La Premier League Academy vous présente la quatorzième journée

Vous aussi, vous avez aimé ce Pré-Boxing Day ? Comment ça, « non » ?

Newcastle 1 – 1 Norwich

Ça va mieux sans aller mieux pour Norwich. D’accord ils ne perdent plus mais les voir incapables d’emballer un match qu’ils jouent à onze contre dix face à une des pires équipes de PL a de quoi laisser inquiet. Prix d’intelligence côté Magpies pour Ciaran Clark qui préfère attraper le bras de Teemu Pukki plutôt que d’essayer de le rattraper. La flemme, sûrement…

Drame côté Canaries : non contents de s’ acharner à saloper en long en large et en travers toute tentative de produire ne serait-ce qu’une suite de passes, ils concèdent un penalty à cause d’une main de Gilmour sur un corner. Callum Wilson saisit cette occasion inespérée (parce que oui, faut pas croire que Newcastle résistait vaillamment en se créant des occasions non plus, hein)

C’est le précité Pukki qui finit par égaliser d’une belle reprise de volée en fin de match. On dira avec bien peu de conviction que c’est pas volé. Les deux clubs vont peut-être connaître meilleure dynamique dans les prochaines semaines avec leurs nouveaux coachs respectifs mais pour l’instant, l’embellie n’est pas franchement visible.

Leeds 1 – 0 Crystal Palace

Et Bielsa de relâcher complètement les sphincters. Qu’elle fait du bien cette victoire côté Peacocks, seulement la troisième de la saison. Face aux hommes de Pat’ Vieira, le onze d’El Loco a dominé son sujet. Toutefois, comme souvent cette saison, Leeds manque cruellement d’efficacité et se montre brouillon dans la surface adverse. Un seul Patrick Bamford vous manque et tout est dépeuplé.

Un très bon Daniel James a souvent déstabilisé les Eagles, un moyen Rodrigo a gâché plusieurs occasions ; côté Palace, pas grand chose, si ce n’est la notable présence de Jordan Ayew au coup d’envoi et les ratés, là aussi, de Christian Benteke. Leeds s’en est finalement sorti par deux coups de mains : le premier lorsque leur défenseur Liam Cooper a dévié le ballon de la main vers son propre but, que l’arbitre n’a pas bronché et qu’Ilan Meslier a sauvé de justesse le CSC ; le second lorsque Marc Guéhi, pourtant très intéressant ces derniers temps, a dégagé le ballon avec sa mimine sur corner alors qu’il n’est pas gardien. Raphinha a exécuté la sentence à la 94e.

Leeds prend de l’air sur le bas de classement et, quinzième, n’est en réalité qu’à trois longueurs de la huitième place. Crystal Palace va un peu moins bien et reste dans le ventre mou.

Southampton 2 – 2 Leicester

Une affaire de corners et de talent entre deux mal classés de cette saison. Les trois premiers buts de ce match ont lieu suite à des coups de pied de coin. Le premier, au bout de trois minutes seulement en faveur des Saints, permet à Bednarek de pousser un ballon cafouillé derrière Schmeichel et la partie est lancée. Jonny Evans égalise à peu près de la même manière avant que Che Adams redonne l’avantage à Southampton d’une belle tête plongeante.

C’est la merde pour les Foxes mais heureusement ils peuvent compter sur le talent d’un homme qui sait prendre ses responsabilités au bon moment. James Maddison remonte le ballon, s’appuie sur un partenaire pour entrer dans la surface, crochet, frappe au premier poteau. L’homme en forme sauve encore une fois les meubles.

Au classement les deux clubs font du surplace, c’est bien décevant tout ça.

Wolves 0 – 0 Burnley

L’anomalie du classement des Wolves en ce début de saison se fait peu à peu sentir. Bizarrement sixièmes, les Loups perdent quelques places en laissant des points contre Burnley, dix-huitième ne perdant plus. Un match bien nul qui a failli être encore pire : Adama Traoré aurait pu marquer après une chevauchée fantastique et une frappe Balotelli-esque. Qu’est-ce qu’on se serait marré. Les matchs du week-end donneront certainement le ton de la suite pour les deux équipes. Wolverhampton accueillera Liverpool : l’occasion d’intégrer définitivement le ventre mou et insignifiant ? Burnley ira à Newcastle : soit ils s’extirpent et raccrochent le wagon du bas de tableau, soit ils laissent la lanterne rouge revenir à hauteur.

Watford 1 – 2 Chelsea

Chelsea peut galérer dans le jeu, ne pas pouvoir aligner certains de ses meilleurs joueurs et même se permettre de tirer deux fois moins au but que son adversaire du jour, rien n’y fait : les Blues gagnent encore et maintiennent en conséquence le rythme infernal qu’ils imposent à leurs poursuivants du haut du classement.

Mason Mount, jamais à court de jus, se charge d’ouvrir le score au terme d’une action léchée à la demi-heure de jeu. Watford ne s’en laisse pas conter cependant et cherche la faille avant la pause. Les hommes de Ranieri se reposent comme souvent sur Emmanuel Dennis qui trompe Mendy avec malice (ça rime). 6e but cette saison pour le Nigérian de 24 ans.

Seulement voilà, l’efficacité est encore et toujours du côté du leader et il suffit de voir avec quelle facilité leurs attaquants se trouvent pour servir Ziyech pour s’en rendre compte. Watford continuera son marathon des gros de PL face à Manchester City lors de la 15e journée. Bon courage à Ranieri.

