La Baci A Tutti Accademia note Eire-Italie (0-2) et file vers les quarts.

2

Elle a bon dos, la crise.

Quel match éprouvant, j’avais l’impression de soulever ma secrétaire, celle qui se goinfre parce qu’elle est épanouie. Non, pas celle qui est enceinte.

Et quel contexte. Le stade, l’ambiance… non, non, la populace je m’en cogne, tu devrais le savoir à force. Je veux dire, un 2-2 entre l’Espagne et la Croatie et nous étions éliminés d’office. Autrement dit nous n’avions pas toutes les cartes en main, nous n’étions pas à l’abri d’un arrangement entre amis croates et espagnols, soit deux peuples qui, on le sait, partagent à peu de choses près la même culture, à base de cochonaille et de catholicisme. Et là tu te dis – je te tutoie, vu que t’es une sous-merde et que tu participes certainement du déficit des finances publiques- « putaing, c’est l’hôpital qui se fout de la charité ! Les macaronis redoutent un match truqué ! ». Et je te répondrai « Biscotto ! », comme un symbole d’arbitre turc exalté. Une histoire ridicule donc. A ce propos, des nouvelles d’Ivan Klasnic ?

J’ai pas beaucoup aimé ta sortie sur les macaronis. Connard de roux. Bref, encore fallait-il, avant d’envisager une quelconque magouille, l’emporter dans un match emmerdant contre les Guinness. Les connards de roux. Cesare avait tout chamboulé, d’un 3-5-2 on passait au 4-4-2 classique des qualifications et de Russie-Italie. Avec Balzaretti et Abate à la place du lapin crétin (Giaccherini) et de Superbike (Maggio), Barzagli et Di Natale à la place de Bonucci et Balotelli. Le résultat franchement… peut-être que les promesses n’engagent que ceux qui les croient, mais je connais certaines personnes qui ont été pendues pour moins que ça. Un chasseur de marmottes. Un petit homme. Qui faisait de grands gestes.

Et que de déchet technique de part et d’autre. Encore une fois, Papa pique et Maman coud, et heureusement. Est-ce que la blanquette est bonne ? C’est pas difficile de saisir pourtant, Papa c’est Fantantonio et Maman c’est Pirlo avec ses grands cheveux. Marchisio hibernait comme la marmotte du petit bonhomme et manquait de se faire tuer, Thiago Motta se prenait pour Sneijder mais cela ne trompait personne, c’est évident qu’il ressemble davantage à Helder Postiga… on courait après un deuxième but, sans succès, comme Merkel court après l’Autobus sur l’Autobahn. On concédait même vachement de coups de pied arrêtés, en retour. Et puis le rescapé du KKK est entré en jeu, cet espèce de caramel bravache affranchi par César. D’un superbe retourné il fermait la gueule de Vincenzo De Luque ! Tentait de joindre au geste la parole, mais Bonucci l’en empêchait.

Bonne nouvelle que cette qualification. Le peuple est concentré sur le ballon, comme ça je peux faire n’importe quoi.

 

Titolari :

Buffon (5/5) : Si je devais nommer mon remplaçant à l’ambassade internationale de la classe, ce serait Gigi. Même s’il a une barrette dans les cheveux, comme un symbole de Julien Doré, pas celui de la Bible, l’autre. De l’assurance dans les sorties, de la prestance dans sa surface et un arrêt monstrueux sur un coup franc roux à poils longs.

Balzaretti (3/5) : Pas dangereux pour deux sous en première période. En temps de crise, je trouve cela admirable. Puis il a pris quelques risques par la suite, mais est resté froid comme la BCE, la faute à des frappes trop peu dangereuses et des largesses techniques dignes de mon administration. Voyant son football se dérober, il a tenté de se reconvertir en plaquant O’Gara devant la zone d’en-but de celui-ci, levant les bras au ciel lorsque Tartaturc vint le sanctionner.

