France – Australie (2-1) : La Socceroux Academy est fière de ses guerriers

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Advanced australian fist.

Ils sont venus, ils se sont battus, ils ont perdu.

Pour la cinquième fois de leur histoire, et la quatrième de suite, les Socceroos participent à la Coupe du Monde. Pour cette édition, l’académicien que je suis a eu la chance (et l’horrible malchance) de voir s’affronter ses deux nations : l’Australie et la France. Une entame de compétition difficile pour Bert van Marwijk et sa clique, la République française étant bien sûr favorite du groupe. A l’inverse, la République monarchique colonisée est dépeinte comme l’équipe la plus faible de la poule.

Quoi qu’il en soit, on connait les qualités des Socceroos contre les grosses écuries. Bien que souvent défaite, la nation sait se surpasser pour faire bonne figure. Ce match n’a pas fait exception, bien au contraire.

Pour l’occasion, le Néerlandais aligne une équipe presque similaire à celle utilisée pour les deux amicaux de préparation contre les Tchèques et les Hongrois. Jedinak est préféré à Luongo pour densifier le milieu de terrain. Van Marwijk a tenté de brouiller les pistes : Jedinak, annoncé en conférence de presse d’avant match, a été remplacé par Leckie, comme un signe de sa non-titularisation contre les Bleus. Et pourtant, il est bien là.

Le combat

Le match s’annonce long, pénible et rude. Van Marwijk n’a eu que quelques mois (matchs) pour mettre en place son dispositif et ses idées tactiques. Les joueurs vont les respecter. Une défense solide, des prises rapides sur les Français souvent à deux joueurs, une volonté de presser rapidement et haut. Tout cela tient plus ou moins à merveille. L’Australie ne touche que très peu la balle, encore moins dans des situations où elle peut marquer, se montre même assez imprécise quand elle a la possession, mais la baraque tient derrière. La France, par contre, n’arrive pas à faire grand-chose. On aurait même pu réaliser un braquage incroyable sur un coup franc de Mooy. Tolisso dévie le cuir et manque de tromper Lloris qui sort une parade stratosphérique. Purée. Côté français, que dalle, Ryan se chauffe tranquillement. L’Australie ne craque pas en première période et tout le monde regagne les vestiaires avec un score de 0-0.

Le drame arrive juste avant l’heure de jeu. Griezmann et Mbappe partent en profondeur dans le dos de la défense (faut voir la vitesse de Sainsbury et Milligan…). Le néo-ex-futur joueur de l’Atletico est « fauché » dans la surface. Rien. Ah. Si. Vidéo ? Non ? Oui. L’arbitre visionne les images. Peno. « QUELLE HONTE » hurlé-je devant mon poste. Pour moi, ce n’est pas si flagrant que cela. Griezmann n’aurait jamais pu récupérer le ballon, joue très bien le coup… Mais Risdon fait tout pour se faire punir et effectivement le touche. Bref, pas de débat sur l’utilité de la VAR aujourd’hui. Mais ça fait chier. Bien chier. Griezmann transforme (58’).

La panique. Dans mon for intérieur, une petite voix me murmure : tu la sens la branlée qui arrive ? Mais nos guerriers vont réagir… avec un peu de chance aussi, oui. Sur un long coup-franc de Mooy, le soldat Sam Umtiti confond le terrain de foot avec ses vacances sur la plage à jouer au volley. Main. Penalty. Jedinak. Egalisation (62’). L’honneur est sauf : on a marqué. Et on est récompensé de nos vaillants efforts.

Evidemment, parce que la chance sourit toujours aux meilleurs et aux plus forts, tout va foutre le camp de nouveau. Alors que nous sommes dans les dix dernières minutes, la France orchestre un beau mouvement qui va se conclure par une frappe de Pogba. Celle-ci est contrée par le pied du malheureux Behich et lobe Ryan. Barre rentrante. La goal-line technology valide le but (81’). Misère.

Les guerriers

Ryan – 4/5 :

Superbe prestation. Ne peut rien faire sur les deux buts. Il a été très précis dans ses transmissions. Génial timing dans sa sortie devant Mbappe qui aurait pu nous faire très mal. Notre muraille.

