Salut les Touristes tatas qui ont la tourista,

Vous m’excuserez en intro de ne pas faire le teasing d’un match dont vous connaissez forcément le résultat puisque c’était la grosse surprise du week-end. Et vi, on s’est mangé un 4/0, chez nous, par une équipe qui n’avait encore pas spécialement brillé depuis le début de la saison (alassane pléonasme).

Ironie de l’histoire, c’est la 2e fois en 4 ans que les Héraultais privent le Stade Rennais d’un 10e match sans défaite en venant s’imposer Route de Lorient*. La dernière fois, l’entraîneur de Rennes était chauve, et il avait fallu un coup de chatte miraculeux qu’est un but de Joris Marveaux, le gars peu talentueux de la famille. Cette fois-ci, les Sudistes n’ont pas fait dans la crêpe dentelle et on est même passé à un seul doigt du fist anal en bonne et due forme.

C’est d’ autant plus rageant que c’est la 2e branloutte qu’on encaisse dans notre enceinte, deux mois après les réceptions des Toulousains qui n’y étaient pas allé non plus de la main morte du dos de la cuillère en s’imposant 3 buts à 0.

Ce qui explique le célèbre proverbe « un homme averti en vaut deux, sauf quand il est rennais ».


Konpozision

En remerciement au csc d’Abdnennour, du but miraculeux de Pedro Henrique contre Lorient, d’une victoire sans problème à Guingamp, et des deux poteaux à Nice ; les Indiens du cimetière sont venus réclamer leur sacrifice. Malheureusement, ces cons-là n’ont pas voulu qu’on leur serve par exemple Jean II Makoun ou Jean-Armel Kana-Biyik, et sont venus directement se servir en fauchant dans son élan Gelson Fernandes, un des 3 meilleurs Rennais de ce début de saison.

A cette tragédie s’ajoute une bonne vieille poisse de novembre en décembre avec Ola Toivonen qui tombe malade. Comme si c’était crédible qu’un Suédois prenne un coup de froid chez nous sans recours à la magie noire. Ou alors c’est la bouffe qu’il supporterait mal. Enfin bref, c’est n’importe quoi, et ça nous étonnerait point que ce soit un ami de Rolland Courbis qui se soit amusé à mettre du cyanure dans sa galette au saumon fumé.

Pour compenser ces deux absences, Guy-Gilbert a décidé de faire à peu près n’importe quoi en titularisant Anders Konradsen (pas trop le choix non plus, il est vrai) et Philip Hosiner sur l’aile droite alors que la seule qualité que l’Autrichien a pour l’instant démontré était celle d’un renard des surfaces et d’un loup pour l’OM à défaut d’être une belette chantant dans un couloir.


Notons que même le service communication du club n’a rien compris aux choix de Guy-Gilbert.
En face, on s’en fout un peu, mais on notera la titularisation d’un puceau dans les buts pour compenser la blessure de Geoffrey Jourdren (crampe du cerveau après avoir tenté une addition), la titularisation surprise de Daniel Congré qui n’a rien d’une blague (la titularisation, pas Daniel qui en reste une ma foi assez bonne) et celle moins surprenante de Joris Marveaux dont nous avons déjà suffisamment parlé en préambule.

Pour ma part, après une longue hésitation de plusieurs jours, j’ai opté pour le streaming au coin du feu avec Pieryvandré, mon labrador.
– parce qu’il faisait un  peu froid
– parce que je connais suffisamment mon club pour savoir qu’il va se chier dessus en pareil rendez-vous, surtout quand la veille d’un match je reçois un texto du club qui pue la défaite genre ‘Tous ensemble RDL pour une 5e victoire consécutive ».
– parce que j’ai reçu une caisse de cidre dans la semaine, et donc que je n’ai pas besoin d’aller jusqu’au Valy pour me désaltérer.
– parce qu’à Plancoët, on trouve également d’excellentes galettes-saucisse.
– parce que bon, Montpellier quoi…

Ar Matc’h (version courte)

Comme dit le théorème Mickael Landreau : « il vaut mieux perdre une fois 4-0 que 1-0 ».

Comme nous a depuis éclairé Mehmed Bazdarevic : « j’aimerais quand même bien perdre une fois 1-0 pour voir. »

Car comme dit en préambule, c’est quand même la 2e branloute qu’on se mange par chez nous, et ce n’est peut-être donc pas un hasard. Mais vous m’excuserez de ne pas avoir souhaité regarder une 2e fois le match pour mieux comprendre ce qu’il s’est passé.

On notera tout de même qu’une équipe qui fait tout pour revenir au score mérite tout notre respect et nos bisous de réconfort. Mais c’est quand même cruel qu’elle soit aussi peu récompensée.

