Angola / Mali (0-1) – La Palancas Academia sauve nos vacances

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Youpi, c’est l’été.

Sodade à l’angolaise. 

 

Salut les juillettistes,

Après les deux exploits (non) contre les ogres tunisiens et mauritaniens, le destin de nos Palancas negras (et des vacances de votre camarade préféré) ne tenait qu’à un fil tenu : il suffisait aux libertadores à la machette dorée d’obtenir un nul face au leader du groupe, les Aigles (encore) du Mali, pour faire partie des chanceux qui participeraient aux huitièmes de finale de la Coupe du Monde de l’Afrique d’Égypte. Ou plutôt des 456 équipes à profiter de l’open bar complet du nouveau système de qualification des meilleurs troisièmes. Aussi attaché que je puisse être à l’égalité des chances et à l’inclusion du plus grand nombre dans le combat pour la victoire du footballétariat, bon, y a peut-être quand même des limites. Je rechigne à citer ce social-traître de Mimi Rocard, mais tout de même, on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. 

 


O JOGO


 

 

Spécialistes-ès-match nul.

 

Peu de changements du côté de notre mentor yougo à nous, Srdjan Vasiljevic, ce bel homme. Show (MUST GO ON) sort simplement du onze, remplacé par Geraldo pour repasser en 4-2-3-1. Le début de mâche est encourageant, et nos Palancas mettent une grosse pression sur l’équipe malienne : dans les cinq premières minutes, Mateus, Gelson, Geraldo manquent de belles occasions de retarder nos congés estivaux. 

Heureusement pour nous, le Mali finit par faire parler sa nette supériorité technique et collective, et met le pied sur le ballon. L’Angola procède en contres, avec ses latéraux très hauts, collés à la ligne. Le danger se rapproche de plus en plus de la cage de Tony Cabaça dans le dernier quart d’heure, qui doit d’abord s’employer sur deux frappes lointaines. Kalifa fait parler son physique en pivot au sein de la défense des Antilopes, et à dix minutes de la pause, au terme d’une belle séquence de possession, celui-ci met Amadou Haidara en bonne position de frappe à l’entrée de la surface : tir limpide, pleine lucarne, Tony impuissant, sans réaction, 1-0. La République populaire d’Angola est pour l’instant éliminée, et ma réservation de bungalow à Split est sauve.

 

 

Suite à cette patate de forain maidine Bamako, nos camarades rouges et noirs semblent perdre pied, multiplient les passes ratées et se trouvent acculés dans leur moitié de terrain. Le début de la seconde période est du même acabit, et il faut l’entrée de Show quelques minutes plus tard au milieu pour redonner de l’épaisseur au jeu angolais. Le Mali laisse volontiers le ballon à des Palancas volontaires mais peu incisifs. Les efforts offensifs des attaquants ne sont guère suivis par leurs coéquipiers, malgré plusieurs belles flèches lancées dans le dos de la défense. Le mâche s’achève sur un rythme mollasson (je n’oserai pas dire de sénateur, j’ai moi-même eu de très bons amis sénateurs). Défaite finale, les Antilopes ont fait le taf, bravo à eux pour avoir accompli l’exploit de ne pas être parmi les 1248 qualifiés pour la phase finale. 

 


ENFIN, LES NOTES


 

Et ui, j’ai fini par réussir à regarder jouer l’Angola sur un écran potable. Voici donc les notes, en forme de bilan de la (brève) compétition des Palancas. 

 

Tony Cachaça (3-/5) : Pas grand chose à se reprocher pour le goal du club luandais des bidasses du 1° de Agosto. Rien à faire sur le but malien, et plusieurs belles parades sur des frappes flottantes. Un malus cependant pour les sautes de concentration dans le jeu au pied. Tony, sans avoir considérablement brillé, a fait le boulot lors de cette CAN. 

