Châteauroux-Clermont (3-2) la Consanguine Académie était près du but
APrès une intersaison laborieuse, un début de saison laborieuse
Après une défaite à Brest 2-1 et un match nul 1-1 face à Auxerre au stade Gabriel-Montpied, nous n’avions d’autres choix que de ramener un petit quelque chose, une victoire, un match nul ou un sandwich jambon beurre, de Châteauroux. A priori, rien d’impossible. Mais nous sommes consanguins et non français. Corinne Diacre, comme à son habitude, surprend tout le monde avec sa composition. Voici le groupe convoqué pour le match selon le site officiel du club :
Gardiens : L’Hostis, Jeannin.
Défenseurs : Avinel, Bockhorni, Martin, Salze, Pagerie.
Milieux : Betsch, Capelle, Ekobo, Moulin, Novillo, Sawadogo, Vidémont.
Attaquants : Dugimont, Nkololo, Saadi.
La composition : L’Hostis, Bockhorni, Martin, Salze, Pagerie, Capelle, Ekobo, Vidémont, Sawadogo, Nkololo, Saadi. Avinel reste en tribune. Nous n’avons donc aucun défenseur sur le banc et affichons fièrement un 4-3-3 offensif. A noter qu’Avinel avait déjà deux cartons jaunes, peut-être que Diacre a voulu assurer le coup. Côté castelroussins, Maxime Bourgeois n’était pas dans le groupe car il avait quitté l’entraînement une semaine avant apprenant qu’il ne faisait, déjà, pas partie de l’équipe. Une petite polémique donc mais une polémique quand même. Chacun sa Palestine.
Le match débute et franchement nous ne nous ennuyons pas. Clermont domine outrageusement, Châteauroux ne montre rien et la Berrichonne reste très pudique. En revanche, portes-ouvertes dans sa défense. Le ballon circule bien et nous alternons bien le jeu entre nos ailiers vifs, lancés par Vidémont, et Saadi qui joue en pivot. Et dès la 8′, l’ancien international espoir inscrit son deuxième but, une balle piquée sur une relance ratée de la défense adverse, de la saison en Ligue 2 sur un mauvais dégagement de la défense berrichonne. Clermont qui mène 1-0 à l’extérieur dès la 8′, dans quel monde vit-on ? Dans celui de Louis. Malheureusement, nous faisons preuve de maladresse et nous manquons plusieurs occasions dont une frappe écrasée de Saadi sur le poteau. Encore lui. A la mi-temps, excepté un centre tir mi-figue mi-raisin castelroussin, nous n’avons jamais été en danger. Mais un sentiment d’inachevé règne dans les rangs de la cinquantaine de supporteurs qui ont fait le déplacement. Ces joyeux drilles sont divisés entre trois ultras et une autre frange de supporteurs plus familiale. La discorde règne entre des enfants et des personnes âgées affichant leurs couleurs et jouant du tambour et du mégaphone, de manière excessive il est vrai, et trois zigotos franchement vulgaires, munis chacun d’un bob du plus bel effet, qui déshonorent complètement le mouvement ultra.
Sur ces considérations familiales entre consanguins, le match reprend. Et là stupeur. Nous ne jouons plus du tout au ballon. Un supporter me glisse à l’oreille : «durant la première nous disions que Châteauroux ne montrait rien, là c’est l’inverse. Incompréhensible.» Kamara, oui lui c’est avec un K, rentré juste avant la pause nous fait super mal. Pagerie perd son slip à chaque débordement du Castelroussin. Résultat Thil inscrit un doublé à la 69′ et à la 73′. Toujours seul devant le but. Notre aile gauche prend l’eau, Nkololo et Pagerie sont aux abonnés absents. Leurs carnets de correspondance sont attendus avec impatience d’ailleurs. Heureusement Saadi égalise dans la foulée à la 78′. Joie de courte durée puisque finalement -et non pas « au final » bande d’illettrés- Nasser Chamed aura le dernier mot à la 82′. Des maux, Corinne Diacre doit en avoir lorsque nous voyons notre impuissance défensive. Le Clermont Foot est 18éme avec un seul point. Victoire obligatoire face au Gazélec vendredi au Montpied.