Paris SGEL / Juvaintusse (2-1) – La Porte de Saint-Cloud Académie repasse une tête

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Nous y revoilà.

 

Salut les gens bre-som,

Oé oé, on sait, on a plus rien écrit ni suivi depuis le traditionnel échec huitième-de-finalier de Paris Saint-Germain-en-Laye en coupe d’Europe. Vous vexez pas, c’est juste que j’avais pas envie. Passé la mi-mars, la simple existence de PSGEL me devient tout simplement insupportable, tout comme à la plupart de ses joueurs, visiblement. L’intérêt revient un peu au cours de l’été, viteuf, au gré des allées et venues plus ou moins rocambolesques dans l’effectif. Et puis bientôt (tout est relatif), on se sent l’obligation (encore une fois relative) de revenir poser une acad ou deux pour faire bonne figure quand reprend la saison européenne (ne me parlez pas encore de Ligain, hein, j’suis pas prêt). Donc on est là, té.

Et donc, y a eu pas mal de changement depuis le temps. Outre le fait que ma chère Krasnaiya Akademiya a pris un sacré plomb dans l’aile depuis le pétage de plombs poutinien (triste euphémisme) de février dernier, tout a été mis par terre du côté de la section séquanaise de l’Internationale footballétarienne, à coups de changements de têtes au secrétariat et de scissions de joueurs indésirables parce que vieux, nuls et trop chers, remplacés par plus jeunes, meilleurs et plus chers qu’eux. On récapète vite fait les bails pour ceusses qui ne s’en souviennent déjà plus (faites pas d’effort surtout, hein, c’était y a deux mois à peine).

 


LE POINT MERCATANAL


 

D’abord, bye bye Maurice Petitpochon, son léger embonpoint daronesque et sa moue boudeuse et joufflue soulignée d’une petite barbe négligée. On en a déjà dit pas mal (moi ou d’autres (surtout d’autres)) sur le gaucho (rapport à son origine argentine, plutôt, hein), l’ancien de la maison arrivé pour remplacer tonton Toureule au pied levé y a un an et demi, et qui ne nous a globalement pas émerveillé plus que ça durant son passage chez nous. On se souviendra néanmoins du joli parcours en coupe d’Europe d’il y a un an, même s’il était sans doute plutôt dû à l’état de grâce hélicobitique de Kélore et Kiliane qu’au génie tactique de leur côche. Soyons pas vache, Momo a quand même eu le mérite d’avoir 2-3 bonnes idées dont on ne se souvient malheureusement déjà plus, avant de rentrer dans le rang du fameux et fastidieux blocquéquipe, monstre footballistique qui finit toujours par avaler les meilleures intentions sans rien en recracher de comestible. Tant pis.

Pour le remplacer sur le banc, Nasser, en bon suppôt du macronisme international qu’il est, a sonné la « fin des paillettes » en embauchant français – marseillais, même, paye ta gueule de monde d’après. La fin de l’abondance a désormais un nom et un visage : c’est Christophe, 56 ans, passé par à peu près tout ce que le fouteballe hexagonal compte de clubs sudistes antipathiques (sauf un). On recrute un mec qui nous a fait suer quand il était dans le camp d’en face : la botte secrète du recruteur sans idées mais avec des gros billets (coucou Némarre, cinq ans déjà, comme le temps file). Bon. Le gars arrive avec ses idées de dialogue avec les joueurs gnagna et son troiquatroi à la mode. On lui laisse le bénéfice du doute, mais les côches cinquantenaires avec l’assent du midi qui viennent poser leurs défenses à trois sorties de nulle part, on a déjà donné, hein.

Côté joueurs, foulala c’t’affaire. Cherchez plus la fin de l’abondance, elle est là. Les lofteurs et autres assistés du ballon rond, les profiteurs du système, les chômeurs du foute champagne, tous dehors, sans ménagement, liquidation totale. Andrérrerra renvoyé à ses pénates basques, Moricardi catapulté à Istanbul, Rafignâ sous-traité chez le proprio du Golfe, Paredesse botté dans le Piémont, Abdiallo repoussé au-delà du Rhin, Ouijenaldoume prié d’aller se faire voir chez Jouzé, Guegueye rétrocédé à ses amis d’outre-Manche avant d’avoir pu achever son coming out homophobe… Même ce bon vieil Ange de Marie y est passé, et je compte même pas la plâtrée de jeunes (dont mon p’tit Colinou :'((( et Kalimero pour une belle petite somme) éparpillés dans toute l’Europe façon Pollock…

Mais surtout, retentissant exploit, l’intégralité de l’infernal trio résident du placard à flops a été foutu dehors : Quérère chez les Jambons de l’Ouest (12 miyions de pesos tout de même !), Lévine chez les Jambons pleins, et Draxou chez les copains lisboètes de Homerc. Bon, ça reste des prêts dans les deux derniers cas, et on risque fort de ne pas arriver de suite à se débarrasser pour de bon de ces sparadraps collants, mais purée, 12 miyions ! Et pas 12 miyions sur vingt ans ou ce genre d’arnaque, hein, 12 miyions payés comptant ! Si c’est pas fabuleux.

