1ere mi-temps: 2-0

2eme mi-temps: 0-3

Deux matchs en un pour une seule défaite.

Puérile, infantile, prévisible, elle est de celle qui fait mal, bien évidemment. Or, Fabio n’est pas en état de supporter la souffrance. Il n’est pas de taille à être encore déçu même s’il est habité par l’intime conviction que la souffrance et la déception les habitent tous, lui et tous les autres Fabio.

Il est difficile d’écrire sur une telle débandade sans parler de la soirée du dimanche où les gentils docteurs, compatissants, essayèrent de le rassurer. Avec leurs mains gantées de blanc, ils lui rappelaient, le caressant de la main gauche et le forçant à avaler des pilules vertes de la main droite, que la saison était encore longue, que la première mi-temps avait été enthousiasmante, que Totti, l’albero Totti, était toujours de ce monde pour briller parmi les mortels.

Il est difficile de rassembler les esprits de Fabio pour écrire malgré tout. Tous engourdis, ils ne lui renvoient que des bribes d’un buteur déchu  (doublé de Gilardino) qui réapparait, d’une histoire confuse de joyaux mal peignés (belle partition de Diamanti et Saphir Taider) et d’un gardien, un vrai (Agliardi).

Il est difficile pourtant d’oublier les tanches et les sacs à merde de la défense romaine.

 

Buts:

Florenzi et Lamela pour la Roma

Gilardino; Diamanti et Gilardino pour Bologne

Avant d’être cramés, dépassés, essorés, les romains ont galopé pendant 45 minutes avec une recherche systématique de la verticalité comme ils disent dans les rédactions. Ah, ça oui, ils l’ont trouvé. Ah, ça oui, ils ont marqué, le deuxième but étant l’œuvre de Lamela passant devant un adversaire souffrant tel le comte pourfendu de Buzzati. Mais qu’importe, c’était mérité au vu de la domination. Mais quelqu’un pourrait-il rappeler al signore Zeman que le foot du 21eme siècle se joue avec la tête et pas qu’avec les jambes? C’est vrai que c’était beau à voir ce bordel de cavalerie conquérante mais si c’est pour écarter les jambes béantes au premier fan club de Lucio Dalla venu, autant revenir au toque de mes-deux de Louise-Henri. J’exagère mais la deuxième mi-temps était trop grosse pour être vraie. Désarticulée et pantelante, la Roma était pathétique. Et Fabio aussi à hurler dans ce pavillon aux fenêtres noircies par la pourriture.

Alors Zeman, vendeur de chouchous ou Tibource Darou cancéreux?

 

Les giallorossi schizo: (les notes seront doubles évidemment)

Stek (1-0 /5): le point, je ne sais même pas pourquoi je le mets. En un match, le gardien bolognais a fait plus d’arrêts décisifs que cette escalope mièvre en un an. Insipide, incolore, asexué. Allez, j’ose. Digne d’un film français.

Piris (0+0): Mais c’est quoi cette blague? D’où tu viens? Où tu vas?  Faut pas rester là, monsieur. Ici, on joue au foot. Même en première mi-temps, il était nul. Erreurs techniques, défensivement aussi efficace que de la farce à lapin, il a jarreté dès le deuxième but des bolognais. A été recalé au casting des charlots au Colisée.

Balzaretti (3+0/5): Comme tous les autres, à part Piris, constant dans la nullité, il a montré deux visages. Latéral gauche avec 23 évras (le évra est un animal curieux de la galaxie des tapirs à moustaches. Très utile pour faire rire les bébés, laxatif en cas d’utilisation en équipe de France) dans chaque chaussette  avec une grosse relation technique avec l’empereur en première mi-temps, roumain à gros cul sur le bord de la via Tuscolana en deuxième mi-temps.

Burdisso (2+0/5): Mesdames et messieurs, pressez sous le chapiteau car vous allez découvrir en première mondiale un numéro unique des clowns Burdo et Steko. (cf 3ème but)

Castan (2+0/5): La 7ème compagnie au clair de lune a remplacé Sim par un brésilien à gros sourcils. N’envoyez pas votre avis.

Panagiotis (3+1/5): Drôle d’échalas. Espèce de mix entre vrai lent et faux lent, entre technicien et manche à balai. L’un des rares à surnager dans le second acte. A revoir même s’il n’arrive pas à la cheville de Danelino.

Florenzi (3+0/5): D’abord Jack du haricot magique puis gonzalez sans speedy. Une disparition brutale, presque aussi fascinante que celle de Fabio du radar de la normalité.

Pjanic (1+0/5): Rien mais alors rien de rien à retirer de son match. Pour l’instant le gros perdant du début de saison, voué, s’il continue sur ce rythme de médiocrité et d’apathie, à être convié par le service médico-légal de l’AC Milan à reformer le duo des soeurs Olsen avec Bojan.

Lamela (3+0/5): Beau but même s’il marche pratiquement sur un adversaire au sol. Puis pfiout plus rien. Contrairement à Totti, il n’a pas l’excuse de l’âge. D’ailleurs, Totti n’a pas d’excuses à chercher car il est Totti. Il est la Roma. Lamela, lui, il est, ben, juste lui. Pour l’instant, c’est trop peu.

Destro (1+0/5): Alors pour faire la diva y a du monde mais pour planter autre part qu’en Toscane ca la ramène moins. Pour l’instant, largement derrière Osvaldo, aussi irritant soit-il. Va devoir trouver sa place. Tout comme Fabio sous la canopée sociétale. Un jour. Un jour.

Totti (5/5): Grand est le seigneur sur ces terres à bien vouloir dispenser son don pour le foot, le spectacle et le cinéma. Si seulement le Stek avait pu être dans l’équipe d’en face, il aurait pu marquer deux buts de la tête en plus. S’arrête de courir 30 minutes avant la fin. Qu’importe. Il est beau. Il est la Roma.

 

La panchina

Marquinho et Lopez: disparus avant même d’être nés

Marquinhos: Par la grâce de son entrée, Piris est sorti. Amen.

 

Il baccio di dietro

Fabio Labello.

6 thoughts on “AS Roma – Bologne (2-3): La Louve académie note

  1. « Le comte pourfendu de Buzzati » ? Ne serait-ce pas plutôt le vicomte pourfendu de Calvino ?

  2. Fabio j’ai une question, la Roma a toujours été un club qui m’indifère, aurais tu une explication ? Tu vois même le Chievo Vérone suscite plus mon intérêt…

  3. Cascarinho: je dis simplement chapeau bas. Bravissimo. C’est exact. Mea culpa. Ca m’apprendra à faire de la culture. Très beau petit roman au demeurant.
    Mèch: Fabio est interloqué. Le Chievo? Vraiment? Tu préfères l’AS nancy italienne au seul club de Rome l’impératrice? A ce niveau, je te conseillerais peut-être d’aller voir un psy, et dieu sait que j’en connais, enfin peut-être pas à Brest, ou plus surement accomplir un pèlerinage à Rome. Et là, tu changerais.
    Luke: oui, j’avoue, je cède à la facilité mais c’est tellement bon quand même. Mais promis j’arrête.

  4. Bah c’est bien ça le problème, j’ai aucune explication du pourquoi du comment Rome m’indiffère et je souhaitais ton aide.
    Totti ne m’a jamais fait rêver, il est excellent c’est pas le problème, mais c’est comme Scarlett, je la trouve bien mais y’a rien, pas de feeling…

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