Lille-OM (1-2), La Canebière académie souffle
Un dimanche presque ordinaire.
Aioli les sapiens,
Non content de se rendre dans la région emblématique de la dépression nerveuse, l’OM est avant ce match au plus mal. Résultats navrants, jeu aléatoire, coulisses incertaines et rapprochement des clubs relégables contribuent au marasme dans lequel nous abordons la rencontre. Pour ne rien arranger à un tel tableau, Michel donne l’impression d’accorder la priorité à sa communication par ses fameux montages Photoshop, qui plus est en pointant les défaillances de ses joueurs au lieu des siennes propres, là où la décence commanderait de se taire.
Si l’on veut se faire peur, nous pourrions rêver qu’un jour Michel devienne maire de Marseille. Vous l’imaginez, se contenter de soigner l’image de la ville auprès des touristes pendant que la misère augmente ? Et à chaque mort d’enfant dans un règlement de comptes, convoquer la presse pour reporter la faute sur le gouvernement ? Dieu me préserve de voir un jour Michel maire de Marseille.
L’équipe
Comme évoqué dans l’académie précédente, Barrada poursuit son mouvement de translation entamé de l’axe vers l’aile, et désormais donc le banc de touche. Nkoudou gagne une titularisation après une entrée satisfaisante au milieu du naufrage européen, tandis que la charnière Nkoulou-Rolando reprend du service.
Le match
Et voilà, nous y sommes : voici venu le moment de célébrer une victoire acquise sans génie mais avec cohérence et solidité, en deux mots une « victoire Ligain ». La nullité nordiste s’avérant à peu près du même acabit que les meilleures diarrhées olympiennes, restait encore à exploiter les possibilités offertes par l’adversaire.
La première mi-temps se montre équilibrée, l’OM proposant les plus beaux mouvements mais pêchant par un manque de conviction certain à l’approche de la surface. Défensivement, nous nous accommodons sans trop de peine des maigres offensives lilloises, dont la qualité n’est pas sans évoquer le foot à 5 des lendemains de cuite. Un bémol cependant, quelques défaillances au milieu ou sur les ailes, et surtout ce nombre trop important de coups-francs dangereux concédés. L’un d’eux, tiré par Boufal au ras du poteau, restera d’ailleurs gravé dans l’histoire du slip sous le nom du Grand Martyre.
Ceux qui demandent des nouvelles de Renato Civelli, ne vous inquiétez pas : il va bien.
A ce (faible) rythme, Lille faiblit encore et, après la demi-heure de jeu, se met à nous offrir plus de cadeaux qu’une entreprise du BTP à un élu corse. Notre pressing cueille sans effort leurs innombrables relances anales, ce qui se traduit d’abord par des centres sans grande conséquences. Sur une énième récupération néanmoins, Lucas Silva sert une louche luchogonzalesque à Alessandrini, dont la reprise subtile devance Enyeama pour finir sur le poteau. A l’affût, Batshuayi reprend (0-1, 37e).
De retour des vestiaires, l’OM subit sans trop souffrir outre mesure et, sans créer grand-chose sur attaque placée, parvient à proposer quelques contre-attaques tranchantes. De plus, ce sont pour une fois nos adversaires qui semblent souffrir épisodiquement d’encéphalites foudroyantes, à l’image de cette passe en retrait suicidaire de Sidibé au milieu de terrain. Servi par le Lillois, Cabella vient fixer la défense dans l’axe en compagnie de Batshuayi. Le Belge sert alors Alessandrini dans l’espace libre : un somptueux enroulé du gauche sans contrôle conclut l’affaire (0-2, 56e).
Abattu et toujours aussi peu imaginatif, le LOSC peine à nous mettre en difficulté, et nous permet même de nouvelles situations mal exploitées de notre part. Bien évidemment, la connerie défensive propre à les remettre dans le match reste probable, voire attendue. C’est chose faite à 20 minutes de la fin, quand Mendy se fait déposer par Corchia sur l’aile. Le latéral pénètre dans la surface et, après de multiples rebonds sur un Rolando en pleine imitation de Bombie le Zombie, se retrouve finalement en position de conclure. Plus vif que Silva, le Lillois ne laisse pas passer l’occasion et voici comment, face à un opposant on ne peut moins offensif, l’on se retrouve pourtant à devoir gérer une fin de match avec des sphincters à la limite du claquage (1-2, 71e).
Déjà peu créatif, le jeu devient alors inexistant, entre des Nordistes occupés à tout envoyer sur un Civelli en position d’avant-centre et des Provençaux en stress incapables de conserver la balle plus de trois passes. La combativité marseillaise associée à la nullité adverse nous permet toutefois de passer les dernières minutes sans concéder d’occasions, si ce n’est un ultime coup-franc détourné en corner par Mandanda.
