La Blaugrana Académie note Barcelone-Porto (2-0)

Monaco, 20h30, 30°C.

Jean-Richard, 26 ans, digne héritier d’une famille du coin et courtier en bourse à ses heures perdues, commence sa soirée chez des amis, sur les hauteurs du Rocher, dans une Villa de 500m², pour se divertir autour de quelques flûtes de champagne tout en discutant architecture moldave et derniers résultats de polo.

Le petit groupe décidera ensuite de prendre la limousine de la maîtresse de maison pour aller dîner au Louis XV. Au menu : caviar, langoustes et moelleux au chocolat le tout arrosé d’un Château Cheval Blanc 1979.

Pour digérer, le cortège se baladera sur les bords de plage, cigare aux lèvres, petit pull sur les épaules, pour discuter finances et placements en bourse avant d’aller flamber au blackjack tout en sirotant un Martini.

Pour finir la soirée, Jean-Richard s’allongera sur son canapé, seul, tout en scrutant d’un coin de l’œil qui de Bryan ou de Jennifer quittera Secret Story.

Coût de la soirée : 1500 €.

Manolo dit « Mani », 38 ans, vigil dans un supermarché et Boixos Nois dans l’âme, est lui, arrivé sur le Rocher à 17h.

Il tapera d’abord tapé un 4vs4  avec ses copaings sur le parking où le bus les avait déposés. Mais comme Manolo fume deux paquets de cigarettes par jour, le match ne durera pas bien longtemps. En plus de cela, son déficit technique et ses amis l’obligeront à jouer gardien de but.

Il ira ensuite se baigner dans la Mediterrannée. Comme Manolo est un joyeux luron, il fera bien entendu la blagounette du « Requin blanc » à ses amis et passera une heure à observer les bulles lorsqu’il pétera dans l’eau. Il fera même caca dans l’eau, juste pour la déconne et parce qu’il n’y a rien de mieux.

Ensuite il ira faire « le plein » au seul Shopi de la région, pour le casse-croute. Au Menu : bière, sandwichs au chorizo, bière, vache qui rit, bière, Yop, bière, pâté, bière et chips. Fin gourmet ce Mani.

Le ventre repu, il se dirigera vers le stade Louis II où la finale de la Supercoupe d’Europe l’attend. Toute la soirée, il entonnera, bourré, des « Mourinho, hijo de puta ! », « Por que ? Por que ? Por que ? Por que ? », « Madrid cabron, saluda al campéon » tout en se délectant du spectacle proposé.

Coût de la soirée : 150 €.

Conclusion : Jean-Richard est un tocard, Mani est un génie.

Les compos :

Barcelone :

Problèmes défensifs, épisode 28.

Comme toujours, le bricolage de l’arrière-garde est à l’honneur. Piqué, Puyol (et Maxwell) blessés, Guardiola tatonne. Mascherano et Abidal placés dans l’axe, Adriano et Alves sur les côtés, ça devrait pouvoir tenir. Mais à force de blessures à répétition des mêmes énergumènes, le tatonement devrait se stabiliser.

Et comme si une épine dans le pied ne suffisait pas, Pep décide alors de sortir son 9mm et de tirer sur la récalcitrante de bois, histoire de voir si la vilaine peut être extirpée : Keita est aligné en sentinelle. Aïe ! Devant lui, les deux cerveaux Xavi et Iniesta prennent place.

Devant, du classique : Messi-Villa-Pedro mais qui pourrait devenir moins classique en avançant dans la saison. On y reviendra.

Entraineur : Pep Guardiola

Valdes – Mascherano, Abidal, Adriano, Alves – Keita, Xavi, Iniesta – Pedro, Villa, Messi

+ Sanchez, Busquets, Fabregas

Début de rencontre :

Fin de rencontre :

Porto :

Côté portugais, le 4-3-3 est de mise, comme toute équipe à ambition se l’oblige désormais.

Mais depuis l’an dernier, deux de ses tauliers ont pris la poudre d’escampette. Villas-Boas d’abord parti sur le banc de Chelsea, comme son illustre idole sans cerveau. Et Falcao, sérial buteur en puissance, qui s’est envolé vers l’Atletico comme pour mieux faire digérer le départ d’Agüero aux aficionados colchoneros.

