Deportivo-Real Sociedad (0-1) : la Txuri-Urdin est en LDC
Quatrième ! Quatrième !
Aupa !
On y est. On y est putain. Enfin on n’y est pas encore, mais on y est. On y est presque. Ou on peut considérer qu’on y est déjà. Mais pas définitivement. Quoiqu’il en soit, c’est nous qui terminons 4e. Et que c’est bon. Putain que c’est bon. J’aurais bien fait une vanne, mais j’en n’ai pas. J’en n’ai pas putain. Parce que la ligue des champions est à nos pieds. Et putain, que c’est bon.
Pre-jokoa :
« Bon ben voilà, c’est mon dernier match les gars. Cette fois c’est sûr. Je vais pas vous dire que je suis triste, c’est pas vrai. Mais je profite, une dernière fois, de voir un vestiaire blanc en face de moi. Et puis je me permets, comme cadeau de départ, de vous demander un dernier service : celui de gagner. Non pas parce que ça me fait plaisir, à vrai dire moi je m’en fous de votre qualif, je me barre. Juste pour chier, une dernière fois, à la gueule des gens qui me reprochent déjà notre 5e place. Bon tout dépend pas de nous, mais j’ai confiance. Et pour vous prouver que je veux vraiment gagner, je balance l’équipe type. Ouais je vous jure, pas un troll sur mon dernier match. Il me reste encore trois changements pour ça. »
Le récit de la soirée en images :
L’équation pour terminer 4e est simple : la victoire contre le Depor est obligatoire et Valence ne doit pas gagner à Séville. Point positif : Séville joue l’Europe. Point négatif : le Depor assure son maintien avec une victoire.
5’ : 1er but pour Valence. La soirée démarre mal. 0-1.
6’ : Vela récupère le ballon dans son camp, remonte tout le terrain et tente sa chance des 20m. Aranzubia se couche.
22’ : Agirretxe dribble deux joueurs dans la surface du Depor et frappe sur Aranzubia. Griezmann a suivi, manque sa frappe pour la placer poteau rentrant. 0-1. Bien, mais pas suffisant pour doubler Valence.
30’ : Aranzubia repousse plein axe une frappe contrée de Vela. Griezmann marque… mais le but est refusé pour hors-jeu.
31’ : Reprise de Riki à l’entrée de la surface. Bravo, serein, capte le ballon dans sa lucarne.
37’ : Lancé en profondeur, Griezmann glisse mais parvient à donner le ballon dans l’axe à Vela. Seul face au but vide, le Mexicain tire au-dessus.
40’ : Séville égalise par Negredo. 1-1, la Real est 4e.
44’ : Nouveau but de Negredo. 2-1.
45’ : Frappe du Depor captée par Bravo.
45+1’ : Rouge pour Jonas. Valence va jouer toute la 2nde MT à 10.
Je me calme.
Mi-temps : La Real mène logiquement 1-0, et aurait même dû corser l’addition en étant moins maladroite devant le but. Avec la victoire de Séville, la Real est 4e. Mais un seul but du Depor annule tout. Conséquence : on va douiller pendant 45 minutes.
56’ : Soldado égalise pour Valence. Encore un, et Valence reprend la 4e place. 2-2.
57’ : Une minute après l’égalisation, Negredo signe son 3ème but. Génie. 3-2.
60’ : Iñigo touche son propre poteau en voulant mettre une balle en corner. C’est très chaud.
61’ : Negredo signe un 4e but. Oh oui putain. 4-2. Il faudrait 3 buts à Valence, autant dire que tout dépend de nous.
71’ : Sur un centre du Depor, Riki se jette devant le but. Ça passe juste au-dessus.
74’ : Bravo manque sa sortie sur un centre venu de la droite. Surpris de récupérer la balle seul face au but, Salomao tire au-dessus. Je ne vis plus.
76’ : Sur une frappe du Depor, Bravo repousse le ballon dans l’axe. Les attaquants du Depor ont suivi et tapent la barre alors que le but est vide. Cette fois c’est sûr, les joueurs du Depor veulent retourner en 2e div. Sinon, je suis en passe de frôler la crise cardiaque.
79’ : Montanier remplace Illarra par Chory. Un récupérateur contre un attaquant alors que l’équipe subit comme jamais. Tout va bien.
83’ : Griezmann frappe sur Aranzubia, sorti de surface. La reprise d’Agi est contrée.
84’ : 2e jaune pour Markel. Les 10 dernières minute se feront à 10. Connard.
