Regarder le Real Madrid
Surgissant de nulle part.

Défendre face au Bayern de Munich
Défendre à la racine…
Idéalement, le Bayern cherche à relancer dans l’axe afin de toucher ses latéraux dans le camp adverse.
Contrariant, Ancelotti construit une digue axiale « Cristiano sous Benzema » et envoie un harceleur sur le relanceur. Pour éviter tout épuisement inutile, trois joueurs se relaient à la tâche…
tantôt Modric…
tantôt Di Maria
tantôt Isco
Défendre à la médiane…
Il s’agit toujours d’empêcher le Bayern d’occuper l’axe. Ainsi, le « 442 » permet de disposer d’un premier hexagone pour enfermer les trois axiaux munichois. Sur cette illustration, Di Maria trop éloigné permet par la suite au relanceur de trouver Kroos. La figure n’est efficace que respectée…la voir, c’est lire les erreurs.
Défendre dans ses 35 mètres…
L’hexagone à 8 joueurs permet de couvrir le maximum d’espace tout en renforçant les segments axiaux. Version la plus solide du dispositif défensif, il nécessite cependant un temps de repli et des efforts accrus des joueurs de côté.
Née du repli, la version à 7 joueurs annonce le déséquilibre. Elle permet de bloquer l’adversaire sur un côté mais lui laisse la possiblité de renverser le jeu. Au joueur de couloir opposé de profiter du temps de récupération pour mieux couvrir en cas de transversale au risque de voir la figure se disloquer.
Comme évoquée précédemment, la figure exige rigueur. Sur cette illustration, les quelques mètres de distance que Carvajal laisse entre lui et le positionnement idéal sont autant d’espace supplémentaire pour l’adveraire. Alaba (partiellement masqué par l’arbitre) ou un joueur venu de l’arrière pourrait en profiter en cas de centre. D’aucuns se demandent ce que fout l’arrière gauche du Bayern dans cette position…sans doute les mêmes qui voient des lignes au milieu de la figure.
Attaquer face au Bayern Munich
Le Bayern évolue en passes courtes et quadrille le terrain afin de s’assurer la possession. Cela nécessite un pavage digne d’une ruche déjà évoqué ici . Peu de chance de l’emprunter sans risque de se faire intercepter aussi est-il préférable de prendre les extérieurs. « Bouffer la craie », quand d’autres font du miel…question de goûts.
Parfaite illustration, l’action du but madrilène s’effectue sur les extérieurs, et l’on remarque que l’espace occupé par les madrilènes enserre la totalité du dispositif munichois.
En traçant un arc de cercle de Coentro à Di Maria, on obtient une surface qui contient la ruche munichoise.
La passe sur Cristiano élimine Dante tandis que le centre termine de tracer un espace définitivement trop grand pour les teutons. Ainsi, trois éléments se dégagent: a. passer par les extérieur b. utiliser une amplitude de passe suffisante pour dépasser le bloc adverse c. courir vite. En monopolisant le ballon, les Munich ambitionnent de décider de l’espace de jeu. Marquer c’est tracer un espace qui les dépasse.
Nouvelle illustration avec l’occasion ratée par Cristiano seul face à Neuer. Madrid emprunte les extérieurs ainsi qu’une amplitude de passer moyenne à longue.
Nouvelle occasion en seconde mi-temps avec les risques inhérents à la manœuvre: hors-jeu de Benzema (Cristiano semble l’être sur l’action précédente.) On peut s’attarder sur le fait que les actions viennent toujours sur le même côté. Côté « fort » du Real (autant Crisitano que Benzema portent à gauche), il faut évoquer la tactique munichoise. Le Bayern aime relancer par la gauche (Ribéry aime les grands espaces) pour mieux servir Robben côté opposé dans les 35 mètres adverses. Cette propension expose ainsi plus le couloir gauche bavarois.