Ça y est, le mercato est enfin terminé, on va pouvoir parler de jeu, des buts, des polémiques arbitrales (oh par pitié non), des batailles tactiques épiques, des chandelles dans l’axe et des tacles aux couilles ? Oui ? Oui ? Ah ben non, c’est déjà la trêve internationale…bon bah profitez au moins de notre récit de la troisième journée.


Manchester City 5 – 0 Arsenal

Il faudrait que je demande à Marcel Picon son secret pour arriver à nous conter les défaites de Nancy week-end après week-end. Parce que là je suis à deux doigts d’exercer mon droit de retrait devant les prestations hebdomadaires des Gunners. Je ne sais même pas par quoi commencer. Le fait qu’Ilkay Gündogan n’ait même pas à sauter pour placer sa tête au fond sur un centre de Gabriel Jésus, malgré six Londoniens pour trois Chauviens dans la surface ? L’énième caTACLysme signé Granit Xhaka, logiquement expulsé alors que son équipe est menée 2-0 ? Aucune idée, je laisse le mot de la fin à feu l’apprenti Footballologue :


Aston Villa 1 – 1 Brentford

Une ambitieuse équipe de Villa, à propos de laquelle d’aucuns voient poindre le bout d’une belle saison, accueille les promus de Brentford, récents pourfendeurs de Gunners et partageurs de points avec Palace
Les nouveaux dans l’élite profitent rapidement d’une défense apathique des Villans pour ouvrir la marque : un centre en retrait trouve Ivan Toney absolument seul au point de péno. Heureusement pour Aston Villa, les promus restent des promus et défendent comme des promus : admirez cette coordination entre le central et l’arrière droit. Le latéral est complètement perdu, je monte, je monte pas, je me replace pour prendre le couloir et laisse mon collègue se démerder… *musique de débandade playing* Du coup, Emiliano Buendia, profitant des cents ans de solitude qui lui sont octroyés aux abords de la surface, prend son temps et ajuste une belle frappe pour égaliser. Les deux équipes se quittent bonnes amies en milieu de tableau.


Brighton 0 – 2 Everton

Les Seagulls se sont heurtés à un mur à l’Amex Stadium. Campé solidement face au Potterball, le milieu en acier trempé d’Everton a tué dans l’œuf toute velléité de jeu de ses hôtes avec notamment un Allan bien dans ses baskets. Bien défendre était l’objectif évident de Benitez, encore fallait-il marquer.

Alors que les Toffes n’ont pas encore été réellement dangereux, Demarai Gray s’envole sur son côté gauche et s’en va marquer tout seul comme un grand au bout du sprint. Personne ne l’a vu démarrer ? À l’heure de jeu, les Liverpuldiens qui ne jouent pas le gegenpressing obtiennent un pénalty qui donne lieu à un début de pugilat entre Richarlison et ses coéquipiers, le Brésilien s’étant emparé du ballon pour le tirer. Malgré la pression mise inutilement sur ses épaules, Dominic Calvert-Lewin transforme sans trembler.

Coup d’arrêt assez violent pour des Seaguls qui restaient sur deux victoires ; les Toffees enregistrent leur première victoire à l’extérieur.


Newcastle 2 – 2 Southampton

A l’heure où nous écrivons ces lignes, les Magpies sont toujours en Premier League malgré le désintérêt voire l’indifférence qu’ils suscitent depuis 20 ans. Triste histoire. Pour les mettre en lumière, rien de tel que des Saints. Et un peu de dramaturgie.
Moribonde, la partie s’enflamme vers l’heure de jeu. C’est d’abord Callum Wilson qui ouvre le score de la tête pour les Magpies ; les Saints, plus méritants, égalisent par l’intermédiaire de Mohamed Elyounoussi, bien positionné à la réception d’un centre. Les arrêts de jeu se profilent, tout comme le match nul. Mais Allan Saint-Maximin (qui est toujours là, lui aussi) pense en décider autrement et propulse le cuir au fond dans une action toute anglaise : ça marque mais ça aurait pu marquer trois fois dans la même action. Finalement, Ward-Prowse égalise à la 96e minute sur un pénalty tout à fait logique. Des débuts laborieux pour Southampton : le revers de la médaille, fallait pas vendre Danny Ings.


Norwich 1 – 2 Leicester

Début de saison impossible pour les Canaries qui se sont coltinés Liverpool, City et maintenant Leicester. La logique sportive est respectée avec cette victoire du 5e de PL la saison passée contre le promu, même si tout n’a pas été facile pour les Foxes.

Il a fallu pour commencer un bon pressing de Ricardo Pereira, passeur ensuite pour l’inusable Jamie Vardy dès la huitième minute de jeu. Norwich est revenu à égalité grâce à un pénalty de Teemu Pukki suite à une nouvelle erreur de Soyuncu qui ne connaît pas son meilleur début de saison. C’est finalement Marc Albrighton qui donne la victoire à Leicester à un quart d’heure de la fin grâce à une belle frappe croisée.

Les Foxes se relèvent bien après la claque subie à West Ham ; Norwich est en revanche avant-dernier juste devant Arsenal au seul bénéfice de leur unique but inscrit depuis le début de saison.