Ar Matc’h (dans le détail)

Et pourtant, ça commençait pas si mal. Coup d’envoi pour nous, Rennes choisit de tenir la balle et de progresser à base de petites passes, comptant sur le fait que l’adversaire devait manquer de confiance et son gardien de repères. Reste toutefois que le principal danger ne vient pas du Stade Rennais durant ces vingts premières minutes, mais bien de la défense montpelliéraine elle-même et son marquage un peu trop agressif sur Habib Habibou, genoux, cailloux, choux… Malheureusement, la liberté d’expression capillaire de notre attaquant n’incite guère les arbitres chauves de ligain à la compassion, et une fois de plus, la décision finale ne va dans le sens du guerrier rastafarien. C’était pourtant le meilleur, et même le seul, moyen pour les Rennais d’ouvrir le score. Ntep était bien parvenu à passer de son côté pour dénicher un bon centre, mais même Daniel Congré ne s’est pas laissé dépasser par la pointe de vitesse d’Hosiner qui espérait reprendre la balle au 2e poteau.

On passe alors au premier temps fort montpelliérain de la rencontre. On se dit que le message d’alerte a été bien reçu par nos héros de rouge-et-noir vêtus lorsque Sylvain Armand sacrifie une de ses couilles pour empêcher Lucas Barrios de trouver la faille dès la première occasion des visiteurs. On n’en est quand même pas sûr quand à peine une minute plus tard, Billy Costil plonge pour expédier un tir en corner.
Et puis, c’est la succession de petits trucs qui niquent et qui font mal au cucul : Hosiner qui ne peut récupérer le ballon pour cause d’obstruction de M. l’arbitre, le MHSC qui part en contre et profite d’un gadin de Sylvain ‘n’a qu’une couille’ Armand pour affoler la défense, Lucas Barrios qui a le temps de se griller une clope avant de centrer parce que Mbengue tente d’annuler l’action en se faisant une faute sur lui-même (ce qui donc ne convainc malheureusement pas M. Delerue) et Jonas Martin qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans les filets, le beau Billy ayant raté son intervention. Ça fait 0/1.

Pas de panique pour autant. On se dit que c’est l’occasion pour nos gars de montrer ce qu’ils ont dans le slip, fort de cette série de 4 victoires consécutives. Avec ouverture du score à chaque reprise, certes, mais c’est justement l’occasion de montrer que cette équipe sait à peu près tout faire. Comme par exemple frapper sur la transversale à moins de 3m de la ligne de but. Cette belle tentative d’Habibou sur un centre de Ntep scelle le sort de cette première mi-temps. Et on s’en apercevra plus tard de la rencontre.

Car oui, les Rennais sont revenus avec de bonnes intentions, comme celles de marquer un but, mais en ont oublié d’autres dans les vestiaires, comme celles de ne pas s’en prendre d’autre(s). C’était pourtant parti tambour battant et fleur au fusil, mais les 10 bonnes minutes rennaises furent sanctionnés d’un contre assassin de la police. Mounier remonte le terrain, repique dans l’axe et sert de l’extérieur Morgan Sanson qui se glisse entre Papy Armand et Cheikh Mbengue avant de remporter son duel face à Billy. Ça fait 0-2, mais on veut encore y croire.

Pendant 5 minutes. Le temps pour Sanson d’adresser un nouveau centre au 2e poteau, de Romain Danzé de perdre son duel, de Lucas Barrios de se jouer de la Danz’ et de Mexer avant de faire passer la balle sous le slip de Costil. 0-3. Autant vous dire que là, c’est bon, on a compris, on ne gagnera pas ce match.

Les entrées de Brüls à la mi-temps et d’André juste après le 3e but permettent aux Rennais de varier un peu et d’attaquer enfin sur le côté droit, soit celui de Congré. Mais pour guère de résultat. Le problème étant également que la sortie de Danzé a fait cesser toute tentative de défense sur ce même côté, qui est aussi celui de Mounier. On passe pas loin du 0-4, Costil réalisant un arrêt miracle sur une reprise de Camara après un centre venu bien sûr de notre côté droit. Arrêt superbe, mais doublement vain. D’abord parce que la seule fois où Rennes parvient à trouver la faille, le but est refusé pour jeu dangereux d’Habibou sur Hilton (sa tentative de retourné manquant d’expédier la tête du Brésilien au fond des filets) et ensuite parce qu’à la toute dernière minute, Mounier couvert par Armand, s’en va seul au but et clôt la marque. 0-4 donc, c’est définitivement fini.

Quels enseignements tirer d’une telle rencontre ? Difficile, car il est certain que la réussite nous a autant fui en cette rencontre qu’en 40 ans de parcours de coupe de France. Il est certain que le score ne reflète en aucun cas l’écart, même d’un soir, entre les deux belligérants, ou même de leur motivation. Montpellier a joué plus juste, avec plus d’envie aussi c’est certain. Mais leur capacité à cadrer chaque occasion alors que nous avions bien du mal à en cadrer une seule relève plus de la Sainte Chattoun que du niveau intrinsèque des attaquants. Comme notre défense n’a pas évolué à son meilleur niveau, les causes sont plus à chercher dans ce déficit qu’ailleurs.

Disons que cela nous a convaincu de ne pas vouloir regarder trop haut non plus. Et que bien qu’il nous semblait très étoffé, l’effectif actuel ne permet pas encore de pouvoir jouer sur la scène européenne en milieu de semaine, et sur l’échiquier hexagonal en principal programme dominicanal.

