Bate Borisov – Bilbao (2-1) : La San Mames Académie envisage le suicide

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Comme des Lillois…

L’avant-match : Depuis un mois d’août radieux, avec la double confrontation sans appel contre Naples, le moins qu’on puisse dire est qu’on tourne au ralenti. Une défaite logique contre le Barca, un nul tout mou tout dégueulasse contre Donetsk (0-0) à San Mames et une défaite vraiment pas jolie à voir contre Grenade plus tard, on se sent aussi sereins que David Bellion lors des dernières saisons. Clairement, il se passe un truc. La trève internationale, je veux bien, mais tu ne peux pas passer du match quasi-parfait contre Levante (c’était là http://horsjeu.net/academies/bilbao-levante-3-0-san-mames-academie-reste-au-septieme-ciel/) à des matches quasiment indigents. On dirait que les gars sont cramés alors que putain on est en octobre. Je suis le premier à dire qu’on manque de profondeur de banc, mais faut pas déconner. On pue l’équipe avec un problème interne à dix kilomètres. Si quelqu’un a des infos, je suis preneur car là ça craint.

 

Les compos : Alors de ce que j’ai cru comprendre, côté Borisov, on est sur du classique. Du côté de chez nous, là où les envies prennent vie, deux petits changements par rapport à d’habitude : Iraola prend la place de Marathon Man Oscar de Marcos et Mikel San José se retrouve dans l’axe aux côtés d’Aymeric Laporte. Valverde a dû se dire que mettre Gurpegui en C1, ce n’était quand même pas sérieux. A noter aussi la présence de M. « Centre parfait de l’extérieur du droit », j’ai nommé Ibai Gomez, bien plus consistant que Susaeta depuis le début de la saison.

 


borisovbilbao

 

Le match :

2e : Première tentative de Beñat aux 20m. Autant son toucher de balle du droit est soyeux, autant ses frappes du gauche comme là, ça part en tribunes.

3e : Andoni Iraola tente une passe plein axe derrière Mikel Rico. On n’est pas loin d’offrir un contre aux Biélorusses.

5e : Ah, Balenziaga se met aussi aux passes axiales foireuses. Au pire, mettez un panneau « Servez-vous » dans la cage d’Iraizoz les gars.

6e : Le commentateur de Bein explique pour la 247e fois qu’Aymeric Laporte est français. Et que Stéphane Lannoy aussi.

7e : Coup-franc pour les presque-russes. Signevich ne fait pas le voyage pour rien et met un énorme coup de genou dans les côtes d’Iraizoz, qui a besoin de se faire soigner. Pierre Menesitch, l’analyste vedette du football d’ex-URSS, trouve scandaleux que Gorka ne sorte pas du terrain le temps des soins, avant d’y aller de sa petite pique sur l’arbitrage français.

9e : Au calme, Iraola tente un dribble à 30m de ses buts. Etrangement, ça ne marche pas.

10e : Jolie occasion du BATE Borisov. Trucenski centre pour Trucenhitch mais Mikel Rico dégage au point de pénalty.

14e : Après une heure de match, je regarde ma montre. Ah merde, on n’est qu’au quart d’heure de jeu.

15e : Bon, sinon, ça intéresse quelqu’un, la recette du gâteau basque ?

16e : Alors, pour la pâte, il vous faut : 300gr de farine – 3 pincées de sel – 120gr de beurre – 200gr de sucre cristallisé – 2 oeufs – 2 culiières à soupe de rhum ou de vanille liquide – 1 sachet de levure chimique.

17e : Pour la crème : 1/2l de lait entier – 3 oeufs – 125gr de sucre semoule – 40gr de farine – 2 cuillères à soupe de rhum ou de vanille liquide.

18e : Ah merde, retour au jeu. Corner pour les biélorusses, déviation involontaire de San Jose vers Polyakov tout seul au 2e poteau qui fusille Iraizoz. Monumental air-marquage d’Iturraspe sur le défenseur de Borisov. (1-0)

20e : Frappe lointaine d’Aymeric Laporte mais je crois que même Philippe Croizon aurait tiré plus fort.

22e : Série de corners pour les terribles tombeurs de Lille il y a quelques années. Bizarrement, quand personne ne se rue genoux et coudes en avant sur Iraizoz, il s’en saisit mieux.

26e : Beñat prend sa chance à l’entrée de la surface. Voir à la 20e

27e : Bon, comme ça redevient chiant, reprenons notre recette.

28e : Dans un saladier, mélanger le beurre ramolli et le sucre cristallisé, puis ajouter la farine, la levure, les œufs, le sel et l’arôme. Mélanger jusqu’à formation d’une boule de pâte qu’il faudra laisser durcir au réfrigérateur à +4°.

