Rennes – Strasbourg (1-4) : La Verdam mi! académie prend son pied

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En route pour l’Europa league,

La Verdam mi! s’en va conquérir Malte et l’Estonie !

 

Après des années de capitanat refilé au type le plus vieux sur le terrain, et qui donc se contentait d’essayer de jouer au patron en marchant, oubliant ce faisant qu’il n’avait pas réellement le talent requis pour ; le père Laurey a eu la bonne idée d’offrir le brassard à l’un des joueurs les plus méritants depuis le début de la saison, histoire de lui montrer qu’on voit ses efforts et compte sur lui, ce qui l’a encore plus motivé et amené à sortir un vrai match de daron, avec envie, disponibilité, et penaltys frappés en pute. Et le mieux, c’est que ses coéquipiers l’ont suivi. Une très belle victoire.

 

On se retrouve donc ce soir pour affronter une équipe de Rennes un peu en galère en ce moment et ceci sans avoir beaucoup de réussite de notre côté non plus. Le dernier match (que j’ai pas vu, mais ça ne m’empêchera pas d’en parler, je vous rassure) nous ayant vu perdre contre Nîmes après avoir dominé, surtout en première mi-temps, pour se faire avoir comme des cons. Après tout c’est un peu notre plan de jeu de ces derniers temps qui s’est retourné contre nous, donc je suppose qu’on peut pas trop se plaindre.

Et donc qu’attendre de ce match ? Au premier coup d’œil j’en ai aucune idée, mais ensuite je me rappelle que Kenny Lala est de retour, donc je réprime un sourire et répond « déjà, une fusée sur le côté droit ».

 

 Et voici les 11 braves hommes qui sont allés fesser Rennes en Bretagne

 

La partie :

Tout ceci commence avec du rythme, surtout du côté rennais, on est, quant à nous, un peu dépassé par les événements.

On semble revenir dans le coup avec une première action conclue par une frappounette pas vilaine de Liénard, mais qui est arrêtée assez facilement par le gardien adverse. Mais ce sursaut est vraiment de courte durée, puisqu’avant même la dixième minute de jeu, Rennes ouvre le score et de fort belle manière : sublime frappe enroulée en lucarne par Sarr (très en forme ce soir). Même Sels n’y pouvait rien, et ça croyez-moi ça veut dire quelque chose. 1-0

Mais la bonne nouvelle est que, finalement, ce but endort plutôt les Bretons, tandis qu’on réagit et se met dans le sens de la marche. S’ensuit une énorme occasion pour Corgnet, suite à un cafouillage, qui se retrouve dans une situation plutôt simple : la balle venant tranquillement vers lui avec un rebond, sans adversaire à proximité pour le gêner, il peut soit se coucher sur ce ballon et s’appliquer pour terminer dans le but vide (oui, j’ai pas précisé, mais le gardien était aux pâquerettes là-dessus) soit se précipiter et frapper au-dessus d’un geste puant la raideur à plein nez. Le problème étant que l’homme que les commentateurs bibine sport ont un jour baptisé « Super Corgnet » choisit la seconde option et se ridiculise devant les gradins parsemés du Roazhon Park.

Heureusement, communsymbole de relâchement côté rennais, ceux-ci commettent l’erreur classique de nos adversaires cette saison : ne pas suffisamment se méfier de Kenny Lala à 50 mètres de leur but. Il a beau en effet n’avoir plus joué depuis un moment, ça ne l’empêche pas d’aller récupérer un ballon tout en puissance dans les pieds des adversaires qui jouaient trop tranquillement à la baballe, d’accélérer (et il ne sera évidemment pas rattrapé) avant de centrer en retrait dans la course de Thomasson ; qui nous montre qu’il avait bien écouté les conseils de son premier entraîneur quand il lui répétait qu’un plat du pied sécurité ça fait pas bander dans les chaumières, mais ça compte autant qu’un retourné acrobatique de l’entrée de la surface. 1-1. 

Le retour de Kenny Lala à la compétition se déroule sans encombres

 

Les rennais ne se réveilleront jamais, se créant peu d’occasions, alors que ce but nous donne de la confiance et nous amène à poursuivre nos efforts, qui seront récompensés par deux buts, l’un peu avant et l’autre juste après la mi-temps, les deux sur penalty.

Le premier est accordé après un violent coup de pied de Da Silva sur Martinez qui reprenait un ballon de la tête, ce qui nous a fait bien peur pour lui, mais il a pu poursuivre le match heureusement. Et encore, j’ai envie de dire qu’il s’en sort bien, parce que les rennais s’y étaient mis à deux, et il se prend la pointe du pied du premier, alors que le second s’apprêtait à lui envoyer toute sa semelle en pleine face.

