Rosario Central-Tigre (2-1), la Pampa Académie vous a menti

3

Paroles, paroles, paroles

Salut les moches,

Je vous avais promis, dans un enthousiasme un peu trop exacerbé, que la prochaine académie que vous verriez de ma part serait un certain Racing Avellaneda-Rosario Central. Force est de constater que vous vous êtes bien fait avoir. Ne soyez pas encore si fielleux, déjà, je vous ai évité un match qui fut fort fort merdique. 90 minutes de déchet technique et une boulette du gardien, on s’en passerait bien, on a la Ligain pour ça. J’avais donc décidé par mansuétude de conter le Newell’s Old Boys-Independiente qui s’est terminé par un bien plus excitant 3-2 aux termes de moult rebondissements. Eh bien, merde, ma gueule, j’ai pas eu le temps. Parce que déjà, comme je veux pas finir chômeur comme vous, j’avais un rapport de stage à rédiger, et vous le savez probablement tous, la procrastination est particulièrement chronophage. Après, j’ai été, en famille, faire partie de l’illustre public du non moins illustre Canal Football Club, où ma tentative d’attentat fut déjouée à cause de l’évidente culpabilité du faciès de djihadiste d’Île-et-Villaine de Dédé la Ristourne, que de nombreuses sources convergentes me confirment comme étant mon géniteur. ENCORE après, j’étais en vacances du coup j’ai été skier dans les Vosges, parce que j’allais quand même pas rester en banlieue à avoir des loisirs de prolo crasseux, mais j’allais pas non plus aller admirer des faces de rats à noms à particule vomir leur Moët sur les pistes vertes de Courchevel.

Que d’activités, que d’activités, et trop peu de temps pour raconter des conneries. Je sais bien que Horsjeu.net navigue dans un espace-temps où le retard n’existe pas, mais je vais pas non plus me foutre de la gueule du monde. Du coup, pas de Newell’s-Independiente pour vous. Que l’académicien qui n’a jamais zappé un match me jette la première pierre. Vous aurez donc le droit à un match de la semaine suivante.

Ceci étant dit, avant de se jeter tête baissée dans un rapport rigoureux de ce qu’il s’est passé à Rosario la semaine dernière, on va se faire une petite séance de rattrapage. Parce que le championnat argentin, c’est pas vraiment pour les profanes. Parce que, quand même, le format phase aller-retour, c’est un peu trop facile. Du coup, on se retrouve avec 30 équipes en première division sans trop savoir quoi en faire. Comme à la fédération argentine, on rivalise de génie, on nous a pondu la formule suivante : toutes les équipes se rencontrent une fois chacune, SAUF des « clasicos » pré-determinés, où, là, bah, les équipes en question se joueront 2 fois dans l’année, pour un total de 30 matches par équipe. Alors, de prime abord, c’est quasiment la panacée, parce qu’il y’a pléthore de derbies en Argentine, et que cette formule permettra de garder la magie des Boca-River, Estudiantes-Gimnasia, Central-Newell’s, Union-Colon, San Lorenzo-Huracan et autres Racing-Independiente. Mais aussi des Crucero Del Norte-Aldosivi qui ont la bagatelle de 1470km entre leurs villes respectives. Bon. A la limite. On pourra dire que c’est enfin une mesure qui favorise un peu les petits clubs, parce que Boca et River, deux prétendants au titre, vont devoir s’affronter par deux fois, alors que les promus se jouent généralement entre eux lors de ces clasicos, et auront des occasions de grappiller des points pour le maintien voire pour la qualification en Sudamericana (équivalent de l’Europa League). Je reviendrai plus tard sur les modalités de qualification pour les compétitions continentales, parce que là, on est presque dans la science-fiction, et franchement, j’ose pas rentrer dans les détails par peur de vous perdre.

Le championnat argentin a donc repris ses droits depuis maintenant 3 journées, et vous aurez ici le match le plus rigolo de la 2ème journée, proche de ce qui se fait de mieux en Amérique du Sud. J’aurais pu vous parler de la victoire de grintards d’Estudiantes, ou du joli carton offensif de Banfield contre l’Atletico Rafaela, qui sont de bien belles illustrations de tout ce qui se fait de bien et de beau en Argentine, mais ça aurait été singulièrement moins hilarant. Et comme l’hilarant, c’est mon domaine, et bien j’ai choisi ce joli morceau de n’importe quoi qu’a été Rosario Central-Tigre. Présentation.

 

LE MOMENT PANINI

Il est LAID, il a un nez tout DEGUEU, sa coupe de cheveux est NI FAITE NI A FAIRE, il a joué dans le pire club d’enculés de la TERRE, tous les qatarix en font des rêves humides à chaque fois que Lavezzi CHIE un dribble, vous avez tous menti AU MOINS une fois en faisant croire que vous l’aviez déniché à Rosario Central sur Football Manager, j’ai nommééééééé, l’affreuuuuuux, ANGEEEEL DI MARIAAAAAAAAA ! 39 matches et 6 buts entre 17 et 19 ans dans son club formateur, ou « club de cœur » si vous êtes un connard.

