Notre Footballologue analyse Bayern Munich-Real Madrid (2-1)
Un match, deux équipes, trois systèmes, quatre cerveaux.
… identitaire entre deux formations disposées en 4231. Tautologie teutonne que de souligner l’austérité d’un dispositif combinant verticalité par les couloirs et efficacité dans l’axe. Aux latéraux débordants s’associent des offensifs en « faux pieds » prenant l’intérieur pour mieux trouver la pointe ou frapper. Membre du socle de 4, Schweinsteiger allume les couloirs tandis que Kroos s’offre au rebond à proximité de la surface. Le quadrillage rigoureux entrave la relance madrilène et bientôt les Bavarois mènent au score (Ribéry à la conclusion d’un corner amorti par Ramos, 16ème, 1-0.) Pourtant, le Bayern perd peu à peu la main et s’en remet aux frappes lointaines (27ème, Schweinsteiger) ou au jeu long sur Gomez (39ème, arrêt de Casillas; 42ème, Ribéry dans ses 30 mètres joue long sur Gomez.) 44ème, Gomez obtient un coup-franc à l’entrée de la surface: Kroos trouve le mur qu’il n’a pas connu.
Balader l’adverse d’est en ouest jusqu’à la chute, tel est le quotidien du Real en Liga. Pour preuve, la construction emprunte les diagonales tracées tantôt par Xabi Alonso, tantôt par Sergio Ramos. Si l’impact de la ligne d’attaque n’est plus à démontrer, force est de constater que le socle de 4 laisse pour le moins dubitatif. Dans sa génitude, l’Unique a composé un triangle dans un carré et vu en Xabi un libéro. Seul un Kepler de cet objet ferait formule et, faute de grives, faut-il se contenter d’avaler le kebab découpé par Ramos-P4-Khedira avant de régler auprès de Xabi Alonso. Las! Fils d’Aygun et de Günter Wallraff, Schweinsteiger-Gustavo-Kroos dénoncent la supercherie et Mourinho revoit sa carte :
La Girouette
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Soit trois percuteurs gravitant autour d’un meneur axial
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Déplacer le centre de gravité sur le côté faible de l’adversaire (Ozil à droite)
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Remplacer par le percuteur du côté susdit (Di Maria proche de Xabi)
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Alterner relances courtes sur le percuteur (30ème, carton jaune de Badstuber sur Di Maria; 37ème, percée axiale de Di Maria) / relances longues sur le meneur (27ème, 30ème, 35ème: centres de Ozil)
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Servez entre la 25ème et la 45ème.
Variante: Permuter (centre de gravité à gauche autour de la 40ème) tout en conservant la même animation (39ème, relance longue de Xabi sur Benzema à droite: percussion jusqu’à frappe sur Neuer.)
Loin du Bayern du Sud, Munich perd le nord et Ozil passe à l’ouest… par la face est: 1-1, 53ème. En effet, Xabi ne cesse de bombarder le repère d’Alaba qui s’indigne, convoque Ribéry et Schweinsteiger mais peine face à Di Maria et Benzema (48ème, 50ème.) Ici mais ailleurs, seul Benzema ose déranger CR7 pour l’égalisation (53ème) alors que Marcus Webb sanctionne Xabi, Coentro et l’ange de la Vierge d’un jaune (55ème, 59ème.) A l’annonciation, Robben déborde, centre et inspire Heynckes. Illumination ou hérésie, le stratège allemand sort Schweinsteiger pour Müller (Kroos au milieu) et propose une variante du jeu de son adversaire. L’animation part de la gauche d’où Ribéry porte le précieux jusqu’à Robben/ Lahm tandis que Gomez et désormais Müller rodent dans la surface (61ème, combinaison Müller-Gomez stoppée par Casillas.) Si Alaba centre (68ème), Ribéry vient rapidement l’inviter au spectacle (conversation, 70ème) et Mourinho accepte le défi. 68ème, Marcelo pour Ozil, l’Unique répond à Heynckes et accepte le duel face aux bancs: remake du retour de coupe du Roi.
…et bataille de couloir. 70ème, Ramos amortit un coup-franc munichois sur Gomez qui loupe le cadre. Dans la continuité, jeu long sur Gomez, remise de la tête pour Müller qui rate sa reprise. 72ème, centre de Lahm pour la tête de Gomez qui dévisse. Mourinho entre Granero (pour Di Maria, 78ème) et Higuain (pour Benzema, 83ème) mais c’est samedi le mardi pour des meringues perforées par le trio Ribéry-Lahm-Robben. Seule la maladresse de Gomez (tête sur Casillas, 85ème) et la bienveillance de l’arbitre (86ème, double faucheuse Coentro-Ramos sur Gomez dans la surface) retardent le second but qui intervient sur un énième retable Ribéry-Robben-Lahm conclut – enfin- par ZouperMario : 2-1, 89ème. Comme en août dernier, Madrid cède sur son couloir gauche malgré la doublette Marcelo/Coentro et, tandis que les spectres catalans hantent le vestiaire madrilène, la SA bavaroise espère octobre en mai.
Notre Footballologue.
C’est simple à la mi-temps j’ai repensé à la coupe moustache de samedi dernier et je me suis évanoui dans mon vomi…
D’habitude j’aime bien ça parce qu’au réveil, j’ai un truc à manger pour me remettre de ma syncope, mais là j’ai dû me finir avec la vision d’un contrôle d’Alou Diarra (sic)
Le Footballologue élève le ballon-au-pied au rang de jeu des Dieux, tant sa narration frôle le divin.
Luissette n’est à côté que paganisme et hérésie. Je ne peux que m’incliner et demander l’absolution.
Cher Footballologue, en ce qui concerne le l’excellent Visconti, j’espere bien que le match retour sera plutot http://www.youtube.com/watch?v=qywfTjNBejk&feature=fvwrel
Chulo, ton commentaire est comme ton vomi, bien trop blaugrana
Özil ne pouvait pas rester plus longtemps, le Muppet Show l’attendait à 22h30.
Moi j’ai bien aimé l’émission d’hier, sauf que je pensais que « Vie ma vie » de Jeremy Morel, avec Coentrao serait sur TF1.