Au-delà de ça, des joueurs de talent sont bel et bien présents dans la compo de départ de Pereira : Rolando et Otamendi derrière, Guarin et Moutinho au milieu, Hulk devant, voilà une équipe qui a quand même de la gueule. Mais au grand étonnement de Hristo, Pereira et Fernando ne sont pas titulaire. Tant mieux.

Entraineur : Vitor Pereira

Helton – Otamendi, Rolando, Fucile, Sapunaru – Souza, Guarin, Moutinho – Rodriguez, Hulk, Kleber

+ Varela, Bellusci, Fernando

Les buts 

38^ème : sur une récupération de balle portugaise dans leur camp, MESSI, resté seul dans la surface adverse tel une fouinasse des Balkans, récupère la balle suite à une superbe passe en retrait de Guarin. Feinte de crochet intérieur/crochet extérieur, Helton est battu.

87^ème : une des actions classiques des Catalans. Messi a le ballon côté droit à 30 mètres des buts de Helton, il repique dans l’axe en se mettant sur son pied gauche. Pendant ce temps là deux appels : le premier d’Iniesta dans le dos de la défense au premier poteau en position de hors-jeu et le deuxième, le bon, de FABREGAS aussi dans le dos de la défense au second poteau. Ce dernier reçoit le caviar de Messi, contrôle poitrine et allume Helton à bout portant. Olé…

Les notes :

VALDES /4 : deux parades décisives sur des frappes de Rodriguez et Moutinho, quelques sorties très hasardeuses et des relances au pied incertaines. Mais il n’a pas pris de but et c’est bien là le principal.

MASCHERANO /4 : certes il n’avait ni un Rooney, ni un Eto’o dans les pattes mais il a assuré face à Kleber comme un vieux briscard de la défense. Une petite boulette sur sa mésentente avec Valdes est à mettre à son actif mais cela n’a pas eu de conséquence. Tout ça pour dire que quand on peut se permettre de mettre un type comme lui quand Piqué est au plus bas et Puyol à l’infirmerie on a moyen de dormir sur ses deux oreilles.

ABIDAL /2 : pas si serein que d’habitude, sa faute sur Hulk  en position de latéral dans la surface aurait pu coûter cher à son équipe. Mais bizarrement, c’est bien quand il était sur son côté que le Français a été le meilleur. Dans l’axe, il a un brin souffert, notamment dans la relance.

ADRIANO /3 (remplacé par BUSQUETS à la 60^ème) : a pris son couloir quand il le fallait comme un vrai latéral gauche, a couvert son couloir comme un vrai latéral gauche, a centré comme un vrai latéral gauche, a pris Hulk à la culotte comme un vrai latéral gauche. Normal, il est latéral gauche et ça Guardiola, avec un peu de retard, commence à le comprendre.

ALVES /3 : comme au match retour en Supercopa face au Real, Dani le Grand s’est restreint (ou a été restreint) a un simple rôle d’arrière droit inoffensif. En même temps vu la gueule de ses centres lorsqu’il s’est hasardé à de rares offensives, il valait mieux qu’il reste derrière. Il y a des soirs comme ça. Mais bon tout n’est pas à jeter puisque Cristian Rodriguez n’a rien réussi ce qui est bien la preuve que le Brésilien a fait son taf.

KEITA /2 : selon moi, la décadence du Barça dans la construction est en partie sa faute, enfin presque… En temps normal, Busquets est la première rampe de lancement de la fusée blaugrana, seulement quand la rampe est trouée, la machine a du mal a s’envoler. Il souffre énormément de la comparaison avec les titulaires qui jouent à son poste habituellement. Doudou est un bon joueur de Ligue 1 où sa piètre relance suffisait mais pas à Barcelone. Mais malgré une première mi-temps dégueulasse, il a sû redresser la barre en seconde période… quand Porto ne pressait plus.

