ACA – FC Metz : La Metz que un club Académie à la campagne

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Hommage républicain aux victimes du match.

Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs,

 

Si nous sommes réunis en ce jour, dans l’émotion et la douleur de cette académie, c’est pour rendre un dernier hommage au football, qui s’est éteint dans la soirée d’hier durant le match AC Ajaccio – FC Metz, et pour lui témoigner ainsi qu’à toute sa famille toute notre sympathie et nos plus sincères condoléances.

Nous sommes là pour recevoir un message de paix et d’espérance, un espoir de jours meilleurs pour notre faible condition de supporter. Nous ne pouvons hélas éluder cette question angoissante : « Qu’en sera-t-il de nous après ce trépas ? »

A cette question sur notre destinée, il ne peut y avoir qu’une réponse de foie trop maltraité à l’alcool frelaté pour pallier ce départ, suivie d’une réponse déchirante d’un estomac se dévidant dans le lavabo le plus proche.

Thibault Bourgeois. L’après-carrière.

 

Nous qui croyons au football, nous qui croyons aux corners tirés à deux, nous savons, d’une certitude absolue, qu’après la mort il n’y a plus la vie, mais sans doute une succession infinie de centres de Romain Métanire. Comme il nous l’a promis à tous, aussi vrai que le Roi Bouna dépérit dans une lente agonie sur le banc massilianal, nous nous augurons tous à disparaître.

 

Déjà perclus d’errements défensifs, de maladresses techniques, de frappes dévissés et de crises aigües de caca liquide, le football s’en est allé hier soir durant un long soupir de 90 minutes, un soupir qui sentait la mort. Parti sans doute rejoindre un monde meilleur, un Eden où Diafra Sakho n’aurait pas quitté le Metz Que Un Club et le mènerait aujourd’hui au sommet des joutes européennes de l’Europa League, où ni ces tarlouzes Marseillaises ni ces péripatéticiennes bordelaises à frange ne sont capables de faire bonne figure, et parce que la LDC, ce serait exagéré.

Et nous voilà, pauvres diables, livrés à nous-mêmes. Balayé le voile d’espoir qui enveloppait nos cœurs, essuyées les larmes de joie qui perlaient sur nos visages. Les 22 acteurs d’hier soir ont tué le football ainsi que toutes nos promesses, tous nos rêves, tous nos désirs d’un football léché et à peu près bandant.

Ainsi nous voilà réunis ensemble, pour un dernier salut à celui qui nous a tant donné. Soyons dignes, soyons fiers, respectons le départ du sport roi. Le football est mort, vive le football.

 

AC Ajaccio – FC Metz :

Revenant de très – trop – loin contre Clermont, José Riganal a lui décidé d’aller contre l’ultime précepte messin, un précepte hérité de l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondianale, celui qui veut que le club le plus fort du monde et de Lorraine soit obligé d’aligner un noir en milieu défensif.
Au lieu de ça, nous nous retrouvons avec Sassi l’Impératrice et André Mentos, pour le meilleur, et surtout pour le pire.

 

Et après un Sezer Ozmen sans doute emporté par la leucémie, un Lucas Toussaint sans doute retourné chez les U11 de Montois-la-Montagne, et un Nuno Reis ayant sans doute fui le pays devant tant de déchéance, nous voilà avec Jonathan Rivierez comme défenseur central. Riga ayant épuisé toutes ses cartouches après celle ci, nous mettrons probablement à l’essai le fils aveugle, trisomique et Nancéien de l’intendant du club lors du prochain match contre le Paris FC.

 

Je profite de ce pamphlet aux allures mortuaires pour témoigner de mon inquiétude et ma tristesse, via cet avis de recherche. Je vous remercie de faire circuler le message, c’est important.

 

Révélateur du crime que les 22 joueurs s’apprêtent à commettre, tous respectent une minute de silence avant le coup d’envoi, afin de saluer la mémoire d’un football qu’ils vont sauvagement liquider (c’est peut-être aussi pour saluer la mémoire des victimes de l’accident de bus dans le BORDELais, et la mort d’un petit gars Lorrain de 7 ans, poignardé dans la semaine. Que chacun repose en paix).

 

Il paraîtrait par ailleurs que les Toulousaines roses et vilaines auraient dépêché des émissaires sur ce match pour espionner Yéni et Palominal. Je leur transmets mes salutations.

 

Le coup d’envoi donné, chacun peut se laisser aller à une mort longue et douloureuse. J’ai moi-même essayé d’abréger mes souffrances aux alentours de la 27e minute, en avalant le tube de Prozac cul sec, contenu et contenant mélangé.
Oberhauser a l’air bourré et nique toutes ses relances, Rivierez a l’air à deux doigts de la crise d’épilepsie sur chaque tentative d’intervention, Sassi me conforte dans l’idée qu’il a pris option danse au bac plutôt que football – si tant est qu’il ait le bac – et que Falcon est issu d’un croisement génétique entre une caravane aux roues voilées et un étron de chat malade. On remarque d’ailleurs avec attention que les locaux ont pris soin de ne vendre aucune place dans la tribune située derrière leur gardien, de manière à éviter les pertes de supporters sur les frappes messines.

 

A part trois ou quatre corners moisis, deux frappes vicieuses côté corse qu’Oberhauser détourne comme de l’argent de la FIFA, un assassinat en règle perpétré dans la plus pure tradition corse donnant un carton jaune, chacun s’en retourne au vestiaire à la mi-temps pour chaudement se congratuler d’avoir fait perdre aux quelques minables qui suivent le match 45 minutes de leur précieuse vie.

