Nîmes-Saint-Etienne (1-2) : La Costières Académie ne tiendra jamais jusqu’à 64 ans

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cotisé mais pas validé

Nous avions causé il y a quelque temps du concept de Seuil de Souffrance Acceptable (SSA), que notre cher Nîmes Olympique a largement dépassé depuis. Pas de nouveauté de ce côté-là, si ce n’est une capacité étonnante, un enthousiasme réel quand il s’agit de creuser et de remuer la merde, avec comme seul horizon la perspective d’en manger un peu plus chaque jour. Nous voici donc rendus aux Antonins avec une nouvelle trouvaille de notre génial Ranissime génie (gloire à toi, Fils des Lumières Divines) : interdictions commerciales de stade distribuées contre les Gladiators ayant eu l’outrecuidance de cramer des fumigènes lors du dernier match, d’où une ambiance morne et déprimante. Notons que les ultras d’en face n’étaient que peu présents en parcage, la faute cette fois aux mesures aussi liberticides qu’absconces de la préfète du Gard : nous avions à l’arrivée des tribunes pacifiées, silencieuses et tristounes très « football du futur ». Notre génial Ranissime génie aurait apprécié s’il avait été présent au stade. Mais allons, il avait mieux à faire que de s’intéresser au club, son intense activité et sa pensée complexe doivent déjà trop l’accaparer pour qu’il se soucie de ces peccadilles. Son Excellence Ranissime est sans doute déjà trop occupée à trouver la bonne poire qu’il pourrait nommer comme Président délégué afin de ne plus avoir à encombrer son auguste cervelle en parlant à la presse locale, pourtant déjà rendue bien loin dans la servilité et le cirage de pompes. Allez Rani, sors-nous Jean-Jacques Bourdin du placard, qu’on se marre.

Je sais, c’est puéril, mais ça soulage

Pour le reste, nous étions dans l’obligation de gagner ce match face à des concurrents directs dans la course au maintien, au risque de commencer à être distancés et à sérieusement gamberger. Bompard aligne ce qui ressemble à notre 11-type version post mercato hivernal, avec Lopy pour solidifier le milieu à côté de N’Guessan, et une attaque pas dégueu sur le papier avec Benezet et Pagis en possibles créateurs derrière Saïd et Mousset. Le drame, c’est de se rendre compte que l’arbitre est Olivier Thual, que j’ai déjà envie d’insulter au coup d’envoi. C’est mesquin, mais après tout il faut bien trouver un exutoire.


LE MATCH

On attaque fort et bien avec une énorme occase de Benezet, qui anticipe une passe en retrait foireuse pour se retrouver seul face à Larsonneur. Las, Nico tergitergitergiverse et se prend les pieds dans le ballon avant d’envoyer une frappe pas dingue que le gardien repousse. 2e minute et déjà on se dit que ça pue. En fait, on se dit que ça pue en constatant que l’équipe d’en face présente une caractéristique remarquable : celle de posséder un gardien de but. Le même Larsonneur repousse une frappe de Pagis suite à une belle combinaison. Pour le reste, c’est surtout Sainté qui garde la balle mais sans nous faire trop mal, au moins sur le début de match. On revient vite à la réalité à la demie-heure de jeu, avec un mauvais renvoi dans l’axe et un déboulé de Nkounkou dans le dos de la défense, puis une frappe premier poteau sur laquelle Dias est aussi efficace que la ligne Maginot en 1940 (0-1, 34e). Une bonne entame, des ratés qu’on regrette ensuite et une ouverture du score adverse, c’est le running gag maison. On se rappelle à cet instant que nous étions hyper solides à domicile avant l’abandon des Costières, et qu’on se fait tringler par tout le monde depuis qu’on s’est installés dans ce stade en kit : de l’art de se tirer une balle dans le pied.

Au retour des vestiaires, malgré une bonne volonté et des intentions de jeu, on se fait vite punir sur une contre-attaque expresse où on se fait ouvrir comme des débutants par Wadji, qui part quand même de sa propre moitié de terrain avant d’aller au duel avec le seul, le grand, l’unique Pat Burner. Au duel c’est un bien grand mot, puisque notre Patrick semble hésitant sur la tactique à adopter : à l’épaule ou à la course ? Sachant qu’il démarre avec cinq mètres d’avance, on peut se dire qu’il a de quoi voir venir, mais finalement Patrick choisit le panache et combine les deux : il se fait fumer à la course tout en explosant au contact comme un minime, sans avoir l’éclair de lucidité ou de dignité de découper son adversaire au passage. C’est tout juste si l’autre ne lui fait pas pipi dessus avant d’aller fusiller Dias, encore sur le côté fermé, tant qu’on y est on va pas se gêner (0-2, 51e). A ce moment, devant tant de nullité crasse, je l’avoue, j’ai craqué et j’ai visualisé le National dans ce stade de morts, et j’ai pris conscience de ma propre finitude.