 

L’HEURE DU DUDUDUDUDUDUDUDUEL

Formaciones 

Rosario Central : Mauricio Caranta, Pablo Alvarez, Yeimar Gomez Andrade, Alejandro Donatti, Elias Gomez (Jonas Aguirre), Fernando Omar Barrientos (Gustavo Colman), Damian Musto, José Luis Fernandez, Cesar Delgado (lol) (Franco Niell), Marco Ruben, Franco Cervu

Tigre : Javier Hernan Garcia, Erik Godoy, Mariano Echeverria, Leandro Gonzalez Pirez, Ernesto Goñi, Lucas Janson (Kevin Itabel), Mario Paglialunga, Agustin Daniel Pelletieri, Lucas Wilchez (Lucas Menossi), Marcelo Larrondo, Carlos Ariel Luna (Sebastian Rincon)

 

A priori, l’enjeu de ce match était existant, mais relatif. Central sortait d’une victoire assez insipide face au champion en titre, et Tigre cherchait à rebondir après un nul pas très jojo contre Crucero del Norte. Cela étant, les deux équipes n’ont pas vraiment de rivalité particulièrement endiablée, et il se passe rarement quoi que ce soit pendant leurs rencontres. Le match commencera tout de même avec un bon pressing de Tigre qui empêchera les Quenelles de Central de développer du jeu. Mais malheureusement pour notre divertissement, il semble que l’on n’ait pas informé les joueurs de Tigre que le football se joue également avec le ballon. On se fera donc bien chier pendant une heure. 63 minutes précisément. Là, vous, tout Sherlock Holmes que vous êtes, vous commencez à capter qu’il s’est passé quelque chose pas très très loin de la 63ème minute. Bien vu. Les hinchas de Rosario Central, pourtant réputés pour leur intelligence, leur calme et leur sérénité vont jeter à l’heure de jeu un objet non identifié à la gueule du coach de Tigre, Gustavo Alfaro. A défaut d’avoir un intellect surdéveloppé, il se trouvera que le petit plaisantin en tribunes savait plutôt bien viser, et la farce, certainement pleine de bonnes intentions, ouvrira tout de même le crâne d’Alfaro. Le match est alors arrêté. Saignant, sanguinolent, ruisselant d’hémoglobine, cet homme vrai réclamera que la partie reprenne. Comme un symbole, ses ouailles, leur talent retrouvé, se rueront d’emblée vers les buts du gardien de Central, et réussiront à provoquer un but contre son camp de Rosario seulement quelques dizaines de secondes après la reprise du jeu. Et puis, comme c’est plus drôle comme ça, ce bel homme de Franco Niell décidera que la charité, ça va bien 5 minutes, et égalisera dans la foulée en mettant une bonne grosse misère à toute la défense de Tigre, tout seul, comme un grand.

BUT WAIT ! THERE’S MORE ! Le score de 1-1 ne semblait pas suffire à Central, ce qui finalement est plutôt normal, parce que lorsqu’on canarde l’entraîneur adverse, c’est qu’on veut quand même les 3 points, faut pas déconner. C’est donc en toute logique que deux joueurs de Tigre vont ensuite être expulsés. Si la première paraît justifiée (les gnons dans la carotide étant malheureusement toujours interdits), la deuxième l’est beaucoup moins, avec un deuxième jaune pour Gonzalez Pirez qui ne vaudrait même pas un coup de sifflet dans notre belle Ligain. C’est donc à 9 contre 11 que les Meurtriers doivent appréhender les arrêts de jeu. 3 minutes à en chier avec 2 mecs en moins, que vous me dites, c’est pas si affreux que ça. Je ne réfute pas ce postulat. Sauf que c’est 14 minutes d’arrêts de jeu qu’indiquera môssieur le 4ème arbitre. Est-ce lié au fait que le match ait été interrompu pendant près d’un quart d’heure ? Je connais cette théorie.

Quoi qu’il en soit, à la 102ème minute de jeu, lors d’un mouvement collectif qui aurait pu être esthétiquement très séduisant, Rosario Central reprend l’avantage par l’intermédiaire de Marco Ruben. Oui mais. Oui mais il n’y avait pas 1, ni 2, ni 3, ni même 4, et d’ailleurs pas 5 non plus mais bien 6 joueurs en position illicite, dont le buteur. La morale de cette histoire, c’est que l’anal, on aime tous ça, les argentins font juste ça mieux.

 

El resumen : https://www.youtube.com/watch?v=tJzMY4cC478

 

Une reconstitution surréaliste de l’enculade de Tigre dans un contexte franco-français 

JEAN-MICHEL LARQUE : Quel but de Mevlut Erding, Thierry ! L’ASSE revient à 2-2 ! Jérémy Morel est vraiment une sous-merde, une raclure de bidet !

THIERRY GILARDI : Et oui, Jean-Michel, il y’a vraiment un suspense à réveiller les morts ! Lol.

JEAN MICHEL LARQUE : Lol.

THIERRY ROLAND : Lol.