Chiellini (3/5) : Donnez-lui le bon dieu sans confession et vous ne les reverrez jamais, le bon dieu et lui. Moine trappiste sans scrupules, il a chassé et balayé les jambes comme Youssouf avec mes carpettes saoudiennes du Palais Chigi. Valeur sûre de la défense, il a néanmoins eu un peu de mal dans les duels aériens. Eh oui, le Guinness mousse vite et haut hé oh. Il sort touché, gaffe à la blessure. (remplacé par Bonucci)

Barzagli (3/5) : A la ramasse dans les airs alors qu’il y est normalement souverain. Mais bon au moins, ses relances sont pas dégueulasses. Il a commis beaucoup de fautes, la faute en partie à Tartaturc, le fou du sifflet à roulette. Et alors ? On a pas pris un but non ? Moi je tape dans la caisse pour mes extras et on est toujours dans la zone euro, cahin-caha.

Abate (2/5) : J’ai tout de suite demandé à mon directeur de cabinet ce que foutait un « Chti à Ibiza » sur le terrain. Aux fraises défensivement au point d’y mettre de manière systématique les bras, quelques centres dangereux, et puis vas-y que je me fous le cazzo sous le bras.

Pirlo (4/5) : Comme pour augmenter les impôts, j’ai eu un doute avant de lui mettre le quatre. Et puis j’ai franchi le pas et hop. Tout est une question de volonté. Deux corners magistralement tirés ont suffi à faire de sa performance une sublime réussite. Bravo aussi pour avoir laissé De Rossi faire le sale boulot à sa place, le dirigeant fainéant et irresponsable que je suis aime à la folie ce genre d’initiative.

De Rossi (3/5) : Assez solide défensivement, il a bien fermé le milieu pendant la majorité du temps. Le reste, il l’a dépensé inutilement à vouloir se muer en attaquant hors-pair. Imbécile, est-ce que je m’amuse à faire des réformes sociales moi ? Chacun chez soi, et les puttane seront bien gardées.

Marchisio (1/5) : Tellement oisif et inexistant que je vais lui proposer un poste de ministre. Et pour parfaire l’ironie, ce sera celui du Travail.

Thiago Motta (2/5) : Positionné un peu haut pour son profil, il a réussi par moments à faire oublier cette erreur de Cesare, notamment en remisant en une touche de balle, servant de point d’appui de manière intéressante. N’a donc pas su exprimer son talent incommensurable de découpeur/atomiseur du fait de cette position.

Cassano (4/5) : Décidément Fantantonio ne connaît pas la crise. Heureux bonhomme. Véritable électron libre de cette Squadra, il se démultipliait pour venir porter le danger dans les couloirs, amener de la profondeur dans l’axe, organiser le jeu au milieu, tenter de ranimer Marchisio. Bref, à l’instar de son modèle -moi-, le pompier de service de l’Italie, hier, c’était lui. Et puis il plante un joli but de la tête, libérateur tout de même. (remplacé par Diamanti)

Di Natale (2/5) : Un peu court sur beaucoup de ses appels, il parvenait parfois à faire bouger le bloc de granit du Connemara. Lorsqu’il s’est écrié « Je suis catholique ! », il parvint à enrhumer O’Shea, sans toutefois marquer. Au moins, le noir me divertissait. (remplacé par Balotelli)

 

Sostituzioni :

Balotelli : superbe but tout en nonchalance, on l’a cru revenir dans le monde normal, celui du foot. Cuisante désillusion lorsqu’il apporta la preuve irréfutable du contraire, échangeant son maillot avec… Shay Given. Mario s’est fait griller le cerveau par le triple K.

Diamanti : A part faire des fautes et perdre des balles, notre baba cool néo-calvitiste national n’a rien fait. Comme quoi, on n’est pas forcément ce que le nom dit.

Bonucci : Peur sur la Botte. Leo, le créateur du challenge de la relance parfaitement dans les pieds de l’adversaire a débarqué. Mais heureusement, il n’a pas eu le temps d’exprimer l’étendue de son talent, défendant même bien par moment.

 

Bonus Mariano Rajoy :

Aloré comme sssa vou croyé qu’on allé vous laisssé la plasssse dou premié ? Bisssqué Bisssqué rage !!!

 

La pendenza aumenta,

Double M.

2 thoughts on “La Baci A Tutti Accademia note Eire-Italie (0-2) et file vers les quarts.

  1. « Bonne nouvelle que cette qualification. Le peuple est concentré sur le ballon, comme ça je peux faire n’importe quoi. »

    Mariano Rajoy likes this.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.