Finitude, désespérance : Lopy se blesse et sort pour Fofana, et Ambri à peine entré se voit refuser un péno par M. Thual, qui aurait récolté en d’autres temps une bronca propre à lui faire couiner l’anus. Las, le peuple nîmois encore présent dans les travées semble n’en avoir plus rien à foutre. Tchokounté, entré en jeu, a beau réduire la marque et remotiver les troupes avec un coup de casque sur corner (1-2, 68e), le scénario semble déjà écrit, malgré un timide espoir déçu avec une dernière grosse occase d’Ambri qui finit sur la barre. Ah, il convient de préciser qu’on a également eu droit à la séquence communsymbole de la soirée, avec des retrouvailles émouvantes entre Briançon, désormais capitaine des Verts, et Bernard Blaquart. Symbole d’années révolues et de ce karma qui semble décidé à nous accabler.

A bien y réfléchir, ce à quoi nous assistons n’est finalement qu’un retour de bâton logique. A faire n’importe quoi sur le « volet sportif » pendant des années, on finit par en récolter les fruits. On a joué aux cons pendant des années, en dilapidant ce que les années Blaquart avaient mis tant de temps à construire. Le foot nous rattrape aujourd’hui, et c’est bien fait pour le club. Dommage qu’on en soit les victimes collatérales.


LES ARTISTES

DIAS (0/5). On se fait chier à défendre la formation nîmoise, et toi tu t’avères même pas capable de nous sortir deux frappes moisies ?

BURNER (0/5). On peut pas l’envoyer en réathlétisation lui aussi ?

DURAND DE GEVIGNEY (1+/5). Boarf, toujours ce sentiment qu’il va craquer à la première difficulté comme le premier Olivier Dussopt venu.

DJIGA (3/5). Plus solide mais imprévisible. Il a plutôt tenu la baraque ce soir, on peut donc s’attendre à un tacle de jobastre dans la surface lors du prochain match.

LOPY (2/5). Plus compliqué que lors de ses dernières sorties… On espère surtout que sa blessure n’est pas méchante. Remplacé par FOFANA, plutôt prévisible dans le genre distributeur de tampons.

N’GUESSAN (3/5). Sur certaines phases, il nous fait entrevoir la beauté, la grâce, l’existence de Dieu. Mais c’est souvent pour nous rappeler ensuite qu’il est trop seul et que rien ne sert de se démener face à la pesanteur du destin : Vanitas vanitatum, et omnia vanitas.

BENEZET (2/5). Le raté de début de match pèse sur l’appréciation finale, mais il se crée l’occase tout seul. Pour le reste, il fluidifie largement le jeu de l’équipe, dommage que l’effet final s’apparente plus à celui du jus de pruneau que du citrate de bétaïne. Remplacé par AMBRI, qui aurait besoin d’ouvrir le compteur but avant de se mettre à trop gamberger.

PAGIS (2/5). C’est joli, c’est classe, mais parfois on aimerait du brut et du moche. Il va rejoindre la cohorte des mecs passés gentiment chez nous avant d’exploser ailleurs, je le vois venir comme le chibre au milieu du slip.

SAÏD (2/5). Parfois honnête ailier de L2, parfois tellement mauvais qu’on a l’impression que même Patrick Burner pourrait le bouger à l’épaule. Remplacé par TCHOKOUNTE, qui démontre à chaque fois qu’il est le mâle alpha de cette équipe.

MOUSSET (1/5). Après une sortie encourageante contre Rodez, il s’est évertué à rappeler qu’il était à court de forme, mais pas de formes, pour preuve son cul à mi-chemin entre Kim Kardashian et Samir Nasri. Remplacé par KONE, hors-jeuïen de la première heure.

Prochain déplacement à Metz, on va suer du derche. Allez rouges quand même, tas de mastres.

Karoud

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