THIERRY GILARDI : Alors que le jeu reprend, et quelle action de la part des Verts ! Fabien Lemoine, ce valeureux guerrier celte, dégaine son fleuret et transperce Benjamin Mendy de toute part ! Et Kevin Monnet-Paquet casse la gueule de Steve Mandanda ! Du beau football.

JEAN-MICHEL LARQUE : Et oui, Thierry, alors qu’Aloé et Morel ont visiblement été abattus par des snipers embusqués, Kevin Théophile-Catherine, clairement sous l’emprise de stéroïdes anabolisants, catapulte la balle au fond des filets ! But ! 3-2 pour l’ASSE ! Quelle réalisation magnifique de la part de l’ancien du Stade Rennais, qui, si je puis me permettre, est un fleuron de la formation footballistique française, qui rayonne aux quatre coins du monde !

THIERRY GILARDI : Un beau club que le Stade Rennais, dans une belle région !

THIERRY ROLAND : Allez Rennes.

 

LES MECS QUI ONT ETE PAS TROP NULS

José Luis Fernandez (Rosario Central) : Il a beau être laid, ça ne l’empêche pas d’avoir une jolie activité sur le terrain, à défaut de lâcher la balle, et la majorité des jolies occasions viennent de lui. Il me rappelle un bel homme du nom de Pedro Henrique.

Franco Niell (Rosario Central) : Lui qui est d’habitude quand même un petit peu nul, il aura été un chef, un patron, un homme parmi les enfants. Dommage qu’il joue dans un club de repris de justice.

Le petit plaisantin des tribunes (Rosario Central, à priori) : Franchement, autant de précision, je trouve ça très impressionnant. Habib Habibou, mon amour, si tu me lis, prends en de la graine.

 

LES MECS QUI ONT PAS ETE TERRIBLES TERRIBLES, QUAND MÊME

La défense de Tigre (Tigre) : Oui non mais d’accord, vous vous êtes bien fait avoir, c’est un scandale arbitral, le football argentin vit son plus grand déclin, toussa toussa. Ca n’excuse pas toute la nullité dont vous avez fait preuve sur les deux buts, bande de branquignols

L’arbitre (Rosario Central, à priori) : ARBITRE, A POIL, TA MEEEERE, C’EST TON PEEEEERE, ENFOIREEEEEE

 

 

EL MOMENTO NUTELLA

J’ai pas réussi à trouver des images de la mandale de Larrondo, malheureusement. J’espère que ça ne fera que croître la légende qui l’entoure.

LE MERCI POUR CE MOMENT

https://www.youtube.com/watch?v=rI2W9rfRC0Q 

LE POINT SAN LORENZO 

N’oublions pas les priorités, parce que, c’est bien rigolo, les matches à scandale argentins, mais bon on parle quand même là de clubs de seconde zone. Au bout de deux journées, tout va bien pour le Cyclone, avec deux victoires assez probantes en championnat. Cetto est de moins en moins nantais, Matos est de plus en plus beau, et même Cauteruccio marque. C’est beau l’entente cordiale. On ajoutera à ça une victoire en Libertadores un petit peu moins sereine, mais bats-les-couilles-frère. Après un Tournoi de Transition bien morose, San Lorenzo accroche le wagon de tête. Inch’allah, qui vivra verra, comme disait Blacko, peut-être qu’on sera champions. Pour l’instant, Boca, San Lorenzo, Rosario Central, Estudiantes et Velez Sarsfield, ces pitres, mènent la danse. River et le Racing ont déjà pris du retard et certains promus sont déjà bien dans la merde (coucou Aldosivi).

LE MOMENT DE SE DIRE AU REVOIR 

Alors il serait quand même temps de vous parler du petit truc qui s’appelle Futbol Para Todos. Je ne vais pas rentrer dans les détails, parce que déjà je fais ce que je veux et aussi parce que j’ai une gueule de bois piquée des hannetons donc j’ai autre chose à foutre. En gros, vous pouvez voir tous les matches en intégralité et en HD sur Youtube via la chaîne Futbol Para Todos (Football pour Tous, pour ceux qui seraient un peu cons). Vous pourrez même décider quelle est votre équipe préférée, et suivre cette équipe au fil des matches, vous verrez, ce sera génial, on s’amusera comme de beaux diables. Je concocterai même un test pour savoir quelle équipe est la mieux pour vous (et pourquoi Lanùs n’est pas votre seule option).

On se revoit incessamment sous peu pour le premier gros derby de l’année entre Les Etudiants de La Plata et le Gymnase et Escrime de La Plata.

A bientôt les moches,

Votre Laezh Dour qui vous aime

 

 

 

3 thoughts on “Rosario Central-Tigre (2-1), la Pampa Académie vous a menti

  1. T’as pas précisé si c’était en live sur YT.

    Et sinon t’as un bon site ou une appli pour suivre le championnat argentin en live ?

  2. Normalement les matches sont en live sur YT mais je les regarde toujours le lendemain. T’as des directs sur l’application de Futbol Para Todos justement. Olé sinon mais j’aime moins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.