 

A la mi-temps, José Riga se décide à employer le côté obscur de sa méthode cogi-training anal et promet à Falcon s’il ne marque le même châtiment qu’à Baldé, à savoir une visite de son fondement par chacun des supporters grenats armés d’une barre de fer, d’un pied de chaise ou de n’importe quel objet contondant.

 

La seconde période part sur le même rythme que la première, un faux rythme dégueulasse qui laisse à penser que le match pourrait se poursuivre jusqu’en l’an 2131 après Robert Pirès et au soulèvement des machines, qu’il n’y aurait pas plus d’action que dans un film français.
Les Messins donnent l’impression depuis maintenant 4 ou 5 matchs qu’ils n’en ont rien à braire, que ce qu’il se passe en attaque n’est pas l’affaire des défenseurs et inversement, que chacun joue dans son coin et emmerde copieusement son voisin. La faute peut-être à un groupe de 32 joueurs où il faut contenter tous les égos sous faute de possible mutinerie, et où il est impossible de créer des automatismes puisque le groupe convoqué est systématiquement différent de celui du match précédent.

 

Jamais dangereux, jamais inspirés, ils produisent quantité de déchets industriels, de passes loupées, de contrôles ratés, de dégagements en touche ou loin devant, si chers au système d’Albert Cartier. Le pire dans cette histoire, c’est que l’adversaire ne parvient même pas à en profiter, proposant comme résultat une diarrhée surannée de football déchu.

 

Mais Juan Falcon, sans doute apeuré par l’idée de voir sa fleur anale transformée en parc d’attraction, s’en est enfin allé trouver les filets adverses, sur une perte de balle d’un défenseur corse tout à fait évitable. C’est ainsi que, pour la première fois depuis la fin de la Guerre froide, un attaquant Messin inscrit un but dans le cours du jeu, provoquant l’allégresse du peuple élu.

 

Le FC Metz rafle donc les trois points et colle aux fessiers de l’ASaNaL en tête de la Ligue d’Eux, et c’est bien là la seule chose à retenir. Ca, et les scarifications désormais présentes sur mes avant-bras, retranscriptions des douleurs que m’a fait vivre ce macabre match. C’est du football sans vie, sans âme, sans chemise ni pantalon.

 

Les onze salopards :

David Au Beurre Aux Heures, 3/5 : Si ses dégagements et passes ont plus souvent fini en touche qu’ailleurs, il a néanmoins permis à son équipe de repartir avec 3 points sans la musette en sortant les vieilles ogives vicieuses des ACéistes.

Tiago Gomez, 1/5 : Il a peut-être été formé à Braga, mais sans doute pas à jouer au football. Ni performant défensivement, ni dangereux offensivement, il ne sert qu’à nous rappeler un seul être, parti sous les cieux de la Bundesliganal. #BringBackOurBussman (Rigobert préfère partir plutôt que d’entendre ça plutôt que d’être sourd)

José Luis Palomino, 3/5 : Si le FC Metz était aveugle, José serait son chien. Bon pour éviter de se cogner dans les murs et de se faire renverser sur le passage piéton. Et surtout pour aller chercher la baballe que ses 10 copains handicapés ne parviennent pas à contrôler.

Jonathan Rivierez, 2/5 : Dès sa tête en retrait qu’Oberhauser doit s’employer pour éviter le corner à la 7e minute, j’ai eu un doute. Mais au rythme de ses dégagements dégueulasses tout au long du match, j’ai compris. On tient là la réincarnation défensive de Kwamé N’Sor.

Romain Métanire, 2/5 : Comme d’habitude, il compense son faible niveau technique en faisant 57 km sur son côté droit. Un jour, tu réussiras un centre Romain.

Ferjeannine Sassi, 3/5 : Je ne sais toujours pas dire si c’est de l’art ou du cochon. Capable d’animer l’entrejeu avec les promesses qu’on a eues en le recrutant, mais seulement à temps partiel.

André Santos, 1/5 : L’avantage d’un prêt, c’est qu’on peut y mettre fin quand on veut. N’est-ce pas les dirigeants ?

Yéni N’GbaCoteaux de Provence, 3/5 : Toujours volontaire le Yéni, mais quand on est le seul borgne dans une équipe d’aveugles, difficile de faire avancer le schmilblick.

Kévin Lejeune, 2/5 : Ah mais oui tiens, Kévin était sur le terrain. Tu as passé un bon séjour en Corse Kévin ?

Daniel Candeias, 3/5 : Match intéressant. A peu près remuant comme un début de gastro, le Candeias s’est fait sortir à la 63e, Riga le trouvant sans doute trop entreprenant.

Juan Falcon, 2/5 : Gras, gros, lent. Bon d’accord, il met son premier but depuis le début de l’ère chrétienne, mais bordel ce que c’est lent. Il donne chaque fois l’impression de tirer tout son petit pays d’exilés nazis quand il lance une accélération. Et c’est gênant.

 

Les remplaçants salopards :

Dieudonné Gbaklé, 2/5 : Remplacer un des meilleurs Grenats sur le pré n’est pas chose aisée quand on a le gabarit d’un raton laveur. Mais un raton laveur technique et volontaire, quand même.

Ivan Balliu, non noté : Il a tout juste eu le temps de se faire assassiner par un Corse. A pris le maquis depuis.

Célestin Djim, non noté : Avec trois minutes de jeu, il peut désormais dire qu’il est un joueur du FC Metz. 3 mois après son arrivée quand même.

 

Ne mangez pas bio, et sortez couverts.

 

Dr Jerhille

2 thoughts on “ACA – FC Metz : La Metz que un club Académie à la campagne

  1. Lapin compris la phrase de la note de Rivierez. Sinon une bien belle acad’ comme toujours cher Dr.

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