La Blue Moon Academy reprend du service. Pour cette saison 2013/2014, je vais essayer de résumer et de noter cette jolie brochette de stars payés à l’argent venu de Dubaï et de son pétrole, avec à leur tête un entraîneur venu tout droit d’un beau pays, celui d’Augusto Pinochet : le Chili. Mine de rien, je le sens pas le Chilien. Ses états de service sont moyens, sa dernière expérience à Malaga (chez des nouveaux riches qui se retrouvent expulsés de l’Europa League pour des problèmes financiers, allez comprendre…) n’a pas été des plus concluantes. Tonton Mancini m’enthousiasmait bien plus…

Bref, passons sur ses états d’âme et faisons fructifier mon temps libre (ce qui ne manque pas dans la vie d’un étudiant) pour vous raconter les exploits des pensionnaires de l’Etihad Stadium. Mais quoi de mieux que de commencer par une petite présentation de leur mercato.

Donc… le mercato :

Pour l’instant, on est resté soft du côté de City. On fait dans le pas trop cher. C’est la crise ma bonne dame ! Mais bon, la crise à City, c’est quand même un recrutement à 90 millions d’euros ! Mais, pour les Citizens, ça reste un peu timide. Alors, certes, pendant que certains essayent vainement de recruter le meilleur simulateur de Premier League qu’est Luis Suarez, mais doivent pour l’instant se contenter de Yaya Sanogo, d’autres flambent. Pour l’instant, le recrutement de City se résume à quatre noms : Negredo, Jesus Navas, Jovetic et Fernandinho.

Alvaro Negredo : venu pour remplacer Carlos Tevez, l’Espagnol est arrivé pour pas un rond. Comme quoi, on sait aussi faire des bonnes affaires à City ! C’est un beau bébé, qui semble bien adaptable à la Premier League. Il est arrivé dans un club qui est à sa hauteur, lui qui a planté à 25 reprises l’année dernière en Liga espagnole. Dans un championnat « normal » (en gros, sans Messi ni Cristiano Ronaldo), ça fait presque meilleur buteur. Et en gros, si il jouait dans une sélection nationale normale, avec des joueurs d’un niveau normal, il serait titulaire indiscutable. A voir, surtout dans son association avec David Silva qui vaudra sûrement son pesant de cacahuètes.

Jesus Navas : le transfert le moins cher pour le moment du mercato Citizen. 20 millions d’euros pour celui qui a été utilisé comme joker par Del Bosque durant la Coupe des Confédérations. Des quatre, c’est celui qui m’inspire le moins. L’acclimatation va être plus compliquée pour cet ailier d’un 1 mètre 70, au pays de John Terry et de Joey Barton. Lui qui avait flingué sa saison 2011 pour une blessure qui l’avait éloigné des terrains pendant six mois va devoir arrêter de compter sur la clémence des arbitres et foncer dans le lard de ses adversaires. Sa vitesse de course est à son avantage et devrait lui permettre de casser quelques reins parmi les gros lourdeaux qui peuplent les effectifs de Premier League. Surtout, il devra s’acclimater, lui qui était sujet à des crises d’angoisse dès qu’il s’éloignait de sa région natale. Oh, pauvre bichon ! Pas vraiment convaincu.

Fernandinho : le Brésilien qui vient du pays où la bière est à 60 centimes. En même temps, l’Angleterre ne devrait pas trop le changer à ce niveau-là. Quelques biftons plus tard (40 millions), le joueur du Chakthior Donetsk a atterri à Dubaï City. Celui-là me paraît plus solide que Navas. Il a une certaine habitude des tacles à la carotide venant du championnat ukrainien. Son seul défaut : sa réputation de bouffeur d’occasions. A voir.

Stevan Jovetic : Il a 23 ans, et pourtant, avec sa coupe de cheveux, on le croirait sorti d’un album Panini des années 70. City est un club à son niveau. Il a le talent pour s’y imposer. Mais avec lui en plus de tout ce qui se fait déjà à City, Bison Futé voit rouge au niveau des embouteillages au milieu de terrain.

