NANCY-LORIENT (2-3) : LA CHARDON À CRAN ACADÉMIE EST DANS LE FOSSÉ.

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Une bien belle remontTA GUEULE.

6 défaites et 1 nul lors des 7 derniers matchs, c’est avec connaissance de cause que 16545 (plus une trentaine de Merlus Ultras) supporters s’installaient, debout ou assis, au temple des rêves, dans ce fabuleux stade qui vit accueillir Maradona, Pelé, Zico, Platini (lors de son jubilé en 1988) ou encore Benjamin Nicaise, Frédéric Fouret et Laurent Dufresne.

C’est donc à Marcel Picot que l’ASNL souhaite redorer son blason, après la déconvenue subie contre Lille 7 jours plus tôt (Défaite 2-1).
Très peu alcoolisé, doté d’une lucidité rare pour un samedi soir, c’est avec la peur au ventre et un peu d’excitation que l’on s’apprête à jouer le dernier de Ligue 1, l’ogre lorientais.
18e avant ce match, Nancy est à la place du barragiste.
Penser à un aller-retour contre Strasbourg fait rêver. Oui en Lorraine, l’approche du printemps, nous permet de rêver. Ou bien serait-ce la titularisation de Faitout Maouassa (futur arrière gauche de l’équipe de France A) ?

La composition :

433
Chernik
Cuffaut, Diagne, Cabaco, Muratori
Cetout, Benasser, Guidileye
Dia, Hadji, Maouassa

Défense classique. On ne change pas une défense qui prend 2 buts par match.
Milieu remanié suite à la blessure de Pedretti et la nullité récente de Diarra.
Inédite, bonne idée de changer une attaque qui n’a marqué qu’une seule fois sur les 7 derniers matchs.

 

Le match :

-5 : J’entends un supporter parler de « Goudouleye ». Le match va être long.
0 : 30 Merlus Ultras ont fait le déplacement. Stade rempli à 80%. Toujours une belle affluence à Picot, malgré les résultats faméliques.
5 : Il fait doux mais on s’emmerde. On a peur, en face c’est pas mieux. Cazarre se frise les moustaches d’avance pour ses montages.
10 : Nancy a la balle, ça coulisse, ça circule, ça ne centre pour personne. 18e vs 20e.
15 : Maouassa et Dia sont entrés dans le match. Ils percutent, ils obtiennent des corners. Le 3e.
20 : Encore un corner, repoussé dans les pieds de Dia à 15m qui envoie une praline sans réflechir et sans cadrer … contre le panneau publicitaire à gauche des buts de Lecomte.
25 : Ciani est incroyable de nullité. On l’abattrait sur un champ de course. Lorient a du mal. Passes en touches, ballons perdus au milieu. Les playmakers nancéiens de l’entrejeu n’en profitent pas.
30 : Ce sont les attaquants nancéiens qui combinent, Hadji transmet à Dia qui centre sans se poser de question pour Maouassa qui, au point de penalty, coupe dans le petit filet de Lecomte. 1-0 et premier but en pro pour le meilleur espoir de l’effectif nancéien.
35 : Lorient réagit, mais trop timidement et c’est encore Ciani qui fait parler de lui car il se troue totalement et compte, à juste titre, sur la charrette et les 112 ans de Youssouf Hadji pour ne pas profiter de l’occasion.
40 : Nancy pousse encore avant la MT, obtient des corners et … un penalty sur une main anodine de Moreira (homonyme de celui qui avait crucifié Metz en finale de CDL 1999).
Dia transforme sans trembler. 2-0.
45 : Lorient mérite sa dernière place. Se prendre 2 buts par une équipe qui n’en n’avait mis qu’un seul en 7 matchs. Se faire dominer par une équipe qui n’a rien forcé. Le match va être long pour les Bretons qui ont traversé la France.

 

50 : Ça repart sur les mêmes bases, Lorient subit, Nancy domine sans être tranchant.
55 : Casoni a, comme tout le monde, constaté la faiblesse de Ciani et le sort pour Jimmy Cabot, pour toucher un peu le ballon. De son côté, Pablo sort Maouassa, meilleur joueur sur la pelouse, blessé, pour Coulibaly, dont on connait l’apport technique habituel…
60 : Nancy souffre. Ça vaut le coup de mener 2-0 et de jouer comme une sombre 3e division de district de Meurthe et Moselle Sud. Ça balance, ça subit des corners.
65 : Diagne, qui a choisi le dernier samedi de l’hiver pour ramasser les champignons, oublie Waris dans son dos qui n’a plus qu’à décaler Moukandjo à 2 mètres des buts. 2-1. Il ne célèbre pas. Grand seigneur. Comme si on en avait quelque chose à foutre.
70 : Bon moment choisi par Pablo pour sortir notre 2e homme en forme, Issiar Dia, remplacé par Busin. Aliadière remplace Philippoteaux, changement offensif.
75 : Comme prévu, on se chie dessus, quelques couches distribuées à l’entrée de Picot servent à de nombreux supporters.
80 : Dans les tribunes, on sait qu’on va en prendre un. On ne sait pas quand, mais on le sait. Car on ne connait que trop bien notre équipe, fébrile, et sans mental cette saison.
85 : Lorient pousse et obtient des occasions. La défense est à la ramasse, Chernik fait ce qu’il peut dans les bois.
86 : Corner lorientais, Lautoa, seul, sans Nancéien autour de lui, place une tête croisée que Chernik repousse… Mais l’arbitre brandit sa montre vers le ciel et indique à tout le stade que le but est accordé. De l’autre bout du stade, on ne voit rien évidemment. Mais Lorient égalise. Merci la technologie. 2-2. Le stade se vide.
90 : Nancy réagit et Coulibaly centre en retrait pour Busin qui reprend, façon Trezeguet 2000, plein axe, Lecomte envoie le ballon en corner.
95 : Devant seulement 5000 personnes (les autres évitent les embouteillages et partent avant de jeter des briquets sur Pablo), Nancy pousse encore et obtient un CF à 40m des buts lorientais. Mal tiré, Lecomte s’empare de la balle et lance un contre.
Muratori, dont les troubles oculaires sont désormais une certitude, se loupe totalement. Waris et Mvuemba sont à 2 contre 1 face à Chernik. 2-3.
96e : Le coup d’envoi est donné, les 3 coups de sifflets retentissent 1 seconde plus tard.

