Bonjour à toi, lecteur. Sache que je n’ai plus Internet chez moi, ce qui m’oblige donc à livrer une acad’ constituée à 100% de texte. Si tu souhaites à nouveau te ravir de belles images dans le rayon de soleil de ta journée, direction ton agence Western Union la plus proche pour me subventionner. Bises anales.

Contexte

Si la première journée du championnat pouvait ravir les lyonnais, donnant même aux plus sceptiques des petites raisons d’espérer, celle qui l’a suivie aura au moins eu le mérite de nous faire redescendre sur terre. Même si le Stadium est une terre classique de défaite lyonnaise, les séries n’engagent que ceux qui veulent bien y croire. Et perdre contre une équipe de milieu de tableau dans un stade où elle a elle-même du mal à s’imposer ne peut satisfaire personne, même en considérant qu’il s’agit là d’une tradition régionale. Lacazette a bien essayé de casser la série en terminant une autre encore plus ridicule, mais rien n’y fera. Pourtant, les Gones s’apprêtent à pardonner leur équipe, puisque se dresse sur son chemin un match qui plaît, mêlant le panache des joutes européennes et la facilité d’un adversaire modeste. La suite, on la connaît : trop faible physiquement, les lyonnais lâchent le match en deuxième période et se ridiculisent, au moins sur le papier.

Les plus optimistes, voire candides, affirmeront que l’éventualité d’une non-qualification ouvre la porte à une saison moins chargée que la précédente, et donc plus clémente avec les organismes de joueurs qui ont fini sur les rotules (sauf cet idiot d’Umtiti qui a demandé plus de temps de jeu, pensant ainsi légitimer ses envies d’ailleus, bien vu Sam). Mais l’OL est tellement habitué aux épopées européennes, tant sur le terrain que dans les caisses, que l’on n’ose imaginer à quoi ressemblerait une saison sans cette carotte pour faire avancer le club. On verra jeudi prochain s’il faudra découvrir cette sombre éventualité.

Entre temps, c’est donc Lens. Autant être transparent : si Lyon n’existait pas, je serais sans doute pour Lens. Mais malheureusement pour les Nordistes, ils ont eu confirmation en mai 2002 que notre club existe bien. Pas de sentimentalisme donc : au moment de recevoir une équipe qui n’a pas pris un point en 2 matches et qui va très certainement vivre une longue saison, tout autre résultat qu’une victoire serait un échec (évidemment, j’écris ce contexte après le match, mais restons honnêtes). Au-delà de la dimension historique mentionnée ci-dessus, il est nécessaire pour l’OL de prendre des points qui lui reviennent, serait-on tenté de dire, de droit. Pourtant, un obstacle se dresse entre les lyonnais et ces trois points si alléchants : l’infirmerie. Avec plusieurs cadres sur le flanc, Fournier va devoir bricoler une équipe avec les moyens à sa disposition, et malheureusement, seul McGyver sait bricoler une bombe atomique avec du chewing-gum et une pince à cheveux. Le Hub’ devra se contenter d’un petit pétard mouillé.

Formation

Dans les buts, Lopes, ça d’accord. A droite, Jallet, au centre, Rose et Koné, d’accord, ce sont les seuls aptes. A gauche, par contre, un grand retour : Mouhamadou, MouDab, l’homme de tous les fantasmes. On se moque, mais son tacle faisant exploser le ballon lors d’un derby restera une grande image de cette carrière aux multiples facettes. Devant la défense, Gonalons, puis Tolisso et Mvuemba, soutenant Malbranque en 10. Devant, Messieurs Lacazette et Yattara tiennent leur rang.

 

Le Match

Contrairement aux apparences, au moins, on aura rigolé. Oh, bien sûr, l’intervention catastrophique de Koné sur le but lensois dès la 11e minute fait plus rire les supporters des autres équipes, car les lyonnais font déjà le deuil d’un début de match correct, marqué notamment par un une-deux Lacazette-Dabo (je vous jure) conclu par une frappe toute pourlingue de ce dernier. Après ce sinistre épisode, la déception de voir l’équipe balbutier son football est peu à peu remplacée par l’incrédulité devant la capacité des deux équipes à rater tout ce qu’elles entreprennent. Si les lyonnais ont évidemment une équipe à des années lumières de ce que leur effectif théorique devrait permettre, c’est quand même assez terrible de voir des footballeurs corrects passer à ce point à côté d’un match. D’une certaine façon, on retrouve dans cette prestation quelque chose d’Astra : si l’attaque se tient encore à peu près, c’est bien la défense qui est d’une nullité abyssale. Il est bien sûr très facile de conclure que Koné est le grand fautif de ce match, mais ses quelques interventions pleines d’autorité tranchent avec l’inexistence d’un Lindsay Rose dont on commence à se demander s’il n’a pas en fait signé à Bordeaux avant de rejoindre la Capitale des Gaules. C’est donc dans cet amas de beurre tendre que les attaquants lensois s’engouffrent joyeusement, rivalisant d’imagination avec les défenseurs rhodaniens pour proposer une bouffonierie absolue sur chaque action. Les rares fois où les Nordistes arrivent à proposer quelque chose de juste, c’est Anthony Lopes qui, tantôt d’une intervention un peu litigieuse, tantôt d’un excellent arrêt, permet aux lyonnais de ne pas sombrer dans le ridicule. La fin de match, et notamment un bel enchaînement sur le poteau par Malbranque, permettront de croire quelques minutes à un match nul qui aurait été aussi inespéré qu’injuste. Malgré toutes les excuses qu’il peut se trouver (dont ne fera pas partie l’arbitrage, assez largement en notre faveur en ce dimanche après-midi), l’OL est définitivement dans la merde.

