Impact Montréal – New England (2-0) : L’Impact Académie livre sa recette gagnante

Prenez un stade Saputo bien chaud. Un bon ustensile est la base d’un souper réussi. Très peu utilisée depuis le début de la saison, la cocotte montréalaise est dans un état parfait. Son revêtement antidérapant permet une cuisson à haute température, son hermétisme, lui, offre une cuisson vapeur des plus goûtue. Donc, prenez un Saputo chauffé à blanc par les 18 000 flammes qui viennent lécher ses parois. Assurez-vous que le fond de la casserole est bien lisse, bien tondu, commun symbole d’une jeune lycéenne appréhendant le jour J de sa première folie, ou commun symbole de la conséquence d’une fraternisation poussée avec l’ennemi, un beau jour de septembre 1944.

Ajoutez-y le beurre fondu jusqu’alors utilisé pour oindre nos anus montréalais, que vous proposerez cette fois à vos convives Nouveaux-Anglais, plutôt jusqu’ici lubrificateurs que lubrifiés.

Alignement

Votre casserole Saputo rasée à ras et beurrée à souhait, l’heure est venue d’y jeter l’élément principal de votre repas : un bon gros 4-4-2 des familles, met apprécié de tous mais surtout des défunts gourmets, que votre boucher préféré, La Klope, aura eu la gentillesse de vous tailler en losange. Vous connaissez le dicton : mieux vaut un 4-4-2 bien cuit, qu’un 4-5-1 dur comme de la semelle.

Faits saillants

Vous avez maintenant bien fait saliver vos convives en leur promettant thons et vermeilles : bravo, vous avez piégé les gourmands. Comme des Ethiopiens, les voilà la bave aux lèvres devant vos promesses gouteuses et votre casserole qu’ils connaissaient percée (bien évidemment ici, imaginez la rencontre science-fictionnesque d’un Ethiopien et d’une casserole). Vos précédentes tentatives de repas façon traiteur se sont toutes soldées par une diarrhée carabinée après ingestion de votre propre tambouille. Fini le filet mignon du 4-5-1, place au bon vieux steak 4-4-2. Affamés, vos invités laissent paraître une première déception au vu du menu.

Mais alors que votre beurre fond, viens la deuxième étape de la recette. Saupoudrez votre 4-4-2 d’un demi flacon de Romero en poudre. Vous aurez pris soin de choisir la version spicy du Romero, sous peine de vous retrouvez avec une fade copie. Ça y est vous avez jeté votre pot de Spicy Romero dans votre Saputo bien chaud ? Parfait. N’oubliez pas d’y joindre une bonne branche de Di Vaio (avec ses feuilles), ainsi que quelques morceaux de McInerney. Augmentez la puissance du feu jusqu’à ce que l’option « Brûle les hémorroïdes » soit enclenchée et laissez mijoter trois minutes en fermant le couvercle. Si votre préparation est bonne, vous pourrez voir vos morceaux de Jack Mac combiner avec la branche de Di Vaio qui fusionnera avec les épices argentines dont l’explosivité provoquera les premières brûlures stomacales des vos invités.

Vous cuisinez au gaz, dans le noir et dans une grotte depuis quelques mois ? Très bien, vous êtes donc au plus près de ce que fait l’Impact depuis mars. Vous vous savez piètre chez cuisinier ? Vous préparez plus souvent une choucroute en boîte qui fait péter plutôt que des travers de porc sel/poivre ? Vous soutenez l’Impact de Montréal et pas le Real Madrid ? Vous êtes donc conscient de vos limites et cessez de vous prendre pour Paul Bocuse auprès de vos convives. D’ailleurs, le 4-4-2 ultra épicé que vous préparez ce soir en est la preuve.