Avec ce pactole inespéré (plus 2-3 économies que les proprios avaient mises de côté, en cas de fin d’abondance), PSGEL a pu recruter jeune et beau, du Portugais, de l’Espagnol, du Français BCBG… Que du bon plan. Tout de suite, ça a de la gueule, c’est sûr. Surtout, ça s’est enfin décidé à mettre le paquet pour se payer un entrejeu digne de ce nom, et ça c’est pas dommage. Fini le temps des rafistolages danilo-idrisso-paredo-herreristes, y a enfin de quoi donner du répondant à Marcoco. Ajoutez à ça les Kyky, les Némarre, les Lionel, les Serge, les Marki, les Jean-Louis qui sont restés, et on peut légitimement se dire que PSGEL n’a jamais été aussi bien pourvu en talent qu’aujourd’hui. Une seule inconnue demeure : qui viendra faire tomber cette belle équipe d’encore plus haut que la saison passée en huitième de finale retour de coupe d’Europe en mars prochain ?

 


LA RENCONTRE


 

Trêve de spéculations printanières, on entre dans l’automne européen avec un CHOC au Parc des Principes confortés de la République. Sur le chemin de la marche triomphale de Paris Saint-Germain-en-Laye vers l’élimination précoce, le premier paillasson se présente, rayé aux couleurs blanchénoires de l’équipe préférée de notre académicien gérontophile préféré : la Juvaintusse de Roberto, vieille fille qui aime à s’acoquiner d’anciens Parisiano-saint-germanois. L’occasion des retrouvailles, donc, avec Léandre, fraîchement parti et qui n’a pas eu le temps de nous manquer (rdv à jamais, déso) ; Adrien, parti depuis longtemps et qu’on a tendance à oublier sans vergogne ; et Moïse (<3), parti dans l’intervalle mais un peu moins parigot que le précédent.

Manque malheureusement à l’appel l’Ange aux grandes oreilles, ancienne star de PSGEL poussée dehors par plus star que lui, après sept ans au club, près de trois cents mâches et de cent buts, sans compter le record de passes décisives, et quelques images qui nous resteront en mémoire, comme cette gorgée de bière généreusement offerte par des fans de l’Unité de Manchestre, ou ce fameux remplacement tactique pour cause de cambriolage en cours chez lui. Tchâo l’artiste.

 

C’est marrant ces p’tites flèches, là

 

Pas le temps de rager sur le design toujours plus bâclé du maillot que déjà Kiki s’appuie en une-deux sur Némarre, lequel lui remet la balle dans le dos de la défense d’une somptueuse louche à gauche de la surface, reprise de volée légèrement excentrée, coup du pied, ficelle, 1-0. On l’aurait pas cru si on nous avait pas prévenu, mais les trois de devant semblent bel et bien décidés à jouer ensemble en ce début de saison, c’est assez fou. Même que ça revient défendre. La fin de l’abondance, le tournant de la rigueur, les chômeurs au travail forcé, appelez ça comme vous voulez, n’empêche que ça marche.

On se prend malgré tout à craindre la fameuse malédiction du gol dell’ex, chère à nos amis de la Calcio Académie, d’autant que l’adversaire en a pléthore dans ses rangs. Sauf que cette fois, contrairement à d’autres (coucou Chris Ncoucou, notamment), le fait de rencontrer d’anciens camarades de jeu ne nous inspire pas le remords de la rupture, mais plutôt le soulagement d’avoir lâché ces gros nullos à moins exigeants que nous. C’est plutôt du côté des ex-marseillais (pouah) que le danger pointe son nez, avec quelques têtes rageuses de leur ancien Polak et de son nouveau compère serbe de l’attaque, péniblement écartées par des arrêts réflexes de Djidji sur sa ligne et autres dégagements en catastrophe de la défense PSGELienne.

Qu’à cela ne tienne, Paris Saint-Germain-en-Laye maîtrise son sujet dès lors qu’il ne s’agit pas d’empêcher l’adversaire de centrer (handicap qui demeure préoccupant cependant, mais nous y reviendrons) et, après vingt minutes de jeu, double logiquement la mise d’une action partie de la DROITE, qui voit Kiliane, encore lui, s’appuyer sur Haquimie en une-deux pour une deuxième reprise coup du pied, côté opposé, 2-0. La première période expire sur cette domination aux points et au score de PSGEL.

