A prestation indigente, académie indigeste. Pas de fil conducteur. On va vomir tout un tas de pensées et d’émotions telles qu’on les a nous-mêmes subies depuis vendredi soir dernier.

La composition :

Poussin

Bokele – Gregersen – Barbet (c) – Nsimba

Mwanga – Fransérgio

Bakwa                 –             Davitashvili

Maja – Badji

Le match :

D’emblée on ne sent pas une équipe transcendée par ses certitudes et l’idée qu’il y a tout à gagner. Non, elle est plutôt cernée par ses doutes et le risque d’avoir quelque chose à perdre. Y a plus de Thimothé depuis cet été, mais on voit beaucoup trop de timorés depuis la trêve.

C’est quoi ce discours galvanisant David ?

Quitte à souffrir, faisons-le vraiment bien.

Bref, on débute Malcom contre Quevilly. Et quand une somme d’individualités se met au service du collectif, et en particulier celui de l’adversaire, ça donne un superbe sabordage et un but précoce d’un ex-Messin pour Annecy (1-0, 9e minute).

Voilà qui, très rapidement donne le ton pour le reste de la soirée. Vous savez vous aussi comment ça se passe cette année quand on encaisse le premier but… C’était pourtant clairement le bon moment pour briser le mauvais sort, mais non rien n’y a fait et surtout pas nous. En déjouant, en paniquant, nous ne nous sommes pas juste sabordés mais nous avons aussi créer le terreau même d’une prestation absolument écœurante de ce cher Escales pour nous achever. Entre la nervosité des uns et la suffisance des autres, on a vu un collectif éteint, spectateur de sa chute. C’est dur à encaisser pour tout le monde, eux d’abord (je l’espère), nous ensuite (je le regrette).

Les notes :

0/5 pour tous : Car c’est collectivement que l’on a sombré.

Néanmoins Poussin a tenu la baraque. Gregersen, Barbet, Nsimba étaient éteints, quand les derniers nous ont tiré clairement vers le bas par leur nervosité ou leur manque de justesse technique et de rigueur. Il a manqué beaucoup d’ingrédients. Pas de hasard donc. Et c’est pourtant avec les mêmes éléments de base que l’on devra tout emporter sur notre passage avec un score fleuve face à un autre club qui joue sa survie et/ou espérer un faux pas d’un concurrent.

Pour conclure :

L’effectif est jeune, son enthousiasme nous a porté tout au long de la saison et surtout au moment crucial de débuter cette dernière. Mais il s’est mué en frilosité à chaque fois que nous aurions pu enfoncer le clou et assumer une certaine domination sur la division. Je ne parle que d’aspect mental ça va sans dire. Ces jeunes gens (je parle de l’équipe pas que des Drôles) n’échappent évidemment pas à la règle des paradoxes qui rythment nos vies : ils se sont toujours relevés, avec panache de surcroit.

Petite aparté : Ils nous ont fait monter dans les montagnes russes des émotions, et avant de tirer des conclusions alors que nous approchons du terme : nous les remercions pour cela.

Ce constat, une fois de plus mis en lumière (peur d’enfoncer le clou, mais répondre présent derrière) aurait logiquement pu être mis à mal alors que les échéances se raccourcissaient. Pourquoi ? Parce que nécessité fait loi, et qu’à deux journées du terme, il n’y a peut-être plus de « derrière ». Mais au lieu de les libérer ça a encore une fois eu l’effet inverse de les inhiber. On ne se refait pas. Et si on suppose qu’il y aura une belle réaction contre Rodez, suffira-t-elle ??

Oui il fallait taper fort sur Annecy et en même temps sur les concurrents. Oui Annecy a battu le leader et il se bat pour sa survie. Sa survie. Ce qui veut dire qu’intrinsèquement il y a un écart de niveau non ? C’est un constat pas une injure. L’injure serait de croire que ce constat est une règle. On parle de sport, de match, donc il faut d’abord livrer ce combat pour la victoire et non s’y attendre. Et c’est bien à ce sujet que le bât blesse. Il n’y a pour ainsi dire pas eu de jeu. Ou alors trop tardivement. Nous n’avons pas joué ce match nous l’avons subi. Et pourtant les joueurs étaient en mission, les pièges étaient connus, mais ils sont passés à côté.

