Rennes-OM (1-1), la Canebière Académie stoppe l’hémorragie, pas la diarrhée

6

Chez les Bretons, Morel met son beau nez rouge.

« Avant d’assister à un match de l’OM, je pensais que seule la libellule avait deux trous du cul sur ses ailes », s’émerveillait Jean-Henri Fabre.

 

Aioli les sapiens,

La Bretagne, c’est comme Maryse Joissains : c’est si peu séduisant que tu ne saurais pas comment l’introduire. Or donc, allons droit aux faits.

 

L’équipe

Mendes et Fanni toujours blessés, Diawara et Abdallah sont titulaires ; en revanche, Morel reprend sa place. Imbula retrouve le terrain après avoir pu souffler pendant deux matches, ce à quoi n’a toujours pas droit Valbuena. En l’absence d’André Ayew, suspendu pour son tacle sur Mollo (souvenir), Payet à gauche et Thauvin à droite sont associés. En pointe, Jo le Sconse représente la fratrie.

Cela donne : Mandanda – Abdallah-Nkoulou-Diawara-Morel – Romao-Imbula – Payet-Valbuena-Thauvin – J. Ayew.

 

Le match

Il ne faut que 40 secondes à notre défense pour se vautrer dans le ridicule, n’étant heureusement surpassée que dans ce domaine par le duo Pitroipa-Oliveira. Sur un ballon perdu, une passe en profondeur surprend notre défense trop occupée à parfaire sa combinaison « Morel aux fraises, milieu battu, alignement en vrac ». Seul face à Mandanda, Pitroipa préfère donner à Oliveira dont la talonnade imbécile à un mètre du but libère le quota d’insultes que le stade de la Route de Lorient avait plutôt prévu de réserver à Alessandrini.

Slipomètre premièreLa contre-attaque-cadeau, grand classique olympien de ce début de saison.

Notre slip étant lesté de matières diverses dès la première minute de jeu, nous voici enfin prêts à entrer dans le match. C’est sans compter sur un Jérémy Morel de gala : mis en difficulté par une passe peu heureuse de Payet, notre latéranal gauche très gauche nous gratifie d’une belle relance plein axe, immédiatement convertie par un tir d’Oliveira en lucarne (1-0, 9e).

Morel nouveauLe génie de Jérémy, c’est de ne jamais avoir la cagade gratuite : chaque erreur vaut un but.

La défense rennaise se montre cependant disposée à contribuer au n’importe quoi défensif de ce début de rencontre. Les Bretons reculent excessivement, tout en laissant de grands espaces. Cela aboutit à nous offrir des positions de centre si favorables que même Abdallah se sent obligé d’en profiter. La preuve par l’exemple : après deux tentatives innommables, notre latéranal droit maladroit, est servi par Romao et donne un cadeau à Jo le Sconse (1-1, 16e).

EgalisationMême aidé par la défense, un centre réussi d’Abdallah vaut bien un GIF.

Par la suite, les deux équipes décident d’arrêter un peu les conneries et deviennent plus compactes. L’OM a plutôt la possession du ballon et se procure quelques occasions, ne parvenant malheureusement pas à cadrer. De son côté, Rennes nous met également en danger de temps à autre, mais la défense (et principalement Nkoulou) rattrape le coup sans dommages.

A la reprise, l’OM provoque encore des occasions mais finit par s’user. Peu à peu, nous devenons impuissants à gêner des Rennais qui accroissent leur maîtrise, sans cependant se montrer dangereux. Le genre de match dont les commentateurs disent qu’il peut basculer « sur une erreur ou un coup de génie ». Et d’après toi, quelle est l’option que l’on choisit ?

Gagné : à la 75e minute, Abdallah trébuche et, la pelouse n’étant pas équipée de barres de maintien pour handicapés, se raccroche à ce qu’il trouve, en l’occurrence Foued Kadir. Sans pitié pour les infirmes, Alexandre Castro siffle un pénalty. La tentative d’Oliveira est cependant sortie d’un magnifique plongeon par notre capitaine.

Cette péripétie contracte sévèrement l’anus des Olympiens, que les 15 dernières minutes ne parviennent pas à détendre. Compte tenu de ce contexte et de notre fatigue, notre priorité devient avant tout de ne pas perdre. Nos attaques sont plus que sporadiques tandis que, malgré de belles situations, Rennes ne parvient pas à prendre l’avantage.

On s’en tire avec un match nul très peu satisfaisant sur le plan comptable, mais qui nous permet néanmoins de travailler un peu plus sereinement.

 

Bauposcopie

Pas de grands enseignements à tirer de ce match plutôt équilibré, marqué par de grosses lacunes défensives dans les 20 premières minutes et plus fermé ensuite. On pourra regretter tout de même la fatigue de l’équipe en général, et de Valbuena en particulier, qui nous a empêchés d’être dangereux passée l’heure de jeu. Or, les changements n’ont une nouvelle fois été entrepris que très tardivement à la 73e, la 82e et… la 94e minutes (sans réorganisation tactique) : toujours cette désagréable impression que l’équipe et l’entraîneur agissent en fonction des circonstances, sans jamais chercher à les dépasser…

Tant qu’à faire les couilles molles, on en vient à se demander s’il ne faudrait pas faire reposer Mathieu à l’occasion du match de Naples, qui n’a de toute façon plus grand-chose à nous rapporter ?

