La Premier League vous présente les 17e et 18e journées (enfin, ce qu’il en reste, Covid, tout ça)

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7 matches d’une journée, 4 d’une autre, on s’y perd, tels les Blues avec leurs joueurs en prêt

Suivre la Premier League en ce moment, c’est comme suivre les appels de Sadio Mané, les dégagements de Rob Holding ou une tournée payée par Wayne Rooney. Ça picote au niveau du front.


A piece of the journée 17


Norwich 0 – 2 Aston Villa

Duel intéressant entre une équipe qui ne gagne jamais (aucune victoire sur les cinq derniers matches) et l’une des formations les plus irrégulières du championnat. Sans surprise, ce sont les hommes de Steven Gerrard qui l’emportent, grâce à Jacob Ramsey, qui ouvre le score à la suite d’un contre mené… tout seul, puis à Ollie Watkins, qui conclut un service parfait de Chukwuemeka en fin de rencontre pour doubler la mise. Une grosse performance, qui permet à Norwich de prendre seul les commandes du championnat à l’envers.


Manchester City 7 – 0 Leeds

Quand tu perds 2-0 au bout de 13 minutes face à ce City, tu as de quoi te faire du mouron. Pas de quoi faire dévier Bielsa de son plan initial cependant, mais il retiendra de cette raclée que le plan défensif de la saison précédente avait un poil mieux fonctionné. On sait les Peacocks en grande difficulté, ce résultat ne va pas les aider.

Côté dopage financier, cassage des prix du marché pour acquérir les meilleurs joueurs du championnat et falsification du génie tactique, tout fonctionne bien en revanche. Les Citizens caracolent en tête, pour le dire de manière un peu désuète. Leur run victorieux avait commencé un peu moins tôt la saison dernière, cette fois-ci on se demande s’ils ne pourraient pas déjà commencer à célébrer.


Brighton 0 – 1 Wolves

Petit hold-up pour les Wanderers à l’Amex stadium, mais ce n’est finalement pas surprenant : comme on vous le disait, les hommes de Bruno Lage se sont trouvé une sacrée solidité défensive depuis quelques matchs et les deux défaites précédentes masquaient cette solidité (contre City et Liverpool, on va dire qu’ils ont une excuse).

Restait à faire preuve d’efficacité devant le but, chose mal partagée par les deux équipes qui s’affrontaient. Heureusement pour les yeux, les Wolves disposent d’un Ruben Neves tout frais qui trouve Romain Saïss par dessus la défense ; le Marocain trompe Robert Sanchez de près. Malgré la bonne volonté des Seagulls, ce sont bien les Wolves qui se montrent dangereux en contre tout le long de la seconde période, même si le score ne bouge plus.

La dégringolade continue pour Brighton, incapable de gagner de nouveau. Wolverhampton reste en première partie de tableau et pourrait même viser plus haut avec un peu plus de réussite offensive.


Crystal Palace 2 – 2 Southampton

Les hommes de Pat’ Vieira, un petit peu relancés par leur victoire sur Everton après une série de mauvais résultats, avaient à coeur de réenclencher la marche avant face à des Saints moribonds. Mais inscrire Jordan Ayew sur la feuille de match ne suffit pas toujours. Bien partis après l’ouverture du score dès la deuxième minute de l’inévitable Wilfried Zaha, les Aigles ont dominé sans breaker. 

Résultat : à la demi-heure de jeu, Southampton est revenu à hauteur grâce à un joli coup-franc de Ward-Prowse et a même pris l’avantage quelques instants plus tard sur une frappe lointaine d’Armando Broja. Pas démoralisés, les joueurs de Palace ont remis le bleu de chauffe et ont été récompensés à l’heure de jeu : après un beau mouvement initié par l’ancien parisien Odsonne Edouard, c’est l’ancien marseillais Jordan Ayew, l’Einstein ghanéen, le couteau le plus affûté du tiroir des jouets en plastique, le crazy fucker du South London, qui a offert le point du nul à son équipe.


Burnley – Watford – reporté cause covid


Arsenal 2 – 0 West Ham

Dans ce duel pour la quatrième place (si si, on vous jure), les Gunners ont le mérite de venir pratiquer un sport de ballon, au contraire des Moyes Boys, plutôt venus pour mettre en valeur leurs coudes et genoux. Enfin, sauf Lukasz Fabianski, obligé de se servir également de sa main droite pour empêcher une LOURDE de Kieran Tierney de finir dans sa lucarne juste avant la pause.

