Coucou les grougrous,

On s’était quittés, il y a presque six mois, sur une qualification jusqu’au bout de l’ennui de Paris-Saint-Germain-en-Laye face aux Bochussiens de Dortmund. Nous revoici six mois plus tard, après une petite pause qui a permis de revisiter quelques grands classiques du fouteballe soviétique (pour celleusses qui aiment les finales d’Euro, Lev Yachine et les maillots rouges en noir et blanc, retrouvez les quatre épisodes ici : 1960, 1964, 1972 et 1988).

Moi j’aimais bien un peu quand y avait pas de fouteballe. On se rendait enfin compte qu’il y avait d’autres choses dans la vie, comme l’ennui, Pôlemploi ou la masturbation (ou les trois à la fois (et c’est pas si rare que ça)). Alors que maintenant, le fouteballe reprend, et nous, nous les gens qui avons encore des choses à jouer (je me sens si seul), ben les vacances on peut s’asseoir dessus.

Fort heureusement, le fouteballe français nous a au moins épargné une reprise du championnat, grâce lui soit rendue pour cet éclair de lucidité qui a traversé les orbites vitreux de Nono Le Graët et consort. Les chauves de l’UEFA, par contre, ils ont bien vu qu’on se la coulait un peu trop douce, qu’on se souvenait même plus du nom de leurs sponsors à force de plus les voir à la télé. Pas fous, ils ont exigé qu’on continue la coupe d’Europe. Pire, qu’on la finisse.

 

En attendant cette merveilleuse échéance lusitanienne, Paris-Saint-Germain-en-Laye avait quand même deux mâches à jouer pour finir pour de bon cette saison sans tout laisser en plan. Deux finales, une qui compte (celle de France), l’autre qui compte pas (celle de Ligue).

 


LA COUPE QUI COMPTE


 

Première finale, troisième trophée de la saison pour PSGEL. Avec un équilibre du karma assez bluffant : on gagne la coupe sans en branler une, mais Kiki se casse une patte et ne sera pas là pour le quart de coupe d’Europe. Donnant-donnant.

 

 

Sur le terrain, comme en tribunes, c’est pas franchement la folie. L’essentiel se joue dans la première demi-heure : Saint-Étienne (oui parce qu’on joue Saint-Étienne, j’avais oublié de préciser) joue fort et haut, touche le poteau après cinq minutes ; après un quart d’heure, Mbappette joue le une-deux avec Ange de Marie et perce droit dans l’axe pour une frappe repoussée par le gardien, mais que Némarre reprend pour ouvrir la marque (1-0) ; tout de suite après, Navasse doit s’employer sur deux actions chaudes des Verts ; vingt-cinquième minute, le goal verdiste claque un arrêt monstrueux sur une demi-volée de l’Angelito, servi en profondeur par Paredesse.

Enfin, vingt-sixième minute : récupération haute, Mbappé démarre au quart, le capitaine saint-étiennois issu d’un croisement entre Jérémy Toulalan et Jérémy Clément s’interpose avec une éternité de retard, bingo la blessure, les vingt joueurs restants se ruent sur l’action, baston générale pas très Covid-friendly. Marcoco, sautant sur l’occasion, en profite pour prendre son jaune depuis le banc des remplaçants (quel homme), tandis que le capitaine vert s’offre une sortie à la Zizou (non).

 

Mêlée relevée

Mis à part quelques frappes repoussées par le goal d’en face, le reste du mâche ne nous offre pas beaucoup d’occasions de nous enthousiasmer plus. En supériorité numérique, PSGEL essaie de gérer le score sans convaincre. Bon, ben ça marche. Allez, un trophée en plus, un kiki en moins.

 


LA COUPE QUI COMPTE PAS


 

On est méchants avec la coupe Stache, surtout que l’histoire de ce trophée a été tout de même grandement marquée de l’empreinte parisiano-saint-germanoise (Pierre-Michel Paulette rpz) ; mais il faut bien avouer qu’on est quand même pas mécontent que ça se finisse. Et ce n’est pas François Jeanpierre qui dirait le contraire.

 

 

Cette fois, c’est contre les Lyonnés que ça jouje. Petits ponts, gegenpressing, tiki-taka et sombreros, PSGEL nous sort toute la panoplie. En fait non, on s’emmerde sec. Il fait si chaud qu’on en sue rien qu’à regarder la peau de blond du petit Michel Bakkkker.