Dans un bol, fouettez les œufs et le sucre semoule, ajouter la farine et bien mélanger. Porter le lait à ébullition, précipitez la moitié du lait dans le bol contenant la préparation, fouettez quelques instants puis remettre cette préparation dans le reste du lait resté dans la casserole. Portez à ébullition sans cessez de remuer, pendant 3 à 4 minutes. La crème doit être bien prise. Ajouter le rhum en fin de cuisson et laisser refroidir à température ambiante.

Pendant ce temps, beurrer un moule de 22cm de diamètre, le fariner. Prendre la pâte, la travailler légèrement, et l’étirer sur une épaisseur de 4 à 5 mm.

En prendre un peu plus de la moitié pour garnir le moule, abaisser les bords. Une fois la crème refroidie, garnir le moule. Allonger la pâte restante pour faire le « couvercle ».

Le dorer à l’oeuf et le rayer à l’aide d’une fourchette .

Cuire à 160° durant 40 minutes environ.

Ne le dégustez que bien refroidi, et même le lendemain, il n’en sera que meilleur !

29e : Ah oui, j’oubliais : Qu’il est bon, ce gâteau, n’est-ce pas JPP ? http://www.wat.tv/video/qu-il-est-bon-ce-gateau-basque-5au35_2eyxv_.html

30e : Gros moment improbable, avec une série de contres favorables digne de ton fameux pote chatteux dans FIFA et Signevich qui décoche une volée limpide qui s’encastre dans le poteau d’Iraizoz. Ouf.

32e : Mais… Iraola réussit une ouverture ? Ah je me disais, Muniain est devancé par Chernik.

33e : Putain, heureusement qu’avec Laporte, on a un putain de patron derrière, sinon l’action sentait mauvais.

39e : Sur un nouveau centre (coucou Hervé Morin) des biélorusses, Balenziaga est proche de doubler la mise sur une intervention à haute valeur ajoutée dans le WTF.

40e Et de deux ! Sur une frappe de poussin 1ère année de Karnitski, Iraola dévie le ballon et prend son gardien à contrepied. Une corde, vite ! (2-0).

45e : Que vois-je ? Enfin une action bien foutue ! Et qui finit au fond ! Muniain chipe le ballon aux 30m, amuse trois défenseurs et sert Aduriz, qui se rappelle qui a des reins et se met en possession. Premier tir cadré et premier but. Espoir. (2-1).

Mi-temps : On ne va pas se mentir, M. Delahousse, on est à chier dans ce premier acte et on s’en tire bien avec ce seul but de retard. Nos joueurs semblent positionnés à 30m les uns des autres, alors qu’en face, ils sont bien disciplinés et jouent simple mais juste. Donc forcément, on prend le bouillon au milieu. Mais le hold-up est envisageable.

46e : Markel Susaeta rentre à la place de Mikel Rico. Euh ouais si tu veux Ernesto, mais un latéral à la place d’un axial quand tu en chies déjà dans l’axe, comment te dire ?

49e : Il y a encore tellement de rythme dans ce début de deuxième période qu’on dirait une chanson de DJ Jeanne Calment. LA FARANDOLE ! http://www.youtube.com/watch?v=3Xh0KqhgNvw

52e : Frappe de Beñat tellement ratée qu’elle se transforme en passe en profondeur pour Mladenovic. Heureusement qu’à la réception du centre, il y a le mur Laporte (vous l’avez ?).

55e : Gordeychuk tente sa chance, mais c’est aussi mou que mon truc devant cette purge.

57e : Grosse faute de Yablonski banania sur Aduriz, mais pas de carton. La frappe de Beñat heurte le mur. Pendant ce temps-là, l’académicien hésite entre continuer à chercher des jeux de mots pourris ou aller faire des pompes sur la voie de TGV.

60e : La tristitude, c’est quand tu te tapes Borisov-Bilbao

Quand tu dois commenter le jeu de Mikel Rico

Quand Iraola tente de partir en solo

Et ça fait CFA,

La Tristitude. C’est quand même Iturraspe ne sait plus jouer

C’est quand le ptit Beñat essaie de frapper

Quand t’en es à envier Manchester Unité

Et ça fait mal mal mal…

65e : Je crois avoir plus pris mon pied devant Evian-Sochaux l’an dernier.

68e : Ouh, ballon bêtement perdu par Iturraspe et heureusement que Signevich rate l’immanquable sinon ça faisait trois. Comme le nombre de balles que j’aurais mis dans le barillet avant de jouer à la roulette russe.

70e : Bon travail de Muniain mais Susaeta a été livré avec un pied gauche en option.

72e : Ah, De Marcos est rentré ? J’avais même pas fait gaffe. Trop l’habitude de le voir dans son couloir droit mais là il semble jouer dans l’axe. Guy Lacombe powaa

76e : Sortie d’Iraola, entrée de Toquero. Attends je viens de comprendre : Iraola avait le brassard ?! Mais. Enfin.

