La PL Academy vous présente la vingt-quatrième journée

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Chelsea n’a même plus besoin de Lampard pour être nul

N’y allons pas par quatre chemins : c’était une belle journée pour vos académiciens. Il en faut.


Aston Villa 2 – 4 Arsenal

Après un point en trois matches (défaites à Everton et contre City, nul contre Brentford), Arsenal a fini par céder la couronne à City. Autant dire que la perspective d’aller affronter Unai Emery chez lui, avec Emiliano Martinez dans les bois, ne faisait pas rêver. D’autant qu’Ollie Watkins a la mauvaise idée d’ouvrir le score au bout de cinq minutes, sur la première incursion des Villains dans le camp adverse. Bukayo Saka égalise dix minutes plus tard en reprenant sèchement un ballon mal dégagé par l’inénarrable Tyrone Mings, mais le revenant Philippe Petitcouteau redonne l’avantage à Villa à la demi-heure de jeu, au terme d’une transition toute emeryenne.

Nul ne sait ce que Mikel a dit à ses équipes à la pause (mais selon mes sources, on peut toutefois exclure le fait qu’il leur ait chanté Tout le Bonheur du Monde de Sinsemilia), toujours est il que la deuxième mi-temps se résume à un siège de la cage du Trophy Fucker. Maladroits devant le but (Eddie Nketiah et Martin Ødegaard semblent carrément engagés dans un concours du plus gros raté), les Gunners s’en remettent à une combinaison signée Nicolas Jover conclue par une frappe sèche de Sasha Zinchenko pour égaliser. Puis dans les arrêts de jeu, Emiliano Martinez se rappelle soudainement de sa décennie à Arsenal et décide d’inscrire le but du 3-2, en déviant de la tête une lourdasse de Petitgeorges qui avait heurté la transversale. Et sur le corner suivant, le même Dibou monte et laisse Gabriel Martinelli inscrire le quatrième en contre, accompagné d’un bel éclat de rire. De quoi se relancer pour Arsenal et même, qui sait, reprendre la première place en cas de défaillance de City ?


Brentford 1 – 1 Crystal Palace

Si les deux équipes restaient sur un nul, c’est bien Brentford qui était favori : un nul sur le terrain d’Arsenul en ce moment n’est pas donné à tout le monde. Puis ça fait un sacré bail que les Bees n’ont pas perdu. Du coup, le point pris par Vieira et ses hommes au Gtech Community Stadium (j’ai vérifié) s’apparente à un résultat pas dégueu du tout.

Quelques regrets même ? Car c’est bien Eberechi Eze qui a ouvert la marque de la tête à vingt minutes du terme pour les Eagles et c’est bien au bout du bout du temps additionnel que Vitaly Janelt (j’ai vérifié²) a égalisé, de la tête lui aussi, pour Brentford. Un point qui laisse les Guêpes dans la première moitié de tableau et les Aigles dans le ventre mou.


Wolves 0 – 1 Bournemouth

On le sait depuis un bout de temps : cette saison, les Wolves, c’est pas terrible. Lopetegui a légèrement corrigé certaines choses depuis son arrivée, mais ses Portugais restent à trois points à peine au-dessus de la zone rouge avec cette défaite à domicile.

Côté Cherries, on n’en attendait pas tant : Marcus Tavernier marque (du ventre ?) sur leur seul tir cadré du match et offre un peu d’espoir à ses coéquipiers en les remplaçant un point derrière Leeds, premier non relégable.


Brighton 0 – 1 Fulham

Tous les hipsters du foot anglais s’étaient donné rendez-vous pour ce match entre deux des jeux les plus plaisants du championnat anglais (toute proportion gardée car on reconnaît sans problème que c’est Chelsea qui régale chaque week-end). Le Brighton de De Zerbi contre le Fulham de Marcos Silva, le 6e surprise contre le 7e surprise, Caicedo et Mitoma contre Mitrovic et Willian…, tout ça pour accoucher d’un bien piètre match.

Plutôt que de jouer, les Cottagers ont décidé de se renier et de subir face à une équipe il est vrai dominante. Bien leur en a pris puisqu’ils repartent de l’Amex stadium avec les trois points et un clean-sheet. Leur victoire est acquise grâce à un but de Solomon à deux minutes de la fin. Les Seagulls pourront s’en vouloir avec leurs nombreuses occasions et leurs deux buts refusés.


Everton 1 – 0 Leeds

Tout va très vite dans le football. La preuve : même Everton a gagné un match. Bon, les pisse-froid et les supporters de Liverpool diront qu’un Everton 18e n’a fait que battre un piètre Leeds 17e. N’empêche que les Toffees se réjouissent sans aucun doute de ces trois points qui leur permettent de ne pas décrocher le wagon juste devant eux pour le maintien. Sur le match en lui-même, cette victoire est d’ailleurs amplement méritée : les Toffees ont dominé la partie de la tête et des épaules et pris l’avantage à l’heure de jeu sur une inspiration maline de Seamus Coleman. Victoire contre Arsenal, défaite contre Liverpool, victoire sur Leeds : aucun doute donc, Everton aime les petites équipes.


