Paris SGEL / Union de Manchèsteure (1-2) – La Porte de Saint-Cloud Académie lutte encore avec ses traumas

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La thérapie est loin d’être finie.

Salut les aminches,

Pour être honnête avec vous, j’ai jamais pu encadrer les victoires de PSGEL. Pour moi, se réjouir d’une victoire 6 buts à 1 contre Angers, c’est comme encenser un candidat à la présidentielle qui l’emporte avec 66% des suffrages contre le Front national. C’est tellement attendu qu’il n’y a rien à en dire.

Non pas que j’assimile Angers au Front national, hein, je sais pas qui c’est les Angeriens, ils sont peut-être très sympas, je les connais pas. Ça pourrait être Caen, Dijon ou l’Association sportive forézienne Andrézieux-Bouthéon que ce serait la même chose. Une victoire de PSGEL contre de pauvres gusses de Liguain, moi ça m’en touche une sans faire bouger l’autre. A la limite ça me rend plus triste qu’autre chose, triste pour ceux d’en face, pauvres hères qui repartent avec la branlée attendue mais néanmoins douloureuse.

Non, vraiment, les victoires gagne-petit de PSGEL, 4-0 par-ci, 3-0 par-là, j’en ai ma claque. Alors j’ai pris une franche décision : quand Paris-Saint-Germain-en-Laye gagne en Liguain, je la boucle. Je boycotte. Je passe sous silence. Quand on brasse déjà autant de miyions et de follohoueurs, quand on accumule déjà les succès domestiques, les raclées contre les petites gens, on a pas besoin en plus que quelqu’un en fasse la pub. Merde à la fin.

Par contre, pour ce qui est des désillusions, des défaites surprises, des coups de râteau dans le pif, vous pouvez compter sur ce bon Georges pour être au rendez-vous. Quand il faudra pointer du doigt la bavure, mettre en lumière la déconvenue, tirer sur l’ambulance de l’élimination, Georges répondra présent.

Laissons les trophées sans goût aux éditorialistes mous du genou, et régalons-nous de la détresse et des larmes. Aux trompettes du triomphe, préférons les sirènes de la débâcle. Aux injonctions pacificatrices de l’ordre moral capitaliste et normalisateur, répondons par l’appel au chaos, au bruyant, au dégueulasse.

Célébrons la défaite.

 


LA RENCONTRE


 

Et quoi de mieux pour rentrer en plein dans ces bonnes résolutions qu’un mâche de coupe d’Europe au doux parfum d’élimination traumatique ? Ah, ce délicieux pénalty éliminatoire dans le temps additionnel, la mine déconfite de Prunelle… Et puis cette angoisse panique de tout foutre par terre, qui revient comme un marronnier dès que PSGEL aborde un mâche retour, et qui provoque presque naturellement le désastre qu’on s’étant tant préparé à vivre… Un régal.

Le trauma est tel que, même pour un premier mâche en phase de poules, le jeu parisiano-saint-germanois suinte la peur de tous côtés. Le fait que le mâche se joue à domicile, même sans spectateurs, n’y fait rien, et même renforce l’angoisse : c’est justement à cet endroit que l’infamie s’est produite, il y a un an et demi de cela.

L’adversaire ne fait rien pour rassurer nos ouailles : le pressing est féroce d’entrée de jeu, il ne faudrait surtout pas que nos Parigots se rendent compte qu’ils flippent pour rien. Malgré tout, ce sont ces mêmes Parigots qui obtiennent les premières occasions du mâche après une dizaine de minutes, bien que la frappe enroulée de l’Angelito et la reprise à bout portant de Kurosawa sur le corner qui suit ne servent qu’à faire briller le goal espingouin adverse, particulièrement en verve ce soir-là.

Notre goaliste à nous, costaricain celui-là, a l’occasion de se mettre en valeur lui aussi, dix minutes plus tard, lorsque notre bon Abdiallo ceinture l’attaquant fronçais d’en face et provoque un pénalty. Kélore arrête la première tentative mollement frappée, mais le gardien ayant quitté trop vite sa ligne de but, le pénoche est retiré et cette fois transformé. Navasse, de héros à zéro (but à un).

PSGEL semble en panne d’idées, et s’en remet comme toujours dans ces cas-là à la profondeur pour trouver ses rapides pointes offensives, quitte à balancer des ouvertures foireuses avant même d’avoir passé la ligne médiane. En même temps, avec un milieu aussi inconsistant qu’une mayonnaise végane, on peut comprendre la nécessité de sauter quelques lignes.

