Rennes – Lille (1-2) : La Breizhou Académie savait que ça finirait par arriver
Quelle série mes amis, quelle série. Presque un an que Marco Grossi porte à bout de bras la Breizhou Académie, depuis un featuring du fantasque Laezh Dour, qui croyait fort en l’avenir de Rutter. Vous trouvez ça cocasse ? Je vous livre en exclusivité une note issue de ma dernière académie personnelle :
Hunou (1/5)
Il sent bien les coups, se dépense sans compter et n’a toujours pas trouvé son poste, donc pourquoi ne pas le mettre avant centre ? Parce qu’il est nul, Sabri.
BIEN VU MON JORIS. Le premier qui retrouve le match en commentaire gagne son poids en moutarde (indice). Mais foin de nostalgie, place au match.
Le match
Quelle série mes amis, quelle série. On est invaincus depuis environ 70 000 matchs, Genesio est statistiquement le meilleur entraineur de l’univers et la ville de Lyon a disparu, résolvant par là même ce vilain problème d’extrême-droite en France. Aucun risque de surconfiance à craindre côté Rennais donc.
Bruno nous ressort le 442 qui fonctionnait pas trop mal avant qu’on ne devienne encore meilleurs en 433. Curieux choix que de pallier l’absence de Tait en sortant l’autre leader technique de l’équipe, le soyeux Lovro Majer, mais soit.
Gomis – Traoré (Assignon, 71’), Omari, Aguerd, Truffert (Melling, 60’) – Bourigeaud, Santamaria (Guirassy, 60’), Martin, Sulemana (Doku, 60’) – Laborde, Terrier (Majer, 45’).
Cette approche ne semble pas altérer la dynamique de l’équipe. On étouffe l’adversaire, ça galope dans tous les sens, et on se crée rapidement une première occase. Terrier prend la défense de vitesse, fixe le gardien lillois et centre en retrait pour… personne, sa passe est trop en retrait pour Bourigeaud et personne n’arrive en deuxième rideau (5’). On continue néanmoins de dominer et on se dit que c’est pas trop mal parti cette affaire, surtout que le regretté Benji André fait la tête des mauvais jours tant Lille se montre imprécis sur ses quelques phases de possession.
Le seul point noir, c’est qu’on sent bien que l’inconstant mais néanmoins talentueux Renato Sanches nous a rangé dans la catégorie “grosse équipe contre laquelle je vais me sortir les doigts”, mais pas trop quand même puisqu’il n’aura besoin que de 15 minutes pour nous montrer qui c’est papa. D’abord en mettant Weah sur orbite d’un joli petit exter qui laisse à l’Américain le temps d’ajuster un centre en retrait pile dans la course de Xeka (prends des notes Martin), qui crucifie Gomis (31′). Ensuite en profitant d’une mésentente entre Omari et Traoré pour récupérer un centre trop long et allumer une lourde déviée par Bourige dans le petit filet opposé (45’).
La deuxième période est assez prévisible. Nénese corrige le tir tactiquement avec l’entrée de Majer à la place de Terrier et Rennes pousse, mais Lille défend bien l’axe et nos actions finissent trop souvent en centres facilement dégagés par Botman et Fonte. Le temps qu’on percute qu’il vaut mieux jouer au sol, Guirassy est entré et rate sa reprise (69’), avant de carrément rater le ballon, heureusement victorieusement repris par Bourigeaud (84’).
C’est bien mais c’est un peu tard, car Lille casse le rythme à l’expérience depuis la mi-temps, bien aidé par une Stéphanie Frappart déconcertante, mais aussi par Martin et Genesio, pourtant censés être des hommes d’expérience. Jonas pète un câble parce qu’il a perdu sa godasse sur une faute anodine, ce qui lui vaut un jaune sévère mais évitable (65’), et Genesio se fait ma foi assez logiquement expulser en prenant deux jaunes coup sur coup (82’). Si à 55 ans t’es pas capable de te reconcentrer sur le match après ton premier jaune, faut devenir Argentin et aller entrainer Marseille, mon Bruno.
La défaite est frustrante, mais aussi logique et finalement peu inquiétante. Le contenu reste correct, Lille a eu pas mal de réussite, et les gars ont joué la gagne jusqu’au bout. Faut juste arrêter de jouer sans meneur de jeu.
Les gars
Gomis (2/5) : On sent que lui comme ses coéquipiers ont repris confiance dans son jeu au pied, on passe par lui sans trembler. Difficile de le blâmer sur les buts, même si il nous avait habitués à sortir au moins une parade salvatrice par match.
Traoré (2/5) : Match globalement moyen, avec en malus une incompréhension coupable avec Omari sur le but de Sanches. Remplacé par Assignon, pas pire.
Omari (1/5) : De fort jolies relances par moment mais faut défendre un peu mon con.
Aguerd (3/5) : Solide, fiable, bon relanceur, mais pas assez bon pour compenser le fait d’être laissé à l’abandon sur les quelques contres lillois.
Truffert (le moins nul/5) : Les deux actions de but démarrent de son côté, et on se demande ce qu’il fout là jusqu’à l’entrée cataclysmique de Meling.
Bourigeaud (3/5) : Le côté droit n’était pas aussi dominant qu’à son habitude, mais en bon Lensois, Bouri a insisté jusqu’à ce que ça passe.
Santamaria (2/5) : Toujours du mal à se situer dans un milieu à deux, j’ai l’impression qu’il laisse filer Xeka sur le premier but. Remplacé par Guirassy, lui aussi bien emmerdé par le 442.
Martin (2/5) : S’est beaucoup dispersé à râler sur l’arbitre, ses coéquipiers, ses adversaires et même sa chaussure. A voulu prendre ses responsabilités offensives en l’absence de Tait et Majer, mais trop imprécis.
Sulemana (2/5) : Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il ne se cache pas et qu’il veut le ballon, mais pour qu’en foutre ? Remplacé par Doku qui sait exactement quoi foutre : dribbler jusqu’au bout du terrain puis centrer au pif. Et ça fait but.
Terrier (1/5) : On a retrouvé le Martin qui lâche un peu le match quand ça veut pas, logiquement remplacé dès la mi-temps par Majer, qui, sans être étincelant, a apporté du liant (Maizena/5).
Laborde (2/5) : Match compliqué, passé à se bagarrer dans les airs avec deux marmules, et à confondre vitesse et précipitation sur ses rares ballons au sol.
[NDMG (ça veut dire « note de Marco Grossi ») : un grand merci à notre cher Joris Grognon pour cet intérim de qualité, même s’il a fallu que la défaite tombe sur lui. A moins que ça soit l’inverse…]
ALLEZ RENNES
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