Torino-Inter (2-2), l’Internazionale Académie livre ses notes

Il était une fois un Roi qui se targuait de posséder le plus beau Royaume de tous les temps. Qu´il était respecté ! Qu´il était entouré ! Un jour, il décida de faire imploser ses Terres, désespéré du monde qu´il croyait persécuteur de son pauvre être. L´immonde individu qui l´avait poussé à faire un tel acte était aussi un très gros Sorcier que le peuple des fourmis et des cafards admirait ou raillait.

Le Roi atteint de sénilité, le Royaume fut contraint de se fortifier lui-même face aux armées ténébreuses qui le menaçait. Peu à peu, tous les preux chevaliers et légendaires combattants s´enfuirent du château maudit, abolissant l´espoir d´une prospérité quelconque. Le Sorcier se vidait dans sa satisfaction d´avoir échappé à une telle épidémie en trouvant refuge auprès du peuple du Monarque Meringue.

Mais le pays était fragile et ne s´attendait pas encore à la menace divine : une épidémie dévastatrice, la peste. Elle s´était insinuée partout et avait fait crever tous les derniers seigneurs des contrées qui, croyant en Bouddha, avaient réussis à se réincarner quelques fois afin d’offrir quelques prestations convenables. Mais l´Ogre immonde de la peste rôdait cruellement et frappait un à un tous les valeureux combattants qui foulaient encore le terrain où se tramait la guerre.

Oh bien sûr, quelques vaillants résistèrent et quémandèrent quelques armes aux dieux du Temple Divin mais ceux-ci vaguaient à leurs occupations orgiaques se souciant peu de l´épidémie de cochons, qui faisait se multiplier les rats et les vers – payés grassement – qui grouillaient par centaines dans les sentiers du pays.

Un singe baveur fut envoyé par le Double Maléfique du Roi dans l’espoir de recruter quelques éléments susceptibles d’améliorer les conditions de vie du Royaume . Mais ce maudit macaque avait fait pacte avec le Diable et faisait foi de faire proliférer la peste en échange d´une satisfaction assez cocasse : le pouvoir de gouverner les bananes. Écraser celles qui lui semblaient pourries. Vendre les plus belles. Et faire naître celles qui lui semblaient admirablement refléter l´ampleur et la taille de son cerveau.

Le temps passa et bientôt, par une potion miracle, le roi suicidé revint à la vie, et celui-ci fit sa minaudeuse. Le Monarque décida d’enrôler un jeune Guerrier plein d’ambition afin de conduire les troupes restantes vers la victoire, ce combattant avait déjà réussi moult exploits, comme le fait de mener à bien une campagne délicate avec pour seule armée des bambins qui venaient de cesser d’être nourris au sein.

Un Messie, peut-être plus divin que les autres, arriva avec prestance et déclara que le pouvoir de régner sur le pays n´était pas acquis de droit et qu´il fallait encore se livrer à quelques carnavals… L´annonce fit l´effet d´une tempête et bientôt, tous les polichinelles, et les paysans lépreux accoururent en masse pour pouvoir participer de plus près à la fabuleuse mascarade qui se déroulait à leurs pieds et dont ils étaient eux-même les tristes figures…

Cette contrée, jadis verdoyante et prospère perdit peu à peu de son intérêt, et les marchands n´avaient de cesse que de s´exiler, certains étaient encore valides lors de cette transhumance, d´autres déjà gangrénés. Mais ils avaient un point commun, au son des cors, prononçant la fin de l´infamie tous se précipitèrent pour clamer leur fidélité au maillot.
Ils s´en revinrent et comme au plus fort de leur bouffonerie ne purent s´empêcher de revenir à leurs anciens amours qu´étaient niaiserie et puérilité.

Entre temps le glas avait sonné pour le singe, avec stupeur nous découvrîmes qu´il n´était pas un modèle unique mais qu´il avait plusieurs sosies, quelle vilénie pour le Royaume, qui plus est, le singe n´avait pas d´âme il était animé par un marionnettiste, le Dieu suprême aurait-il commis une erreur en mettant un macaque à la tête des bananes, cela ne pouvait être envisageable et même après de très longues relations diplomatiques des émissaires bananes avec les dieux, Il ne voulait voir la vérité.

Mais voilà que l´un des sosies du singe se mit à parler, et là le Apollon aux dents de Cheval arriva et se mit à manger de la tête de singe. Apollon dans un élan de bonté, de générosité et de justice décida qu´il fallait, c´était une nécessité, maintenir sa confiance au jeune guerrier, mais qu’il fallait lui garantir quelques renforts fin qu’il mène à bien sa mission, et nous vîmes proliférer quelques bananes venues d´autres contrées se présenter, puis se retirer, pour ne laisser que celles d´entre eux les plus représentatives : Icare, Le Beau Mot, Banana Pau, André au lit …

Mais pour obtenir satisfaction, le Roi et son fier guerrier durent consentir à quelques sacrifices …

Toutes les bananes se pressèrent donc pour satisfaire leur Suzerain, oh bien sûr les plus pourries ne purent s´écraser toutes que sur le même obstacle : L’impôt exigé pour leur migration. Mais les bananes avaient oublié un détail. L´histoire que nous vous contons se passe dans un royaume, et les suzerains ne sont jamais élus, ils sont de droit divin, les bananes leur doivent allégeance et servitude, contre une protection, si leur goût est apprécié par le futur chef banane.