XAVI /3 : quand on a un trou de la taille de celui de Tera Patrick au milieu de terrain, il faut bien que quelqu’un le comble. Xavi, comme un symbole de Nacho Vidal, s’est attelé à la tache. Une première mi-temps à faire des aller-retours entre l’attaque et la défense et une seconde où il a pu à sa guise faire jaillir le peu d’offensives que les Blaugranas ont obtenues ou créer le surnombre pour pénétrer la défense portugaise. Oui Hristo est en manque, ça se voit tant que ça ?

INIESTA  /5 : les pauvres Souza et Moutinho ont pris bien cher, les doubles contacts droite-gauche du Don leur ont été fatals toute la rencontre. Le régalage sur le long terme, c’est vraiment son truc. Sa marque de fabrique : dribbles, feintes de corps et humiliation de l’adversaire sur de simples crochets. Son seul handicap : ne pas réussir à bronzer après un des étés le plus chaud depuis une vingtaine d’années.

PEDRO /3 (remplacé par FABREGAS à la 80ème) : pressing, travail ingrât et comme trop peu souvent des occasions qu’il n’a malheureusement pas pu (ou su) concrétiser. Le turnover va être au goût du jour, cette année, il va falloir se méfier gamin.

VILLA  /1 (remplacé par SANCHEZ à la 60^ème) : hors-jeu cinq fois, deux frappes pathétiques et aucun dribble réussi. Sa place est désormais sur le banc de touche pour quelques matchs histoire de se remettre la tête à l’endroit. D’autant que désormais, Bojan n’est plus la seule alternative au Guaje. Sanchez rôde. Je serais Villa, je me ferais réellement du soucis pour ma place dans le onze-type.

MESSI /5 : toujours en phase de reprise, le magicien réussit encore une fois le combo but-passe décisive enchainé d’une explusion adverse. Joli. Elu cette semaine joueur UEFA de l’année (si quelqu’un peut m’expliquer d’où vient ce trophée), il prouve de semaines en semaines que toutes ces louanges ne sont pas galvaudées. Attention tout de même à ne pas tomber dans la Messi-dépendance. Quand on pense que certains se tapent encore la nouille sur Maradona…

Remplaçants :

SANCHEZ (remplace VILLA à la 60^ème) : sa frappe qui frôle la lucarne suite à un passement de jambe dévastateur suffit à démontrer toute l’étendue de son talent. Hristo attend impatiemment de le voir dans le onze type parce que s’appeler Sanchez et être sur un banc de touche c’est un peu comme avoir une gueule de mannequin et s’appeler Jean-Jacques.

BUSQUETS : (remplace ADRIANO à la 60^ème) : les offensives portugaises s’étant stopées à la mi-temps, sa rentrée n’a pas été des plus compliquées.

FABREGAS (remplace PEDRO à la 80^ème) : après un trophée gagné en six ans, Sex peut espérer en gagner six en un an, comme un symbole de <insérer la phrase de votre choix>. Son premier but sous les couleurs blaugranas est un plaisir immense.

Dans le camp adverse :

GUARIN : est-il possible de voir pire tête de rat que ce garçon ? A moins qu’une trisomie 21 traine par là… Il est fort idiot en tout cas.

HULK : déçu du match de la star du championnat portugais, mais à sa décharge, il était un peu seul pour faire la différence.  Que sa cote baisse, c’est tant mieux, le banc de touche du Camp Nou est large.

KLEBER : lui, ils ne le revendront pas 30M€.

MOUTINHO : même les scouts de Football Manager peuvent se tromper.

Au terme d’un  match intéressant malgré la première période un tant soit peu fermée à cause d’un très bon pressing des Portugais dans le camp adverse, on ne peut être que soulagé, d’une part d’avoir glané deux trophées sur deux possibles, mais surtout de la qualité de jeu que peut offrir cette équipe alors qu’elle est encore en rodage. Les recrues Sachez et Fabregas semblent bien intégrées, les tauliers Xavi, Iniesta et Alves sont bien présents et Messi est injouable

Le seul soucis, c’est qu’aucune équipe-type ne se dégage avant la première journée de Liga. Piqué et Puyol blessés, Villa hors de forme, Guardiola va devoir faire des choix et, espérons, les meilleurs possibles car le prochain match c’est lundi avec la réception de Villarreal.

Hristo Mario.

Allez, Hristo, comme un saint homme, vous refile les belles images de ce match.