Chelsea 0 – 1 Southampton

Ne soyons pas mesquins avec Chelsea : ils ont, après City, l’effectif le plus limité du championnat. Aussi, recevoir une équipe de Soton clouée à la dernière place s’apparente davantage à une lutte pour le maintien qu’à une promenade de santé. Cet effectif si fragile ne leur permet pas d’avoir la gâchette de James Ward-Prowse, qui inscrit juste avant la mi-temps son 872e coup-franc direct en Premier League. Les Blues passeront ensuite tout le deuxième acte à tricoter en vain, à l’exception d’une tête de Raheem Sterling sauvée sur sa ligne par Romain Perraud. Avec ce succès, Soton ne revient qu’à 13 points de Chelsea. Et si ?


Nottingham Forest 1 – 1 Manchester City

City a passé l’heure et demie précédant la rencontre à se dire qu’ils avaient une occasion en or de prendre de l’avance sur Arsenal. Raté, une victoire à Nottingham ne leur permettrait que de rester devant à la différence de buts. C’est d’ailleurs le scénario qui semble se dessiner quand Bernardo Silva ouvre le score d’un sac sous la barre de Keylor Navas. City a même les occasions de doubler, tripler, voire quadrupler la mise mais ni Kevin De Bruyne ni Erling Haaland ne semblent décidés à tuer le suspense. Navas leur complique également la tâche par quelques raies bien senties, de sorte qu’à dix minutes de la fin, le score n’est toujours que de 0-1. Une occasion rêvée pour Chris Wood, parfaitement servi par Gibbs-White, d’égaliser sur la seule frappe cadrée des Reds. Le Kiwi ne se rate pas et Forest vole deux points à Manchauvester, qui rend le fauteuil à Arsenal. Qu’est-ce qu’on aime écrire ça.


Newcastle 0 – 2 Liverpool

“Ce qui est pénible avec l’irrégularité, c’est qu’on ne peut rien prévoir”. Cette tautologie pourrait tout à fait faire l’objet d’un montage avec la tronche d’Einstein, et quelques rigolos en feraient une citation apocryphe d’Albert. Mais nous ne sommes pas des rigolos, et encore moins graphistes, donc on soumet juste l’idée.

Bref : cette saison, Liverpool est capable du meilleur (très rarement, voire jamais en fait) comme du pire (voilà, c’est plutôt ça). Ce coup-ci, sur le terrain des Magpies, les Reds ont gagné à la surprise générale. Frayeurs d’entrée de jeu par Saint-Maximin et Almiron, sans conséquence. Une ouverture de TAA vers Darwin Nunez et Liverpool prend les devants dès la dixième minute. Mieux : Cody Gakpo double la mise cinq minutes plus tard. Encore mieux : Nick Pope, le portier des Magpies, joue à goal-volant mais ne se souvient plus trop des règles.

S’en suivent 70 minutes où Newcastle a approximativement 52 corners en étant un joueur de moins. Heureusement, Alisson Becker est un grand gardien, la barre transversale était avec nous et Saint-Maximin était tout seul. Victoire des Reds donc, mais ça ne veut rien dire puisque les hommes de Klopp sont tout à fait capables de se faire éclater 3-0 par Palace dans une semaine à domicile.


Manchester United 3 – 0 Leicester

Ça allait mieux pour les Foxes et on l’a bien vu en début de match avec quelques belles occasions repoussées de peu grâce à d’authentiques Dave saves, ces arrêts miraculeux dont David De Gea a encore le secret. Et puis scrounch, Leicester tombe sur un os. Une petite passe de l’exter’ de Bruno lance Rashford, les portes s’ouvrent en grand pour le premier ministre et United est devant.

La seconde période n’a rien à voir avec la première car cette fois les Raide et Vils attaquent pied au plancher et ne laissent plus le ballon aux hommes de Rodgers. Rashford double rapidement la mise avant que Sancho ajoute son nom à la feuille de score. Ça plane bien pour Manchester qui consolide sa place de 3e au classement tout en renforçant le 14e rang de Leicester.


Spurs 2 – 0 West Ham

Une victoire propre et nette pour les Spurs, on commençait à se demander si c’était encore possible. Il fallait bien un West Ham moribond en face pour permettre cela. Quelque chose ne fonctionne plus chez les Moyes boys, eux qui arbitraient la PL avec autorité la saison dernière. Une passe laser de Hojbjerg ouvre littéralement toute l’équipe pour trouver Ben Davies, lequel transmet à Emerson Royal, c’est rapide et très joli, ça fait 1-0.

Harry Kane et Heung-min Son profitent même de cette victoire cadeau pour ressusciter leur association prolifique, l’Anglais offrant le but du break au Coréen. Cette victoire permet à Tottenham de retrouver le top 4 (avec un match en plus que Newcastle, ceci dit) tandis que West Ham replonge dans la zone de relégation.


The table : Arsenal conserve son avance sur les deux Manchester avec toujours un match de réserve. On aurait pas misé sur ça à deux tiers du championnat, pas plus que sur ce bottom 3 d’ailleurs.

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