Le petit pressing adverse paralyse nos srabs, qui doivent s’en remettre à la sortie de balle toujours aussi monstrueusement belle de Marcoco (quel homme) et aux fulgurances de Némarre. La défense rhônienne se montre intraitable, Icare vole si bas qu’il passe sous tous les radars – y compris ceux de ses coéquipiers -, la profondeur pleure l’absence de Kiki à chaudes larmes tant elle se sent délaissée.

Bref, tout ça se finit par une prolongation tout aussi triste, et sur des tirs au but qui voient Navasse l’emporter sur Lopesse. Allez, un quatrième trophée dans la musette, mais toujours aussi peu de certitudes.

 


LE SOVIET PÊLE-MÊLE


 

Kélore Navasse (4/5) : 2 clineshites, une séance de tirs au but remportée, quelques beaux arrêts, la dose de chatte quand il faut. En voilà au moins une, de certitude.

Kilo Terreur / Liévin Kurosawa (non noté, 2/5) : Le premier se pète au bout de vingt minutes, le second au bout de soixante-dix. Et on a plus de Moulinier pour boucher les trous, il est parti en Bochie. Flûte de zut. Colin Drogba est entré à la place de Kéké dans le premier mâche sans trop se montrer (2/5), Andrérerrera dans le second en se montrant un peu plus. Comme quoi.

Titi Silva (3/5) : Bientôt le dernier tour de manège pour le capiston Silvounet. S’il pouvait éviter un final à la Perrin, ça nous arrangerait quand même. En tout cas, on le lui souhaite.

Markimpemboum (3/5) : Pimpresnel nous a fait du classique avec notamment sa spéciale « faute de concentration rattrapée par un retour désespéré sur l’attaquant ». Quant à Markiki, entre charnière centrale et poste de sentinelle, il a été égal à lui-même, ni plus ni moins. On se souviendra de son déboulé à toute berzingue sur l’action de la blessure de Kiki, et de sa collision mémorable avec le goaliste adverse, arrivé en sens inverse. Un grand moment de sport.

Michel Boulanger (3 puis 2/5) : Un premier mâche encourageant pour le jeune latéral mi-Dolph Lundgren mi-Frank de Boer mi-Waffen SS, un second plus incertain devant comme derrière, avec quelques actions « portes de saloon » à la clé, comme on dit dans le jargon (non). Vivement le retour de Jean-Bernard.

Idrissa Ganache (1/5) : Dans mon souvenir il a frappé une fois au but et puis c’est à peu près tout. Sur les deux mâches, oui.

Léandre Murs (3/5) : L’Argentin nous a sorti un menu classique : quelques ouvertures assez savoureuses, accompagnées de leurs fautes tactiques à la sauce roublardise. C’est qu’il commencerait presque à prendre ses marques, dites.

Marcoco (5/5) : Face à l’Ohèle, ce fut une énième masterclass du métronome de PSGEL, avec son lot de sorties de balle belles à en mouiller ses sous-vêtements. Le sort du soviet-équipe dans les mâches à venir risque bien de reposer sur notre hibou national et sa capacité à résister à la pression, chose qu’il a été l’un des seuls à savoir faire correctement lors de cette dernière finale.

AnrRrhel de Marie (3/5) : On voit ses mâches, on voit la blessure de Kiki, on voit l’invisibilisme d’Icartruc, on voit le départ de Cavanini (regrets éternels), et on se rend compte qu’il est suspendu pour le quart de finale. Chienne de vie.

Némarre (3+/5) : Non, mais, on a qu’à dire que toute l’attaque repose sur lui, hein. J’vous dis pas l’angoisse.

 

En fait, Némarre est venu en France pour faire soigner ses aphtes

 

Kiki (non noté) : À part « Cheh sur nous tous », je sais pas trop quoi dire.

Mort au Icardi (50 miyions/5) : La cape d’invisibilité a trouvé son nouveau maître. Rendez-nous Cavanuche tout de suite, sinon conséquences.

(Tous les deux remplacés par Pablo Sarrabiata, le dernier à tenir encore un minimum debout dans cette hécatombe digne des heures les plus sombres de notre histoire)

 

Voilà voilà, c’est tout pour ce mois de juillet en pente douce,

L’escalade véloce reprend dès le 12 août en coupe d’Europe,

Vous n’êtes pas prêts,

Georges Trottais

2 thoughts on “La Porte de Saint-Cloud Académie reprend la saison par la fin

  1. Pourtant, vu le tableau, c’est parfait pour passer ce cap des quarts et demi-finales et finir en apothéose contre un Real/City/Bayern/Barça. Faut manager les cerveaux maintenant ;)

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