 

Les notes

S. Mandanda (4+/5) : Battu par le tir d’Oliveira, il achève nos slips en début de 2e période avec une glissade magnifiquement rattrapée. Surtout, il réalise un geste à la fois superbe et décisif en sortant le pénalty.

MandandaRhâ. Lovely.

N. Nkoulou (4+/5) : Comme pour Steve, on réservera le 5 pour le match de gala. Il n’empêche que Nicolas a réalisé une excellente performance, à commencer par son sauvetage de la 1re minute.

S. Diawara (2/5) : Tardif et brutal comme un rappel d’impôts, seule la forte concurrence de ce week-end de ligain l’empêche de postuler au titre de meilleur charcutier de France.

K. Abdallah (2-/5) : Une passe décisive et une application constante m’invitent à ne pas me gausser plus de de raison de ses problèmes psychomoteurs. Après, ne te laisse pas tromper par cette note indulgente : on sait tous très bien qu’il est nul.

J. Morel (1-/5) : Mais si, Jérémy, t’as que des qualités. C’est le bonheur rangé dans une armoire. Et tu vois, même si c’était à refaire, eh bien je crois que je te recruterais de nouveau. Mais tu m’emmerdes. Tu m’emmerdes gentiment, affectueusement, avec amour, MAIS TU M’EMMERDES !

A. Romao (4/5) : Une percée décisive pour l’égalisation, de bons retours défensifs, une présence équilibrée entre récupération et construction : aucune raison de le priver d’une bonne note, finalement.

G. Imbula (2/5) : Peut-être que le fait de moins se montrer est le signe d’une équipe plus équilibrée ? Son apport est resté très faible, cependant ; s’assagir dans le placement, c’est très bien, mais il faudrait voir à ne pas trop se brider.

D. Payet (2/5) : 20 premières minutes qui font croire au renouveau, puis la même frustration. Un peu comme zapper de XXL sur la chaîne parlementaire quand ta moitié rentre à l’improviste.

F. Thauvin (4/5) : Après son début de saison chaotique, le petit trouve son rythme, avec son jeu provocateur et plutôt efficace, à l’exception de quelques actions conclues par des mauvais choix. Voilà qui donne envie de le voir régulièrement.

M. Valbuena (2-/5) : Est-il en état pour qu’on lui confie les clés du jeu ?

Insomnia2

Jo le Sconse (3-/5) : Pour une fois qu’un attaquant de pointe marque un but, on va pas chipoter. Des déplacements intéressants au départ, mais qui se transforment en décrochages trop systématiques en 2e mi-temps. Pour sa tendance naturelle à foutre la merde partout où il passe, je te laisse juger s’il s’agit d’une qualité ou d’un défaut.

 

Les remplaçants

S. Khalifa pour D. Payet (70e) : Aussi mou que l’original.

B. Cheyrou pour Valbuena (83e) : Ambition, quand tu nous tiens.

AP. Gignac pour Thauvin (94e) : Juste pour le faire chier.

 

L’invité zoologique : Foued Tapir

Il croyait avoir eu le nez creux en signant à l’OM, mais comme tout le monde peut se tromper, on lui a permis d’aller se faire onguler chez les Bretons avant de mettre sa carrière dans la Baird. Les plantes fourragères cultivées sur place devraient lui permettre de s’acclimater, encore que j’aie un peu peur qu’il périsse aux dactyles. Voici les observations recueillies par notre tapiridé (non, cherche pas, là il n’y a pas de jeu de mot) :

Les autres : A la fois étrange et ridicule, leur défense est un hommage à la musique bretonne. En revanche, leur jeu peut être agréable, notamment dans le cadre des vives contre-attaques emmenées par Kadir. La finition de leurs actions paraît cependant influencée par la présence d’un Bakayoko dans l’effectif.

Vu d’en face : Des galettes, des saucisses, des galettes-saucisses. Et très probablement des mots gentils pour Jo le Sconse.

L’infographie vraie : Les choses s’animent dans le duel Jo le Sconse – Salim Arrache.

Le classement : Alors que Lille rejoint le QSG et Monaco dans le groupe de tête, nous voici 6es, au sein d’un peloton compact (12 clubs en 5 points). Disons que malgré notre mauvaise série, les dégâts sont pour l’instant limités.

La page abonnement : à visiter, pour que vive l’alterfoot cananal historique

Les réseaux : ton dromadaire préféré blatère sur Facebook et sur Twitter. A ce propos, c’est Greg qui remporte le concours zoologique de cette 12e journée, même si Petit-Pont-Moulon mérite une mention d’honneur pour son « Kévin Zoophile-Catherine ».

 

Zlatapir3Le magazine « Passion Tapir» nous suggère à l’instant une comparaison plus adéquate.

Bises massilianales,

Blaah.

6 thoughts on “Rennes-OM (1-1), la Canebière Académie stoppe l’hémorragie, pas la diarrhée

  1. et pendant ce temps, le Napoli est en feu, ça sent la rouste (de lorient) en champions mercredi

    vivement qu’on en finisse de cette compét européenne et je croise les doigts pour le prochain match de championnat en espérant que le camélidé va faire couiner le renard

  2. ‘Tain pour lire du texte entre deux GIF rapprochés, il faut le sac vomitoire sous le fauteuil.
    A moins que cela ne soit l’effet Morel, entre un replacement et une relance, j’ai l’impression d’être sur un tapis savonné d’interville.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.