Bruno Gaspar (3/5) : Comme lors des deux premiers mâches, le latéral du Sporting s’est montré comme l’un des joueurs les plus actifs de l’équipe, multipliant les allers-retours le long de la ligne. Devenir une valeur sûre de l’équipe en moins d’un mois, lui qui vient de délaisser la sélection portugaise pour l’Angola, voilà qui est fait et bien fait. 

Dany Massunguna & Bastos Quissanga (2+/5) : Tauliers de la sélection avec près de cent capes à eux deux, les défenseurs du 1° de Agosto et de la Lazio ont joué leur rôle du mieux qu’ils le pouvaient, souvent abandonnés par leurs milieux et leurs latéraux en situation d’infériorité numérique. Cela s’est moins senti lors de ce dernier match, qu’ils ont traversé sans grand fait d’armes, s’échinant simplement à contenir le colosse Kalifa. 

Paizori (1/5) : Plus une note d’ensemble que de mâche pour le latéral du 1° de Agosto (encore un). Fautif sur le pénalty concédé à la Tunisie lors du premier match, peu inspiré devant et trop souvent pris à défaut derrière par ailleurs, l’adepte de l’exotique branlette portugaise (non, vous n’aurez pas de gif à la sauce Homerc) a traversé la compétition comme un fantôme.

Herenílson (2/5) : L’homme de l’ombre, le préposé aux basses œuvres, le jeune (22 ans) milieu du Petro de Luanda n’a pas trop fait parler de lui, en mal comme en bien. Bon. Si c’était suffisant, ça se saurait. 

Fredy (1/5) : J’ai longtemps cherché à comprendre le rôle du numéro 9 (curieusement) du onze de Vasiljevi?, pensionnaire du club turc d’Antalyaspor. Il a semblé descendre de plus en plus sur le terrain au fil des mâches, pour finalement se voir confier une place un peu bâtarde de box-to-box, sans que cela ne se révèle bien plus utile aux Palancas que précédemment. 

(Remplacé à la 52′ par Show (j’ai déjà épuisé les blagues, désolé), le milieu du (encore une fois) 1° de Agosto, plus jeune joueur (20 ans) du groupe angolais, qui a apporté un peu de sérénité dans le jeu de passes de son équipe, laquelle s’est très vite retrouvée à jouer quasi exclusivement sur lui)

Geraldo (1+/5) : Le régional de l’étape, joueur du club cairote d’Al-Ahly, a honoré sa première titularisation de la compétition sans trop briller, proposant tout de même par instant quelques bonnes percées en profondeur. 

(Remplacé à la 81′ par Mabululu, encore une bidasse du 1° de Agosto, pour sa première apparition dans la compétition)

Djalma Campos (2/5) : Autre résident turc, d’Alanyaspor cette fois, et pilier de la sélection du haut de ses 32 berges, il a eu le mérite de marquer le seul but angolais de la compétition, contre la Tunisie. Quelques percées à part ça, mais rien de bien méchant. 

Mateus da Costa (1/5) : Auteur d’un début de match explosif, l’attaquant de Boavista s’est très vite retrouvé esseulé et impuissant sur son côté gauche. On en attendait plus du capitaine, vétéran et meilleur buteur en activité de la sélection (35 ans). 

(Remplacé à la 52′ par Wilson Eduardo, autre néophyte de la sélection angolaise et joueur visiblement surcoté du SC Braga, au vu de sa capacité récurrente à louper l’immanquable)

Gelson (2/5) : Il a apporté sa vivacité en pointe, écartant du même coup du onze titulaire l’infâme Wilson Eduardo. Mais à l’arrivée, tout aussi peu de réussite pour l’attaquant de Rio Ave. 

 

Hoplà, vite vite, les congés payés, des gens ont donné leur vie pour votre semaine à La Grande Motte, je vous rappelle,

Bisous à tou.te.s et à bientôt pour de nouvelles aventures footballétariennes,

Georges Trottais

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