Le Havre – Rodez (0-0) : la Grande Muraille de l’Aligot Académie

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une dernière Perlembourg pour la route

Il y a des jours comme ça où dans la vie d’un supporter, on se dit qu’on aimerait bien aller au stade. Mais manque de bol, l’équipe qu’on supporte est à l’autre bout du pays. Du coup on prend une décision encore plus con : aller supporter notre équipe dans les stades adverse.

C’est ce que j’ai fait : dix heures d’aller-retour en 642 km pour découvrir le Havre et le stade Océane. Le trajet se fait bien, j’arrive trois heures avant le match, le temps pour moi de prendre mes aises et patienter tranquillement pour l’ouverture du parking visiteur en prenant l’apéro.

Ancien punk, j’ai toujours apprécié ces moments d’attente assis en tailleur sur un banc en béton avec une bière de mauvaise qualité.

L’ouverture des portes venue, cinq vigiles et un mec qui se dit de la « prévention du hooliganisme » m’accueillent à bras ouverts (pour me fouiller).

Les banderoles sont vérifiées, les drapeaux aussi, passe sanitaire, billet d’entrée et tout le tintouin.

Le stade est beau mais le problème avec ce genre d’enceintes, c’est qu’elles soient si vide. Ligue 2 et contraintes sanitaire oblige, j’imagine.

Et une belle surprise juste avant le coup d’envoi : je ne serai pas seul en parcage ! On sera trois !

Arthur, son père, et moi

Les saucisses :

Quelques changements dus à la Covid Académie mais aussi à plusieurs exclusions suite au match contre Dijon. On félicitera Coelho pour son premier match et Enzo pour sa première titularisation !

A noter également l’absence de notre coach, remplacé par son adjoint.

Le match

Au vu de la composition, on n’attend pas forcément une victoire étincelante, surtout au vu des deux derniers matchs. On veut juste tenir la baraque, et vous verrez que ça sera brillamment exécuté.

Ce soir là, deux saucisses se distinguent au milieu des knackis : Celestine et Mpasi.

Le premier nous aura servi des tacles somptueux et des relances toujours bien vues. Beaucoup d’engagement, il était increvable ce soir. Transparent la semaine dernière, il est complètement métamorphosé et on lui doit beaucoup aujourd’hui. Le brassard de capitaine lui va à ravir et son crâne chauve illumine la pelouse.

Mais passons à Lionel Mpasi. Lionel putain-de-réplique-de-la-muraille-de-Chine Mpasi. C’est très simple : les saucisses n’ont pas mis le bus devant le but. C’était Lionel le putain de bus. Il arrête des retournées acrobatiques, il nous sort des ballons qu’on voyait déjà rentrés.

Lionel, c’est notre sauveur, notre raïs à nous, le sucre dans notre café et notre doliprane pendant une gueule de bois. Et pour tous ces arrêts magistraux durant ce match, nous te pardonnons les deux dernières défaites (enfin, au moins moi).

« Notre gars sûr »

Côté attaque, le score reflète bien ce qu’il s’est passé : pas grand chose. Sinon une belle reprise de Dembele qui force le gardien havrais à s’employer et quelques tentatives infructueuses en seconde période.

Vous l’aurez compris : malgré le nul, ce match était un vrai match de défense. Une référence pour tous les gardiens en devenir.


Les notes :

Mpasi (5/5) : j’ai déjà dit tout ce que j’avais à dire au dessus, mais encore une fois : un match référence pour lui. J’vais t’sucer Lionel.

Celestine (5/5) : si Mpasi est la crème de la crème des gardiens, Celestine est la crème de la crème des défenseurs. Toujours à temps, toujours à l’heure. Cependant, j’espère que le joueur havrais s’est excusé de t’avoir tiré dans les couilles.

Buades (3+/5) : serein à son poste, il aurait mérité une passe décisive mais la défense havraise en a décidé autrement.

Malanda (3/5) : comme le reste de l’équipe, a su rester solide et sûr de lui mais sans briller pour qu’on s’impose.

Coelho (4/5) : très belle première avec l’équipe, un bel avenir.

Enzo (3/5) : n’a pas été aussi bon que la semaine dernière face à Dijon, mais garde quand même un bel esprit. Première titularisation réussie à mes yeux.

Rajot (4+/5) : si Celestine a pu faire des bonnes relances, c’est grâce à ses bons appels et ses bonnes réceptions.

Danger (3/5) : sans mauvais jeu de mot sur son nom, il a su apporter le danger (ah bah si en fait) quelques fois et a réussi à nous faire espérer une ouverture du score avec ses centres.

Dembele (4-/5) : souvent pris de vitesse et plus petit que la défense adverse, il n’avait pas toutes les cartes pour réussir. Une très belle fulgurance en première période aurait du finir au fond, c’était sans compter le gardien havrais.

Kerouedan (3/5) : à l’image de Malanda, solide.

Depres (3/5) : a eu aussi quelques fulgurances, mais rien de transcendant. On retiendra ses superbes passes.

Bonnet (66e, 3+/5) : c’est le seul remplaçant sur lequel je m’attarde parce que le pauvre en a bavé. On lui a latté la gueule tout le match. Le pauvre n’a eu aucun répit. Il a même faillit marquer mais a été balayé par la défense.


Bref :

Un super match. Le football c’est vraiment le seul sport à ma connaissance où un score nul et vierge peut apporter autant d’émotion. Il y a des 0-0 où on s’emmerde, j’en ai vu, vous en avez vu. Mais des 0-0 comme ça, je les prends et les chéris.

Une très belle prestation défensive des saucisses qui ne se sont pas laissées brûler par le barbecue havrais. Cette solidité sera à concrétiser dans deux semaines face à Valenciennes.

Mpasi, Celestine, je vous aime.

Ciao et allez le RAF !

6 thoughts on “Le Havre – Rodez (0-0) : la Grande Muraille de l’Aligot Académie

  1. Sympa à lire. Courageux déplacement.

    Mais une question : si vous étiez trois… qui a prit la photo ?

    1. Merci beaucoup :D

      Concernant la photo c’est une capture d’écran de la diffusion Amazon Prime.
      J’ai revu le match le lendemain pour écrire l’article et ils se sont attardés quelques instant sur nous en début de match :)

  2. Je vis qu’à une heure à Rouen et je pouvais y aller avec mon grand pour une fois (rien de prévu ce soir là) mais ma cop m’en a découragé… Puis j’ai vu juste le score je me suis dit j’ai rien raté, puis je lis ton compte rendu :-) respect pour le déplacement en tout cas !

    1. Merci !
      Le déplacement valait le coup ! Comme je le dis, c’était un 0-0 très intéressant et loin d’être chiant !
      Je serais en déplacement à Quevilly le 9 avril ;)

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