Les gars du Stade

Costil 3/5 : a repoussé comme il a pu les différentes échéances. L’ouverture du score sudiste d’abord, le but de l’humiliation ultime ensuite. Mais même dans la défaite, il reste beau bien qu’il soit plus Têtu que breton.

Danzé 1/5 : peu inspiré offensivement en première mi-temps, pas aidé il est vrai par son ailier d’un soir, et fragile défensivement sur le 3e but montpelliérain. Sa prestation a surtout permis aux anti-danzistes de ressortir du bois après un mois de clandestinité.

Mexer 1/5 : Non, c’était pas lui. Lui, il était pas là parce qu’il était ailleurs.

Armand 2/5 : Pas facile d’être le seul à défendre pendant 90 minutes quand on est en pré-retraite et qu’on a du mal à jouer le horsjeu.net. Son sacrifice de couille méritait pourtant mieux.

Mbengue 1/5 : Sa prestation a été tellement indigeste que Daniel Congré aurait pu se faire passer pour un véritable arrière gauche et que j’ai failli passer tout mon dimanche aux toilettes.

Konradsen 2/5 : Le jour où il gagnera un duel sera à marqué d’une pierre de granit rose. Il a quand même du bol d’être né quelques siècles après Richelieu. Si au moins sa qualité de passe compensait ses lacunes, mais ce n’est même pas tout à fait le cas.

Pajot 1/5 : A tenté de se mettre au niveau de Konradsen et a réussi. Ce serait bien qu’en Corse, Konradsen tente de se mettre au niveau du Pajot de cette première partie de saison, mais ce sera moins facile.

Doucouré 3/5 : A tout tenté pour ‘sauver l’honneur’ et il a même failli réussir. Très volontaire donc, mais particulièrement brouillon. Quand la version finale du produit Doucouré sera sorti, Rennes sera en revanche invincible.

Hosiner 1/5 : L’aligner ailier droit pouvait être à essayer. Retenter l’expérience serait une grosse connerie.

Habibou 2/5 : Il n’est pas adroit et pas très chanceux, mais il est courageux et déterminé. Quand on a vu Razak Boukari à son poste,  on a presque l’envie de s’en contenter. Mais on est quand même pas malheureux d’avoir surtout Toivonen dans l’effectif.

Ntep 2+/5 : L’unique source de plaisir côté rennais en première mi-temps a progressivement disparu de la rencontre. Il est réapparu brièvement en fin de 2e mi-temps pour embêter le gardien montpelliérain quand il tentait de placer son mur. Même ça, il ne l’a pas vraiment réussi. Un jour sans donc. Mais surtout sans coéquipier.

Les entrées en jeu

Brüls – 45e pour Hosiner – 2/5 : Pas sûr non plus qu’il ait réellement le coffre pour jouer sur un côté.

André – 65e pour Danzé – 2/5 : A le coffre pour jouer sur un côté, mais n’a pas la concentration requise pour jouer arrière. Comme c’est le poste pour lequel on l’a recruté, c’est un peu embêtant.

Pedro Henrique – 71e pour Pajot – Non noté : Entrée qui confirme quand même que Guy-Gilbert a fait un peu n’importe en terme de compo et de coaching pendant la rencontre.

Les autres apparitions

Vittorino Hilton 3/5 : Le plus vieux pépé de la ligain m’a quand même fait forte impression. Il est tout plein de vices et de méchancetés, mais ça fait aussi un peu tout son charme de grosse salope.

Le RCK 5/5 : Comme contre Toulouse, le kop a continué à chanter et à soutenir son équipe jusqu’à la fin de la rencontre, et même après le coup de sifflet final. C’est suffisamment à Rennes pour le signaler. En espérant que ça dure. Pas comme une série d’invincibilité rennaise.


La non-apparition

Yassine Jebbour 2/5 : Qu’est-ce qu’il devient donc celui qui était presque aussi prometteur que Dimitri Foulquier et que certains pensaient capables de mettre Romain Danzé sur le banc ?

 

*Cette fois-ci la série s’arrêta à 8 matches sans défaite

 

Le point de vue sudiste de la rencontre sera probablement prochainement publié. Amoureux des lettres et de la poésie bienvenue.
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Roazh Takouer a un compte twitter, mais n’y va plus, parce que c’est vraiment trop nul.

2 thoughts on “Rennes-Montpellier (0-4), la Breizhou Académie livre ses notes

  1. Ô rage, ô désespoir, je nous voyais déjà gagner l’Europa League en 2016 histoire de fermer quelques grandes gueules nantaises bien puantes et bedonnantes (je n’ai rien contre eux, j’ai même un ami à la brigade loire), mais nous voilà redevenu le cauchemar des parieurs.

    En espérant qu’on arrange ça lors du séparatistico ce week-end

  2. Dès que j’ai vu Hosiner titulaire ailier droit, je savais qu’on allait passer une soirée hémorroïdale

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