Behich – 3/5 :

Rien de désastreux à signaler, malchanceux sur le but de Pogba, beaucoup de taf face aux attaquants français et il a su faire ce qu’il fallait pour les bloquer.

Milligan et Sainsbury – 4/5 :

Très, très bien. Concentrés tout au long de la partie, ils ont défendu avec toute l’application nécessaire face à de pareils adversaires. C’est très encourageant.

Risdon – 3/5 :

Malheureux sur le penalty, quoique responsable, bien sûr. Meilleur que lors de sa dernière prestation en amical. Il a réussi à contenir les vagues bleues.

Jedinak – 3/5 :

Tranquille pour égaliser alors que j’étais dans un état de stress insupportable. Bonne idée de le mettre titulaire face à la France. Il nous fallait son expérience, ses qualités physiques et de récupération.

Mooy – 5/5 :

C’est bon, c’est trop, quel joueur, quel homme. Notre divin chauve. Partout, absolument partout pendant toute la rencontre. Il s’est chauffé en début de match pour lâcher de bonnes galettes sur CPA après. A la récup, il était prêt pour faire la guerre.

Rogic – 2/5 :

Pas terrible… Il n’a eu aucune influence sur le jeu offensif des Socceroos qui d’ailleurs était assez faiblard, voire inexistant. Complètement à la ramasse physiquement.

Kruse – 2/5 :

Il doit avoir 40 sélections et je ne comprends jamais pourquoi il joue tout le temps. Il n’a rien apporté, même sa vitesse est dérisoire. Balle au pied, il est vraiment beaucoup trop imprécis. C’est non.

Leckie – 3/5 :

J’ai bien cru qu’il allait se faire expulser avant la fin de la première demi-heure. Après, il s’est repris et a tenté de mettre à mal la défense française. La bataille avec Lucas Hernandez a été féroce. Il ne s’en est pas si mal tiré.

Nabbout – 3/5 :

Le pauvre. Dans un match comme celui-là, tu t’emmerdes. Il n’a pas eu beaucoup de ballons à jouer. Il a surtout couru, tout le temps, partout, pour presser les défenseurs. Il n’a rien pu faire de mieux.

La relève

Juric – 3/5 :

Il a remplacé Nabbout et a joué un peu moins d’une demi-heure. J’aurais aimé le voir mettre plus de présence dans la surface, au contraire de cela, il a voulu participer au jeu et à la construction des rares attaques placées. Pas une bonne idée quand on connait ses qualités techniques. Mais il a quand même réussi à se prendre une balayette par Tolisso qui aurait pu le rattraper ne marchant. Soit.

Irvine – 3/5 :

Je pense qu’il jouera le deuxième match contre le Danemark. Il a l’air plus en forme physiquement que Rogic, bien que beaucoup moins « classe » avec le ballon. Mais il a de l’énergie à revendre.

Arzani – non noté :

Le plus jeune joueur du Mondial. Il a touché trois ballons à la louche.

Le complément complémentaire

Certes, la France était meilleure dans quantité d’aspects. Certes, ses joueurs sont plus forts. Certes, l’Australie n’a pas montré grand-chose offensivement. Mais quelle incroyable débauche d’énergie affichée par les gars. Un travail d’équipe, un collectif soudé, des efforts sans faille, un combat, un vrai combat. Ils ont été valeureux. Et vu que le mérite n’existe pas dans le football, on aurait pu espérer partir avec un point… Tant pis.

C’est rageant malgré tout. Un premier but concédé sur penalty avec l’aide de la VAR. Un deuxième but concédé sur une espèce de CSC validé par la goal-line technology.

Et autant vous dire qu’avec une défense pareille lors des qualifs, on ne se serait pas tapé les barrages à la noix.

Prochain épisode : jeudi, 14h, contre le Danemark. Victoire quasi-obligatoire avec les conneries péruviennes. Un nul et tout se joue à la différence de buts. A condition de battre le Pérou et que la France remporte ses deux rencontres. La galère, quoi.

Bises.

Harry Cruel.

1 thought on “France – Australie (2-1) : La Socceroux Academy est fière de ses guerriers

  1. Nabbout c’est pas plutôt la planète pourrie qui sert de décor au plus pourri des films de la saga Star Wars ?

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