Bordeaux-Marseille, analyse

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Si ce n’est pour une paire de Dolls, Notre Footballologue fait dans le factuel

La meilleure émission de football de France avait convoqué sa « Dream Team », emmenée par le meilleur consultant de France et la meilleure « tête à claque » de France, pour célébrer son triomphe lors de l’Affiche du championnat de France. Placide devant tant de récompenses, Elie Baup conclut : « C’est ça de travailler avec des bourrins. » De son côté, Jean-Claude Dassier, Alice éconduite d’un Mancini poseur de lapin, condamne l’indélicat tout en rassurant le membre aimé : « On a ce qu’il faut. » Faute de grives, on mange le nain…

En ce début d’année, Bordeaux et l’OM faisaient l’inventaire du stock tactique. Bordeaux se présente en 4-1- « losange de 4 »-1, Plasil mène le jeu du rond central à la place de Fernando remplaçant, Gouffran joue milieu offensif droit, sans doute pour gêner Heinze par sa vitesse et sa vivacité. L’OM aligne l’ « équipe type » moins Taïwo, suppléé par Heinze côté gauche, Hilton formant la charnière avec Diawara. Comme face à St Etienne, Deschamps n’en finit plus de mettre l’équipe au service de Lucho, et comme contre les verts, chaque ajustement vient ajouter du désordre.

Dès le départ, Bordeaux enclenche le chenillard, Marseille accepte de jouer très bas, et les « pas de deux » sur corner se multiplient durant les dix premières minutes. L’OM recule, défend en 442, des couples se forment. Abriel aux jambes et Lucho pour la tête forment la première paire de Dolls, la « bonne affaire » ayant pour mission d’amener et d’animer le jeu autour du fluidifiant argentin. Niang rejoint Brandao dans l’axe. Plus bas, Cheyrou s’attache à Cissé, et l’ensemble de l’équipe accepte la domination adverse, sans toutefois se montrer capable d’exploiter le moindre contre. Le staff marseillais analyse la situation : « Allez Mamadou ! Fais quelque chose ! » (13ème)

En face, Bordeaux déballe la marchandise : chenillard, corners, coup francs excentrés ou frappes de Gourcuff ou Wendel, pressing, décrochage de Chamakh, débordements de Tremoulinas et Chalmé, impact de Diarra dans la récupération.  Dugarry parle de « vague bleue », soulignant ainsi la domination mais également les nombreuses approximations techniques des hommes du Président. Car un contrôle « Las Vegas » de Brandao (Margotton)  ne suffit pas à transformer les hommes de Deschamps en adversaire de CFA, et l’absence d’occasions girondines rappelle même les équipes italiennes affrontant un club français en coupe d’Europe dans les années 90. Petites alertes : Percée de Niang à la 38ème, corner à la 40ème, frappe de Brandao qui finit …en touche. 45ème, centre bordelais, faute de Chamakh sur Mandanda, but accordé : 1-0. Finalement, d’équipe italienne l’OM est bien une équipe française…pas vicieuse, en difficulté ; pas tueuse, plutôt victime.

« L’arbitre de touche avait oublié ses couilles. » Niang

Vaguement énervée, Marseille revient mais les paires de Doll’s sont castratrices : Abriel et Cheyrou sont enchaînés à leur « boulet », tandis que Brandao multiplie les courses et les appels, second attaquant « contre-nature. » Quand d’autres plongent la tête dans leur anorak, certains ne rechignent jamais à faire un effort, quand bien même leurs qualités sont insuffisantes pour laisser ne serait-ce qu’un espoir. Deschamps et Puel étaient de cette catégorie, peut être une explication des difficultés à gérer leurs autistes. Toujours est-il que seul Carrasso, en grand professionnel, pense à animer la rencontre, sortant sur blessure sans avoir effectué un seul arrêt (57ème.)

La sortie du Knacki fluo, puis l’entrée de Ben Arfa pour Bonnart (63ème), n’apportent rien et l’arbitre décide à nouveau d’apporter sa contribution. Faute de Planus sur Niang à l’entrée de la surface, carton rouge de « compensation » pour une faute qui, « dans l’intention (…) mérite presque un penalty » (Dugarry)…mais rien n’y fait : l’OM reste impuissant et décide d’introduire son dwarf dans la partie (Valbuena pour Cissé, 76ème.)  Le farfadet secoue le buisson girondin d’un corner pour la tête de Niang, sauvée par la « réussite du champion » et Trémoulinas. Les changements ont libéré les Dolls de leur partenaire et Cheyrou se démultiplie tant et si bien que sur une action confuse, il fusille Ramé d’un enchaînement poitrine volée. 1-1, 81ème. Dans ce bordel tactique, les errances de Valbuena déstabilisent l’adversaire et le banni en grâce se montre plusieurs fois dangereux sur des débordements côté droit, en combinaison avec Abriel ou Ben Arfa. Bocaly place une tête trop enlevée, Niang est contré suite à un centre de Ben Arfa, et Bordeaux, à 10 avec 11 points d’avance… « s’en sort bien. »

4 thoughts on “Bordeaux-Marseille, analyse

  1. il n’y a « compensation » que pour des Dugarry en manque d’objectivité… A moins que la regle du tacle par derrière soit evolutive comme celle de la main dans la surface ?

    Regarder un match de Bordeaux commenté par Dugarry, ça revient à en voir un de l’OM par Ferreri…

  2. ça fait du bien de pouvoir lire , pour une fois une analyse objective … Dugarry et tout simplement scandaleux dans ses déclarations et commentaires , un manque d’bjectivité hallucinante , je ne parle même pas de Riolo !!

  3. Riolo et dugarry sont jamais objectif, c’est des merdes. Même planus le dit lui même qu’il fallait bien se sacrifier et que le rouge est logique

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