West Ham 1 – 1 Brighton

Vous dites ? Un but décisif de Neal Maupay ? Et puis quoi encore, Ciotti en présidentiable tant que vous y êtes ?

Rassurez-vous, l’ancien Niçois (Maupay, pas Ciotti, vous suivez ?) a tout de même trouvé le moyen de louper une grosse occasion dès la deuxième minute. Et comme souvent avec les Mouettes, la sanction tombe dans la foulée, avec un corner direct de Declan Rice, effleuré de la tête par Tomas Soucek. Heureusement pour les hommes de Graham Potter, la transversale de Robert Sanchez empêche une superbe frappe de Pablo Fornals de finir au fond.

Un bois qui permet à l’impensable de se produire en fin de match : profitant d’un centre parfait de Tariq Lamptey (ça commence à devenir une habitude), Neal Maupay égalise d’un superbe retourné. Stupeur au London Stadium et attaque cardiaque d’un de vos académiciens. Les Hammers restent quatrièmes, les Seagulls sont neuvièmes.

Everton 1 – 4 Liverpool

Un Merseyside derby a toujours un goût particulier. Pour les fans des Toffees, c’est souvent un goût de merde. Dont acte.

Incapables de proposer autre chose que des tacles très appuyés, les hommes de Rafa Benitez (coeur coeur) ont délaissé le terrain du football pour aller sur celui de la (Timothy) Castagne. Mais ça n’a pas suffi. Etouffés dès le début de match, les Toffees ont survécu quelques minutes grâce à Jordanenculé Pickford. Malheureusement, la tonne de gel dans ses cheveux n’a pas suffi à stopper Jordan Henderson, servi en retrait par Robertson. Le même Henderson a lancé le roi Salah en contre, lequel a battu Pickford du gauche. 0-2 en 20 minutes, certains spectateurs se barrent déjà – comme un goût d’Old Trafford il y a quelques semaines.

Les Toffees ont alors élevé le niveau du pied, passant des chevilles au genou, essayant d’échauffer les esprits. Ca n’a guère marché. Un moment de faiblesse dans la défense des Reds a toutefois permis à Demarai Gray de réduire l’écart avant la pause. Mais la mécanique était trop forte : Mo Salah a profité de l’erreur de Ben Godfrey pour faire le break en solo avant que Diogoal Jota ne mystifie Allan dans la surface pour l’un des buts de la saison. Qu’il est bon de supporter les Reds en ce moment. Mohamed Salah est un génie.

Aston Villa 1 – 2 Manchester City

Service minimum pour la Bald Army. Une frappe de Ruben Dias à l’entrée de la surface, puis une merveille de reprise en bout de course signée Bernardo Silva (l’un des buts de l’année, clairement) lui permettent de mener 2 à 0 à la pause. Ollie Watkins réduit le score pour les locaux sur corner dès le retour des vestiaires, mais les Vilains n’arriveront jamais à égaliser. Témoin de leur impuissance, le face-à-face remporté par Ederson aux dépens de Carney Chukwuemeka (c’était pas lui qui chantait Tubthumping ?). Les bleu ciel restent au contact de Chelsea, les locaux étonnamment beaucoup moins.

Spurs 2 – 0 Brentford

Quand ils n’affrontent pas le redoutable NS Mura, champion de Slovénie en titre, les hommes d’Antonio Conte déroulent. Le CSC de Sergi Caños au bout de douze minutes a peut-être aidé, il faut dire. Les espaces laissés par les hommes de Thomas Frank qui permettent à Heung-Min Son de doubler tranquillement la mise à l’heure de jeu aussi. Voilà. Sinon, c’était chiant comme une équipe de Conte.

Manchester United 3 – 2 Arsenal

L’avis de Bobby : nouveau départ d’une légende en la personne de Michael Carrick qui part directement après cette victoire sur Arsenal, totalisant un taux de victoires délirant de 66% (qui dit mieux ?). L’ancien daron du milieu de terrain et désormais ex-coach intérimaire cède sa place à Ralf Rangnick en partant avec la classe qui le caractérise sur une victoire face à un vieil ennemi : merci pour tout, Michael.

Sur le terrain cette dernière victoire avait quelque chose d’un hommage au prédécesseur norvégien débarqué il y a peu : beaucoup de n’importe quoi tactique, des buts encaissés dans des situations rocambolesques (celui de l’ouverture du score restera dans les annales anales de ce sport) et puis une victoire qui repose sur les points forts de son effectif avec un doublé de CR7 qui compte donc désormais 801 buts en carrière.

L’avis de Johny : comme d’habitude, un match entre Arsenal et United tenant plus de la purge que du chef d’oeuvre, avec son lot de n’importe quoi (mention spéciale à l’ouverture du score de Smith-Rowe ou au tacle mongolien d’Ødegaard dans sa surface, qui offre la victoire à MU). Comme souvent, de tous les scénarios envisageables au fur et à mesure du match, c’est celui le moins favorable aux Gunners qui a fini par primer. Et enfin, comme d’habitude, une dynamique sympathique du côté d’Arsenal se brise à Old Trafford. Il va falloir enfoncer Everton lundi pour effacer cette défaite.

THE TABLE :

Blabla, match à trois, Blabla