Arsenal finit par être récompensé au retour des vestiaires, quand Alexandre Lacazette lance en profondeur Gabriel Martinelli, dont la finition rappelle une certaine statue de bronze à l’entrée de l’Emirates. Le tournant du match a lieu un quart d’heure plus tard, sur un tacle particulièrement idiot de Vladimir Coufal sur Lacazette en pleine surface. Même si le Français rate son pénalty, l’expulsion du Tchèque condamne son équipe. Vingt minutes plus tard, un contre mené à cent à l’heure par un Bukayo Saka incandescent permet à Emile Smith-LOVE de doubler la mise, et à son équipe de chiper la quatrième place aux Marteaux.

Bonus : vos académiciens dépressifs favoris reviennent sur ce match et pas mal d’autres dans le dernier épisode de Boulets Rouges. Bonne écoute.


Leicester – Spurs – reporté cause covid


Chelsea 1 – 1 Everton

Le paradoxe de Thomas Tuchel doit commencer à faire poser question au public toujours sympathique de Stamford Bridge (oui, c’est de l’ironie si vous vous demandez). Visez un peu : face à un Everton privé de nombreux titulaires, les Blues ont totalisé une moyenne de plus de 80% de possession et ont frappé 23 fois au but pour un score final de un partout.

Il a fallu attendre la 70e minute pour que les Londoniens ouvrent le score par Mount. Le soulagement est de courte durée puisque un certain Branthwaite (aucun lien) égalise à peine quelques instants plus tard à la retombée d’un coup-franc pour une fois très mal défendu.

La machine du champion annoncé semble un peu grippée ces temps-ci, du moins en panne de résultats. Et on ne pourra pas s’abriter derrière l’absence de Lukaku ni sur une de ces performances folles de Pickford qui lui valent d’être toujours titulaire en sélection. Ça file tellement vite devant que le moindre point laissé pourrait coûter cher à la fin. Pour Everton en revanche, c’est malheureux de le dire mais ils sont devenus tellement lambda que ce point leur fait du bien.


Liverpool 3 – 1 Newcastle

Recevoir Newcastle, a priori, ces dernières années, c’est plutôt favorable. Ce fut de nouveau le cas il y a quelques jours pour les Reds et ce malgré l’ouverture du score précoce et étonnante (comme vos rédacteurs) de Jonjo Voldemort Shelvey. Le meilleur portugais de Premier League, Diogoal Jota, a égalisé quelques minutes après sur un centre de Sadio Mané pendant qu’Isaac Hayden essayait d’obtenir l’arrêt momentané du jeu en simulant un mal de tête.

Afin de remettre un esprit de fair play dans le match et se rappelant au souvenir de son ancien club, Jonjo Chauvey s’est targué d’une belle passe en retrait pour Sadio Mané dont la frappe repoussée a été reprise victorieusement par Mohamed Salah. Le match s’est poursuivi cahin-caha avant de connaître son apogée : la lourde monumentale de Trent Alexander-Arnold dont le talent n’a d’égal que la beauté mutine de Keira Knightley.


Manchester United – Brentford – reporté cause covid


A slice of the journée 18 :


Leeds 1 – 4 Arsenal

Dans un univers obéissant aux lois de la physique, affronter une équipe avec quatorze joueurs disponibles seulement (dont deux gardiens) qui vient de se faire rosser par la Bald Army constitue une promenade de santé. Mais pour un fan d’Arsenal, cette conjonction de facteurs favorables ne présage rien de bon, tant les Gunners savent remettre en selle le moindre bourrin venu et en faire le favori des Jeux Olympiques.

Heureusement pour les Gooners, Gabriel Martinelli n’a pas reçu le mémo incitant à relancer les adversaires. A la demi-heure de jeu, la pépite brésilienne a déjà frappé deux fois : un enroulé hors de portée d’Illan Meslier et un petit piqué par-dessus le gardien des Whites. Ajoutez à ça une frappe déviée de Bukayo Saka qui termine au fond, et Arsenal mène tranquillement trois à zéro à la pause.