Vos capacités de cuisinier sont donc limitées et vos plus belles recettes sont celles qui ont longtemps mijoté pendant que vous vous grattiez les testicules dans votre sofa. Vous profiterez donc des temps faibles de la préparation pour en faire de même, en n’oubliant pas de vous relever de temps à autres quand l’odeur du trop cuit se fait sentir. À l’aide d’une cuillère en bois, touillez en rajoutant quelques fruits exotiques, nippon ni mauvais, comme du Nakajima-Farran ou du Felipe. Cela rajoutera quelques remontées acides à la véhémence de certains invités affamés. Versez une première bouteille de Lefèvre grand cru et laissez mijoter à nouveau.

Rallumez plein feu après une bonne demi-heure et rajoutez une bonne fournée de toutes vos herbes et épices pour définitivement provoquer une explosion fécale dans les entrailles de feus les révolutionnaires de la Nouvelle-Angleterre. À mi-temps, couvrez de Lefèvre-Pearce et de Camara-Ouimette, puis d’un bon Mapp quelques temps plus tard. Laissez cuire. Dégustez.

Un pack de Montréal

Troy Perkins (3/5) : Match tranquille pour Troy Perkins et nouveau blanchissage, le cinquantième de sa carrière. Bien aidé par une défense solide et par l’imprécision des Revs, il a effectué les quelques arrêts nécessaires à la sérénité des siens.

Karl Ouimette (3/5) : Bien en place dans la recette de Klopas, il a laissé filtrer quelques incursions et fut bien aidé par les retours incisifs de Nakajima-Farran

Heath Pearce (3/5) : Le Pearce est beaucoup plus savoureux quand il est accompagné de condiments solides dans un 4-4-2 moins endurant qui lui plait mieux. Certes parfois lent à dégager sa saveur, il a lui aussi profité des mauvais centres des gars d’en face.

Wandrille Lefèvre (4/5) : Un Wandrille à point. Tendre mais corsé, savoureux mais puissant, comme l’amant dont elles rêvent toutes, ces salopes. Le patron derrière, comme elles aiment toutes, ces salopes.

Hassoun Camara (3/5) : Aaaah Hassoun dans son couloir droit enfin pleinement retrouvé. Dans la sélection Horsjeu.net FIFA World Cup Brazil 2014™, il tient sa place comme personne, faisant pâlir d’envie le plus banal des Debuchy.

Hernan Bernardello (3/5) : J’en attends toujours un peu plus d’Hernan, mais j’ai décidé d’être bienveillant. Mais, comme un vin qui ne vieillit pas assez vite, on aimerait que parte vite ce petit goût acide de contrôles ratés et de pertes de balle.

Issey Nakajima-Farran (3/5) : Grosse entrée dans le garde-manger de l’Impact de Montréal, Issey fait tout de suite sa place au sein des mets appréciables. Rapide, habile, incisif, un vrai plaisir pour les palais délicats. Frappe la balle du second but.

Felipe Martins (3/5) : Felipe retrouvé dans une position plus basse qu’a l’accoutumé. En met principal, il a du mal à s’imposer, mais quand il ne mène pas le jeu et qu’il doit seulement accéléré les transmissions, c’est très plaisant.

Andres Romero (4/5) : Incroyablement piquant. À consommer sans modération avant péremption. Provoque des douleurs digestives, acidité du côlon et diarrhées explosives.

Marco Di Vaio (3/5) : Élan retrouvé, passeur décisif et actif dans le mélange des saveurs. Gros manque de confiance devant le but, trois ou quatre ratés. Il n’en sera que meilleur contre Toronto.

Jack McInerney (4/5) : Électron libre dans le 2 du 4-4-2, inlassable travailleur, imploseur de rectum. Va devenir de plus en plus incontournable.

Substituts

Justin Mapp : Venu tordre des boyaux jusqu’au bout.

Santiago Gonzalez : Venu.

Patrice Bernier : Venu appuyer là où ça fait mal, dans l’estomac.

Retrouvez les faits saillants en vidéo après l’avertissement ici

Rendez-vous mercredi pour le grand gangbang de Torontois au stade Saputo, avec à la clé la Coupe des Voyageurs. Sus !

Becs anaux,

Mauricio Vincello.

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