San-Marino – Angleterre (0-8), La Three Lions Academy livre ses notes.
Ou comment effectuer un retour avec style.
Bien le bonjour messieurs, dames.
Ayant reçu la bénédiction de Woy Hodgson, je reprends donc le flambeau de la Three Lions Academy. Flambeau qui menaçait de s’éteindre, puisque cette académie était restée inutilisée depuis le dernier Euro.
Et quoi de plus réjouissant pour une reprise qu’un match à San Marino ? Ou doit-on dire Saint-Marin ? Toujours est-il que même si mon équipe est une habituée de la lose ridicule, une belle fessée infligée à l’adversaire est à prévoir.
L’avant-mâche du mâche du jour : San Marino – Angleterre (5ème journée des qualifications à la Coupe du Monde 2014)
Avant d’affronter le Monténégro mardi, nation leader du groupe H avec dix points avant la rencontre, soit deux de plus que nos braves Anglais, une petite mise en jambes s’offre aux protégés de Roy Hodgson. En effet, San Marino, vous n’êtes pas sans le savoir, est davantage connu pour les scores fleuves que lui infligent les grandes nations européennes à chaque période de qualification que pour ses spécialités culinaires.
Si la liste des blessés et absents est, comme toujours longue comme le bras (ou le zizi) de Luke Seafer (Walcott, Cahill, Wilshere, Lennon… ), le sélectionneur devrait faire tourner l’effectif, soit pour mieux voir évoluer certains (je pense là Defoe ou Walker), soit parce qu’il n’a vraiment pas le choix à l’image de la charnière centrale, comme nous le verrons tout à l’heure.
Par ailleurs, l’info qui aura rythmé toute la semaine dernière est la convocation et le refus de rejoindre l’équipe de Rio Ferdinand. Celui-ci a invoqué une préparation physique insuffisante pour défendre les couleurs de sa patrie. A mon humble avis, ça sent à la fois l’honnêteté et la crise d’ego. Tout le monde sait que, même s’il affiche un très bon niveau depuis le début de la saison, Ferdinand aura du mal à enchaîner les matches avec son club et la sélection. Et à trente-cinq ans, on peut plus facilement lui pardonner de se consacrer à son club. Cependant, on ne peut pas ne pas penser à une pique adressée à un sélectionneur qui avait eu bien du mal à se situer sur « l’affaire John Terry » et qui n’avait pas fait le forcing pour l’amener avec lui au dernier Euro.
Tout ceci, nous le voyons dans :
La Composition Rugissante :
On fait tourner, mais faut pas déconner, Hart reste dans les bois. Baines se verra une nouvelle fois donner l’opportunité de montrer qu’il est meilleur qu’Ashley « tu me fais vibrer » Cole et Defoe pourra tenter de voir si son efficacité ne s’est pas égarée dans le stade local. Just Wide déplorera sans doute l’absence de Johnson et de Gerrard, préservés. La compo me plaît assez mais mon caleçon est pris de sueurs froides lorsqu’il aperçoit « Smalling-Lescott » en défense centrale. Entre Smalling, qui a à peu près tout raté lorsqu’il était aligné à ce poste en club cette saison et Lescott, qui n’est pas du tout à court de forme puisqu’il a tout de même joué un match en six semaines, je me dis qu’un stock de sous-vêtements de rechange est tout de même à prévoir.
Tout ceci s’organise en 4-4-2 comme suit :
Du côté de San Marino, on a décidé de parquer l’autobus, la caravane gentiment empruntée à Gignac, et même la Fuego du voisin devant la surface dans un 5-4-1 ne faisant pas de mystère sur les intentions du sélectionneur adverse. Même l’avant-centre joue très bas, jugez plutôt :
Le live où tu galères en prenant des notes tellement il y a d’actions :
3’ : Bien lancé en profondeur côté gauche par Young, Defoe pénètre seul dans la surface et tente la passe en retrait vers Lampard, qui arrive lancé. Ce sera un corner. Stérile.
5’ : Corner joué à deux par Young et Cleverley. Le premier cité centre mais la coupe de cheveux (ou l’absence de coupe, au choix) de Lescott l’empêche de smasher sa tête. Résultat : Une nouvelle mort accidentelle de supporter à mettre sur le compte du protégé de Nigel de Jonc.
7’ : A environ vingt-huit mètres, complètement côté droit, Baines exécute rapidement un coup franc et trouve Lampard dans la surface, lequel tente de tromper Simoncini d’un extérieur du pied. Nouveau corner qui ne donnera rien.
