Notre Footballologue analyse Porto-Arsenal

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Notre Footballologue ne va pas regarder la Coupe de la Ligue quand même…

Saudade, Morna et autre Fado, nostalsiques d’une gloire passée pour un FC Porto rendu à un club post-colonial, port de transit des pépites de l’empire perdu. Initiateurs des casa de contratacion (la casa da Guinée date de 1503 et précède de 16 ans celle de Seville), les Portugais n’en restent pas moins commerçants, en témoignent les quelques 40 millions d’euros dépensés par les deux olympiques d’Aulas et Dassier pour Lisandro et Lucho, tandis qu’un recrutement « malin » compensait les pertes sportives et remplissait les caisses lusophones. En face, Wenger alignait ses yuppies de la City pour une leçon d’économie peu convaincante.

Deschamps doit en rêver le jour, la nuit, et surtout pendant les matchs : un 433 « pointe en bas » huilé, rigoureux, composé de guerriers interchangeables, techniques et tactiquement intelligents. Deux Lisandro et la progéniture Niang-Ben Arfa en attaque (Hulk- « Salas » Falcao- Varela), « sobre » (Raul « the Undertaker » Meirelles) et « mariolle » (Ruben Micael) en servo-moteurs, une « bête » en sentinelle (Fernando), des latéraux « nerveux » (Fucile – Pereira), et une doublette physique et efficace (Bruno Alves-Rolando) en défense centrale, Jesualdo Ferreira dispose d’un groupe homogène soudé par une impressionnante force mentale. Quant à Tata Arsène, elle a revêtu le costume gris-cravate « porto » du Barroso de base en hommage au fer de lance néo-libéral européen et présente un 433 « pointe en haut » amputé de 5 titulaires.

Depuis The Full Monty, il est de notoriété publique que Arsenal est une discothèque et Wenger, mélomane, tient à respecter la culture club. Ainsi, l’animation des gunners tient plus du fond d’écran « psychédélique » disponible sur windows que d’un 43…machin : dans l’axe, les DJ Diaby et Fabregas, et, à un degré moindre, Vermaelen et Bendtner, « perceurs » d’axe tandis que Nasri et Rosicky font du lap dance en position de milieux offensifs à côtés desquels circulent Sagna et Clichy, bunnies en service. Problème, Rosicky écoute Mozart, la Belly Dance de Nasri ne convint que Golovin, Diaby est aussi inégal qu’une compilation Blaxpotation, Denilson flippe dans les Baile Funk et seul Fabregas supporte la Makina. Concentré, Vermaelen mixe sur « les blancs ne savent pas danser » de James Deano, Bendtner illustre et Wenger se met à rêver d’une école de samba pour ses vieux jours. Maître Denoueix, cador sous-utilisé du Canal Football Canal, victime de la fan-girl et autres « Duga-Zizou », souligne sur son cahier d’écriture « grosses lignes apparentes » le quadrige parfait « un bleu pour un rouge » rendu possible par les triangles inversés, et, devant les tribunes désertées pour cause de crise économique, sait qu’ On achève bien les chevaux.

Supposé imposer un rythme infernal à l’adversaire, grâce notamment à un pressing constant, le jeu de Arsenal ne goûte que peu la gestion temps fort -temps faible pourtant utile pour conserver un résultat ou gérer un adversaire tactiquement rigoureux. Aussi, incapable de trouver le beat « 2 touches max » indispensable à la création des intervalles nécessaires à leurs remontées de balles, les gunners proposent de magnifiques « guirlandes de 5 à 6 joueurs » alignés sur la largeur du terrain, pour d’ambitieuses combinaisons à 3 parfois 4 sur 5 m² sans compter l’adversaire. Inscrit par Aimé Jacquet au catalogue Manufrance rayon « percuteur », Archavine souligne la profondeur de pensée du démographe Lamartine, mais comme faute de grives, on baise sa main, Arsenal semble bien manchot ce soir. A défaut d’être lumineuse, la guirlande musicale londonienne n’en reste pas moins accrochée à l’arbre portugais et les choses auraient pu rester ainsi sans la présence confuse de Ian « out of control » Curtis dans les buts anglais.

Drapé dans son jaune arbitral, Ian fait enrager sa Tata dès la 10ème minute par un csc consécutif à un centre de Varela, et Maître Denoueix diagnostique : « A part sortir le joueur, il n’y a rien à faire. » Pourtant, Arsenal… sur un corner premier poteau de Fabregas dévié par Deano Vermaelen pour la remise de Mozart Rosicky en direction du « chêne » errant des rues de Notts County au paradis perdu d’un Highburry devenu Emirates, soit Sol « Franck Bruno’s Bowing » Campbell, 101 kg à la pesée, « 40% du poids de l’équipe » (Dominique A) seul aux 6 mètres…décide finalement d’égaliser (18ème, 1-1.) Face à une telle confusion des sens, Ian Curtis reste fébrile et tandis que Sol bémol en retrait, le fondateur de New Order utilise son pouce préhenseur et le reste pour s’emparer du ballon, obligeant le père Hansson à entrer en scène : Mmm Bop ! Un Crevoisier dans chaque lob, Denoueix analyse : « C’est le pied qui est parti sans que sa tête ait dit » ; « Fabianski, il est mort dans sa tête » ; « C’est l’esprit du jeu. Pénaliser l’équipe qui fait faute en défendant » : 2-1 pour Porto (50ème), une cold wave s’empare de la Joy Division londonienne, et le projet Shakti de Tat’Arsène sombre dans la transe nostalsique atone de Remember Shakti. Ultimes contibutions, le mapouka d’Eboue, Vela le mariachi et « Prodigy » Walcott passent au mixeur sans plus de goût et Arsenal s’est encore tiré un boulet dans le pied.

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