Derrière leurs pelures certains se fendent la pêche, de voir l´évolution du royaume des bananes, ou l´on a déplanté les meilleurs arbres pour ne laisser que pourrir sur place les quelques fruits qui en étaient tombés, et pourtant ceux-ci s´estiment supérieur à leurs illustres maîtres, certains même pensent que c´est grâce aux vitamines qu´elles contenaient que l’Inter a pu retrouver vigueur. Et oui chez les bananes aussi il y a des champions…

Pour survivre, les Anciens fanatiques qui peuplaient le Colisée du Royaume fuirent et disparurent à tout jamais. Seul le guerrier et l’immonde singe, tenaces, résistaient encore et toujours au fléau de la désertion. Quelques seigneurs, même rétablis en leur ancien domaine, ne revenaient toujours pas et s’en allaient fortifier les rangs ennemis dans la conquête du Pays. La guerre contre l´épidémie les avait sans doute blessé plus que de raison. La disparition fortuite d´un grand champ de bataille de technique et d’intelligence tactique, perpétrée par le macaque, a notamment encouragé la fuite du royaume. Dès aujourd’hui, celui-ci est envahi par des graines néfastes qui donnent du lierre vide d´intérêt pour l´évolution de l´écologie. Les aspects intellectuels de ce concept ne sont pas à négliger dans ce qu´il en est de comprendre.

A une prochaine fois, peut-être.

Les notes.

Les Seigneurs :

Handanovic a protégé les Portes du Château du mieux qu’il ne le pouvait, mais abandonné par les Archers, il ne put que s’incliner face aux banderilles ennemies, et ce à deux reprises. Le vaillant Général Zanetti a une nouvelle fois fait étalage de toute sa classe et de son abnégation, offrant le second but à son compatriote Cambiasso et multipliant les courses au milieu de terrain pour combler les (plusieurs) trous crées par l’indiscipline de ses camarades. Chivu a ouvert les hostilités et semblait même retrouver ses jambes en tant que leader des armées défensives du Pays, malheureusement une sale blessure l’a empêché de poursuivre sur sa lancée, son retrait fut fatal aux troupes.

Les Bouffons :

Jésus a tendu l’autre joue un peu trop souvent, et il est en grande partie responsable du second but, en un contre un il est imbattable, mais dès lors qu’un cavalier le défie, il perd ses moyens. Ranocchia fut également mis en difficulté plusieurs fois, même si ses erreurs n’ont pas coûté de but, il fut en dessous de ses performances habituelles. Nagatomo a beau être issu d’un Royaume où la guerre est un art, il n’a pas fait montre de son entrain habituel et s’est contenté de peu de choses, comme couvrir en phase défensive ou faire des faux appels pour tromper la vigilance ennemie. Bien peu. Cassano a apporté le coup franc qui a amené le premier but, mais le reste du temps, il a été en dessous de tout, multipliant les passes imprécises et les contrôles ratés noyant toutes nos velléités offensives. Palacio devait avoir une sangsue sur la tête hier soir qui lui obstruait sa vision des cages, car à chaque fois qu’il était en position de tir, il droppait tel un vulgaire Wilkinson. Cambiasso et Mudingayi ont été quelconques, si le premier a quand même égalisé, le second fut plus discret et s’est même payé le luxe de se blesser derechef, avec un risque : Celui de ne plus le revoir de la saison. Enfin Gargano fut aussi bon à la récupération que mauvais à la relance, pour faire dans l’image, c’est comme si vous aviez un ami qui vous paie des Pizzas chaque fois que vous le rencontrez mais qui possède une haleine immonde. Vous aimeriez le voir plus régulièrement pour profiter de ses largesses financières mais l’eau des chiottes en guise de dentifrice, ça va deux minutes.

Les Traîtres :

Guarin a offert l’égalisation au Torino sur un plateau. Le reste du temps, il a été mauvais et la fatigue accumulée lors des derniers matches commence à se faire ressentir. Pereira affiche de plus en plus son inutilité au sein d’une équipe qui ne manque pourtant pas de joueurs ridicules. Mais lui réussit l’exploit de briller de mille feux au centre de ce marasme et rien que pour ça, il est désigné roi des Traîtres.

Snake aurait aimé gratifier cette Académie de quelques images comme il a l’habitude de le faire, mais Moratti les a toutes vendues.

Il vous met quand même les Buts dont il a réussi à négocier les droits.

A lundi prochain pour le Compte Rendu de Sienne-Inter, d’ici là, De omnibus dubitandum, surtout de nos dirigeants.

Snake