10’ : Long ballon de Lescott vers Rooney aux abords de la surface. Alors que je me demande comment Lescott a réussi une relance propre, mon presqu’homonyme dévie astucieusement pour Oxlade-Chamberlain et un enchaînement contrôle-frappe qui vient mourir sur la barre. Si Gustave suppute a vu le match, il doit être en train d’ironiser sur l’inefficacité de son joueur.
12’ : Débordement côté gauche de Baines, lequel centre à ras de terre pour Rooney, mais Della Valle est plus prompt et montre à Wayne comment bien placer un plat du pied-sécurité au fond des filets. 1-0, grâce à un csc. Bon.
16’ : Corner côté droit botté par Baines sur le crâne de Lampard, lequel, en foirant quelque peu sa reprise, transmet involontairement à Defoe qui, de la tête, envoie le ballon au-dessus alors qu’il était seul et sans opposition. Si John-John a vu le match, il doit être en train de pleurer à chaudes larmes en prenant sa tête dans ses mains en pensant que c’est son attaquant numéro un.
20’ : Après une énième phase de jeu à faire tourner le ballon près de la surface adverse, Rooney est servi et décale Oxlade-Chamberlain côté droit. Son superbe centre ne trouve qu’une reprise du gauche de Lampard qui est contrée. En même temps, qui aurait parié sur un bon ballon distillé par le Gunner ? Pas Warren Tupett en tout cas.
24’ : A environ vingt-deux mètres, plein axe, Lampard feinte la frappe, crochète, puis sert Young sur sa gauche dont la frappe qui partait pas mal est contrée.
29’ : Nouvelle phase de jeu à faire tourner le cuir près de la surface adverse. Walker est alerté et transmet devant lui à Oxlade-Chamberlain, et alors qu’il met en route une petite série de dribbles inutiles, il se souvient qu’il peut jouer simple et sollicite le une-deux avec Rooney pour s’ouvrir le chemin du but et marquer du pied gauche. S’il a vu le match, Gustave Suppute s’est étranglé en avalant une gorgée de bière en voyant ça. 2-0.
34’ : Suite à un rush de Oxlade-Chamberlain aux abords de la surface, la gonfle revient sur Lampard qui peut servir Young d’une subtile passe dans la surface, le Mancunien la joue collectif et passe à Defoe. Le Spur marque dans le but vide. Dommage, il y a hors-jeu(.net)
35’ : Cette fois, c’est la bonne. Baines transmet à Rooney dans la surface, lequel lève la tête et son ballon en direction de Oxlade-Chamberlain, dont la déviation de la tête tombe comme du pain béni pour Defoe qui marque de près. 3-0
38’ : Young, à environ quarante mètres du but s’applique pour appuyer sa passe vers Lampard, lequel, après une série de crochets courts, frappe à ras de terre, mais c’est détourné puis dégagé.
39’ : Young. Relais avec Baines. Vingt-cinq mètres. Frappe. Sous la barre. Superbe. 4-0.
42’ : Nouvelle attaque sur le côté gauche. Young lance Baines (au sens littéral, hein), qui s’arrache (comme Salim), pour centrer, à ras de terre. Rooney laisse la balle passer entre ses jambes afin que Lampard la place au fond des filets d’un plat du pied droit. Réponds à ça, Della Valle ! 5-0.
Mi-temps : Bon, on s’y attendait, on va pas se mentir, mais plus que dans l’évolution du score, voir l’Angleterre tenter des combinaisons et proposer du jeu au sol fait plaisir. Roy Hodgson va peut-être pouvoir rapidement faire des changements pour reposer les cadres.
50’ : Depuis la fin de la première mi-temps, on sent Rooney agacé de ne pas encore avoir marqué alors que même Defoe a réussi. Alors, fini le surplus de jeu collectif, on relaye avec Lampard et on tente la frappe enveloppée. Mais pourquoi ce crétin de gardien la met en corner, aussi ?
