la Calcio Académie vous raconte la 31e journée de Serie A

Ciao bambini,
On s’est raté de peu lors de la dernière journée, la faute à pas le temps. On ne reviendra pas dessus le fait marquant parce que tout a été dit dessus et parce qu’à part remettre une couche de merde sur la gueule de Bonucci, que pourrait-on faire ? Et bien que nous soyons tous d’accord pour dire qu’il la mériterait, nous laissons à l’univers le loisir de s’en charger. Si vous voulez tout de même l’avis de ce gras et bête Roberto, c’est ici que ça se passe.
31e journée donc. La Juventus pouvait être sacrée championne, mais il aurait fallu pour cela que le Napoli perde. Heureusement, ça ne s’est pas passé comme ça. Le suspense reste entier dans le meilleur championnat du monde. Dans quel stade la Juventus sera-t-elle sacrée championne pour la huitième fois consécutive ? En vrai si vous voulez du vrai suspense, il faut essayer de trouver dans quel tribunal leur titre leur sera retiré dans quelques années. Parce que le calcio qu’on aime, c’est celui des totonero, des calciopoli et des calcioscommesse. Et il ne nous déçoit jamais.
Fiorentina – Frosinone (0-1) : Jouer dimanche à midi, quelle idée. Dans un stade à moitié vide, entre le primo et secondo, les relégables de Frosinone s’offrent le scalp des locaux qui ne sortent décidément pas la tête de l’eau après près deux mois sans victoire. Les deux équipes cherchent la faille en première mi-temps sur les côtés. Les centres s’enchaînent, de part et d’autre, mais aucune des deux équipes ne trouve le chemin des filets. Score nul à la pause donc. À la reprise ce sont les blancs qui sonnent la charge sur un corner bien repris par Goldaniga qui se retrouve seul, prêt à crucifier Lafont. Quelques minutes plus tard c’est Chiesa qui allume la mèche. Il reçoit un ballon côté gauche, se recentre et balance une merveille d’enroulé aux 20 mètres qui vient mourir au pied du poteau. Toujours 0-0. Ciofani ouvre le score (84 e ) à l’entrée de la surface, d’une demie volée ras de terre bien croisée qui vient s’engouffrer dans le petit filet. Fini.
Le but : Ciofani (84e).

Udinese- Empoli (3-2) :La Serie A a ça de merveilleux, que n’importe quel match de bas de tableau peut réserver de belles surprises. C’était le festival des buts de grande classe ce week-end. D’abord Empoli en forme, après avoir battu le Napoli dans la semaine, ouvre le score (11e) à travers Caputo suite à un mouvement collectif à enseigner dans toutes les écoles de football, de la poésie pure. L’Udinese revient au score trois minutes plus tard à peine, avec un magnifique but signé De Paul, frappe lointaine toute en puissance. Empoli rend coup pour coup et prend le dessus à la suite d’un beau mouvement encore une fois et une frappe légèrement enroulée du pied audacieux de Krunic. Une faute de Maietta sur Lasagna offre le penalty et le but du 2-2 à l’Udinese, signé De Paul pour le doublé. A la 45e l’Udinese prend définitivement l’avantage après un coup franc tiré directement dans le mur, Mandragora récupère le ballon et y va d’une belle frappe écrasée. Lors de la deuxième mi-temps les deux équipes baissent de rythme, Empoli pousse pour égaliser mais sans succès, malgré sa supériorité numérique après le carton rouge de Zeegelaar. On en restera là.
Les buts : Caputo (11e), De Paul (14e),(41e), Krunic (24e), Mandragora (45e)
Juventus – Milan AC (2-1) : La Rossonera Académie de l’ami Franco Barésilles a le blues après s’être fait niquer par l’arbitre battre par la Juventus du bel Alessio Tachycardie. Allez-y, cliquez sur les jolis liens hypertextes pour aller lire leurs articles. Des académies qu’elles sont bieng.
Parme – Torino (0-0) : Quoi ? Vous aviez mieux à faire de votre samedi après-midi que de regarder Parme-Torino ? Vous aviez raison, nous aussi. Des points à prendre importants pour les deux équipes, l’une qui veut assurer son maintien et l’autre qui veut jouer l’Europe. Tout faux pas aurait été grandement préjudiciable, ce n’est donc pas une surprise si nous héritons donc d’un match nul qui arrange un peu tout le monde. Malgré de nombreuses occasions mal gérées, le Torino de Belotti et Zaza n’est toujours pas semé au classement et n’a que trois points d’écart avec une 4 e place qualificative pour la LDC. Trois points entre la Ligue des champions et … le néant. Qui a dit qu’on s’emmerdait en Série A ?