On se fait globalement chier pendant le reste de la première période, même Thomas n’a pas l’air énervé du tout, ce qui selon les règles de la footballomancie représente évidemment un très mauvais présage (en même temps quand on écrit ça en connaissant déjà le résultat final c’est facile, hé). Mise à part une frappasse vicelarde des Rouges Diables avant la mi-temps, détournée grâce à un beau plongeon de Navasse, il ne se passe rien jusqu’à la pause.

Nos srabs du Ouest side reviennent avec de bien meilleures intentions au retour des vestiaires : le bloc remonte d’un cran, les attaques sont suivies, ce qui offre plus d’options aux avants-centres. Kyky alerte une première fois le goal angliche en rentrant intérieur et en claquant une belle frappe du droit, puis c’est sur corner que PSGEL trouve la faille, en s’en remettant à l’habileté du toto Martial qui place une très belle tête décroisée dans ses propres cages, 1-1.

L’embellie est cependant de courte durée, et l’équipe parisiano-saint-germanoise retourne à son état de stase originel dès l’heure de jeu. C’est alors Manchèsteure qui se montre dangereux, par Martial, par Racheforde, mais il y a toujours un Navasse ou un Abdiallo pour s’interposer. Toujours, ou presque, puisque dans les ultimes minutes du temps réglementaire, sur une passe de Poguebas, Racheforde est trouvé dos au but, se retourne, efface Danny à la peau lisse et redonne l’avantage aux Rouges en blanc d’une frappe croisée à ras de terre. 1-2, le trauma PSGELien est toujours vivant, toujours debout, rassurez-vous.

 


LE SOVIET EN THÉRAPIE DE GROUPE


 

Kélore Navasse (3/5) : Fut bien le seul à se montrer au niveau. En même temps, il était pas là lors du fameux trauma, ça peut aider.

Alex Florence (1/5) : Bon, il n’aura pas fallu attendre longtemps pour être déçu.

(Remplacé à la 78e par Colinou Dagbinou, petit chouchou)

Abdiallo (2/5) : Remplaçant la Marquigne au pied levé, il s’est retrouvé livré à l’étau manchésteurien comme une noix à… ben, à un casse-noix. On retiendra ses nombreuses interventions réussies bien que complètement à l’arrache pour rattraper son retard sur les attaques menées constamment de son côté, mais aussi le pénalty qu’il concède sur l’une des premières incursions adverses dans la surface.

Kimel Prespembé (2/5) : Son comparse était en plein burn-out, lui s’est globalement fait chier. Tellement peu mis à contribution par l’adversaire qu’il n’a même pas eu l’opportunité de nous offrir un de ces pètes au casque dont il a le secret.

Lévine Courzava (2/5) : La saison va être longue.

(Remplacé à la 86e par Michel Baqueure, les quatre minutes blondes)

Andrérrera (2+/5) : Le bonus, c’est parce que pour une fois j’ai réussi à le trouver moins moyen que ses coéquipiers. Un (petit) sursaut d’orgueil au moment de rencontrer son ex ?

(Remplacé à la 78e par Rafignagna, je sens que les possibilités de surnoms vont vite se tarir)

Danny le lisse (2/5) : Le gars est d’un lisse, c’est limite flippant. Et il est aussi constamment à l’arrache sur ses interventions, et ça c’est carrément flippant.

Idrissa Naga Yegue (1/5) : Rendez-nous n’importe qui, même Lassana je prends.

(Remplacé à la mi-temps par Moïse Gentil (2/5), dont la note se situe encore pour moi dans le no man’s land vague et informe entre celle d’un attaquant qui n’a pas su se rendre disponible, et celle d’un avant-centre qui n’a tout simplement pas eu la chance d’avoir des coéquipiers capables de le mettre dans de bonnes dispositions)

Némarre (2/5) : Globalement insipide. Vivement qu’il se fasse une nouvelle couleur, ça le rendra moins chiant à regarder.

AnrRrrHel (1+/5) : Un point pour les dix bonnes minutes qu’il aura jouées dans le mâche, avec à la clé une belle frappe enroulée (ça c’est le bonus).

(Remplacé à la 86e par Pablito, sans avis)

Kyky (2/5) : Comme l’antiracisme au sein de la gauche fronçaise, il est placé sur courant alternatif.

 

Bises anales à tous.tes, et à bientôt pour une nouvelle défaite de PSGEL,

Sans oublier les deux boutons ci-dessous (rendez l’argent),

Georges Trottais

 

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