Paris – Strasbourg (2-2), La verdam mi! académie gâche la fête
Alors, à nouveau match ce soir, après la victoire en coupe et celle en championnat 4-0 contre Reims qui faisait plaisir. Un match avec de l’enjeu surtout pour l’adversaire, qui devait gagner pour pouvoir s’assurer la victoire en Ligue 1 devant son public (mais qui s’en battait visiblement pas mal les couilles vu qu’ils étaient à deux doigts de nous envoyer les U15). Et de notre côté, on s’en fout aussi un peu, puisqu’on est déjà maintenu, pas de pression particulière.
Enfin, sauf qu’on aime pas le PSG. On a déjà écrit dans ces colonnes tout le mal qu’on pense de l’OM, donc faudrait pas que le lectorat se fasse des idées et pense qu’on fait du favoritisme. Ici, dès qu’on dépasse le Sundgau on peut plus blairer personne. Surtout pas cette équipe de Paris qui semble le terreau fertile de tous les jeunes abrutis au melon sur-développé d’Ile-France et d’ailleurs ; qui brille autant par son mépris quand tout se passe bien pour elle qu’elle est incapable d’élever son niveau de jeu quand ça se complique. Bref, si on peut les emmerder, tu penses Marcel, on va pas se gêner pour leur rappeler qu’au prix mensuel des casquettes de Kimpembe on peut se payer un Gonçalves qui te récupère les ballons, tape des lignes droites en sprint de 30 mètres avant de marquer des buts, et te ramène le fémur d’un tapin adverse au passage.
La compo des alsaciens déter :
Le match :
On commence doucement, ce qui commence à devenir une habitude au Parc. Pas énormément d’intensité, on recule, et on encaisse un but dès la 8e. Paredes profite d’un alignement absolument monstrueux de notre défense pour lancer Dagba côté droit, qui centre pour Choupo-Moting : celui-ci résiste au retour de Mitrovic (le seul joueur qui avait envie de défendre visiblement sur ce coup-là) et marque de près. 1-0. Entre parenthèses, on ne résiste pas au commentateur qui en profite pour ajouter que le buteur est « l’un des chouchous du public » du Parc. Hhhhmmmm, quelque chose me dit que ça ne va pas durer.
La suite est nettement plus réjouissante puisque les parisiens gardent la balle dans notre moitié de terrain mais laissent des boulevards dans leur dos. La première occasion est pour Da Costa, qui oublie qu’il est droitier et nous dévisse totalement une frappe alors qu’il est en très bonne position.
On a à peine le temps de se dire qu’on est la petite équipe, qu’on aura pas cinquante occasions et que donc ce serait bien de ne pas les gâcher, que Carole est lancé côté gauche suite à un petit bijou de passe de Sissoko, il donne dans l’axe à Da Costa qui, cette fois, fini de manière impeccable, 1-1.
Et puis, c’est la tuile. Enfin, pas pour nous ! Je parle évidemment du lob de Nkunku sauvé sur la ligne par Choupo-Moting, qui réalise l’exploit de rater la plus grosse occasion de l’histoire du football. Car oui, sans exagération, comment vous voulez faire pire que de ne pas marquer alors que vous êtes sur la ligne et que la balle va au fond sans votre intervention ? La parole est à la défense :
Retour au football à présent ! Et là c’est le football qu’on aime : merveilleuse frappasse des vingt mètres de l’extérieur du droit de Gonçalves, suite à un corner dégagé un peu mollement par la défense parisienne, Buffon est au premières loges et admire ce geste de classe, 1-2 à la 38′. Muet devant tant de beauté, je laisse la parole à l’envoyé spécial, qui m’a laissé le commentaire suivant : « Tu peux révéler au monde que la vierge noire s’est posée sur le berceau de Gonçalves ». Merci l’envoyé spécial. Les paroles fortes d’un homme ému.