Inter – Atalanta (0-0) : Match au presque sommet entre deux équipes qui font l’unanimité auprès des essperts en calcio de Horsjeu mais pas pour les mêmes raisons. Le football léché proposé par les Bergamasques (qualifiés en demi-finale de la Coppa, en course pour une place en Champion’s) s’oppose à la vile Internazionale dont le joueur le plus emblématique, Icardi, est un sac à merde détesté par ses propres ultras… jusqu’à ce soir ou presque. On a tout de même vu une bannière »bentornato capitano » qui lui était destinée. Ce club mériterait de récupérer Bonucci l’an prochain. Niveau football, on a eu une grosse domination intériste, mais ni Vecino, ni Politano, ni Nainggolan, ni Icardi, ni… bref, personne n’a réussi à faire sauter le verrou. Papu Gomez est passé à ça (imaginez un geste avec des doigts vraiment très rapprochés) de la leur faire à l’envers mais il a été trop court pour reprendre le centre d’Ilicic. Un match nul qui n’arrange personne, mais qui ne gâche les chances de personne non plus. L’Inter est presque sûre d’être en Champion’s la saison prochaine. L’Atalanta devra se bagarrer jusqu’au bout avec le Milan et sa grande amie politique, la Lazio.
Napoli – Genoa (1-1) : La sémillante Aurelia de Laurhindiis vient nous rendre compte d’un match somme toute frustrant pour les partenopei (bien que la frustration semble atténuée par un drôle de rituel à base de rosé à la paille et de main dans le calebut). Le Napoli reste tout de même second au classement, comme d’habitude. Benvenuto Aurelia !
Lazio – Sassuolo (2-2) : Au bout du suspense, les Laziali arrachent un nul bien mérité à la maison contre une équipe de Sassuolo venue jouer les pète-burnes : 2 tirs cadrés, 2 buts. Un point important pour l’équipe de Simone Inzaghi qui reste dans la bataille pour la 4 e place. Après une première mi-temps digne des plus belles siestes dominicales, les locaux prennent d’assaut les buts de Consigli dès le retour des vestiaires. Sur un centre de Patric, Locatelli laisse trainer le bras. Pénalty, confirmé par la VAR, pour l’arbitre qui vient sanctionner une équipe qui aurait peut-être dû associer le noir de son maillot avec du blanc. Ragez. Immobile, l’attaquant le moins sexy de la planète, convertit et lance ses coéquipiers vers la fameuse zone Champions. Pas le temps de profiter. Après un bon travail de Boga dans la surface, Rogério pousse au fond un centre qu’aucun défenseur n’arrive à repousser. Inespéré. Après c’est du classique. Immobile mange, encore et encore. Ça pousse, Consigli fait des miracles et, à une minute du terme, les vert-et-noir plantent en contre. But de l’ancien espoir Berardi. Cruel. Et tandis que les tifosi quittent peu à peu le stade histoire de ne pas rentrer trop tard pour l’apéro, Immobile se sort les doigts du cul à la dernière seconde et balance un caviar pour son capitaine Senad Lulic. Incroyable retournement de situation qui vient nous rappeler qu’elle est là la véritable attraction de cette fin de saison. Plantée entre le podium et le ventre mou. Ça va être bien et ça commence le weekend prochain : les Biancocelesti iront défier le Milan qui pointe 3 points devant. Chaleur.
Les buts : Immobile sur péno (53e) et Lulic (95e) pour la Lazio – Rogério (57e) et Berardi (89e) pour Sassuolo.