Et parfois, City dégraisse dans son effectif d’au moins une bonne centaine de joueurs. Maicon est parti voir si Rudi Garcia pouvait lui réapprendre le sens du mot « titulaire » du côté de l’AS Roma. Kolo Touré en avait marre de servir de porteur d’eau à son frère Yaya, il s’est cassé à Liverpool. On a arrêté d’angoisser, Roque Santa Cruz est encore en vie. Oui, même qu’il part à Malaga. Mais surtout, City perd l’Apache, Carlos Tevez, qui part à la Juventus Turin, pour (seulement) 12 millions d’euros. Ben oui, à force d’acheter, on ne sait même plus comment s’y prendre pour négocier un départ !

Donc, place au match de rentrée le plus important au niveau de l’opposition pour City, avec cette finale de l’Audi Cup (Deutsche Qualitat) contre le Bayern Munich, version Pep Guardiola. Pendant que certains soutiennent leur club formateur en mettant des masques bizarres sur leur tronche, City a sorti en demi-finale (oui, on fait vraiment genre c’est une compétition officielle) l’AC Milan sur le score de 5 buts à 3 (là, on voit que c’est n’importe quoi!) alors que le Bayern a battu le Sao Paulo FC 2 – 0.

Composition des équipes :

Manchester City : Pantilimon – Zabaleta, Kompany, Boyata, Clichy – Milner, Barry, Fernandinho, Nasri, Jovetic – Negredo.

City est donc aligné en 4-4-1-1 avec une formation hybride, avec quelques titulaires de l’an dernier (Zabaleta, Kompany, Clichy), des partants potentiels comme Barry et les nouvelles recrues, Navas étant sur le banc. Ca ne rassemble d’ailleurs pas franchement à une équipe-type, ce qui montre bien qu’on est encore en phase de préparation. Pantilimon est seulement la doublure de Hart, alors que Boyata n’est que n°3 ou 4 dans la hiérarchie des défenseurs citizens. Même chose pour les ailiers, Nasri et Milner, qui devront s’imposer face aux clients que sont Navas et Silva.

Bayern Munich : Neuer – Lahm, Dante, Javi Martinez, Alaba – Robben, Schweinsteiger, Thiago, Ribéry, Kroos – Muller.

Du côté de Munich, c’est aussi un 4-4-1-1 mais comme Pep ne fait rien comme les autres, il a exporté en Allemagne son système de jeu favori : le 4-6-0. Muller se retrouve donc à dézonner en permanence durant le match.

Résumé :

… Qui ne commence qu’à partir de la 20ème minute ! Ben oui, merde, c’est quoi l’idée de foutre un match à 20h30 aussi !

20′ : Début du match, donc. On se fait chier. De la passe à 10 du Bayern, City regarde.

28′ : enfin de l’action ! Robben fait son habituel coupé-décalé et enchaîne avec une mine pied gauche. Arrêt de Pantilimon, celui qui méritait de jouer la finale de FA Cup l’an dernier, mais qui a ciré le banc une fois de plus. Malgré tout, City quadrille le terrain parfaitement.

31′ : Jovetic montre son talent en mettant Lahm sur les rotules et en enchaînant la frappe entrée de surface. De peu à côté.

34′ : Le Barca… euh le Bayern (la confusion est possible) joue à la baballe. C’est long !

37′ : Frappe. De Clichy. Pied droit. Je vous laisse imaginer la suite.

40′ : Frappe de Lahm qui passe bien au-dessus. Duel de latéraux à celui qui réussira à blesser le plus de supporteurs dans les tribunes. Dans la continuité, Clichy caviarde Negredo qui vendange totalement.

43′ : Nasri pour un centre. Tête de Negredo et arrêt de Neuer.

44′ : Encore Negredo. Il profite du marquage digne de Ronald Zubar de Javi Martinez qui ne sait plus où il habite, mais sa tête passe à côté.

Mi-temps : par moments, c’est bien. Par moments, c’est chiant. Pourtant, il semble qu’il y a de quoi faire puisque les défenses sont en carton pâte.

46′ : Entrée de Navas à la place de Barry. T’as eu droit à ton jubilé Gareth !

48′ : Placement dégueulasse de Javi Martinez qui laisse filer dans son dos Nasri sur une superbe ouverture de Clichy. Action 100% française (Arnaud Montebourg et sa marinière approuvent ce message)… stoppée, comme un symbole par Neuer.