On arrive alors à la mi-temps, et un constat s’impose. Les parisiens, c’est bien d’avoir de nouveau un kop, ça met de l’ambiance, les gens s’y retrouvent en nombre, sympa. Mais il ne serait pas temps d’avoir au moins un deuxième chant ? Là j’ai l’impression d’avoir entendu « ¨PARIS SG! Lalalalalala… » pendant une éternité, c’est grave. Franchement, je suis sûr qu’il y a moyen d’arranger un truc. Des paroliers parisiens c’est pas ce qui manque en plus. Une rapide recherche google m’apprend que sont nés à Paris Didier Barbelivien, Maxime Leforestier, Antoine ou encore Larusso. Y a vraiment pas moyen que dans le tas y en ait un qui vous prenne en pitié et vous rédige un petit truc ?
Retour à l’action. Enfin, pas trop vite. Vu que les parisiens n’avaient visiblement aucun envie de se bouger malgré le fait d’être mené au score, il ne se passe rien aux retour des vestiaires, et ce pendant un moment. Jusqu’à l’entrée de Mbappe en fait, qui lui était fâché. Il est dans tous les bons coups, et rapidement on se retrouve à avoir chaud aux miches.
Mais c’est en fait Kehrer le coaching décisif. Entré vers la fin du match sans que quiconque ne sache pourquoi, il reprend de la tête un corner, après une détente impressionnante, fait preuve de beaucoup de maîtrise pour placer son coup de tête et égaliser, à une dizaine de minutes de la fin, 2-2.
Le score en restera là, et c’est un match intéressant qui se termine par ce score de parité. On peut être fier de nous, on a fait un bon match face à la meilleure équipe du Qatar (après je dis ça, mais j’ai peu regardé Al Saad et Al Rayyan jouer cette saison, donc laissons-leur le bénéfice du doute), et même si on a cru pouvoir gagner, c’est déjà pas mal.
Les notes :
Sels : 4/5
Excellent match, surtout au niveau des sorties. Malgré les quelques grosses occasions adverses, le meilleur gardien sur la pelouse ce soir.
Mitrovic : 3/5
T’as plusieurs fois hésité à sortir sur le poteur de balle, laissant le temps aux adversaires de jouer alors qu’on était en surnombre défensif, mais j’étais parti pour te mettre 3. Je sais plus pourquoi. Peut être parce qu’on s’est croisé dans le train la dernière fois et que t’étais sympa.
Martinez : 2/5
Pas moins rassurant que le capitaine, mais vous vous aviez carte blanche pour monter découper des pucelles avec les dreadlocks d’Edouard Baer dans Asterix : Mission Cléopâtre et vous vous êtes pas servi. Donc déçu.
Caci : 2/5
Idem.
Lala : 3/5
Prcic : 3/5
C’est beaucoup pour ton sourire sur les photos de la compo LFP, mais pas que!
Sissoko : 3/5
A l’aise dans ces matchs où il faut tout envoyer valdinguer à coup d’épaule, ensuite se proposer vers l’avant et être précis techniquement.
Gonçalves : 5/5
Ces sprints sur le côté droit en première mi-temps, et cette frappe merveilleuse, l’incarnation de ce que j’apprends aux apprentis footballeurs de mon école de ballon-pied imaginaire : donnez-vous à fond dès le début, on verra comment se passe le reste sur la réserve.
Da Costa : 4/5
Une première grosse occasion de ratée, et puis à peu près plus rien de mauvais, donc c’est les félicitations du jury. Bravo, tu remportes ton poids en navets salés.
Ajorque : 2/5
C’est peut-être moi, mais je dirai qu’on t’as pas trop vu.
Et donc, en résumé, on y a bien cru, ça s’est joué à pas grand-chose mais ça n’a pas suffit : on ne sera pas la première équipe française à l’emporter en championnat au Parc des princes cette saison (et Dieu sait que même à ce moment-là, ça ce serait joué à une guerre mondiale près, sale affaire). On poursuit donc notre petit bonhomme de chemin en cette fin de saison d’ores et déjà réussie au-delà de toute espérance ; tandis que Kenny Lala continue sa fin de saison anale pour faire semblant d’être seulement un joueur moyen de ligue 1. Ah sacré Kenny !
Leonard Speck.
Vous avez failli gagner. J’y ai cru.