54’ : D.Simoncini, lui, le surplus qu’il connaît, c’est le surplus d’engagement. Il tente de faire comprendre ça à Cleverley, dont on retrouve la cheville plusieurs kilomètres en dehors du stade, suite à ce tacle très propre. Ce sera donc un coup-franc à environ vingt-cinq mètres dans l’axe du but. Rooney enroule parfaitement son ballon qui vient mourir dans le petit filet droit de son frère. Quant à moi, j’exécute un hélicoptère d’une précision tout aussi chirurgicale. 6-0
60’ : Defoe combine avec Lampard à l’entrée de la surface. Ce dernier sert Oxlade-Chamberlain, et voit le Gunner perforer une nouvelle fois et centrer au deuxième poteau vers Sturridge, dont la reprise frappe le poteau et sort. Dans la foulée, Oxlade-Chamberlain lance Defoe mais la frappe du Spur passe de peu à côté. Alors qu’il a changé de chaîne et ne suit plus le match de l’équipe de France, Claude Pèze dessaoule immédiatement et voit en Defoe un concurrent plus que crédible au concours de whisky sec.
62’ : Légère erreur de relance pour Hart, la gonfle arrive dans les pieds de M.Vitaioli, pour la toute première frappe du match pour San Marino. Les supporters l’acclament. Si. Dommage que cette frappe ait tué l’un d’eux en tribunes.
64’ : Ce soir, c’est plaisir. La preuve, Lescott est aux avants-postes. (!) Il peut même servir Oxlade-Chamberlain, légèrement sur sa droite. Le tout jeune international tente la frappe extérieur pied droit. Au-dessus. Devant le match, Le Père Fidalbion se décide à écrire conjointement à Tonton Arsène ainsi qu’à l’UEFA pour organiser un championnat entre Arsenal et San-Marino.
70’ : Bon appel de Defoe, lequel décroche de son poste, pour être servi entre les deux lignes de la défense adverse. Il sert Young dans la surface d’un extérieur bien dosé. Young peut alors fournir un très bon centre du gauche et Sturridge finit le boulot de la tête. 7-0. Après cette action, je vérifie immédiatement que c’est bien de la farine, cette poudre sur mon morceau de pain. Je suis stupéfait de constater que c’est bien de la farine.
77’ : Oxlade-Chamberlain évite la touche côté droit et sert Walker d’une belle balle piqué. Grâce à sa très grosse…pointe de vitesse, celui-ci peut contrôler et centrer sur le pied de Defoe, lequel transforme l’offrande. 8-0
85’ : Nouvelle combinaison entre le latéral de Tottenham et l’ailier d’Arsenal. Le premier cité peut ainsi pénétrer dans la surface et piquer son ballon sur la tête de Defoe, mais de hat-trick pour lui aujourd’hui. Faut pas déconner.
Fin du match : L’Angleterre s’impose donc sur le score improbable de 8-0. Même si c’est San Marino en face, si je vous annonce comme ça, que les Three Lions marquent huit buts dans le même match, que faites-vous ? Vous riez. Et moi aussi. La dernière fois qu’on en a passé huit à nos adversaires, c’était à Wembley, face à la Turquie, il y a un peu plus de vingt-cinq ans. Ce fut une belle mise en jambes pour la rencontre de mardi, un tout autre affrontement en perspective, d’autant que le Monténégro a arraché la victoire en toute fin de match face à la Moldavie.
Les Lions :
La notation est très compliquée pour moi, étant donné le score et l’emprise de l’Angleterre sur le match. Un seul joueur aura la note de 5, histoire de montrer l’homme du match.
Hart (RTT/5) : La seule qu’il aura réussi à attraper aujourd’hui, c’est un rhume, s’il n’a pas de bol. Mais ce n’est pas parce qu’il a été mauvais.
Walker (3/5) : Il a beaucoup souffert de la comparaison avec Baines pendant plus d’une heure et quart. Il s’est réveillé ensuite, paradoxalement alors que ses coéquipiers commençaient à accuser le coup physiquement.
Smalling (RTT/5) : Un contrôle, une passe, un contrôle, une passe, un contrôle, une passe…
Lescott (RTT/5) : Un contrôle, une passe, un contrôle, une passe, un contrôle, une passe.
Baines (5/5) : Le voilà, l’homme du match ! Il a profité des espaces laissés par l’arrière-garde adverse pour arpenter le couloir gauche sans jamais s’arrêter. En plus d’être inusable, le joueur d’Everton propose toujours des centres et des coups de pied arrêtés d’une précision remarquable. Ce n’est pas pour rien que le jeu à beaucoup penché à gauche. Comme un saint bol d’élections de 2012 ?
