Belfort-Nancy (3-1) : La Chardon à Cran Académie sous anesthésie générale.

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Comme Chevènement, oui.

Quand on n’a pas envie de quelque chose, on le fait en général savoir par des moyens plus ou moins explicites : auberge du cul tourné, hochement de tête, doigt d’honneur, hurlement strident, coups de savate dans les glaouys, refus poli, « on vous rappellera », etc. En Lorraine, on apprécie par dessus tout l’implicite et les faux-fuyants et on exprime un refus de se bouger le fion plus que de raison en se laissant humilier comme de gros fils de lâches.


Les notes

Sourzac 2/5
Pas ridicule sur sa ligne, mais encaisser trois buts contre des manutentionnaires tout en ayant été sauvé en plus par son poteau, à ce stade de la débandade, ça ressemble à de la mauvaise volonté.

Karamoko 2/5
Sanctionné avec une sévérité accrue par un arbitre vraisemblablement pédophile petitpouciste, il a donc concédé un penalty à un type qu’une personne disposant d’un esprit fonctionnant à vitesse normale aurait pu confondre avec un horodateur.

Bidounga 3/5
Le seul mâle dominant de cette basse-cour de pucelles, laissé sans rien à picorer d’autres que des miettes de football qu’il devait se baisser lui-même pour les ramasser. Quelle honte.

El-Kaoutari 1/5
Lui que l’on connaît d’habitude si élégant s’est cette fois complu dans une sordide inconsistance, mélange de dérision débilitante et de vulgarité citadine. Au contact des ploucs, le faucon se vautre dans le stupre et les crottes de nez pour leur offrir des buts tout faits et son cul musclé. Le 1 de la honte.

Muratori 1/5
Ton corps, ta ruine, ta croix, ton calvaire.

Ciss 2/5
Pas envie.

Akichi 2/5
Un début de match de gros engin de terrassement destiné à réduire l’adversaire en purée rapidement devenu un inoffensif John Deere d’agrément pour tondre le gazon sans trop polluer la planète avec son moteur électrique et ses pneus en cuir végétal.

Bassi 2/5
Pas mieux que les autres avec juste quelques ballons touchés en plus.

Cissokho 1/5
Lui est non seulement d’une nullité prodigieuses depuis un certain temps, mais il se permet en plus de l’illustrer des manières les plus stupides qui soient. La liste est incroyablement longue : Perd des ballons à trente mètres de son but. Garde la balle comme un putain de basketteur. S’illustre par une capacité hors du commun à ne jamais lever la tête. Reçoit des ballons. Marche. Respire.

Dembélé 2/5
Un but. Un carton d’une débilité sans doute proche de la forme la plus chimiquement pure de la connerie qu’on a tant dénoncée dans de trop nombreuses académies : celle de l’entière humaine condition, celle qui fait le ciment de l’existence, le tissu diapré de la vie humaine, le socle irréfragable de toute substance pensante. Le mec au ratio le plus élevé entre le talent et le taux de connerie de tout le foot européen serait-il dans notre effectif ?

Dona Ndoh 1/5
Vanté comme une assurance tout risque à dix buts par saison, on nous a fourgué la boîte de vitesse de l’Amoco Cadiz à la place. Et que dire de ses capacités sur penalty, qui lui sont systématiquement donnés pour la fameuse prise de confiance, sinon qu’il serait capable de manquer son entrée dans le Détroit de Gibraltar à bord d’un canot pneumatique ?


Note artistique de l’équipe : 1/5

Pour une fois qu’on jouait un samedi, nous l’avons vu gâché. On se sent d’ailleurs pas le dernier des peigne-zizis à s’être infligé ce match qui avait tout du piège à con plutôt que d’aller profiter des réjouissances d’une belle journée d’hiver. L’un d’entre nous l’a bien compris et a adressé un gros doigt à cette mascarade en me posant son congé à la gueule, le texto narquois. C’est que le Piantoni-Vairelles a le nez creux lorsqu’il s’agit de détecter les matchs de merde.

Renouant donc avec l’alcool sale, manger ses crottes de nez et les scarifications à l’aide de tessons de bouteilles sidaïques pour expier notre faute immense d’exister, on a donc passé un week-end chargé de ce vieux souvenir d’une époque pas franchement lointaine où nous chlinguions copieusement la fiente, et c’était pas jobard. C’était à l’image du pire. Ce que l’ASaNaL peut nous montrer en temps de vaches maigres.

Alors on va cuver, se rasséréner en s’arrachant des bouts de peau avec les ongles et commencer à attendre vendredi en espérant que les joueurs seront aussi pressés que nous de tourner la page. Avec la Ligue 2 comme seule compétition désormais mais une flopée de blessée, le challenge a encore pris un peu d’épaisseur mais l’envie est là, l’envie de croire en Jean-Louis Garcia. Et merde, je l’ai écrit.

Marcel Picon.

Plutôt que de te moquer, clique donc ci-dessous. L’argent n’est pas pour moi mais pour Roland Gromerdier, qui paye très cher les droits des photos du Mou pour sa Jouzé Académie. Alors un peu de cœur, que diable. Sinon tu peux demander à écrire sur Lyon, mais seulement si tu es de gauche (attention il y a un piège).

8 thoughts on “Belfort-Nancy (3-1) : La Chardon à Cran Académie sous anesthésie générale.

  1. Comme on dit chez nous, « Colmar, c’est des connards ». Mais attendez, de quelle espèce d’Allemands on parlait déjà ?

  2. « C’est que le Piantoni-Vairelles a le nez creux lorsqu’il s’agit de détecter les matchs de merde. »

    A force de la connaître on finit par la sentir de loin. Merci à toi, courageux.

  3. Quelle indignité. Je savais que vous alliez être énervé contre le monde entier, mais pas que vous alliez me cibler avec cette attaque d’une bassesse digne de Bassi. Je ne vous souhaite rien, vous m’indifférez.

    Pas cordialement.

  4. Ne le prenez pas pour vous, mais je crois que je prends un pied terrible à vous lire en souffrance. Est-ce que ça fait de moi un salopard ? Indubitablement. N’empêche que je vous aime.

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