78e : Encore un ballon perdu par Iturraspe. Sans déconner, Ernesto, c’est le vrai là ?

81e : Peut-être la plus belle action du match. Beñat lance De Marcos, dont le centre en retrait est repris juste devant Mikel Rico mais Susaeta a bien suivi et expédie un obus boxé par Chernik. Le hold-up n’était pas loin.

83e : Biscotte pour Beñat, pour une faute tactique

85e : Toquero prend la sienne aussi, pour un dézinguage en règle

87e : Toquero frappe juste au-dessus.

90e : Fin de match, on a bien essayé mais ce fut aussi stérile qu’une sœur Emmanuelle aux trompes ligaturées.

Que dire ? Deux matches, un seul point et un jeu indigent. Sauf miracle contre Porto, on peut déjà se carrer la qualification là où je pense. La cohésion fait complètement défaut, les joueurs semblent empruntés. Sauf réaction, j’ai peur. En tout cas, bravo à Borisov, qui a su jouer le jeu et proposer le meilleur d’eux-mêmes, avec des moyens pourtant limités. Putain, c’est notre créneau d’habitude…

Encore une fois, le résumé est ici pour les feignasses. Et oui, je le mets en fin d’article juste pour vous emmerder.

 

Les gars :

Gorka Iraizoz (2/5) : Pas inoubliable sur le premier but, piégé sur le deuxième. Il n’a pas eu grand-chose à faire, mais n’a pas réussi grand-chose non plus.

Mikel Balenziaga (1/5) : Inutile au possible en phase offensive, pas toujours au point derrière. Envie de le secouer depuis mon canapé.

Aymeric Laporte (3+/5) : Encore une fois, le meilleur chez nous, et de très loin. Propre derrière, adroit à la relance. Il perd un point à cause d’un geste d’humeur qui lui vaut un jaune inutile à la 92e. Mais si tous les gars avaient son niveau, on s’en sortirait bien mieux.

Mikel San José (2/5) : Remiseur involontaire sur le premier but, mais auteur malgré tout d’une bonne partie. Bien plus rassurant que Gurpegui.

Andoni Iraola (0/5) : Je ne développerai pas. Je risquerais d’être méchant. Remplacé par Toquero (2/5), qui a eu le temps de prendre un jaune et de shooter au-dessus.

Ander Iturraspe (Accident industriel /5) : Tellement méconnaissable qu’il n’évite la bulle que grâce à son vécu.

Mikel Rico (1/5) : C’est bien beau de se projeter et de se prendre pour un second attaquant. Mais quand ton équipe galère au milieu et que tu joues milieu, c’est bien d’être au milieu bordel ! Remplacé par Susaeta (2/5), qui aurait pu être le héros du jour si son missile avait fait mouche.

Ibai Gomez (2/5) : A bien tenté un ou deux trucs, mais quand ça veut pas pour toute l’équipe… Remplacé par Oscar De Marcos (2-/5), qui ne s’est mis en évidence qu’une fois dans son couloir. Mais a failli amener un but.

Iker Muniain (3/5) : Probablement le plus efficace des offensifs. Et le plus actif. En témoigne cette passe décisive pour Aduriz, après une récupération à 30m des buts adverses.

Beñat (1/5) : Ne réussir qu’une seule ouverture dans le match quand tous les ballons passent par toi. Comment te dire ? Ah oui ! NON !

Aritz Aduriz (2/5) : Une seule occasion, un seul tir cadré, un but. Avec de telles stats, on crierait au génie pour Inzaghi. Sauf qu’Aritz évolue dans une équipe en pleins doutes.

 

 

Sur ce, je vous laisse, je vais me faire un cul-sec de Javel. La bise.

Johny Kreuz

7 thoughts on “Bate Borisov – Bilbao (2-1) : La San Mames Académie envisage le suicide

  1. Iraola il est pas bon seulement sur ce match ou depuis le début de l’année, car le fait qu il soit absent contre Naples m’avait surpris.

  2. J’ai trouvé Ibai Gomez (entre autres) particulièrement naze. J’espère que Beñat s’est également pris un bon coup de pied au cul.

    Et effectivement, Laporte a un truc en plus.

    Lille avait gagné à Borisov avec un but de Gianni Bruno. Lol.

  3. @kaba : Iraola est à vomir depuis le début de l’année. Cf son match contre Malaga. D’où le replacement de De Marcos en Matudi du couloir droit

    @Jean-Marie Pfouff : Sur ce match, Ibai Gomez n’est pas vraiment aidé côté gauche. Mais il s’en est plutôt bien tiré malgré tout cette saison le ptit quinquin

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