Oxlade-Chamberlain (4/5) : Bon, l’opposition lui a laissé le champ libre, certes. Mais je ne m’attendais pas non plus à une partie aussi aboutie pour le dernier petit garçon recruté par Tonton Arsène (bébé d’un fort beau gabarit, tout de même). Son but résume son début de carrière, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Lampard (4/5) : Et vous me dites qu’il a quel âge ? Et Chelsea ne veut toujours par le renouveler, c’est ça ? J’en fais peut-être un peu trop, mais, d’une part, je l’aime beaucoup, Frank qui est bien souvent moins bien considéré que Gerrard en France alors que les deux sont extraordinaires. D’autre part, l’envie qu’il a montré durant la rencontre, récompensée par un but, est formidable. Remplacé par Osman
Cleverley (3/5) : Plus en retrait que son homologue du milieu, il aura malgré tout tenté de participer au jeu et de trouver des partenaires démarqués. On serait tenté de dire qu’il est resté en retrait pour laisser le champ libre à Lampard, sauf que tous deux n’ont eu de cesse de permuter. Remplacé par Parker.
Young (4/5) : Son match fait écho à celui de Oxlade-Chamberlain. Il a fait souffrir le martyre au côté droit de la défense de San Marino. Sa complicité technique avec Baines est évidente. Plus qu’avec Cole, en tout cas. C’est bieng de le voir faire un match consistant, sans disparaître mystérieusement de la circulation pendant un quart d’heure.
Defoe (4/5) : En tant que tel, son match vaut un bon deux, tant sa maladresse est irritante. Mais il marque deux buts. Alors, à partir de là, je crois que bon…
Rooney (4/5) : A fait montre d’un très grand sens du collectif au cours de la première période. Alors qu’il aurait souvent pu tenter sa chance, il a servi ses partenaires en faisant preuve d’une belle intelligence dans le jeu. Son coup franc magnifique couronne une très belle prestation. Remplacé par Sturridge.
Les trois autres membres de la harde :
Osman (2/5) : Il n’a clairement pas joué sur son véritable niveau. On sent qu’il tenait à prouver à tout le monde qu’il méritait sa place et s’est parfois acharné à faire la différence. C’est dommage, il vaut mieux que ça, et n’aura probablement pas la chance de le démontrer face au Monténégro.
Sturridge (4/5) : Robbie Flower, Jimmy Caravane et Juste Wide auront finalement eu leur représentant sur la pelouse. Et c’est une belle entrée pour l’autre Danny de l’équipe. Une frappe sur le poteau et un but à la réception d’un centre de Young. Et du jeu tout en simplicité.
Parker (3/5) : Il est rentré pour gratter deux-trois ballons par-ci, par-là, histoire de rendre JohnJohn heureux.
La Hot Fan :
Je vous ferais bien découvrir d’autres cultures en vous montrant une jolie supportrice de San Marino, mais c’est un peu la galère. Alors, on va faire plus simple avec une supportrice des Three Lions, j’ai nommé la glamour model Danielle Lloyd.
Rendez-vous donc après le match de mardi pour une rencontre s’annonçant chaude-bouillante. Les risques de me voir fondre en larmes après avoir assisté à des scènes de viol en réunion sur les personnes de Smalling et Lescott sont hautement probables.
Si tu veux que Horsjeu.net survive, que ton académicien so British puisse être fourni régulièrement en pudding et en litres de Darjeeling jusqu’à plus soif, par l’Editeur, ce bel homme, alors tu peux faire un geste en versant une maigre contribution financière mensuelle (La Reine te le rendra) ou même un don unique qui n’engage à rien.Clique ici
Sinon, L’Infernal Wayne Boulet a récemment pété un plomb et dévoilé son identité secrète, comme ça. Tu peux venir lui faire coucou, pour papoter, comploter avec lui pour que Rooney obtienne le ballon d’or, échanger tes meilleurs souvenirs de bourdes de gardiens anglais et lui demander pourquoi trois lions, d’abord ? Une page Facebook pour l’academy sera créée si elle rencontre un franc succès.
Quant à Twitter, Wayne devrait débarquer bientôt !
Anal kisses
L’Infernal Wayne Boulet.
Sois optimiste, peut être que MU va prendre Lampard et l’aligner avec Giggs, ca appuiera les vannes contre les enfants d’Arsenal.
Ah ah ! Le pire, c’est que ça pourrait se faire.
Cette équipe sans Downing ne ressemble à rien. Bonne académie sinon Mister Wayne.
Merci Juste ! Effectivement, sans Downing, on n’ira pas bien loin, mais c’est surtout Kenderson qui nous manque.
Oh la belle défense centrale, si c’est celle qu’ils comptent aligner en barrage contre la France, je suis pas inquiet.