L’OM obtient ainsi une victoire guère brillante mais précieuse pour le classement et le moral, tout en montrant des valeurs encourageantes de combativité et de cohérence. Mais puisque tout ne saurait être rose cette saison, il nous faut aussi regretter les suspensions à venir contre Nice de Nkoulou, Cabella et Diarra pour accumulation de cartons jaunes, les deux premiers les ayant d’ailleurs récoltés respectivement sur une simulation et une faute peu flatteuses pour leur intellect.
Ceux qui demandent des nouvelles de Lassana Diarra, ne vous inquiétez pas : il va bien aussi.
Les joueurs
Mandanda (3+/5) : Les attaquants Lillois ont joué le rôle des petites roues que l’on remet sur le vélo du gamin après une grosse gamelle. Parfait pour reprendre confiance.
Nkoulou (2+/5) : Pas de grosse erreur mais, à l’image de son tacle de psychotique dans le camp lillois, une impression générale qui nous incite à ne lui garder une boîte de tranquillisants à portée de main.
Rolando (2/5) : Même sentiment que le précédent dans l’ensemble. Le but lillois montre néanmoins une certaine difficulté de sa part à se faire obéir par tous les segments de son corps en même temps. Dix ans plus tôt, il aurait pu donner le change en dansant la tecktonik, mais en 2015 sur un terrain de football ce genre de problème devient forcément voyant.
Manquillo (2+/5) : Plein d’abnégation et d’application, ce qui est louable mais revêt un effet pervers : on se demande si cette performance passable ne représente pas le maximum de ses capacités.
Mendy (2/5) : Je maintiens qu’il est cuit, soit moralement soit physiquement. Et avoir demandé à son coiffeur de le transformer en coton-tige pour anus d’éléphant ne change rien à l’affaire.
Diarra (4/5) : Lessive, blanchit, essore, repasse.Tu lui confies ton T-shirt à trous plein du vomi séché de la veille, il te rend une chemise Pierre Cardin.
Silva (3+/5) : Une influence constante sur le jeu et une passe aussi géniale qu’importante. On lui pardonnera bien quelques trous d’air défensifs en première période et une certaine passivité sur le but encaissé.
Sparagna (89e) : l’occasion de se remettre vite dans le rythme après les difficultés portugaises.
Alessandrini (4/5) : Toujours combatif mais, pour une fois, pas comme le taureau qui se grille dix mille neurones à chaque charge. Et en plus l’adresse est au rendez-vous. C’est Byzance.
Isla (84e) : Pas assez de temps pour se faire pardonner de jeudi. Pas assez non plus pour se faire insulter, ceci dit.
Nkoudou (3/5) : Aussi adroit pour se procurer des occasions que pour les saloper immédiatement après. Dans l’euphorie de la victoire, on s’en contentera, mais le jour où il nous reproduira ça contre un club de CFA en coupe de France, ça risquera de salement siffler aux oreilles de la maman de George-Kévin (vous ai-je seulement dit que j’adorais ce prénom ?).
Romao (79e) : Entré pour faire passer l’OM en 433 (ou 4141, faites pas chier). Il a la présence d’esprit de retirer sa jambe juste avant de concéder un pénalty de demeuré : les sous-vêtements y auront gagné ce que la richesse du vocabulaire y a perdu.
Cabella (3/5) : Percutant, volontaire, appliqué… mais toujours pas décisif. Une lucidité sujette à caution, son carton jaune nous rappelant qu’il existe encore dans le championnat de France des joueurs capables de jouer au con avec Tony Chapron.
Batshuayi (4-/5) : On ne va pas chipoter avec un but et une passe décisive, mais son incapacité à garder la balle en situation de pivot nous met au supplice sur les périodes de domination adverse. Ah ben tiens, oui, je chipote.
« Mais qu’est-ce qu’elles lui trouvent toutes, ces connes ? »
L’invité zoologique : Sofiane Bouffalo
Massif, mou, chiant. Le LOSC parcourt le championnat comme le troupeau de buffles illustre le documentaire animalier, sans autre ambition que d’être présent en arrière-plan à chaque nouveau film. Le buffle est donc bien l’invité approprié pour commenter avec moi ce match contre plus décrépit que nous.
- Les autres : Collectif en loques cornaqué par un bellâtre, jeu oscillant entre l’ennuyeux et le vomitif, cadres au rendement insuffisant et duels ramollis. J’ai déjà vu ça quelque part, mais quand ?