 

Bronca.

 

Les notes :

Chernik  1/5 : 5 tirs cadrés, 3 buts encaissés. Il ne peut pas grand-chose ce soir, mais l’arbre qui cachait la forêt ces derniers matchs vient d’être abattu.

Cuffaut 3/5 : Comme d’habitude, combattif, offensif, tente des centres et défend comme il peut.

Diagne 1/5 : Aux champignons.

Cabaco  1/5 : Aux fraises.

Muratori  1/5 : 19 ballons perdus, une cagade en fin de match. Il nous a habitués à mieux.

Benasser  2/5 : Veut trop en faire, ne pèse absolument pas sur le jeu. La L1 ne lui a pas réussi cette année. Lui qui marchait sur les pizzas Dominos l’an passé.

Cetout  2/5 : Maladroit mais essaye. Désarticulé. Utile pour couvrir des zones. Un Matuidi du pauvre.

Guidileye  1/5 : Quand on additionne son nombre de ballons perdus à son nombre de fautes concédées, ça donne le salaire de Penelope Fillon.

Maouassa 4/5 : 1er but professionnel pour l’espoir de notre effectif qu’on ne va pas voir longtemps sous nos couleurs. Sort à 2-0.

Hadji 2/5 : Toujours plus utile que Dale, mais cramé à la 30e.

Dia  4/5 : Passe décisive et penalty transformé. Comme d’habitude un des seuls qui provoque, qui dribble. A 30 ans et un IMC douteux, c’est délicat de ne s’en remettre qu’à lui.

Note artistique de l’équipe : 2-/5.

Comment, dans un match si important pour le maintien, fait-on pour passer de 2-0 à 2-3 en 45min, contre le dernier, contre ce dernier qui n’a rien montré de la 1e Mi-temps ?
Pablo, totalement anéanti dans les vestiaires aura des mots durs, traitant Chernik de gardien en bois, qualifiant ses joueurs de noms d’oiseaux dont nul ne le sait capable.
En zone mixte, Rousselot qui aura passé une belle journée de merde (défaite aux élections de la FFF le matin même) sera également irrité, insultant les joueurs de petits cons qui se prennent pour d’autres.
Les supporters auront, à raison, interrogé, leur président sur la suite des évènements :

Car oui, quel est le plan maintenant ?
Rachat ? Pas rachat ? Rousselot se dit fatigué du football et on le comprend.
Ligue 2 ? Pas ligue 2 ?
Les joueurs n’ont pas l’air de réagir à ces interrogations que tout supporter se pose. Comme le PSG il y a quelques semaines, à échelle différente, cette défaite est une faute professionnelle qui peut sceller une saison.
Alors, certains diront, à juste titre, que le chantier n’est pas nouveau, que le départ de Lenglet, meilleur joueur et capitaine, ne pouvait avoir d’autres conséquences qu’un amas de défaites et un nombre de buts concédés impressionnants depuis janvier.
Avec son accent uruguayen, Pablo se doit de dire aux joueurs ce qui les attend pendant ces 2 prochains mois : Un derby que les Messins veulent gagner, pour nous enfoncer et se venger. Une L2 qui scellerait peut-être notre situation financière et un rachat qui se traine.
Maouassa et Ndy Assembe viennent de prolonger, Benasser part pour Monte Carlo, nos dirigeants et entraineur ne sont pas surs d’être là en juin.
Un chantier s’annonce, où l’accent uruguayen risque de disparaitre (clause Molière ou pas), où le biélorusse pourrait ne plus se faire entendre, où l’accent marocain disparaitra peu à peu.

 

 

6 thoughts on “NANCY-LORIENT (2-3) : LA CHARDON À CRAN ACADÉMIE EST DANS LE FOSSÉ.

  1. Merci Roger de s’être infligé cet ascenseur émotianal et de nous en offrir un compte-rendu rigoureux. Je crois en Pablo.

    1. Ah t’es vivant finalement ? J’ai crû un instant que c’était le match de trop pour ta santé vacillante et que tu t’étais pendu du haut de ton pont des fusillés…

      Merci pour l’acad, RPV, même si en première lecture ça fait tout bizarre de voir le sens de la mesure remplacer les doux dégueulis de fiel habituels… On voit que vous tournez pas aux même trucs.

      1. Ça l’aurait probablement été si je l’avais vu. Les impondérables du samedi soir ont parfois du bon, sa mère la grande chienne.

        1. Elle se trouve à Valladollid d’ailleurs.

          Question de Flair ;D

  2. Le premier but en pro de maouassa c’est contre Nîmes la saison dernière (J2) ;)

    Pour le reste tu es très juste.

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