54′ : Zabaleta ne se sent plus pisser, il tape un sombrero sur Robben, décale Nasri qui centre pour Negredo, dont la tête aux 6 mètres est cadrée sur… Neuer. A ce moment, on a envie de poser une question que personne ne se pose sauf Le10sport ou footmercato : « Negredo : un Danny Welbeck en puissance ? ».

60′ : Martinez est total à la rue. Negredo le prend de vitesse (à ce niveau là, c’est du viol), et bat enfin Neuer d’une belle frappe croisée. 1 – 0.

64′ : On se rend compte que Guardiola aime les pratiques échangistes : Lahm se retrouve milieu défensif, Javi Martinez défenseur central et Rafinha se retrouve sur le terrain. Vraiment chelou !

65′ : Régis a encore frappé et s’est réincarné en Pablo Zabaleta. Sur une ouverture an(al)odine, alors qu’il est au duel avec Mandzukic, il touche le ballon de la main pour un des pénaltys les plus stupides de l’histoire. Sentence transformée par Muller. 1 – 1.

67′ : Neuer en a marre que ce soit toujours les attaquants qui flambent. Alors il sort de sa surface et tente une montée. Il a craqué le pauvre garçon !

72′ : Shaquiri écarte le jeu sur Rafinha, côté droit, mais visiblement, tout le monde s’en fout dans la défense des Citizens. Il centre aux 6m pour Mandzukic, qui catapulte le ballon au fond. Pantilimon n’y peut rien. Boyata, par contre… 2 – 1.

74′ : Ca devient indécent. Shaquiri rentre dans la défense de City comme Papa dans Maman avant de frapper des 20 mètres. Pantilimon, qui ne veut plus de petit frère s’interpose violemment.

80′ : Shaquiri au hasard. Par miracle, Mandzukic récupère la balle. Zabaleta et Boyata sont aux fraises. Le Bavarois tire. Poteau sortant.

92′ : Fin de la rencontre. Un match de reprise comme on dit. Quelques belles fulgurances, mais dans l’ensemble, le match a été assez ennuyeux. Certains joueurs paraissent déjà bien dans le coup physiquement (Kompany, Milner) les nouvelles recrues sont encore bien à la masse. Le Bayern s’impose grâce à un grand Neuer, car autrement, sa défense m’a paru bien fébrile, surtout avec les positionnements hasardeux de Martinez, en souffrance face à Negredo. La Blitzkreig lancée par le général Pep a bien marché en fin de match et a permis aux Bavarois de s’imposer à domicile, sans la manière.

Les notes :

Pantilimon (4/5) : Comme un Roumain au salon de la caravane après avoir appris qu’il était titulaire, il a montré qu’il était une doublure de qualité pour suppléer Joe Hart. Ne peut rien sur les deux buts.

Zabaleta (1/5) : Apport offensif intéressant, mais auteur d’une seconde mi-temps catastrophique. A perdu ses moyens après avoir concédé le pénalty. A ensuite subi un viol collectif de la part des attaquants bavarois.

Boyata (1/5) : Une jeune victime innocente. Malgré son gabarit imposant qui lui a permis de s’imposer physiquement, ses placements hasardeux et ses relances foireuses plombent sa prestation. En plus, le second but est pour lui.

Kompany (4/5) : Le Boss de la défense des Citizens. Des relances propres, des interventions musclées. Le mot « médiocre » est sorti de son vocabulaire depuis bien longtemps.

Clichy (3/5) : Un apport offensif intéressant, avec des centres de qualité. Mais question frappes, faudra repasser. Bref. Défensivement, s’est fait bouffer par Robben la plupart du temps.

Milner (3/5) : sur le côté puis dans l’axe avec l’entrée de Navas, il a fait un match correct. Application dans les passes et bonnes récupérations.

Barry (?) : Disparu de la circulation sur ce match. A l’image de son futur transfert ?

Fernandinho (3/5) : Placé milieu central alors qu’on nous l’a vendu comme offensif, il a fait un match correct. Un peu léger défensivement, mais a laissé entrevoir une belle qualité de passe et une technique au-dessus de la moyenne.

Nasri (3/5) : Ah Samir, quand arriveras-tu à faire un match plein ? Bon par à-coups, il a fait briller Neuer et a donné quelques bons ballons, surtout à Negredo. Mais ça ne suffira pas pour avoir une place de titulaire.

