann Gourcuff.

Verdez 2/5 : Il a besoin de jouer à contre-courant pour se mettre en valeur. C’est son style. Problème, l’émission du 18 mars n’était pas un fleuve tranquille, mais un puits sans fond.

 

Penot 3/5 : Premier supporter de l’émission. On sent même qu’il a envie d’être sur le terrain tellement il souhaite venir en aide à son prochain.

Praud 2/5 : S’est trompé au début dans sa compo, il n’a pu remettre ses joueurs dans le bain qu’une fois le score acquis, histoire d’éviter qu’elle coule totalement. Mais avait toujours besoin de rappeler les bases à ses joueurs, même dans les arrêts de jeu. « Vous êtes là pour donner votre avis ! ».
Notons que déçu par le contenu du match, Pascal a séché « le débrief » de cette émission, tel Antonetti délaissant dorénavant les conférences de presse.

4 thoughts on “ORLM du 18 mars, la Saccomazo académie livre ses notes

  1. Un exercice intéressant même si on peut aussi voir ça comme une grosse comparaison foireuse (moi aussi j’en fait une du coup).

    Mais enfin, ca se laisse lire tranquillement sans déplaisir, et avec plus de plaisir qu’on en a à écouter l’émission décortiquée ici.

    Encouragements à l’auteur, je ne sais pas qui c’est, et une suggestion : un lien vers le podcast de l’émission la prochaine fois

    , pour se faire soi-mezme une idéeEn

  2. Milles excuses, j’avais pas vu que y avait déjà eu une académie comme ca avant et du coup une remarque au comité, qui en est l’auteur donc j’ai compris, c’était mieux cette fois ci, plus concis et plus drole (mais bien aussi la derniere fois), alors continuez comme ca

  3. Moi j’aime bien. Oui je donne mon avis, je m’entraîne pour le jour où je serais sur le plateau.

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