West Ham 2 – 2 Crystal Palace

Est-ce qu’on pensait voir à l’occasion de ce match une combinaison aussi délicieuse que celle entre Pablo Fornals, Michail Antonio et Said Benrahma, aboutissant à l’ouverture du score du premier nommé ? Les Marteaux pensent pouvoir dérouler tranquillement leurs contres, avec notamment Declan Rice à la baguette. Mais les hommes de Patrick Vieira sont bien décidés à enfin ouvrir leur compteur cette saison, à l’image de Conor Gallagher, qui égalise à la suite d’une action confuse. Michail Antonio décide alors de réagir, grâce à un but “antoniesque”, tout en grâce et en finesse et pense redonner de l’air aux hommes de David Moyes. C’est sans compter sur l’attaquant prêté par Chelsea numéro 37, qui s’offre une deuxième égalisation quelques secondes plus tard et arrache un match nul. Pas de quoi faire hurler les Hammers, qui prennent la deuxième place du championnat, sept fois plus haut que leurs adversaires du soir.


Liverpool 1 – 1 Chelsea

A l’aube de la troisième journée et de ce choc, Reds et Blues restaient sur deux victoires convaincantes chacun de leur côté. Le duel entre les deux équipes s’annonçait donc dantesque ©.
Le match se débloque après que Jordan Henderson a salopé une ouverture divine de Trent Alexander-Arnold : ce raté réveille Chelsea. Un corner plus tard, Kai Havertz prend le ballon de la tête au premier poteau, domine un Andy Robertson à la bourre et envoie le cuir dans le filet opposé. Heureusement pour les Reds, Mason Mount manque de corser l’addition à la demi-heure de jeu. Heureusement pour les Blues, Matip trouve la barre de la tête après un cafouillage dans la surface de Chelsea. Heureusement pour les Reds, à la suite de ce cafouillage, une partie de flipper se joue dans la surface : Sadio Mané en profite pour mettre le cuir presque au fond, Reece James en profite pour empêcher le ballon de rentrer à l’aide de sa cuisse et de son bras. VAR, péno, carton rouge, égalisation de Mohamed Salah juste avant la pause (NDLR : pour les changements importants liés au VAR et à l’arbitrage en PL intervenus au début de saison, lire par exemple ceci). 45 minutes et une fournée d’occasions non converties par Liverpool plus tard, les deux équipes se quittent sur un score de parité. Du bon pour Chelsea, rageant pour les Reds qui ont de plus vu Firmino sortir blessé.


Burnley 1 – 1 Leeds

Des Peacocks pas encore aiguisés physiquement qui se déplacent chez des Clarets nourris au calcium en intraveineuse dès la crèche. De quoi imaginer une attaque-défense stérile et des bordeaux prêts à saisir toutes les opportunités en contre et sur coups de pied arrêtés. Et c’est exactement ce à quoi on a eu droit : l’ouverture du score de Chris Wood qui dévie une frappe de Matthew Lowton, à la suite d’un corner mal dégagé deux fois de suite par la défense de Leeds. Heureusement pour le football, Patrick Bamford égalise à cinq minutes de la fin, en profitant d’un travail exceptionnel de Raphinha sur son aile, et d’un centre-tir opportun de Jamie Shackleton. Les deux équipes partagent les points et quasiment la même place au classement (respectivement seizième et quinzième).


Spurs 1 – 0 Watford

Trois matchs, trois victoires pour les Spurs. Ils sont là pour la course au titre. Au moins pour deux semaines encore en tout cas. Après ils retomberont gentiment dans le néant, Heung-Min Son les sortant occasionnellement de la pénombre comme il sait si bien le faire. Et comme il l’a encore fait d’ailleurs, marquant le seul but du match sur coup-franc face aux Hornets, grâce notamment à un non-arrêt du portier adverse, aussi fébrile et mou du gland qu’un spectateur devant un match d’une équipe de Mourinho.


Wolves 0 – 1 Manchester United

Les recrues sont de sortie pour United en attendant l’arrivée de Ronaldo, 12 ans plus tard. Varane et Sancho débutent le match à Molyneux mais ça, les Wolves n’en ont cure à commencer par Adama Traoré qui vole allègrement dans les plumes des Raides et Vils. Ces derniers tremblent et rentrent au vestiaire sans avoir été dangereux mais en ayant serré les fesses un paquet de fois.

La seconde période est bien plus à l’avantage des Mancuniens qui jouent en bleu ciel pour l’occasion mais n’en restent pas moins les vrais Mancuniens (vous suivez ?). Pour autant les offensives tardent à se concrétiser et les contres des Wanderers restent menaçants. C’est finalement Greenwood qui délivre United en fin de match avec une frappe croisée. Le jeunot inscrit son troisième but en autant de matchs et offre une nouvelle victoire à son équipe du haut de ses 19 ans.

Troisième défaite sur le même score d’affilée pour Wolverhampton qui s’est fadé un calendrier d’entame compliqué. Côté United, on revient bien heureux de ce match piège tout en gardant sa place sur le podium.


The table : un seul club à trois victoires, trois Londoniens qui occupent le quatuor de tête et pas mal d’impatience de retrouver tout ce petit monde le 11 septembre prochain. D’ici là le classement n’aura pas bougé, au grand dam d’un autre club londonien…

1 thought on “La PL Academy vous présente la troisième journée

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