Jovetic (3/5) : Un peu court physiquement, il a cassé quelques reins bavarois par ses dribbles. A manqué de spontanéité face au but.

Negredo (4/5) : Allez, je suis sympa. Nouveau club, début de saison. Sinon, c’était moins, vu le nombre d’occasions non converties. Un beau but où il a déposé Javi Martinez et la charrette qu’il a, coincée au cul.

Les substitutes :

Navas (entré à la 46′ à la place de Barry, 3/5) : entrée timide malgré quelques beaux enchaînements. De bonnes percussions. Mais il n’a pas été décisif.

Touré (entré à la 46′ à la place de Jovetic, 2/5) : pas dans le coup, il n’a pas eu son rendement habituel, lui qui est la véritable plaque tournante du jeu de City. Encore un peu en vacances.

Dzeko (entré à la 72′ à la place de Negredo, non noté) : A loupé l’occasion d’égalisation dans le temps additionnel. Too bad !

Le coach : Pellegrini a fait avec ce qu’il avait en stock. Bon, le monsieur ne tient pas un magasin de hard-discount mais il manquait aux Skyblues quelques têtes de gondole, en particulier en attaque où étaient absents les deux principales armes offensives, Silva et Aguëro. Sinon, son coaching n’a pas été des plus inspirés, car Navas n’a pas apporté ce que Shaquiri a proposé du côté bavarois, Yaya Touré a été invisible et Dzeko a bouffé la feuille en loupant son face-à-face contre Neuer.
Sinon, niveau tactique, ça tient la route. City a bien quadrillé le terrain, empêchant souvent les attaquants d’être servi correctement et explosant vite en contre.

En face :

Dans les bois, Neuer a fait un gros travail. En clair, c’est lui qui offre la victoire aux siens. Derrière, le Bayern a paru bien fébrile. Martinez a semblé aussi apeurée qu’une pucelle dans une tournante à son nouveau poste de défenseur, avec des placements très approximatifs. Le milieu a été efficace, notamment Kroos, qui nous a fait un spécifique transversales sur ce match. Ribéry a fait une belle seconde mi-temps, aidé en cela par la performance anale de Zabaleta.
Les entrées de Shaquiri et de Mandzukic ont changé le cours du match, le premier ayant fracassé à plusieurs reprises la défense des Skyblues et le second ayant marqué le second but, ayant profité de la naïveté du jeune Boyata.

Allez, on se retrouve pour une nouvelle académie, pour le match des Citizens contre l’équipe U19 d’Arsenal.

 

Joe Hard

4 thoughts on “Bayern-City (2-1), la Blue Moon Academy livre ses notes

  1. Salut ! Bienvenue à toi, nouveau voisin ! Une bien belle académie de rentrée que voilà.

    C’est curieux qu’on vous ait vendu Fernandinho comme milieu offensif, il a énormément joué milieu relayeur à Donetsk. M’enfin, il est censé pouvoir tenir les deux rôles.

    Oh, et non, voyons, Negredo n’est pas un Welbeck en puissance, il faut un certain talent pour croquer aussi régulièrement. Ceci dit, des deux attaquants espagnols partis cet été, je m’attendais d’avantage à ce que vous récupériez Soldado.

  2. C’est quoi cette compo de naze au Bayern?
    Pourquoi Mandzukick est pas titulaire? Connards d’espagnols. Et City qui devient une équipe de Liga…
    Saloperie de mondialisation.

  3. Bonjour Joe et bienvenue.

    On s’ est déjà debarassé de ton prédécesseur, on va s’ occuper de ton cas aussi.
    On a un supermercato pour nous aider. Prends garde à toi.

  4. Merci à vous camarades red devils. Sur le terrain, City va tenir la distance face à United, j’en suis sur. Je vais essayer d’être au niveau moi aussi.
    Sinon, pour ce qui est de Fernandinho, je n’ai rien compris non plus quand je l’ai vu milieu défensif. Un choix assez étrange, surtout que le garçon n’est hyper costaud.
    Et je comprends pas cette intérêt pour les Espagnols, surtout pour Navas, qui n’a rien d’exceptionnel je trouve.

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