88’ : Soldado réduit le score pour Valence. 4-3.
90+2’ : Alors que je suis en pleine asphyxie, le commentateur de mon stream annonce un penalty pour le Depor après une action confuse. Mon monde s’écroule.
90+3’ : Après 20 secondes de sketch, le commentateur réalise que l’arbitre désignait en réalité le 6 mètres. Trop tard, mon ordi n’est plus.
90+4’ : C’est terminé. C’est terminé. C’est terminé putain. Valence a perdu. On a gagné. On est 4e. On est 4e putain.
Fin du match : Un match compliqué à analyser. La Real domine plutôt la 1e période en termes d’occasion. Les joueurs du Depor apprenant à la MT qu’ils sont obligés de gagner pour se maintenir, le match se transforme en attaque-défense. 45 minutes de temps additionnel. Et Dieu sait que le Depor aurait pu marquer. Mais Dieu était dans nos rangs. Et puis on s’en fout merde, on y est.
Jokalariak :
Bravo (3/5) : Si ses deux fautes de main avaient été suivies d’un but, il aurait été responsable. Mais comme c’est pas le cas, ses deux arrêts ont été décisifs.
C.Martinez (3/5) : Il a pu utiliser tout son couloir en 1e MT avant d’être cantonné à rester dans ses 20 derniers mètres le reste du temps.
Mikel, I.Martinez (3/5) : Ils ont rarement été autant sollicité, et même s’ils ont été dans le dur, ils terminent le match sans encaisser un but.
De la Bella (3/5) : Comme C.Martinez, il a profité de son couloir en première MT avant d’assurer sa tâche défensive en 2e. Et plutôt bien.
Markel (Connard/5) : Il ne trouve rien de mieux à faire que se faire expulser salement alors que son équipe galère. Va te trouver un sport individuel putain.
Illarramendi (4/5) : Un véritable complément pour la défense. Sa faculté de relance a permis à toute l’équipe de souffler et a facilité les sorties de ballon.
Xabi Prieto (4/5) : Quand Dieu est sur le terrain, rien ne peut nous arriver.
Griezmann (LDC/5) : Comme un symbole, c’est d’une frappe ratée qu’il offre la ligue des champions au club. Il a un peu gâché le reste du temps, mais sa solidarité dans le travail offensif est à saluer.
Vela (2/5) : C’est probablement sévère, mais il est en partie responsable de la souffrance de l’équipe. Parce qu’à 1-0, il rate deux énormes occasions qu’il doit mettre au fond.
Agirretxe (4/5) : Sans se procurer beaucoup d’occasions, il a créé les espaces pour Griezmann et Vela et a su faire le sale boulot quand l’équipe galérait. Un match précieux.
Ordezte :
Zurutuza (Vela, 70’) : Il a permis de densifier le milieu de terrain quand Markel se faisait bouffer.
Chory Castro (Illarrramendi, 79’) : Malheureusement pour lui, il est rentré pour défendre.
Ansotegi (Xabi Prieto, 86’) : On n’a pas encaissé de but après son entrée. C’est le principal.
Bonus :
Montanier en fait la chenille. Et même ça, c’est beau :
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Ce qu’il faut retenir :
• Pour tout voir des ratés et de la qualif, les images (très complètes) sont là.
• Montanier l’a fait. Ce type est donc bien un génie.
• Negredo a gagné sa statue dans le centre-ville de Saint-Sébastien.
• On célèbre cette qualification comme un titre de champion. Et on vous emmerde.
• Malgré l’euphorie, n’oublions pas que nous ne sommes qu’en barrages de LDC et que nous ne sommes pas tête de série. Conséquence : Arsenal, Milan, Lyon, Shalke, etc seraient des adversaires potentiels.
• Parce que c’est bon, putain.
• Et parce que cette qualification m’a permis d’appendre que l’hymne de la LDC contenait des paroles en français. Le choc.
• Le bilan de la saison sera. Quand, je ne sais pas, mais il sera.
¡ Aupa Real !
Muxus,
Patxi
Même si on connaît la fin, le récit du match est haletant !
haha super article ! Un peu dur avec Markel qui certes, a un peu la technique d’un Cyril Rool, mais a fait une saison d’un niveau et d’une régularité que je ne lui soupçonnais pas.
Habitué d’Anoeta et des Cahiers du Foot, suis ravi de lire un txuri urdin dans le coin
Laister arte
ps : mon nom est aussi Patxi, ce qui n’a aucun intérêt mais je tenais à le dire.