Cagliari – SPAL (2-1) : La Fascista di Merda Sardegna Arena sonnait un peu creux pour la visite de la SPAL dans ce qui s’est avéré être un match plaisant alors qu’on ne se l’imaginait pas une seule seconde. On en attendait rien, et on a été agréablement surpris. On remercie beaucoup Barella encore une fois, joueur de foot tellement soyeux qu’on n’oserait pas péter dedans de peur de le souiller. Farago, un mec qui joue au foot à Cagliari apparemment, a ouvert le score au bout d’à peine quelques minutes. La SPAL est revenue au score grâce à un péno d’Antenucci, ancien des rossoblù. Les Sardes ont finalement enfoncé le clou par Pavoletti et doublent ainsi leur adversaire du jour. Les deux ne devraient pas avoir de mal à se maintenir, même si la SPAL sent l’haleine peu ragoûteuse des bolognesi se rapprocher.
Les buts : Farago (3e) et Pavoletti (60e) pour le Genoa, Antenucci sur péno (18e) pour la SPAL.
Sampdoria – Roma (0-1) :C’était le match mou du genou du week-end. Malgré quelques belles occasions en première mi-temps, on s’est globalement bien ennuyé devant nos écrans. Il a fallu attendre la 75’ avant de voir le premier et unique but du match signé De Rossi, après un corner sortant et un cafouillage dans la défense de la Samp. Un match bien maitrisé tactiquement par la bande à Ranieri bien que dénué de spontanéité et de prise de risque. La Samp tentera de revenir au score, notamment en réclamant une faute dans la surface qui ne leur sera pas accordée finalement. Victoire qui permet à la Roma de souffler en restant à un point de retard de l’Atalanta et du Milan.
Le but : De Rossi 75e
Bologne – Chievo (3-0) : OK c’était pas le match le plus bandant du weekend. Le Chievo déjà relegué et toujours bon dernier n’a rien à jouer, à l’inverse, Bologne doit prendre des points pour se maintenir et la différence se fait en 2 e mi-temps avec deux penaltys sifflés et transformés et un but en toute fin de match. Le Chievo n’a pas existé, Bologne envoie la sauce et respire … avant d’affronter Milan, la Lazio et Naples en fin de championnat.
Les buts : Audrey (non) Pulgar sur péno (65e et 68e), Dijks (89e).
LE CLASSEMENT (ça veut dire le classement en Italien de France).

Note Artistique de la Journée : 3/5 :
Un leader qui gagne, un Napoli qui vendange, et des poursuivants qui ne gagnent presque pas, voilà un weekend en Serie A qui ne change rien au classement ni aux places pour l’Europe.
Le spectacle n’était pas au rendez-vous partout, mais le Juve-Milan de samedi était spectaculaire tant dans le rythme mis par les deux équipes que dans le déroulement du match (toute allusion à la VAR serait purement non fortuite). Sur les autres pelouses, la maman d’Icardi en a pris pour son grade à Meazza, Mertens buteur s’est rappelé aux bons souvenirs avec ses 75% de possession sans gagner le match, et la Lazio a évité le pire en marquant dans les dernières secondes.
Enfin, si vous aussi vous aviez misé Quagliarella buteur à 2.20 comme ces 3 dernières semaines … c’était un autre trentenaire qu’il fallait jouer, le romanista De Rossi qui a donné la victoire à la louve d’un beau but de renard. Une cote à 14 que personne n’avait vue venir (contrairement à la cote du péno pour la Juve coté 1.2). Un seul gros match le weekend prochain, un Milan-Lazio qui nous permettra d’en savoir un peu plus sur les places européennes si chères et si convoitées. Attention, si Franco Barésilles le chat noir nous sort une académie, vous pouvez miser votre PEL (droite) sur la Lazio (droite).
Baccio Anale.
Et essayez un peu de cliquer sur les boutons juste en dessous, ce serait vraiment très sympa.
La calcio académie se déguste avec un petit lambrusco accompagné de fleurs de courgettes farcies ricotta et tapenade verte…
Si vous voulez la déguster avec un bon schnaps qui fait des trous dans les boyaux et un cœur de nancéien frit, on ne vous en voudra pas. Enfin, il se murmure tout de même que le beau @francobaresilles est Lorrain vénère, alors faites gaffe.