Trop tranquillement. Les hommes d’Arteta se laissent endormir par les Bielsistas (du moins, sauf Granit Xhaka, qui aurait dû être exclu pour une semelle sur Raphinha) et concèdent sans trop de résistance de grosses occasions, que Leeds préfère toutefois saccager (encore un coup d’Annie Dingo ça). A vingt minutes de la fin, Ben White offre même un pénalty aux locaux, en cisaillant sans raison Joe Gelhardt. Raphinha transforme, mais les espoirs d’Elland Road sont rapidement douchés par Emile Smith-Rowe, une nouvelle fois buteur en sortie de banc. Arsenal consolide sa quatrième place, Leeds voit arriver le week-end avec soulagement. 


Newcastle 0 – 4 Manchester City

Oui, bon, voilà, ça déroule chez le Bald Gang. Diaz, Cancelo, Mahrez et Sterling ont planté, Newcastle part en Championship, que voulez-vous qu’on vous dise de plus ?


Wolves 0 – 0 Chelsea

Un vrai match chiant, c’est assez rare en Premier League. Mais mettez un Chelsea en panne d’inspiration depuis quelques journées (pas aidé avec les absences de Lukaku, d’Havertz et de Werner) et des Wolves toujours aussi wolvesques et tout de suite, la rencontre ne sonne pas comme palpitante. Malgré les retours de Kovacic et de Kanté, les Blues ont été très peu dangereux ; autant que leurs hôtes du soir à vrai dire. Seule véritable alerte en fin de match pour les résidents du Molineux Stadium : une frappe de Christian Pulisic bien sauvée par le portier Jose Sa(h- quel ennui).


Spurs 2 – 2 Liverpool

Vous a-t-on déjà parlé d’Harry Kanenculé ? Loin de nous d’en faire des caisses sur la tête de con qui sert de capitaine aux Spurs et à l’Angleterre mais parfois y’a des baffes qui se perdent. Non content d’avoir ouvert le score sur une passe de Tanguy Ndombélé, l’inexpulsable Harry Kane s’est fendu d’un tacle dans les règles de l’art (pour un attaquant en retard). Harry la fourbasse prend la cheville de Robertson, lequel a eu le bon réflexe de sauter pour ne pas perdre sa jambe. Les Reds demandent le rouge, l’arbitre n’offre qu’un jaune : Harry Keynes défie les lois de l’économie.

Un peu sonné, Liverpool manque d’encaisser le 2-0 mais Heung-Min Son puis Dele Alli, éternel jeune espoir de 25 ans, manquent des immanquables. Dans le dur, les Reds trouvent la solution par la tête de Diogoal Jota, petit par la taille mais grand par le goût – du but. Une minute plus tard, le même Jota est mis par terre par Emerson Royal : le pénalty est indiscutable, il n’est donc pas sifflé. Jusqu’à l’heure de jeu, Harry Kane, à défaut de rater les chevilles, rate des occasions parfaites comme le premier Jesse Lingard venu. Liverpool en profite et prend l’avantage grâce à Andrew Robertson, mais pas pour longtemps puisqu’Alisson, très bon jusque-là, foire sa sortie et laisse Son égaliser dans le but vide.

Malgré le rouge reçu par Robertson (une balayette sanctionnée comme il se doit par le VAR ; ah, y’avait la vidéo dans ce match ?), le score n’évolue plus. Les Reds laissent City 3 points devant et Chelsea 3 points derrière. Les Spurs redeviennent gentiment une équipe casse-couilles à jouer.


THE TABLE :

Pas de classement cette semaine, pour d’évidentes raisons, mais on vous offre une recette typiquement British pour Noël. Non pas, le Christmas Pudding, on vous aime quand même un minimum, mais le Wellington Beef de Gordaaron Ramsay (d’ailleurs, message de service pour nos lecteurs turinois : RENDEZ-LE GALLOIS). Enjoy,

2 thoughts on “La Premier League vous présente les 17e et 18e journées (enfin, ce qu’il en reste, Covid, tout ça)

  1. Ça manque d’impartialité sur les mâches de Tottenaze, quand même. Depuis qu’y a plus Jouzé…

  2. Kanenculé, vous êtes bien bons.

    Avec Luke Kylenculé Walker et Son of à biche on est pépouze.

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