QRM-Nîmes (3-1) : La Crocro Académie aime l’odeur de la défaite au petit matin

0

D’abord, y a l’horaire : 19 heures un samedi soir, soit pour le père de famille de retour du travail (oui, je bosse le samedi et je vous emmerde) un supplice raffiné où l’ensemble réuni de la sphère professionnelle et familiale se retrouve dans l’objectif partagé de lui casser les couilles. Sortir du taf en retard, speeder en espérant ne pas rater le coup d’envoi (et on se rappelle à ce moment du film avec délice qu’on parle du coup d’envoi d’un match de Ligue 2 entre Nîmes et QUEVILLY-ROUEN-METROPOLE), arriver chez soi pour réceptionner le chiard qui te fait payer sa journée passé seul avec sa mère, et pour retrouver ta chère et tendre qui va te faire payer sa journée seule passée avec son fils, et là commence le tunnel de l’enfer : la douche du gamin, la bouffe, l’histoire, le lit, le faux-départ, le retour, le départ, les pleurs ; le tout en essayant de choper d’un œil et d’une main un streaming pas trop mauvais et de caler l’ordi dans une zone neutre (NON TU METS PAS TON ASSIETTE DESSUS, MAIS QU’IL EST CON CE GOSSE) et de maintenir un visage civilisé parce qu’après tout tu as raison chérie, ce n’est que du foot, ha ha, passons donc à autre chose, tu veux un verre de vin ? Allez, un dernier, comme ça nous plongerons tous deux dans une ivresse indolore qui nous fera tout oublier, regarde, notre merveilleux enfant s’est enfin endormi, nous pourrions nous retrouver, profiter de cet instant de quiétude pour nous laisser aller à nous coller l’un contre l’autre sur le canapé puis laisser nos mains et nos lèvres faire le reste et PUTAIN MAIS SAUTE LAMINE CON DE TA MERE ! Cette interruption impromptue a ensuite malheureusement jeté un certain froid, et j’ai évidemment fini la soirée tout seul, aigri et même pas tout à fait ivre, pour ruminer une énième et désespérante défaite.


LE MATCH

Oh ben comme expliqué ci-dessus, je n’ai pas tout vu, mais c’était sans doute suffisant.

MARAVAL

VARGAS – GUESSOUM – DJIGA – BURNER

FOMBA – N’GUESSAN

LABONNE – THOMASSEN – SAÏD

KONE

On note au passage que nos joueurs offensifs les plus en confiance sont sur le banc (Tchokounté et Pagis) et qu’on revient avec un système où Koné est seul en pointe, ce qui n’a jamais marché depuis deux ans. Il s’agissait en fait d’une belle leçon tactique offerte par Nicolaï (contraction de Nicolas Usaï, pour ceux qui ne suivent pas), et explicitée après-match avec une candeur si naïve qu’elle en serait presque attendrissante : il s’agissait en fait de subir pendant une heure puis ENSUITE de faire entrer les gars en forme pour mieux finir que QRM. Le problème, « c’est qu’on prend le but à la 18e, c’est trop tôt », dixit Nicolaï. Bah ouais, quand le sort s’acharne et que ces enfoirés d’en face ont la bassesse de marquer un but trop tôt, c’est sûr que même un coup tactique pareil, un coup de génie pareil osons le dire, n’a plus aucune chance de marcher. C’est vraiment pas très fair-play comme attitude, quand même.

Ah, notons au passage qu’Assaf a déclaré dans la presse qu’il ne « fallait pas paniquer ». On n’est pas loin du légendaire « déstressez » de l’été 2019, alors on va faire comme à l’époque, attendre la suite avec confiance dans les capacités visionnaires de notre Grand Timonier Rani, seul à même de redresser la barre du navire NO, malmené par les visées séditieuses de quelques groupuscules anarcho-trotskistes nommés « ultras » dont le seul objectif est la mort du club, la submersion du stade des Antonins et le sacrifice d’enfants sur l’Avenue de la Bouvine ; et on bombera le torse en National dans notre nouveau stade où on aura le plaisir de défier Villefranche-Beaujolais tout en profitant de la vue sur l’autoroute depuis une confortable suite de l’hôtel 4 étoiles, et surtout on lui dira tous merci en chœur, merci Rani d’avoir déposé ton savoir et ton auguste pèze sur nos misérables têtes, franchement on te méritait pas.


LES CHÈVRES

MARAVAL (2/5). Fait le job mais s’en prend 3, toujours aucun accro dans son parcours vers le suicide assisté.

VARGAS (1/5). En retard derrière, pas un seul putain de centre potable. On a vraiment trouvé ce joueur prometteur à un moment ?

DJIGA (2/5). C’est pas bien de saquer les nouveaux.

GUESSOUM (1/5). C’est moche de charger les anciens.

BURNER (1/5). Quand il a signé chez nous on s’est tous dit qu’il avait un blaze rigolo, trois ans plus tard c’est toujours à peu près tout ce qu’on peut dire de lui. Remplacé par SADZOUTE : le même destin le guette.

FOMBA (0/5). Le meilleur argument pour la légalisation du cannabis c’est lui, au moins qu’on soit sûr qu’il fume une came de qualité. Complètement à côté de ses pompes. Remplacé à la mi-temps par TCHOKOUNTE (3/5), le seul à montrer un peu de gnaque, il a fait tout de suite remonter l’équipe et il a sauvé le peu d’honneur qu’il nous reste.

N’GUESSAN (2/5). Arriver à 17 ans dans un merdier pareil, je crois que même les appelés du contingent en 56 n’avaient pas connu ça.

LABONNE (1/5). Inoffensif, mais tellement brinquebalé à droite à gauche depuis le début de saison qu’on n’a pas envie de lui en vouloir. Rien à dire de méchant ni de positif, s’il fallait une métaphore politique ce serait un genre de sous-secrétaire d’État PS à la famille.

THOMASEN (2/5). Il a tellement demandé le ballon en vain qu’à la fin il n’a plus trop su qu’en faire et a donc logiquement donné une passe dé à l’adversaire.

SAïD (1/5). Tricoti-tricota. Remplacé par OMARSSON qui doit se dire que ce n’est même plus la peine de faire semblant d’essayer d’apprendre le Français.

KONE (0/5). H de Hawaï. Remplacé par PAGIS (titulaire, bordel).

… et aussi, et surtout, NICOLAï (0/5) : pour reprendre une ritournelle de chez toi, « Nique tes morts sur les Vieux Port ». Pitre.

BONUS : L’IMAGE DU JOUR

Oh les gars, vous le voyez ce champ de ruines ? C’est nous ! Et oh dites, vous la sentez cette odeur ? Non, ce n’est pas le napalm. C’EST LE NATIONAL !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.