 

Les Notes

Lopes (3/5) : Sans lui, on passait pour des cons. Avec lui, on passe pour des cons aussi, remarquez, mais au moins, on peut faire croire à ceux qui n’ont pas vu le match que c’était serré. Mention spéciale pour sa sortie « je touche je touche pas ».

Jallet (2/5) : Pour être bien placé et demander le ballon en attaque, il y a du monde. Mais pour empêcher son aile droite de se transformer en Boulevard des Maréchaux, là, plus personne. Et s’il te plaît, ARRÊTE AVEC CE PUTAIN DE CROCHET INTÉRIEUR. Ça n’a jamais marché. Ça ne marche jamais. Ça ne marchera jamais. STOP.

Koné (1/5) : Alors oui, j’ai dit, et je le maintiens, qu’il fait de bonnes interventions, qui ajoutent à une certaine efficacité ce petit grain spectaculaire qui nous fait plaisir. Mais à la 11e, il a quand même ouvert un nouveau champ des possibles dans la bouffonnerie footballistique. Qui d’autre.

Rose (0/5) : « Ohlala, le pauvre Bako, ce qu’il va prendre en ayant essayé de défendre… Je vais pas prendre le risque de faire pareil, personne ne me dira rien. » – Perdu. Mon avis : goûtera à la CFA avant Noël.

Dabo : (2/5) : Avec MouDab, on peut s’attendre à tout, et c’est bien pour ça qu’on vibre. Mais aujourd’hui, il a livré un match assez semblable à celui de son homologue de droite : une envie de partir devant, moins de courir après ces gens en rouge et jaune que l’on ne voit que de dos. Et c’est dommage pour nous.

Gonalons (1/5) : Quelques minutes après avoir été replacé en défense centrale après la sortie de Rose, il prend un petit pont horrible, et s’écroule sous le poids de l’humiliation. Partout en France, des lyonnais ont eu le regard hagard. On espère ne plus avoir à le voir comme ça.

Tolisso (2/5) : Manque de pot pour Coco : le jour où on le replace enfin à son poste de prédilection, l’équipe sombre. On essaie de se convaincre qu’il n’y a pas de lien de cause à effet.

Mvuemba ( ???/5) : Je ne sais même pas comment le noter, je n’ai aucun souvenir de son match. Se désespérer des performances défensives, ça prend du temps.

Malbranque (2/5) : Médiocre. Au bout d’un moment, de toute façon, vous avez compris. Soit 1, soit 2, sauf pour ceux qui ont fait preuve d’originalité d’un côté comme de l’autre. Lindsay Rose est allé chercher courageusement le 0, Lacazette s’en sortira avec un 3, pour sa volonté incessante malheureusement polluée par des imprécisions techniques. On notera l’entrée pas si mal de Njie qui nous avait habitué à faire de la merde et qui s’en est pas mal sorti cette fois, et voilà, rideau. Autant il y avait matière à rigoler devant le burlesque de ce match, autant s’en souvenir longuement ne sert à rien. Jeudi, on verra si la saison à venir peut nous promettre des rebondissements comme celle d’avant, ou si la probabilité la plus forte est qu’on passe pour des blaireaux en technicolor. D’ici là, espérons que ça bosse au club, et que les décisions nécessaires, quelles qu’elles soient, soient prises.

 Gérard Colon

3 thoughts on “OL – Lens (0-1) : La Gones Académie note

  1. Une question con, mais plutôt que Koné et Rose y’a pas des jeunes en CFA ou -19?
    Après c’est sur que si ce soir vous passez pas, le groupe ça imploser…

  2. très drôle, mais il manque les notes des attaquants (ou alors ils étaient tellement nuls qu’ils ont disparu des radars)

  3. Et dire que je me foutais de la gueule d’Arsenal avec les frais de son nouveau stade, là je crois qu’on n’est pas prêt d’arrêter de chambrer les gones

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