Reims-Bastia (1-2), la Champagne Académie vous livre ses notes

Salut les gars,

Quoi ? Vous rallez à cause du retard de 15 jours ? Avant, il n’y avait pas de Champagne Académie, alors hein ! Et puis ça vous fait patienter, comme ça vous la désirez encore plus cette académie. Je crée la frustration, la demande, pour mieux vous vendre mes notes et mon résumé.
Et puis Raymond, lui aussi a droit d’être en crise et de partir en vacances pour oublier…

Encore un match disputé dans le froid. Encore un match plein de joie, plein de fierté et de panache de la part de notre équipe chérie, qui a tout donné du début à la fin. Une équipe qui, enfin, a repris sa marche en avant vers le titre suprême, à savoir le championnat, et peut-être l’année prochaine, la ligue des champions.
Du début à la fin, le stade de Reims, alternant les phases en toque léché et les contres supersoniques, a littéralement explosé Bastia, dont les joueurs, en pleurs à la fin du match, se sont fait seppuku.

Conséquence directe de ce drame, Nicolas Fauvergue se retire définitivement de la vie footballistique : il n’en pouvait plus de mettre des doublés à chaque match. « Je revoyais le visage… le visage de tous ces gardiens » a-t-il déclaré, avant d’officiellement se retirer dans  un silence infini. Oh Nicolas, Nicolas … Toi qui a mis tant de joueurs en dépression, avec tes contrôles orientés, et ta domination aérienne sans égale … Ta statue ornera a jamais le stade auguste Delaune, sur le toit, te rapprochant du ciel et de ton statut de demi-dieu amplement mérité.

…. MEUH NON !!! On déconne !!!

On a ENCORE perdu comme de grosses daubes. Et des daubes NAIVES en plus : on a laissé passer Maoulida, centrer Rothen du gauche et Landreau capter des centres pourris. On s’est pris à faire des fautes stupides sur des briscards sans foi ni loi, n’attendant que ça pour plonger de la plus folle des manières. Même la prestation de l’arbitre de touche était tout bonnement abominable. Alors oui, certes, on a cherché à construire (81% de réussite sur les passes, à déborder (Fortes ayant été très bon à ce jeu-là …), mais il nous manque indéniablement un tueur devant, et nous sommes toujours empli d’un « newbie spirit » qui nous plombe dans les joutes un peu crades comme celle-là.

Résultat : un retourné d’Ilan sur un centre du punk Rothen, une praline sous la barre de Thauvin (belle frappe au demeurant), et surtout une 13ème défaite dans les gencives. Parait que 13, ça porte chance: ça ne sera pas de trop pour cousin Hub’, qui se retrouve fragilisé sur le banc rouge et blanc.
Espérons seulement que les dirigeant ont compris qu’avec la puissance offensive d’un lapin nain sous tranxène, enquiller les buts comme des perles risque d’être très très compliqué. Fournier ou pas Fournier.

Quant au public, il nous a gratifié de plusieurs chants qui font la fierté des Ultrems :  des tubes comme « Jérôme Rothen est une s****e » ou encore « Maoulida est une s****e » … (A noter que l’air fonctionne également avec Jacques Attali et Manuel Sanchez). L’arbitre n’aura eu droit qu’à un « Arbitre E**** » beaucoup plus austère. Ce qui est bien dommage.

Les Compos  :

Reims (4-5-1 des familles)
Agassa – Mandi, Tacalfred, Weber, Signorino – Fortes, Ca, Krychowiak, Devaux, Souaré – Courtet

Bastia (4-3-3)
Landreau – Palmieri, Choplin, Marchal, Angoula – Rothen, Ilan, Sablé – Thuvin, Modeste, Maoulida

Les Buts :

20e min : Débordement de Rothen côté gauche (ô surprise !), qui centre du gauche parfaitement (ô surprise) pour Ilan, un peu en retrait, qui nous balance un ciseau comme on envoie la purée : magnifiquement bieng. La balle effectue un rebond, Agassa ne peut pas grand-chose. Les joueurs dans la surface sont médusés et il y a de quoi. 1-0.

48e min : Attaque à trois contre 4 pour les Bastiais, les Rémois gênent Ilan qui ne peut pas conclure. Pas grave, le ballon revient sur Thauvin, excentré à gauche qui arme une frappe de forain. Et hop ! Un deuxième but, magnifique accessoirement.

63e min : Diego excentré côté gauche, centre à ras de terre. Fauvergue brille par son absence, et Courtet reprend d’un plat du pied droit !

Les notes :

Agassa (4/5) : Deux buts, ok. Mais il nous en sauve une paire grâce à un sens particulier du un contre un, et un jeu aérien plein d’autorité.

Mandi (1/5) : Le côté droit a été une vraie passoire. Merci à toi petit.

Tacalfred – Weber (2/5) : Pas très très sûrs, souvent en contre temps lors des offensives adverses. Ont paru lourdauds et pas très malin, un peu comme des sous-méchants de chez Disney. Tacal fut, honte suprême, remplacé par Fauvergue à la 55e. Accessoirement, c’est toujours une buse.

Signorino (2/5) : Quelques centres, et un duel avec Maoulida, à base de simulations et de balles dans la tronche. Remplacé à la mi-temps par un Diego Rigonato en dépression, mais passeur décisif (3/5).

Krychowiak (2/5) : trop discret pour un bonhomme de sa trempe. A lui aussi fracassé Maoulida sur un tacle, soldé par un carton jaune.

Ca (3/5) : Envoie des caviars de temps en temps, lorsqu’il ne se prend pas la tête avec Angoula.

Devaux (3/5) : Tout comme Krycho, on est en droit d’attendre plus de lui. Quelques ouvertures sympa, et une volonté de construire. Remplacé à la 67e par Ramaré, dont le ramage est aussi terne que le plumage.

Fortes (3,5/5) : A fait le show tout le match. Du déchet, mais beaucoup de provocations, de la percussion, et de bons centres (ce qui n’est pas son fort). Mais tout comme le poète qui écrit sur l’amour en ayant personne à aimer, il embrasse son destin, et passe dans le vide. Triste.

Souaré (3/5) : Provoque, mais avec moins de succès que son acolyte de droite. Prendra la place de Signorino en seconde mi-temps. Moui …

Courtet (2,59/5) : compliqué de le noter. Il marque un but, mais croque la feuille de match. Il est limité en termes de finish, mais reste notre meilleur buteur… Courtet, ou le dilemme à la rémoise.

Et encore merci à l’arbitre Ruddy BUQUET et ses assistants, qui ont cherché à nous transmettre leur amour du théâtre et des putes ! Même si ça n’a pas pris cette fois-ci, n’hésitez pas à revenir.