Résultat ? Cette fois il ne suffit plus de monter au mur, mais d’attendre qu’il y en ait un qui tombe avant de pouvoir se lancer, sacrée différence. Vendredi il y a deux équipes qui ont l’opportunité de valider leur ticket en s’appuyant sur leurs certitudes. Une opportunité que nous avons laissé passer le week-end dernier. Aujourd’hui il faut espérer que l’une ou l’autre tombe sur plus fort qu’elle alors que nous savons qu’intrinsèquement ce n’est pas le cas. Il n’y a plus qu’à espérer qu’ils se comportent comme nous face à Annecy.

Il ne reste plus qu’un combat. Et le temps s’écoule beaucoup trop lentement jusqu’à lui. Nos méninges, ou même plus souvent nos instincts primaires vont bon train.

Un exemple ? Dans un coin de nos têtes on ne peut s’empêcher de penser que si on avait fait un match nul contre le FCA nous aurions peut-être trouvé le moyen de nous louper dans un match crispant à souhait contre Rodez. Là au moins nous n’avons plus le choix… mais plus la main non plus.

L’argument qui veut que le foot ne soit pas rationnel se tient. Dans son approche c’est certain, mais il est vrai aussi que ce qui se passe sur le terrain est influencé par un je-ne-sais-quoi autour, difficile à maitriser. L’aléa sportif n’est pas une utopie. Mais il y a un vrai mélange des genres, voire de la confusion autour de notion de « karma » ou de mérite attribué selon le comportement d’une communauté ou de la fenêtre choisie pour apprécier un passé « glorieux ». Le foot n’est pas mystique pour autant, et nos « incantations » d’avant match bien qu’elles soient de nature à nous rassurer n’y changeront rien.

Les joueurs vont devoir jouer ce match. Le jouer de manière rationnelle, avec un plan, le meilleur, celui qui tient compte de nos forces et nos faiblesses, ainsi que celles de l’adversaire.

Ils vont aussi devoir le jouer de manière irrationnelle. Car il y a la statistique à faire mentir. Et elle ment souvent au moment d’aborder le combat ultime. Il leur faudra donc emballer ce match. Il leur faudra convaincre leur adversaire qu’ils vont passer un moment très pénible. Et les arguments sont avant tout footballistiques mais aussi dans l’attitude.

Et c’est là que nous entrons en jeu. Que ce soit avant, mais aussi pendant, et jusqu’à la dernière seconde ce sera à nous de convaincre nos joueurs qu’ils en sont capables, non, qu’ils vont le faire. A eux de ne pas oublier qu’ils ont la plus grande part à réaliser : jouer au football pendant 90 minutes et plus encore.

Après ça on fera des bilans, on tirera des conclusions, on évoquera même une issue que nous avions tous vus venir.

Mais on ne peut néanmoins déjà s’empêcher de penser qu’un club qui voit sa réserve rétrogradée en R1 et sa section féminine se vider de toutes ses forces vives (comprendre ses joueuses talentueuses ET confirmées) est symptomatique, qu’on le veuille ou non d’un club qui n’est pas au mieux. Quelle que soit l’issue de cette saison, promotion ou non, il n’y aura pas lieu de croire qu’une seule saison dans ce « purgatoire » nous aura suffit à réparer tout ce qui a été fait (par erreur, par médiocrité, par volonté) pour le détruire. Même si nous l’aurions tous préféré, cela ne suffira pas. Nous avons déjà beaucoup accompli, mais ce club est toujours en reconstruction, et la promotion est très certainement la meilleur des voix.

C’est pour cela que même en proie à l’utopie, à la naïveté : donnons tout, tous ensemble, pour que cela soit possible. Et ne pas avoir de regret. La suite, qu’elle quelle soit, n’en sera que plus belle.

Secouez, secouez-moi tout ça
Le charme discret
Le calme plat
À quoi sert notre venue ?
Oh dansez, dansez
Tout est perdu

Dansez, le tigre a faim
Dansez, vous n’avez plus rien
Dansez, petit bout de chair
Dansez, au bord du cratère

En l’air nous ne craindrons pas
Ni la poussière
Ni le magma

Sur un volcan. La maison Tellier.

Comme le dirait Gérard sur le Space Twitter de son Maitre de Cérémonie « Est-ce que vous m’entendez ? ».

On va vite le savoir.

En attendant, mettez-vous Horsjeu et venez discuter sur Twitter : @IanWalterFoote@KikiMusampala et @NauseeSavajicl.

Si vous parlez à l’un, l’autre vous répondra sans doute et c’est sûrement mieux ainsi.

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