Le second est obtenu par Mothiba, qui parvient à passer devant Mexer et à préparer sa frappe, le défenseur revenant dans son dos lui faisant alors un croche-pied.

Les deux penaltys sont transformés tranquillement par le père Martin : le premier tout en maîtrise, alors que sur le second il nous envoie un peu une saucisse qui finit au fond sans qu’on sache trop comment. Mais on lui laisse le bénéfice du doute quant à la maîtrise du geste, puisque le bonhomme n’a jamais raté de penalty en ligue 1, série en cours. 1-2, puis 1-3.

Alors qu’on se dirige déjà vers une fin de soirée tranquille, on rajoutera même un quatrième but, par l’intermédiaire d’une très jolie Madjer de Martinez, ce qui offre le parfait symbole : Martinez malmené, Martinez frappé, mais Martinez debout, Martinez costaud, Martinez précis techniquement et enfin Martinez heureux. 1-4.

Avant de se quitter, relevons encore deux choses.

Tout d’abord, la très bonne entrée du petit Kevin-Lucien Zohi, qui s’est baladé sur son côté.

Mais aussi, afin de poursuivre notre tour de France des catins, présentons Rammy Bensebaini. Sorte de Sergio Ramos du pauvre, engrossé par un Neymar en fin de roulé boulé (et, nous ne le dirons jamais assez, méfiez-vous de la maréchaussée quand vous roulez boulé), ça nous donne un joueur ne crachant jamais sur la possibilité de faire une faute de vulgaire traînée, tout en piquant ensuite des crises digne de ton petit cousin au bac à sable. Drôle de créature.

 

Et voici les images :

 

Les notes :

Sels : 3/5

Juste bon aujourd’hui. Pas trop de taf.

Koné : 3/5

Pareil, solide et c’est tout ce qu’on te demande.

Martinez : 5/5

T’as même pas besoin de bonus courage pour avoir fini le match en sang ou pour avoir marqué ce qui restera sans doute le plus beau but de ta carrière, t’as juste été très bon du début à la fin.

Caci : 3/5

Au niveau.

Lala : 5/5

ça fait du bien de te revoir, bon sang ça fait du bien.

Liénard : 4/5

Pas mal à ce poste de latéral ! Et je tiens à ajouter qu’on est plus dangereux sur coup de pieds arrêtés quand c’est toi qui les tires.

Sissoko : 4/5

Toujours à l’aise techniquement, disponible dans le jeu et actif à la récupération, ça me plaît.

Martin : 5/5

Bon, les commentateurs se sont un peu trop chauffés à te comparer plusieurs fois à Pirlo. Bien sûr ton match était excellent, mais tu as encore un peu de marge avant de récolter la note maximale pour un joueur à ton poste : le Pirlo/5, étant décerné uniquement en cas de match passé à distribuer le jeu, mettre des petits ponts en marchant et donner des passes décisives depuis sa moitié de terrain, tout en gardant une coiffure impeccable. Mais c’est déjà très bien !

Corgnet : 1/5

C’était pas ton jour, ça s’est vu.

Thomasson : 3/5

Un but, mais j’ai toujours le sentiment que tu pourrais apporter plus.

Mothiba : 3/5

Pas de but, sans doute un peu moins présent et dangereux que durant d’autres matchs, mais ça reste très correct.

 

Bon, fini les conneries, on va se retrouver dès mercredi pour la réception de Paris, devant une Meinau pleine à craquer. Qui plus est sans leur blondasse de devant, que les Bordelais ont attrapé avant même que Martinez n’ait eu la chance d’essayer de lui arracher une articulation (pas très sportif cette attitude).

Cette victoire contre Rennes tombe donc à point nommé, puisqu’il n’y aura du coup de pression que positive ; alors qu’en cas de défaite, la perspective de trois matchs sans prendre de points aurait quand même pué un peu. Il s’agira de voir si on joue le coup à fond, et dans ce cas je répète ce que j’avais dit l’an dernier, à savoir qu’on a des armes pour les gêner ; ou si on lâchera l’affaire dès que ça commencera à devenir plus difficile (ce qui était en gros le scénario du match retour l’an dernier). On attend donc de voir ce que ça va donner, avec la simple sensation que, si on les bat, ce serait quand même sacrément cool, et que si on perd, tant pis ils sont plus forts. Alors, à mercredi !

 

Leonard Speck

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