- Le classement : Neuf points derrière le podium, quatre devant la zone de relégation. C’est toujours mieux que si c’était pire.
- Le rattrapage : Pour ceux qui sont en manque, nous avions bien assuré notre quota de ridicule cette semaine.
- L’anecdote: Je le rappelle juste au cas où, il y a eu trois jeunes dont deux enfants morts par balle ce week-end. Non, pas au Honduras, chez nous. Je sais, ça n’a rien à voir avec la choucroute, mais vu que tout le monde a l’air de s’en foutre voire de trouver ça habituel, ça me paraissait mériter une sorte d’attention. Voilà, voilà. Bon allez, c’est pas le tout : on va boire un coup aux Terrasses du Port ou aux « Docks Marseille » ce soir ?
- La page abonnement: Pour que vive l’Alterfoot cananal historique
- Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook (attention, nouveau compte), et sur Twitter. Homerc remporte le concours zoologique.
Vincent Labrune a autorisé Michel à saluer la victoire sur Twitter, à condition que cela rapporte un minimum d’argent au club.
Bises massilianales,
Blaah.
ooOOOo ° Allez L’OM !! ° oOOOoo
Bravo ! On n’a pas vu le même match, vu que je ne l’ai pas vu, mais voilà une victoire pleine d’autorité qui fait du bien au moral.
Je n’ai pu voir que la seconde période mais il me semble que le jeu en pivot de Batshuayi n’a pas été si mauvais. Certes il ne parvient pas bien à conserver le ballon mais j’ai l’impression que c’était souvent pour essayer de jouer rapidement avec ses partenaires (je me souviens notamment d’une action qui commence côté droit, Batshuayi remet à Nkoudou sur la gauche qui met toute son application à saloper le contre) ; c’est donc peut-être plus tactiquement que ce joueur doit progresser dans la mesure où il a l’air d’avoir toutes les qualités (techniques comme physiques) pour conserver le ballon dans les moments difficiles.
Sinon, hormis son but, j’ai trouvé Alessandrini particulièrement mauvais : les mauvais choix et mal exécutés, on comprend pourquoi Bielsa ne le faisait pas jouer… jusqu’à ce que l’on se souvienne que Thauvin était titulaire.
PS : très déçu de ne pas avoir un gif de l’hippopoplongeon de Rolando.
Belle acad, et joli
…parallèle avec le frère jumeau nordique… jumeau, pas siamois, parce qu’ils n’auraient pu se sortir les doigts.
Oh putain, l’acad de bouseux…Pierre Cardin !!!!
Non mais sans déconner y a qu’en dehors de la region parisienne qu’ils arrivent à écouler les stocks…
Sinon comme d’hab belle acad.
Avoue que ton intro si Michel comme maire, c’est pour la super blague du maire Michel ?
Quand même je veux bien que Rolando se jette n’importe comment à la fin, mais je suis le seul que ça choque que personne ne bouge ou réagit sauf lui?
Putain t’as pris 2 buts de merde jeudi car sur des ballons repoussés tu es attentiste et la le mec se jette 3 fois pour contrer et tout le monde le regarde ?
Alors oui il est à peine moyen mais les autres sont comment? Médiocre? Ridicule? Je crois que la réalité c’est qu’aucun n’a le niveau pour prendre la place d’un moyen nul car les autres sont au mieux nul :/
Je ne te félicite pas pour l’akad (pas besoin) mais bien pour encore arrivé à regarder c’est match. Perso je n’y arrive plus. Merci donc et courage.
« Bombie le Zombie » c’est mon sourire du matin ! Par contre Mendy cuit physiquement je ne peux pas adhérer, récemment il a quand même réussit à rater Toulouse (on est d’accord, 60 secondes sur le terrain c’est pas une entrée en jeu !) Angers et Paris c’est quand même 3 rencontre sur les 7 dernières. Ce qui veut tout de même dire que DeCeglie a réussit à passer prêt de 270 putains de minutes sur le terrain en latéral gauche (et ça c’est vraiment douloureux !)
@Homerc : J’étais à Madère la semaine dernière, eh bien des locaux (des madériens quoi) ont pu se foutre de ma gueule car je portais ma casquette de l’OM.
@TheSpoon c’est presque comme ci des Chipriotes c’était foutu de ta gueule!
Putain je te plains!
Cela dit vu la prestation à Braga comment les blâmer
On ne pourra pas dire que je ne porte pas haut les couleurs…
C’est à ça qu’on reconnait les vrais!
Bravo M. Cuillère vous êtes une fierté!