Au retour des vestiaires, malgré les bonnes intentions némarristes, on est cependant bien vite ramené au problème des têtes, et de comment empêcher que le ballon arrive dessus. Après dix minutes, sur un corner bêtement concédé, Jean-Louis part aux truffes à Vinovo pendant que le Ricain d’en face pose sa nappe, son assiette et son litron de rouge sur la nuque de Mènedesse pour un tranquille casse-croûte avant de catapulter le ballon dans le but vide, 2-1. Un épisode anecdotique s’il n’était suivi immédiatement après d’un nouveau débordement du côté de Nuno, d’une nouvelle tête du Serbe d’en face, et d’une nouvelle parade réflexe de Djidji, décidément plus à l’aise lorsqu’il s’agit de coller à sa ligne que lorsqu’il faut aller promener son double mètre dans sa surface.

Après un léger flottement, le soviet-équipe finit par globalement reprendre la main sur le jeu lors de la dernière demi-heure, emmené notamment par un Némarre décidément méconnaissable. Kiki manque ainsi la passe de trois peu après l’heure de jeu sur une action drôlement similaire aux deux premières. On n’échappe pas cependant aux traditionnelles suées des dix dernières minutes, avec moult parties de flipper et boxages en catastrophe dans la surface de Jonloui. A l’arrivée, l’essentiel est là, une victoire pour bien lancer l’équipée européenne, et contre le principal concurrent du groupe qui plus est. Pour le drama, revenez en mars.

 


LE SOVIET QUI A DU MAL A SAUTER


 

Jean-Louis (2+/5) : Sur les terres de son glorieux homonyme, Djianelouidji nous a servi à boire et à manger, entre somptueuses claquettes réflexes et sorties aériennes moches à s’en arracher les yeux à la cuiller rouillée. Et puis j’aime toujours pas sa tête, sinon.

Hakilémimi (3+/5) : Vous vous souvenez du temps de Serjorié ? Ben Achraphe non, il était même pas né.

(Remplacé à la 78e par Moukilélé, promis la prochaine fois je m’applique sur l’humour)

Vergio (2+/5) : Mention spéciale pour l’embrouille sortie de nulle part avec Paredesse, on sait qu’on peut toujours compter sur Serge pour asseoir d’emblée les bases d’une relation saine et constructive avec l’adversaire et l’arbitre, dans le respect et la bienveillance. Pour le reste, il se fait vieux, quand même.

Marquignosse (2/5) : Lui ne se fait pas encore vieux (même si j’ai l’impression que ça fait quinze ans qu’il est là (vous vous souvenez quand il nous est arrivé de son bled paumé avec ses bagues aux dents et sa vilaine peau ?)), mais ça l’a pas empêché de se faire salement manger dans les airs.

Pressennelle (3/5) : J’ai un temps cru que Prezbo s’était assagi, avait trouvé la voie du repentir avec ce nouveau côche et ce nouveau schéma tactique pour une nouvelle life. Son tacle de demeuré et son pétage de plombs de ce week-end m’ont rassuré : Kim le taré est toujours bien là, y a au moins un truc qui ne change pas.

Nuno Merendes (2+/5) : Des investissements massifs dans le secteur offensif, notamment avec le frérot Kiki, mais tout ça se paie en gros agios qui tachent derrière.

Vitignâ (3+/5) : On n’avait plus trop l’habitude de voir Marcoco se faire chiper la vedette par son sidekick/bouche-trou/pied de tabouret du milieu. Tant d’années de danilo-gueyo-herrerisme sont passées par là, en même temps…

(Remplacé à la 78e par Daniel Pereire, seul rescapé du fameux miyieu infernal)

MARCO ! (3+/5) : Toujours là le gusse, toujours là.

(Remplacé à la 87e par Renato Sanches, laissez-moi le temps de lui trouver un truc drôle)

Lionel (2+/5) : Gentiment impliqué mais faut pas en demander trop non plus.

(Remplacé à la 84e par Carlos Solex, une belle bécane comme Juju Dragster, mais espingouine)

Némarre (4/5) : Je me souviens autant de ses gestes de classe devant que de ses retours défensifs derrière, c’est vous dire la révolution du truc.

Kiki (4/5) : Il en met une, y fait la même et y r’commence. Le type est réglé comme une serviette hygiénique (attendez, c’est ça l’expression ?).

 

Hé bé à une prochaine du coup,

Trotskanalement,

Georges Trottais

 

2 thoughts on “Paris SGEL / Juvaintusse (2-1) – La Porte de Saint-Cloud Académie repasse une tête

    1. Gorbatchev est mort ?! Pendant un bombardement, c’est pas possible autrement !
      (plus sérieusement, juste entre nous, c’est là que je me rends compte que plus j’avance et moins je colle à mon personnage : tel que vous me lisez, j’avais complètement oublié l’actualité funèbre de ce sacré Mikhaïl. Paye ton stal, franchement)

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